Des amis viennent de m’annoncer que leur petite-fille d’amis vient d’être prénommée Amandine, gourmand comme je suis, j’ai recherché des gâteaux, des desserts, & préparations salées dont le nom est un prénom un prénom.
Voici des mets : gâteaux, entremets & préparations salées qui d’un prénom se sont fait un nom prénom, à découvrir :
Alexandra
Alexandra est un gâteau aux amandes, au chocolat et aux abricots, ainsi nommé en hommage à la princesse du Danemark, épouse du roi Édouard VII.
Amandine
L’amandine est une petite tarte en pâte sucrée, garnie d’une préparation aux amandes et parsemée d’amandes effilées. Aucune trace de l’amandine dans les guides culinaires des XVIIème et XVIIIème siècle, mais Rostand fait réciter au pâtissier Ragueneau la recette de l’amandine dans son Cyrano de Bergerac en 1897.
Dans sa garniture, l’amandine connaît deux variantes :
Certains fabricants garnissent la tartelette de confiture ou de fruits frais ou au sirop (cerise, myrtille, cassis…) en supplément de la préparation aux amandes
Quant à d’autres pâtissiers, ils garnissent la pâte uniquement de crème d’amandes ou de crème frangipane.
Anna
C’est en hommage à Anna Deslions, demi-mondaine célèbre de ce XIXe siècle qu’Adolphe Duglère, Chef du Café Anglais à Paris, crée ces délicieuses galettes de pommes de terre émincées.
Avec d’autres « cocottes » célèbre, encore appelées « lionnes », telles Cora Pearl, Céleste Mogador, Blanche d’Artigny, Anna Deslions anime les salons particuliers des restaurants parisiens de la « Belle Epoque ».
Les pommes Anna sont une recette classique de la cuisine française à base de pommes de terre.
La réalisation de ce plat nécessite comme seuls ingrédients des pommes de terre à chair ferme et du beurre. Les pommes de terre sont épluchées et coupées en tranches fines. Les tranches sont disposées sur le fond et les parois d’un moule à charlotte préalablement beurré, puis le moule est rempli de plusieurs couches de tranches de pommes de terre intercalées de noisettes de beurre. Le tout, enveloppé d’une feuille d’aluminium ou de papier sulfurisé, est cuit au four chaud. Après la cuisson, le plat est démoulé et forme un gâteau qui doit rester moelleux au cœur et croustillant à l’extérieur. Il est alors coupé en quartiers et accompagne habituellement les viandes grillées.
Ce plat demande un tour de main particulier et beaucoup de beurre.
Il existe une « casserole à pommes Anna », de forme ronde, munie de poignées en oreilles et d’un couvercle emboîtant, spécialement étudiée pour cette recette. Elle est généralement réalisée en cuivre étamé.
La création de ce plat, datée de 1870, est généralement attribuée au cuisinier Adolphe Dugléré, élève de Carême, alors qu’il était chef cuisinier du Café Anglais, restaurant de Paris très renommé au XIXe siècle.
Le nom de « pommes Anna » lui aurait été donné en l’honneur d’une courtisane célèbre du second Empire, Anna Deslions.
Agathe
Le pain de la Sainte-Agathe, selon une tradition provençale, était cuit au four avant sa fête célébrée le 5 février pour être béni. Cette bénédiction des pains provenait de la tradition erronée qu’Agathe de Catane, dans ses représentations, portait sur un plateau des miches de pain.
Ce jour là, Agathe était particulièrement invoquée contre l’incendie et la foudre. Pour préserver l’efficacité de son intercession, il était interdit aux ménagères de faire des miches le jour de sa fête. Car la sainte, appelée en occitan Santo-Gato (Saint Chat) était censée, tous les 5 février, apparaître sous cette forme pour venir punir les femmes qui lui avaient déplu en travaillant en ce jour.
Solennellement bénis, ces petits pains, après la consécration, devenaient ainsi les pains de Sainte-Agathe.
Cette tradition des pains de la sainte est toujours vivace à Mons dans le Var où un bas-relief de ses seins figure même à la base du rempart du village.
Arlette
Arlette … c’est une sorte de tuile finement croustillante et caramélisée, faite de pâte feuilletée et de sucre glace.
Le résultat est incroyablement léger et savoureux et accompagne à merveille les crèmes glacées et sorbets.
Extrêmement simple à réaliser, les « arlettes » se rapprochent des palmiers, en beaucoup plus fines et plus caramélisées.
