Dans la culture occidentale moderne, le dessert est le dernier plat servi au cours d’un repas, typiquement composé d’aliments sucrés : fruits, pâtisseries, sorbets, flans, etc.
Les premiers desserts étaient faits à partir de miel et de fruits séchés. Ce n’est qu’à partir du Moyen Âge, quand le sucre fut manufacturé, que les gens commencèrent à apprécier des desserts plus sucrés, mais ils étaient si chers qu’ils étaient réservés aux riches à certaines occasions spéciales.
Les premières origines des desserts glacés, comme le sorbet, remontent au Moyen Âge, quand les rois demandaient de la glace fraiche aromatisée avec du miel ou un sirop de fruit.
Dans le nord de la France, un grand assortiment de gaufres et d’oublies étaient consommées avec du fromage et de l’hypocras ou un malvoisie doux.
Le gingembre, la coriandre, l’anis et les autres épices étaient prises à la fin du repas pour « fermer » l’estomac.
Comme leurs coreligionnaires musulmans en Espagne, les conquérants arabes de la Sicile introduisirent de nouveaux desserts qui furent ensuite adoptés dans le reste de l‘Europe.
De nombreux desserts ont traversé le temps, ils ont été enrichis, recréés, allégés, améliorés, ils sont toujours présents et font nos délices, en voici quelques uns que j’apprécie énormément, à découvrir :
Blanc manger
Un blanc-manger est un entremets sucré, à base de lait aromatisé et épaissi avec de la fécule de pomme de terre ou de maïs, qui se présente comme un flan et qui doit son nom à sa parfaite blancheur.
Les origines du blanc-manger sont nébuleuses ; il est cité dans De agricultura (IIe siècle av. J.-C.) de Caton l’Ancien et dans le Cibarium album (Ier siècle av. J.-C.) de Marcus Gavius Apicius.
L’introduction par les Arabes du riz et des amandes en Europe, aux débuts du Moyen Âge a modifié substantiellement la recette.
Au XIIIe siècle, il devient sucré et on lui ajoute de la gélatine.
Son origine est à rechercher, selon Pierre Leclercq, historien de la gastronomie de l’Université de Liège, du côté de l’Orient, et plus précisément de la Perse dans le registre des bouillies de viande épaissies de farine, riz et/ou amandes.
Selon lui, la mamuniyya (blanc manger syrien), qui mélange chair de poule, riz, lait, amandes et pistaches, pourrait en être le point de départ.
Voici la recette réalisée à l‘époque médiévale par Taillevent :
Prenez amandes échaudées et pelées, et les broyer très bien, et les deffaictes d’eau boullie; puis, pour faire la lieure pour les lier, faut avoir du riz batu ou de l’amidon. Et quand son lait aura boulie, le fault partir en plusieurs parties, en deux potz, qui ne veult faire que de deux couleurs, et, qui le veult, faire en trois ou quatre parties; et convient qu’il soit fort lié autant que seront froumentée, tant qu’il ne se puisse reprendre quant il sera drecié ou plat ou en l’escuelle; puis prenez orcanet, ou tornesot, ou asur fin, ou persil, ou salmonde, ou ung petit de saffren coulé avec la verdure, affin qu’il tienge mieux sa couleur quant il sera boullu; et convient avoir du sang de porc et mettre tremper dedans l’orcanet ou tournesot, et l’azur pareillement. Et jetez du sucre dedans le lait quand il bouira, pour tirer arrière, et le salez, et remuez fort, tant qu’il soit renforcy et est prins sa couleur telle que lui voudrez donner.
Actuellement, le blanc-manger est réinterprété d’une manière fort originale par Jean-François Piège, dans l’esprit d’une Ile Flottante revisitée, c’est un dessert très savoureux.
Flan pâtissier
Le flan pâtissier est un mets popularisé par les pâtissiers qui présente un flan sur une base de pâte brisée.
Il peut être adapté aux goûts de chacun en ajoutant du caramel, de la noix de coco ou encore du chocolat.
Le flan pâtissier remonte au temps des Rois.
Sa recette à base de crème et d’oeuf pourrait bien venir du Moyen-Age où ces aliments étaient souvent utilisés car bon marché.
Son origine géographique est difficile à préciser.
Le mot « flan » viendrait de l’allemand « flao » devenu « fladen » maintenant. Il désignerait un gâteau, une galette…
En France, on trouve des références à la tarte au flan datant de l’époque de Henri IV d’Angleterre.
