Dans un monde idéal, on pourrait sauter dans un TGV, simplement pour pouvoir se retrouver dans un délicieux petit restaurant de Corrèze, ou dans un crêperie bretonne où fleure bon l’odeur de cidre.
Pour les Parisiens, ce monde idéal n’existe malheureusement pas. Mais il leur est toujours possible faire un tour de France de la gastronomie, tout en restant à la capitale.
Voici donc un petit vade-mecum de la cuisine régionale à l’usage des Parisiens, à découvrir :
Alsace :
La Strasbourgeoise
Si vous voulez vous mettre dans l’ambiance alsacienne juste avant un départ vers Colmar, pas de meilleure adresse que cette brasserie sérieuse et bon enfant, redécorée par le designer Christian Maître, qui semble veiller de débonnaire façon sur la Gare de l’Est vis à vis.
Pascal Burtont, picard sérieux comme un gars de l’Est, dirige le lieu depuis trente ans, assurant la pérennité du service comme du style maison.
Côté carte, pas de surprise: l’Alsace dans tous ses états est à l’honneur, à travers la choucroute paysanne ou celle aux poissons (avec du rouget, svp, aujourd’hui!), la mousseuse Kronenbourg à la pression, les rieslings, pinots gris et gewurztraminer de chez Lorentz à Bergheim, la tarte flambée comme dans le Kochersberg, le presskopf ou le jarret de porc caramélisé à la bière.
On achève sur le streussel (qu’à Paris, on nomme crumble…) aux pommes avec sa glace vanille ou cette jolie coupe lorraine (avec myrtille et mirabelle en fruit et eau de vie) qui réconcilierait si besoin les diverses composantes de la région Grand-Est.
Le train pour Reims, Metz et l’Alsace est juste en face…
Menus: 29,50, 39 (vins c.) €
Carte: 38-50 €
La Strasbourgeoise
5 rue du 8 mai 1945
75010 Paris
Tél. 01 42 05 20 02
Auvergne :
Ambassade d’Auvergne
Au coeur du Paris historique depuis 1966, le restaurant propose des repas traditionnels généreux, dans un cadre chaleureux et authentique.
L’Ambassade d’Auvergne est une adresse immuable pour les amateurs de cuisine auvergnate : l’Aligot, la potée au porc fermier et aux choux braisés, ou encore la mousseline à la verveine du Veley. La décoration est toute à fait charmante avec son coté rustique.
Le + : le coin boutique qui permet de repartir avec une bonne bouteille ou des confiseries de la région.
Menu (entrée/plat/dessert) à 28€
L’Ambassade d’Auvergne
22 Rue du Grenier-Saint-Lazare
75003 Paris
Tel : 01 42 72 31 22
Aveyron :
L’Auberge Aveyronnaise
L’Auberge Aveyronnaise est le restaurant aveyronnais par excellence à Paris. Situé au cœur du quartier de Bercy.
Du foie gras poêlé à la saucisse aligot en passant par les fameux choux farcis et l’incontournable côte de bœuf, l’Auberge Aveyronnaise vous emmène au cœur de la cuisine aveyronnaise à Paris.
Mais il y a d’autres merveilles. Le boudin est à tomber par terre et les fins palais ne manqueront pas de se jeter sur la truite au foin cuisinée par père Boué : une truite en direct de Saint-Geniez d’Olt sur les bords du Lot aveyronnais.
Un voyage gastronomique ponctué de fromages typiques de l’Aveyron, et de ses vins allant du AOC Marcillac au Côtes de Millau.
L’Auberge Aveyronnaise dispose à l’étage d’une très jolie salle années trente qui peut de recevoir une trentaine de personnes.
Le + Le mille-feuille, épais comme deux bottins.
Menu (entrée/plat ou plat/dessert) à 19,80€
L’Auberge Aveyronnaise
40 Rue Gabriel Lamé
75012 Paris
Tel : 01 43 40 12 24
Bourgogne:
Au Bourguignon du Marais
Une brasserie coutumière en angle, réunissant touristes et habitués pour un agréable repas en terrasse, mêlant des standards du terroir (œufs meurette, escargots, jambon persillé et bœuf bourguignon) à des étrangetés censées réveiller la tradition, comme le tiramisu au tourteau ou le vol-au-vent de bar et coquillages, aux côtés des indispensables de l’époque, poke bowl, burger et croustillant de gambas.
L’andouillette est cuite au Bourgogne aligoté et servie avec de vraies frites maison. Un régal pour ce plat.