Aurore
La sauce Aurore est une sauce suprême légèrement tomatée. Aurore était le prénom de la mère de Brillat-Savarin à qui il a dédié quelques recettes.
L’Oreiller de la belle Aurore est un pâté en croûte froid, de forme carrée, dont la taille ressemble à celle d’un oreiller que Brillat-Savarin avait confectionné en l’honneur de sa mère, Claudine Aurore Récamier, et qu’il baptisa « L’oreiller de la belle Aurore ».
Il était composé de noix de veau, de perdreau rouge, de râble de lièvre, de poulet, de canard, de ris de veau et de filet de porc.
L’ensemble marinait douze heures avant que le pâté soit monté sur une pâte feuilletée en alternant les viandes, avec une farce de foies blonds de poulardes de Bresse enrichie de moelle de bœuf et de truffe du Bugey.
On y ajoutait encore de belles tranches de jambon, des pistaches blanchies, des lamelles de truffes et quelques bons morceaux de beurre de Bresse, avant de recouvrir l’ensemble d’une seconde pâte feuilletée et de mettre à cuire au four.
Lucien Trendet neveu de Brillat-Savarin commentait ainsi cette recette « Lorsqu’on coupe l’oreiller de la belle Aurore, le parfum des truffes noires, mêlé au fumet des viandes, embaume la salle à manger. Les tranches tombant sous le couteau présentent l’aspect d’une mosaïque de couleurs vives et variées et sont imprégnées des sucs d’une gelée vineuse couleur d’or. La croûte, toute pénétrée d’un mélange onctueux de beurre frais et de foies de volailles, est tendre sous la dent et fondante dans la bouche. ».
Bernardin
Le bernardin est un petit biscuit ovale fabriqué à base d’amandes, de sucre et de cassonade.
Sa couleur brun clair rappelle la robe brune des moines bernardins.
Caroline
Au début du XIXe siècle, le Maître Pâtissier Coquelin est installé à Paris rue Jean-Jacques Rousseau. Excellent professionnel doué d’un grand sens de la créativité, il est célèbre pour toutes ses nouveautés. Mais notre pâtissier aime également le changement dans sa vie affective et ses conquêtes sont nombreuses. Pour honorer l’une d’elles, la Belle Otéro, danseuse espagnole qui fait alors tourner la tête aux dîneurs de chez Maxim’s, le galant pâtissier baptise de son prénom : Caroline, les petits éclairs qu’il vient de créer.
La caroline est le nom des minis éclairs au chocolat ou au café qui font partie des petits fours.
Célestine
Rousselot, chef de cuisine saucier au restaurant du Cercle, à Lyon, était amoureux de sa patronne, la jeune Célestine Blanchard, veuve depuis peu.
Pour elle, il inventa une recette de poulet: celle-ci fut conquise !
Elle finit par lui accorder sa main après qu’il eut imaginé cette recette en son honneur.
Les ingrédients utilisés pour réaliser le poulet Célestine sont : cuisses de poulet, tomates (vous pouvez prendre une boite de tomates pelées si ce n’est pas la saison), champignons de Paris, beurre, bouillon, vin blanc, Cognac, gousse d’ail, brin de persil…
Charlotte
La Charlotte est née en Angleterre en hommage à la reine, épouse de George III au XVIIIè siècle.
Au départ, elle était constituée d’un pudding fait de tranches de brioches trempées dans du lait et parfumées à la cannelle qui étaient disposées dans un moule avec une purée de fruits, le tout était cuit au four et servi tiède accompagné d’une crème anglaise, est un type de dessert moulé, de forme cylindrique ou tronc-conique, d’environ 10 cm de hauteur, formé d’une croûte faite de biscuits à la cuillère (ou de boudoirs), ou de tranches de pain, ou encore d’une génoise, et dont le centre est garni soit de fruits, soit d’une crème.
À l’origine, la charlotte aux fruits (pomme, poire, ou pêche), aux tranches de pain beurré, était servie chaude ; de nos jours, on utilise les biscuits et l’on farcit d’une crème ou d’une mousse aux fruits (les mêmes que ci-dessus, ou encore la fraise) ou au chocolat, et que l’on sert froid.
Tout particulièrement, la charlotte russe est fourrée d’une crème bavaroise.
Diane
Le steak Diane est une spécialité américaine constitué d’un steak attendri arrosé d’une sauce mélangeant beurre, fond, moutarde, ciboulette (ou échalotes) et sauce Worcestershire, l’ensemble étant flambé à l’aide d’un spiritueux (généralement un cognac).