En fait, celle-là a été servie au banquet de couronnement de celui-ci en 1399. Auparavant, elle a été connue sous le nom de doucettys.
Depuis, les flans pâtissiers se sont démocratisés et figurent parmi les classiques des desserts de table en famille.
Le flan à l’origine est une patisserie composée, d’une pâte dans laquelle on verse une préparation à base d’œufs et de crème.
La pâte a parfois disparue. On parle alors de crème renversée par exemple….
Au 19ème siècle, on le faisait aux fruits confits en Champagne.
Actuellement le flan est dégusté dans sa version traditionnelle et quelques fois dans une réinterprétation modernisée.
Tarte aux pommes
Les origines de la tarte aux pommes remontent au Moyen-Âge européen, plus précisément en Angleterre, où les desserts aux fruits, comme les puddings, sont très populaires.
Il existe des traces écrites de recettes de tarte aux pommes datant de 1381.
Aux États-Unis, la recette de tarte aux pommes la plus ancienne provient des écrits de Martha Washington.
De nos jours comme de nombreux desserts ayant passé à travers les siècles, la tarte aux pommes est recréée.
Financier
Il était une fois un petit gâteau de forme ovale, moelleux et savoureux à base d’amandes, farine, sucre, beurre et œufs.
Il est né en Lorraine, au Moyen-Âge, dans un couvent de Nancy et il était connu sous le nom de visitandine parce qu’il était confectionné par les sœurs de l’ordre de la Visitation de Nancy que l’on surnommait les Visitandines.
Il semble que les sœurs aient créé ce gâteau pour ne pas laisser perdre les blancs d’œufs, alors qu’elles utilisaient le jaune comme fixateur pour leur peinture. Cependant, la visitandine a sombré dans l’oubli après la Renaissance comme toutes les pâtisseries aux amandes car on croyait que l’amande était toxique à cause du fait que l’arsenic sentait l’amande amère. Et vu que Catherine de Médicis et ses suivantes aimaient offrir souvent des cadeaux empoisonnés, on comprend la suspicion sur les gâteaux à base d’amande.
C’est le pâtissier Lasne qui, vers 1890, va remettre la visitandine à la mode. Puisque sa boutique était située près de la Bourse, la plupart de ses clients étaient des financiers et des hommes d’affaires. Lasne a eu donc l’idée de créer un gâteau qui pouvait être avalé sur le pouce afin de satisfaire les papilles de ses clients pressés et désireux de ne pas se salir les mains. Il a rebaptisé son gâteau «financier» pour des raisons évidentes et lui a donné la forme d’un lingot d’or.
Il existe aussi une autre anecdote qui raconte que ce sont des pâtissiers suisses qui ont reproduit la recette de la visitandine. Mais pour ne pas être accusés de plagiat, ils ont donné au gâteau la forme de lingot et le nom de financier.
Le financier est lui aussi un dessert revisité.
Gâteau de Savoie
Pour les Savoyards, ce gâteau est le dessert de fête par excellence.
Le Gâteau de Savoie est un des premiers gâteaux au sens moderne du terme.
Il fut inventé en 1358 à Chambéry où le Comte de Savoie Amédée VI recevait à sa table son suzerain Charles IV de Luxembourg (la Savoie n’étant pas encore française).au fil du temps, la recette a évolué des parfums ont été ajoutés (zestes de citron, cannelle, fleur d’oranger etc…) et sucre glace en même temps que le « Gâteau de Savoie » devenait une gourmandise idéal pour accompagner le thé …
La paternité est attribuée parfois à Pierre de Yenne, au maître queux du comte avant 1343.
En effet, la ville de « Yenne revendique la paternité d’un dessert qui remonterait à Pierre de Yenne, bâtard d’Amédée VI. Cependant, d’autres sources indiquent que le cuisinier et maître queux du comte était Jean Belleville ou Jean de Belleville, originaire de Tarentaise, et à l’origine de la recette, de 1348 à 1367.
Le gâteau aurait eu la forme du duché de Savoie, avec ses montagnes et ses vallées, le tout surmonté d’une couronne impériale.
Une même présentation sous forme de gâteau ou pâté représentant le territoire savoyard et ses châteaux a été réalisée par le cuisinier du comte de Savoie, Morel, et servi à l’Empereur, qui fait le comte Amédée VIII, Vicaire du Saint-Empire et surtout ériger le comté en duché de Savoie, 19 février 1416.