Une jolie phrase court le long du mur, juste sous le plafond, c’est une recette à base d’escargots. On est ici dans la grande tradition française du bistrot.
C’est dans un décor lumineux, contemporain et confortable que ce restaurant vous accueille, idéal pour une pause gourmande en famille ou entre amis.
Les desserts sont classiques.
Attaché aux bons produits du terroir, le restaurant a une sélection des meilleurs vins de la région pour accompagner un repas, pas mal vue avec des étiquettes qui parlent (Dubreuil-Fontaine, Tortochot, Girardin Saint-Romain, Maranges, Chassagne-Montrachet, Puligny-Montrachet 1er cru, Meursault 2007 sont quelques exemples de blanc.
En rouge : Mâcon Milly Lamartine 2006, Maranges 2007 domaine Chevrot…). Comptez de 20 € à 165 €…
Entrées de 9 € à 26 €.
Les plats de 21 € à 29 €
Budget : 31-45 euros
Au Bourguignon du Marais
52 rue François Miron
75004 Paris
Tel : 01 48 87 15 40
Bretagne :
Le Crabe Marteau
L’idée de faire découvrir à un public plus large des produits de la mer d’Iroise et de la Bretagne a germé depuis 2 à 3 ans, et c’est Paris qui nous est apparu le meilleur tremplin de cette nouvelle aventure.
Le canot « Crabe Marteau » est venu accoster à Paris dans le 17eme arrondissement, à proximité de la place Charles de Gaulle Etoile.
Ça sent le frais, le brut, l’algue et l’air marin, mais c’est à deux pas de la place de l’Etoile. Sur de grosses tables en bois usé, tapissé aux couleurs du journal breton par excellence, Ouest France, un petit maillet de bois attend le consommateur. A moins de commander un des poissons frais pêchés du jour, le jeu, ici, c’est de tambouriner sur sa pitance pour en faire sortir la chair.
Le fameux crabe, tourteau ou araignée selon la saison (23 €), accompagné de rates bio et d’une sauce maison, se déguste au marteau. Un bon coup sur les pinces, et le reste se mange avec les doigts. C’est salissant, alors les patrons ont eu l’idée de proposer le bavoir aux clients. Le chef offre même d’expliquer sa technique aux novices.
Le restaurant sert aussi des plats moins compliqués à manger, comme la Saint- Jacques ou les pétoncles de la rade de Brest, arrosés de vins bretons à 2,50 € le verre ou de grands crus. Sans oublier le traditionnel kouign-amann au dessert.
Le Crabe Marteau
16, rue des Acacias
75017 Paris
Tel : 01 44 09 85 59
Charentes :
La Part des Anges
La Part des Anges, dans le quartier de Montmartre. La salle est toute petite mais l’accueil chaleureux et les tenanciers ont toujours le sourire.
Voilà un petit bistrot classique des flancs de la Butte qui ne se hausse pas du col avec nappes à carreaux et couleur rouge orangé. Son nom, La Part des Anges, n’est pas là pour faire joli. Pendant des décennies, la famille du patron, charentais d’origine, a œuvré dans les chais d’Hennessy au milieu des vapeurs de cognac, de cette part des anges évanescente qui vous vide les tonneaux comme par enchantement.
L’assiette sent plutôt son mitonné. Ce qui tombe bien quand il s’agit de plats bistrots genre blanquette de veau à l’ancienne ou bourguignon.
Mais il faut faire d’abord un sort aux entrées comme à cette terrine maison maternelle de la « Mère Micheline » gentiment rabelaisienne. Et surtout aux cagouilles, ragout d’escargots et plat iconique charentais.
Craquez pour la terrine maison, les cagouilles ou la pièce du boucher.
«Au pays, on sert les petits gris avec leurs coquilles, à Paris, je les enlève, car ici tout le monde ne mange pas en tablier et ne se moque pas des tâches» rigole le patron. Le rapport qualité-prix assez compétitif du midi (plat à 10€) n’est pas complètement oublié le soir avec des plats à 17 € type magret de canard bio au cognac, épaule confite, gigot de cochon de lait…
Le + : l’ambiance intimiste et amicale et le magret sauce cognac.
Menu (Entrée/Plat ou Plat/Dessert) : 19 €
La Part des Anges
10 Rue Garreau
75018 Paris
Tel : 01 55 79 98 53
Corrèze
Comptoir Corrézien
Le restaurant Comptoir Corrézien rue des Volontaires 75015 Paris, dans un cadre chaleureux et convivial.