Mets recherché aux États-Unis durant l’après-guerre et en particulier à New York, sa popularité décline à partir des années 1970.
Il a probablement été inventé à Londres ou à New York dans les années 1930.
Des années 1940 aux années 1960, il était considéré comme un classique de la cuisine continentale.
Essaü
En hôtellerie l’appellation Essaü désigne des plats à base de lentilles. Un jour dans la genèse Ésaü rentra affamé d’une de ses chasses. Jacob son frère jumeau qui était en train de préparer la cuisine, ne voulut le nourrir qu’à la condition qu’il lui cède immédiatement son droit d’aînesse. Et Ésaü fut d’accord.
Ésaü (Potage) : « Ésaü » est le nom donné, en cuisine classique, à un potage lié, fait de lentilles et d’une purée de lentilles, détendue avec un fond blanc ou du consommé, qui sert aussi de base à d’autres potages, Conti ou Choiseul.
Ésaü était un personnage biblique qui céda son droit d’aînesse à son frère Jacob contre un plat de lentilles.Les œufs mollets ou pochés Ésaü sont dressés sur de la purée de lentilles (présentée sur des tartelettes cuites à blanc ou dans des croustades…
Florentin
Florentin est un biscuit sec, traditionnellement réalisé à base de miel, d’amandes, d’oranges et de chocolat.
Le Florentin fut inventé par un maître pâtissier travaillant pour la famille Médicis de Florence, sous le règne de Louis XII, époux d’Anne de Bretagne, il vint en Bretagne et il imagina ce gâteau.
De nombreuses recettes sont innovées par plusieurs pâtissiers, dont les variantes sont composées de fruits à coque, de fruits confits et de chocolat.
Francillon
La salade Francillon est inventée par Alexandre Dumas fils, pour la pièce de théâtre du même nom dont la première se donne le 9 janvier 1887, à la comédie française. Au cours de la pièce Annette la servante, en décrit la composition détaillée à Henri, le jeune premier. Le lendemain, le restaurant Brebant, établissement célèbre situé sur les boulevards, l’a met à sa carte. C’est le succès immédiat auprès des dîneurs, toujours à la recherche de nouveautés.
Les ingrédients utilisés pour réaliser la salade Francillon sont : pommes de terre à chair ferme, moules de bouchot, gousse d’ail, ciboulette, persil, romarin, vinaigre de vin, huile d’olive, vin blanc, sel, poivre…
Plus tard les pommes de terre seront remplacées par les crosnes du Japon, donnant ainsi la « Salade japonaise »
Georgette
Les crêpes Georgette sont des crêpes sucrées, fourrées d’un salpicon d’ananas au rhum lié de confiture d’abricot, poudrées de sucre et glacées au four ou à la salamandre.
Le prénom Georgette a été associé à ce dessert pour célébrer le triomphe de Georgette comédie de Victor Sardou.
Hélène
Ce plat tire son nom de la Belle Hélène, une opérette de Jacques Offenbach qui avait comme personnage principal la belle Hélène de la mythologie grecque. Le travail d’Offenbach était rempli d’allusions contemporaines et rencontra dès la première, en 1864, un énorme succès, au point que les cuisiniers parisiens baptisèrent quelques plats du nom du fameux spectacle : une garniture et une entrecôte par exemple. Mais le plus connu resta le dessert Poire Belle-Hélène : une poire pochée au sirop de vanille, servi avec une boule de glace vanille et de la sauce chocolat servie séparément. Création réalisée par le chef coq Français Auguste Escoffier.
Hélène
Le café Hélène est un café dans lequel on fait fondre un volume égal de Nutella.
Honoré
Le Saint-Honoré est une pâtisserie française.
Le fond de pâte feuilletée ou brisée est garni de pâte à choux avant la cuisson. Il est ensuite recouvert de crème pâtissière et son pourtour de petits choux garnis toujours avec cette même crème puis nappés de caramel à leur sommet.
Le gâteau se termine en emplissant son centre d’un crème chiboust ou plus généralement, d’une simple crème chantilly. Cette crème est disposée avec une douille à Saint-Honoré.
C’est en 1847 qu’un pâtissier de génie inventa le Saint Honoré.
Ce délicieux gâteau a été créé chez Chiboust, célèbre pâtissier parisien installé rue saint-Honoré.
Le Saint-Honoré est composé d’une abaisse de pâte feuilletée surmontée d’une couronne de pâte à chou et garnie de crème allégée aux blancs d’œufs en neige ou à la chantilly et parfois de chantilly seule.