Morel se serait inspiré du gâteau du cuisinier Jean de Belleville.
Le Gâteau de Savoie a pour ingrédients en vue de la préparation : des œufs, du sucre en poudre, de la farine, de la fécule et un zeste de citron râpé.
Le Gâteau de Savoie est un gâteau très aérien obtenu par l’incorporation délicate de blancs montés qui donnent ce côté moelleux, accompagné d’un zeste d’agrumes pour relever le goût.
La recette s’est affinée avec le temps grâce à Massialot au XVIIe siècle et Menon au XVIIIe, acquérant au passage, parfums (zeste de citron vert, cannelle, fleur d’oranger etc.) et sucre glace en même temps que le Savoie devenait un gâteau idéal pour accompagner le thé.
Le gâteau de Savoie est lui aussi un dessert revisité.
Crème Chantilly
La crème Chantilly est une crème fouettée sucrée (sucre mi- blanc, blanc ou blanc raffiné), contenant au moins 30 % de matière grasse, éventuellement parfumée aux arômes naturels, sans aucun autre ajout. La crème fouettée, souvent sucrée et aromatisée, trouve ses origines en Italie où elle était appréciée au XVIe siècle.
Néanmoins, l’invention de la crème Chantilly est fréquemment attribuée à François Vatel, maître d’hôtel du Château de Chantilly un siècle plus tard, Catherine de Médicis l’ayant importé d’Italie (où les cuisiniers battaient la crème avec des verges de genêt et introduisit en France après son mariage avec Henri II : Vatel l’aurait peut-être servi lors de la réception fastueuse du roi par le prince de Condé en avril 1671.
La référence à Chantilly vient probablement de l’association du château éponyme à la bonne cuisine et fait allusion à la légèreté de cette crème comparable à celle de la dentelle de Chantilly.
La crème Chantilly est elle aussi un dessert revisité.
Frangipane
La Frangipane a été créée par l’italien Cesare Frangipani, et importée en France par Catherine de Médicis vers 1580 traditionnellement connue pour entrer dans la composition de la célèbre galette des Rois, qui fait la fierté de la moitié Nord de la France durant la période de l’Epiphanie,
Cette crème, dont le nom remonterait jusqu’au XIIe siècle, et parcourt ensuite les siècles de l’Histoire de France.
Frangipane viendrait du patronyme italien Frangipani, dont les porteurs auraient joué un grand rôle dans la découverte de l’amande en France.
La Frangipane est elle aussi un dessert revisité.
Macaron
Le macaron apparaît en Europe au Moyen Âge où il va se diversifier et trouver de nouvelles formes et saveurs.D’Italie, il passe en France à la Renaissance. C’est en effet Catherine de Médicis qui a fait découvrir au XVIe siècle les « maccherone » aux français.Curieusement, cependant, il n’est pas mentionné dans le Traité des confitures et fardements publié par Nostradamus en 1552.Il apparaît, la même année, pour la première fois en français, sous la plume de Rabelais, dans le Quart livre, sous la définition « petite pâtisserie ronde aux amandes », sans que l’on puisse déterminer avec précision à quelle recette il fait référence.Vers la fin de la décennie 2000 apparaissent des macarons dont le cœur a un autre parfum que le corps: pêche-rose, citron vert-basilic, praliné-yuzu, café-spéculoos, poire-orange, etc.
Mille-feuille
Le Mille-feuille est une pièce de pâtisserie faite de trois couches de pâte feuilletée et deux couches de crème pâtissière. Le dessus est glacé avec du sucre glace ou du fondant. On peut y ajouter de la confiture ou des fruits.
Le nom français de cette pâtisserie fait référence au nombre élevé de feuillets de pâte qui le compose. Compte tenu de la méthode traditionnelle de préparation de la pâte feuilletée, en six étapes de pliages en trois, le Mille-feuille comporte en réalité 729 paires de feuillets.
Il aurait été créé par François Pierre de La Varenne qui le décrit dans son Cuisinier François en 1651. Il aurait ensuite été perfectionné par Marie-Antoine Carême, cuisinier de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord.
Cependant, beaucoup de pâtissiers professionnels ne le font remonter qu’en 1867, où il fut proposé comme spécialité du célèbre pâtissier d’alors Adolphe Seugnot, alors installé 28 rue du Bac à Paris.