La crème chiboust est faite de trois quarts de crème pâtissière allégée d’un quart de blancs d’œufs en neige meringués.
Isabelle
Il semblerait que cette recette de poulet d’Isabelle vienne d’Arbois dans le Jura, c’est avec du vin blanc d’Arbois.
Les ingrédients nécessaires pour réaliser le poulet d’Isabelle sont : poulet en morceaux, verre de vin blanc d’Arbois, gousse d’ail, farine, gros sel, huile d’olive…
Jacob
Le bâton de Jacob est un petit éclair dont le dessus est glacé au caramel.
Jacqueline de Dijon
Les Jacquelines de Dijon, confectionnées par Anthonin Michelin en 1926 en hommage à la famille Jacquemart, symbole de Dijon.
La Jacqueline, en forme de grosse amande enrobée d’un glaçage au sucre, aux couleurs pastelles, se décline en plusieurs parfums :les roses, savoureuses, sont fourrées au praliné; les jaunes, croquantes, remplies de nougatine et les dernières nées de la gamme : cassis et café .
Les Jacquelines sont plongées une à une manuellement dans un glaçage et d’après un des salariés il en fait plus de 1000 par jour.
Jeannette
La tarte Jeannette en Île de France est une tarte en pâte brisée garnie d’une compotée de pommes, surmontée d’une couche de crème pâtissière, recouverte de sucre cristallisé.
Jeannot
Le petit Jeannot est un biscuit triangulaire pour le Tarn, dont la ville de Carmaux s’est fait une spécialité commerciale. Cet échaudé est fabriqué avec une pâte à pain anisée cuite deux fois, dont la particularité est qu’une des cuissons est obtenue par immersion dans l’eau bouillante (l’échaudage).
La légende raconte que c’est à l’occasion d’un séjour de Saint Louis à Albi qu’un boulanger dénommé Jeannot aurait eu l’idée d’ajouter de l’anis aux échaudés qu’il offrit au Roi.
Jeannot (gâteau à la broche de)
Autre pâtisserie ayant le même prénom : le gâteau à la broche de Jeannot, spécialité des Pyrénées, la pâte est préparée avec soin, c’est une des conditions de la réussite du gâteau à la broche car avec une louche la pâte est ajoutée au fur et à mesure, à la cuisson apparaissent des épines qui dorent délicieusement.
Julienne
À l’origine de cette taille de légumes en fins bâtonnets, se situe très certainement un cuisinier nommé Jean julienne. Officiant au XVIIème siècle, des écrits lui attribuent en effet la création d’un potage clair garni de bâtonnets de légumes et d’un assortiment d’herbes. Mais nous connaissons également d’une cuisinière, Julienne, qui est au service de mademoiselle mars (Anne Boutet). Magnifique interprète des œuvres de Molière, la comédienne reçoit souvent à dîner.
Lise
La Lise est un gâteau brioché du Périgord que l’on trouve à Issigeac, de forme rectangulaire, couvert d’une couche de sucre et parfois parfumé à la fleur d’oranger.
Madeleine
Si ces délicieux petits gâteaux sont bien reconnus comme une spécialité de la ville de Commercy, il est beaucoup plus délicat d’en trouver l’inventeur. Plusieurs thèses s’affrontent on peut en citer quatre :
Stanislas Leczinsky ancien roi de Pologne, possède un château à Commercy. Lors d’une réception, le pâtissier déserte son poste, et c’est une servante, madeleine, qui confectionne des petits gâteaux d’après une recette familiale. C’est un succès. Pour célébrer l’évènement, on baptise ces biscuits du prénom de la pâtissière improvisée. Notons que l’emballage des madeleines portait le sigle d’une cloche, or Leczinsky était le parrain d’une cloche de l’église de Commercy.
Au ministère des « Relations Extérieures » Avice, le pâtissier de Talleyrand, crée une présentation originale des biscuits en les moulant dans des petits moules à aspics.
Madeleine était la cuisinière de Marie Leczinska, épouse de Louis XV.
Vers 1830, au Palais Royal, une charmante vendeuse ambulante propose ses biscuits, elle se Prénomme : Madeleine.
Selon d’autres sources incertaines, la madeleine remonterait à l’origine du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, où une jeune fille nommée « Madelaine », aurait offert aux pèlerins un gâteau aux œufs, moulé dans une coquille Saint-Jacques (qui est l’emblème du pèlerinage).