L’adoption plus récente d’un pliage en deux par certains cuisiniers conduit à un Mille-feuille comportant un nombre différent de feuillets, 2048 paires dans le cas de la recette d’André Guillot.
Meringue
La meringue est une pâtisserie très légère et très fine composée uniquement d’un mélange de blancs d’œufs et de sucre. Un peu d’acide peut être ajouté sous forme de citron .
Des variantes existent en changeant les quantités et le type de sucre mais surtout la façon de l’incorporer à la masse.
On découvre une recette de « biscuits de sucre en neige », dans le « Pasticier » de la Varenne, mais le nom de « meringue » apparaît en 1692 dans le livre de cuisine de François Massialot.
La meringue a été proposée le 3 juillet 1720 par le cuisinier Gasparini à Marie Leszczynska, future épouse de Louis XV.
La meringue utilise la capacité du blanc d’œuf à enfermer des bulles d’air dans un foisonnement. La dose de sucre est d’environ 40-100 g par blanc d’œuf en supposant un blanc d’un poids moyen de 30 g et sachant qu’un blanc peut dissoudre seulement jusqu’à 50 g de sucre.
La meringue est elle aussi un dessert revisité.
Baba
Le baba, ce gâteau aurait officiellement été inventé pendant la première moitié du XVIIIe siècle, quand le roi de Pologne Stanislas Leszczynski, beau-père de Louis XV alors duc de Lorraine et installé à Nancy, trouvant le kougelhopf trop sec demanda à ce qu’il soit arrosé de vin Tokay, remplacé ensuite par le rhum. Il nomma sa trouvaille « l’Alibaba » car il était en train de lires les contes des Milles et une Nuits…
Il est cependant plus probable que l’origine du baba au rhum soit une recette polonaise.
C’est un gâteau préparé pour les principales fêtes religieuses (Noël ou Pâques), depuis des temps immémoriaux.
Diderot évoque le baba dans une lettre à Sophie Volland en 1767. Cette pâtisserie connaîtra un succès indéfectible durant les XIXe et XXe siècles, avec quelques adaptations.
Mais c’est en 1835 à Paris que le pâtissier parisien Nicolas Stohrer, descendant du chef-pâtissier polonais du roi Stanislas, devint le spécialiste de ce dessert en remplaçant la liqueur de tanaisie par du rhum.
Le baba est aussi un dessert revisité.
Saint Honoré
Le Saint Honoré qui doit son nom au saint patron des boulangers-pâtissiers, a été inventé vers 1850 chez Chiboust et qui était la plus célèbre pâtisserie parisienne de l’époque. Il est l’œuvre du jeune chef pâtissier de la maison, Auguste Jullien (fondateur d’une dynastie pâtissière de premier ordre), qui le conçut d’abord comme une grosse brioche fourrée de crème pâtissière.
Quand il fonda sa propre pâtisserie, Jullien eut l’idée d’utiliser un fond de pâte brisée (aujourd’hui souvent en pâte feuilletée) et de dresser des boules de pâte à choux qu’il garnit de crème chiboust... (mélange de crème pâtissière et de meringue) : hier comme aujourd’hui, tout le monde piquait les recettes de tout le monde et Chiboust en fit de même en modifiant ensuite sa pâte briochée pour reprendre celle de son ancien apprenti : Jullien. Les choux sont fixés par du caramel sur la base de pâte et le tout est glacé.
Le Saint-Honoré est aussi un dessert revisité.
Savarin
Un savarin, à l’origine un brillat-savarin (1856), est une sorte de baba au rhum, sans raisins secs, en forme de couronne.
Son nom lui a été donné en hommage au célèbre gastronome et écrivain français Brillat-Savarin. On le sert, généralement garni de crème, imbibé d’un sirop au rhum ou à un autre alcool.
Le savarin est aussi un dessert revisité.
Éclair
Un éclair est une pâtisserie fourrée de crème au chocolat ou au café . Le dessus est glacé au fondant ou au caramel.
Aujourd’hui, le plus commun est composé de pâte à choux, enveloppant la crème pâtissière ; cependant, il existe aussi des versions faites à base de petit four, et l’intérieur peut être de la crème chiboust, de la crème chantilly, crème de marrons, ou un salpicon de fruits.
Tout d’abord, il s’agit d’un gâteau d’origine française en pâte à choux façonné en forme de doigt.