Manon
Manon est un gâteau en pâte à savarin cuit dans un moule à charlotte , découpé horizontalement en cinq abaisses, imbibées de kirsch, et reconstitué en insérant quatre couches de crèmes différentes, successivement : crème pâtissière à la vanille puis crème au chocolat, et ainsi de suite…Le gâteau est abricoté et saupoudré de sucre glace et parsemé d’amandes grillées effilées.
Marcellin
Le marcellin est un gâteau fait d’un rond de pâte brisée recouvert de confiture de framboises, nappé d’une préparation comprenant des œufs, de la poudre d’amandes, de la vanille puis poudré de sucre glace.
Marcelline
La marcelline est une spécialité d’Isère.
Une recette emblématique du sud Grésivaudan autour du célèbre fromage les Saint-Marcellin.
C’est un feuilleté au St Marcellin et au lard, on le déguste bien chaud avec une salade.
Marguerite
Marguerite est un petit gâteau sec en forme de marguerite parfumé à l’essence de citron.
Marie-Louise
Marie-Louise est un entremets glacé constitué de couronnes de meringues montées les unes sur les autres, soudées avec de la meringue semées d’amandes hachées, de pistaches, de raisins de Corinthe et d’une garniture au centre faite de glace vanille allongée de crème fouettée et garnie de cerises confites.
Mauricette ou Moricette
Quand on vit en Alsace, on ne peut pas ne pas connaitre la Mauricette, ce délicieux pain à garnir en apéritif, ou à grignoter entre deux repas, un délice
Inspirée du bretzel, dont elle reprend la composition et le mode de cuisson, mais pas la forme, la moricette est un petit pain que l’on peut fourrer de divers ingrédients (saumon, thon, fromage, etc.) ou choisir de consommer nature. Mais, ce choix relève des petits secrets d’arrière-cuisine.
L’idée de la Mauricette (marque déposée) naquit dans l’esprit de Paul Poulaillon au début des années 1970.
C’est en reprenant une boulangerie de Mulhouse, spécialisée dans le bretzel, que ce boulanger, originaire du Bas-Dauphiné, entrevit la possibilité de « retoucher » le procédé ancestral de fabrication en vue de réaliser de petits sandwichs.
Micheline
La Micheline est une liqueur de Carcassonne dont on fait remonter l’origine au IVe siècle.
Un certain Michelin Boato en fut l’inventeur; chacun accourait lui acheter cet élixir de jouvence, mais la recette fut perdue.
En 1856, au XIXe siècle lors de fouilles dans la Tour de l’Inquisition de la Cité, des parchemins découverts dans un coffre d’argent révèlent la recette de l’élixir de Carcassonne.
Le parchemin est alors envoyé à Michel Sabatier. Celui-ci décide de la préparer «selon la recette XIIIe siècle » et lui donna son nom et fonde les Etablissements Sabatier.
La Micheline est préparée avec de la mélisse, noix de muscade, cardamome et, plus d’une dizaine de plantes et d’épices.
Ninon
Anne « Ninon » de l’Enclos, aussi appelée Ninon de Lenclos ou Ninon de Lanclos (Paris, 10 novembre 1620 – Paris, 17 octobre 1705) était une courtisane, femme d’esprit, épistolière et femme de lettres française. La belle et intelligente Ninon, à sa vie durant, collectionné les amants. On la surnomma « Notre Dame des Amours ». Elle eut des enfants dont un fils, le chevalier Louis de la Boissière, qui deviendra brillant officier de marine, fruit de ses amours avec Louis de Mornay. De nombreux cuisiniers de l’époque lui on dédiés des recettes. (Oeufs pochés à la Ninon, crème Ninon, ananas à la Ninon…)
La crème Ninon est une soupe à base de purée de pois verts et de champagne sec. Elle est aromatisée avec du citron et un peu de sherry sec, ainsi que du sel et du poivre. Au moment de servir, on la garnit d’un peu de crème fouettée et de champagne.
Rachel
On ne connaît pas le créateur de cette appellation, néanmoins elle est en harmonie avec le personnage. De son nom de famille Elisa Felix, Rachel est née en Suisse. Peu cultivée, mais douée d’un fort talent d’actrice, elle connaît un très grand succès au Théâtre Français. Puis vers 1885, elle part pour l’Amérique, mais après une série de déboires, la tragédienne revient en France. Ce qui lie Rachel à la gastronomie ce sont les dîners qu’elle donne dans ses appartements de la rue Trudaine. Elle affectionne les vins et plus particulièrement le Champagne. On trouve à sa table Alexandre Dumas père et fils, et surtout le Docteur Véron, médecin, directeur de l’opéra de Paris et fin gourmet.
Est-ce lui qui pour ses dîners fit cuisiner les plats qu’il baptisât du nom de se chère Rachel ou le fait des dîners qu’elle donnait dans ses appartements de la rue Trudaine.
… Rachel passe à la postérité avec notamment une salade composée de : pommes de terre et d’artichaut taillés en julienne et de pointes d’asperges, de céleri-rave épluché, de truffes épluchées liés d’une mayonnaise légère.
Robert
La sauce Robert ou sauce à la Robert, doit son nom à Robert Vinot marchand de sauce du XVIIe siècle, auquel on doit cette dénomination d’après certains auteurs.
C’est une sauce marron relevée, faite d’oignons hachés qu’on fait revenir communément au beurre et au vin blanc avec un peu de farine, vinaigre, sel et poivre. En fin de préparation, une fois retirée du feu, on y ajoute un peu de moutarde.
La sauce Robert accompagne de manière générale les pièces de boucherie grillées, le poulet, pigeon et gibier, porc, lapin et canard rôtis, les œufs pochés et le merlu.
Salambo
Le Salambo est un chou de forme oblongue en pâte à choux, garnis de crème pâtissière, vanille, puis glacés au sucre cuit au cassé; pistaches hachées dessus avant refroidissement.
Henri-Paul Pellaprat, plus tard, les décrira comme des petits choux en pâte à choux comme ceux des Saint-Honorés garnis de crème vanille, et le dessus trempé dans du sucre cuit au cassé.
Le Larousse Gastronomique le définit comme un choux de la forme d’un gros œuf, fourré de crème pâtissière aromatisée au kirsch, couvert d’un glaçage vert et parsemé en l’une de ses extrémités de vermicelles en chocolat. Il l’orthographie Salammbô.
Suzette
Une crêpe Suzette est un dessert composé d’une crêpe au beurre Suzette, une sauce à base de sucre caramélisé et de beurre, de jus de mandarine ou d’orange, de zeste et de liqueur Grand Marnier ou de Curaçao.
Les crêpes Suzette sont généralement servies flambées, même si certains ouvrages de cuisine notent que dans la recette originale, elles sont servies non flambées.
C’est un disciple du grand Escoffier, Henri Charpentier qui dit l’avoir inventée, en 1896, comme la plupart du temps, par hasard.
A cette époque, il travaillait au Café de Paris, à Monte-Carlo lorsque le Prince de Galles, futur Édouard VII pénétra dans l’établissement accompagné d’une superbe jeune femme.
Édouard désirait manger des crêpes que Charpentier arrosa de Cognac mais suite à un geste malheureux, il y mit le feu…
Le Prince trouva la préparation particulièrement appétissante et le spectacle du cognac qui flambe un fort joli spectacle.
Comme il demandait plus d’explications sur cette nouveauté, le jeune Charpentier lui demande l’autorisation de baptiser ses crêpes de son nom, mais le prince qui était galant homme préféra que l’on donne le nom de « Suzette » prénom de la personne qui l’accompagnait.
Suzon
Dans un livre de Xavier De Montépin, romancier du XIXe siècles (Le parc aux biches). La cuisinière se nomme Suzon et excelle dans le domaine de la cuisine. Dans une scène du livre elle sert un potage accompagné d’œuf poché. Dans le répertoire de la cuisine de Gringoire et Saulnier le potage Suzon est : une purée Saint Germain avec cordon de crème autour de la soupière au départ. Et comme garniture des petits œufs pochés.
Les ingrédients nécessaires pour réaliser le potage Suzon sont : crème de pois frais, un peu claire, crème, mélanger juste au moment de servir dans la Crème de pois. Pour la garniture : tout petit œuf poché par personne.
Xavier
Ce potage aurait été inventé par Louis Stanislas Xavier de France, comte de Provence et futur Louis XVIII. Voir aussi dans le répertoire de la cuisine Gringoire et Saulnier (potage Xavier, velouté Xavier…)
Xavier (potage) : « Xavier » est le nom donné, en cuisine classique, à une crème ou à un consommé lié à l’arrow-root ou à la farine de riz garni de dés de royale ou de suprême de volaille.
Le potage Xavier (ou à la Xavier) est parfois parfumé au madère, garni de rondelles de petites crêpes salées ou encore servi avec des œufs filés.
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