Pour la petite histoire, l’éclair n’a pas toujours porté ce nom.
Avant 1850, cette pâtisserie portait le nom de « pain à la duchesse ». C’était alors une pâtisserie en pâte à choux en forme de doigt, roulé dans des amandes.
C’est Antonin Carême, inventeur des «croquembouches» ( petits choux) et des profiteroles qui a eu l’idée de moderniser et porter à la perfection les petites duchesses.
Le grand spécialiste retire les amandes, fourre la pâte de crème pâtissière ou de marmelade et recouvre le tout de sucre fondant. Selon une explication, le succès de ces petites duchesses revisitées aurait été si foudroyant qu’elles se sont répandues en France à la vitesse de l’éclair !
Cependant, même si Carême est considéré comme l’inventeur de l’éclair, il faut attendre une vingtaine d’années après sa mort pour que ce dessert se rebaptise en éclair.
En fait, c’est en 1850 qu’il apparaît sous ce nom à Lyon et à partir de ce moment il va faire une carrière internationale grâce aussi au roi Edouard VII d’Angleterre qui en était un grand amateur.
L’éclair est aussi un dessert revisité.
Religieuse
La religieuse est une pâtisserie à base de pâte à choux et de crème pâtissière, généralement au chocolat ou au café.
Elle a été inventée vers 1856 chez Frascati, célèbre café parisien tenu par un glacier napolitain.
La recette est la même que pour l’éclair hormis la présentation. La religieuse est composée de deux choux posés l’un sur l’autre, dont le chou supérieur, qui est censé représenter la tête, est deux fois plus petit.
Les choux sont recouverts de fondant du même parfum que la crème pâtissière, et une crème au beurre généralement parfumée au café ou à la vanille permet de tenir la tête.
La religieuse a été nommée ainsi parce que la couleur de son glaçage rappelle celle de la robe des religieuses.
La religieuse a été également revisitée.
Quatre-quarts ou quatre-quarts
Le quatre-quart ou quatre-quarts est un gâteau riche en beurre, il a été créé à la fin du XIXe siècle.
Sa composition est facile à retenir : 4 ingrédients de base, oeufs, beurre, farine, sucre, à poids identiques.
Mais ce petit procédé mnémotechnique ne suffit pas : il faut suivre une recette efficace et laisser aller sa créativité: on peut parfumer au choix, de rhum, de citron ou de vanille ; on peut rajouter pommes, bananes ou même potiron.
Le quatre-quart ou quatre-quarts est aussi un dessert revisité.
Pêche Melba
La pêche melba a été créée en 1893 ou 1896 par Auguste Escoffier qui dirigeait les cuisines de l’hôtel Carlton à Londres.
Admirateur de Nelly Melba, célèbre cantatrice, il imagine un entremets associant finesse et élégance.
Les pêches fraîches entières sont pochées dans un sirop vanillé et dressées sur un lit de glace vanille et nappées de coulis de framboise. l’ensemble est incrusté dans un bloc de glace sculpté en forme de cygne. Pas de chantilly donc….
La pêche melba a été également revisitée.
Crêpe Suzette
Une crêpe Suzette est un dessert composé d’une crêpe au beurre Suzette, une sauce à base de sucre caramélisé et de beurre, de jus de mandarine ou d‘orange, de zeste d‘orange et de liqueur Grand Marnier ou de Curaçao.
Les crêpes Suzette sont généralement servies flambées, même si certains ouvrages de cuisine notent que dans la recette originale, elles sont servies non flambées.
C’est un disciple du grand Escoffier, Henri Charpentier qui dit l’avoir inventée, en 1896, comme la plupart du temps, par hasard.
A cette époque, il travaillait au café de Paris, à Monte-Carlo lorsque le prince de Galles, futur Édouard VII pénétra dans l’établissement accompagné d’une superbe jeune femme.
Édouard désirait manger des crêpes que Charpentier arrosa de Cognac mais suite à un geste malheureux, il y mit le feu…
Le prince trouva la préparation particulièrement appétissante et le spectacle du cognac qui flambe un fort joli spectacle.
Comme il demandait plus d’explications sur cette nouveauté, le jeune Charpentier lui demande l’autorisation de baptiser ses crêpes de son nom, mais le prince qui était galant homme préféra que l’on donne le nom de « Suzette » prénom de la personne qui l’accompagnait.
La crêpe Suzette a été également revisitée.
Ile Flottante
Très différente du dessert d’Auguste Escoffier datant de la fin du XIXe siècle, la recette de l‘île flottante est aujourd’hui assimilée à celle des oeufs à la neige. Certains chefs les distinguent toutefois par leurs modes de cuisson.
À l’origine, l’île flottante était réalisée à partir de tranches de génoise, de biscuit de Savoie ou de brioche, imbibées de liqueur.
Selon la recette originelle du chef Auguste Escoffier , les tranches de gâteau étaient séparées par de la marmelade d’abricot, à laquelle on ajoutait des amandes hachées et des raisins secs. L’ensemble était servi avec de la crème anglaise ou une purée de fruits rouges.
L’île flottante est également un dessert qui a été recréé.
Paris-Brest
Le Paris-Brest est un gâteau formé d’une jolie couronne de pâte à choux, fourrée de crème pralinée.Quel rapport avec les deux villes qui lui ont donné son nom ?Aucun, sinon la distance qui les sépare si l’on en croit la légende. On dit, en effet, que le fameux Paris-Brest fut créé à la fin du 19e siècle à l’occasion de la création d’une course cycliste qui reliait Paris à Brest.C’est un pâtissier de la banlieue parisienne qui se trouvait sur le parcours de l’épreuve qui en inventa la recette en 1891.
Le Paris-Brest est également un dessert qui a été recréé.
Tarte Tatin
La tarte Tatin est une tarte aux pommes renversée dans laquelle les pommes sont caramélisées au sucre et au beurre avant la cuisson de la tarte.
Son invention accidentelle en fait un exemple emblématique de sérendipité, originaire de Lamotte-Beuvron en Sologne : les sœurs Stéphanie (1838-1917) et Caroline Tatin (1847-1911) y tenaient un restaurant, qui existe toujours sous le nom d’hôtel Tatin, face à la gare, fréquenté par de nombreux chasseurs.
Un dimanche d’ouverture de la chasse, alors qu’elle préparait une tarte aux pommes pour un repas de chasseurs, Stéphanie, étourdie, oublia dans le feu de l’action de mettre une pâte dans le moule et l’enfourna simplement avec des pommes.
S’apercevant de son oubli, elle décida de rajouter simplement la pâte par dessus les pommes et de cuire la tarte ainsi.
Les chasseurs ont apprécié cette tarte, qui est devenue la tarte Tatin.
C’est le restaurateur auvergnat Louis Vaudable, propriétaire de Maxim’s, qui le premier la découvre lors d’un dîner dans l’auberge des sœurs Tatin et qui l’introduit ensuite à la carte de son restaurant.
Curnonsky présente cette tarte à Paris en 1926 sous le nom de « tarte des demoiselles Tatin ».
La tarte Tatin a été également revisitée.
Opéra
L’opéra est une pâtisserie parisienne parmi les plus célèbres, dont la forme rectangulaire se compose de trois feuilles de biscuit Joconde (préparation à base d’amande finement étalée avant sa cuisson), imbibées d’un sirop de café fort, plaquant deux couches de crème au beurre au café et une de crème ganache au chocolat. Le dessus est recouvert d’un glaçage décoré de feuilles d’or avec inscrit le mot « Opéra ».
La naissance de ce prestigieux gâteau reste controversée. Une première version prétend que M. Riss l’aurait inventé dans les années 1920, le baptisant « Clichy », du nom de son établissement.
C’est sous ce nom que le commercialise toujours la famille Bugat (dont l’un des parents avait racheté la pâtisserie Clichy, en 1955), boulevard Beaumarchais. Á la fin des années 50, un proche de M. Bugat, M. Gavillon, propriétaire de Dalloyau, aurait reproduit le « Clichy » après en avoir été séduit par sa dégustation…
La Maison Dalloyau pense tout autrement ! Selon elle, c’est Cyrille Gavillon qui, en 1954, aurait inventé la divine pâtisserie.
Son idée : créer un dessert dont les couches seraient apparentes et dont une seule bouchée suffirait à donner le goût du gâteau entier. Son épouse proposa le nom « opéra », en hommage aux petits rats du palais Garnier, qui fréquentaient leur boutique!
Ces deux pâtisseries, le « Clichy » et l’« opéra » bien que quasi identiques, possèdent tout de même une différence : le « Clichy » avoue une couche de crème au beurre café supplémentaire !
L’opéra est aussi un dessert revisité.
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