Le chef des lieux vous fera découvrir les spécialités de la Corrèze à travers une carte pleine de choix, dont des spécialités de foie gras préparés de toutes les façons, mais également des champignons séchés, des truffes, des magrets, des confits ou des petits pâtés.
Les mets sont préparés à base de produits frais qui varient selon les saisons.
Le restaurant propose également un vaste choix de produits gastronomiques des meilleurs artisans de nos régions : truffes conserves Maison Henras, Foies gras et plats cuisinés de la Maison Catusse, saumons des Fumoirs de Saintonge, moutarde Violette de Brive Maison Denoix, boudin basque Christian Parrat, huiles d’olive de la Maison Kalios, sels de Guérande et de Noirmoutier, miels du plateau Corrézien, glaces et sorbets Berthillon…
Comptoir Corrézien8 rue des Volontaires 75015 ParisTel : 01 47 83 52 97
Corse :
Le Village Corse
Le Village Corse La plupart des clients recommandent de manger un calamari cuit à la perfection. Ne partez pas sans avoir apprécié un gâteau aux fruits délicieux.
Une ambassade corse à Paris.
La bonne note de ce lieu serait impossible sans un personnel efficace. Un décor mignon et une ambiance spectaculaire permettent aux clients de se détendre
Le Village Corse
38, Allée Vivaldi
75012 Paris
Tel : 01 43 40 13 43
Hauts de France :
Le Galibot
L’ambiance. Il n’y a qu’à pousser la porte du restaurant pour se retrouver plongé dans un estaminet flamand. Un galibot est d’ailleurs un jeune manœuvre dans les mines de charbon. Mieux vaut réserver pour faire l’expérience de l’unique restaurant parisien du genre. Le cadre est on ne peut plus ch’ti, avec ses murs ornés d’anciennes publicités de produits et d’alcools du Nord.
Les tables sont toutes simples. Normal : les propriétaires Lydia (petite-fille de mineur) et Benoît, venus du Nord et du Pas-de-Calais, savent de quoi ils parlent. Ils proposent même à l’apéro le célèbre « zizi coin-coin », cocktail de Picon, citron et vin blanc !
Ici, le welsh, gratin à base de pain trempé dans de la bière et fourré au cheddar, inventé par des soldats gallois à Boulogne-sur-Mer, est le plat phare. Tout comme la carbonnade, une recette de viande mijotée dans la bière à la sauce onctueuse parfumée à la cassonade. Mention spéciale pour le potjevleesch, terrine de quatre viandes blanches (lapin, poulet, porc et veau) servies froides et serties d’une gelée au genièvre de Houlle (Pas-de-Calais). Quant aux frites, cuites dans les règles de l’art, que l’on croirait tout droit sorties d’une baraque des Hauts-de-France, elles méritent un prix d’excellence.
On craque pour : la flamiche au maroilles, sa pâte feuilletée croustillante et son fromage chaud à la texture crémeuse et fondante. Un régal.
Le menu midi, autour de 21 € le soir à la carte 17 à 19 €.
Le Galibot
17 rue Paul-Lelong
75002 Paris
Tel : 01 42 60 30 25
Languedoc-Roussillon :
La Lozère
La Maison de la Lozère, véritable « ambassade gastronomique » du département.
Le + : tous les jeudis soirs, le restaurant propose uniquement un menu, autour du plat local « l’aligot » à 22.70 €. L’aligot est un mélange de purée de pomme de terre et de tome fraîche qu’il faut travailler et retravailler pour obtenir la texture parfaite. C’est la grande spécialité de l’Aubrac, Nord Lozère et Aveyron.
Actuellement, il y a 14 plats et boissons au menu.
Menu (entrée/plat/dessert) : 22€70
La Lozère
4 Rue Hautefeuille
75006 Paris
Tel : 01 43 54 26 64
Normandie:
Le Petit Bouillon Pharamond
Le Petit Bouillon Pharamond, c’est une petite institution au coeur de Châtelet. Depuis 1879, on y sert des plats normands, comme les « tripes à la mode de Caen » et les andouillettes, toujours délicieuses. Avec l’arrivée d’une nouvelle chef en cuisine, de nouveaux plats ont fait leur arrivée, il est grand temps de redécouvrir le Pharamond !
Depuis 1879, on y sert de bons petits plats en toute simplicité… En un siècle, la carte a bien changé, mais le décor s’est figé dans les années 1900, lorsque le restaurant fut redécoré pour l’Exposition Universelle de Paris, en vue de devenir Pavillon de la Normandie. Pourquoi un tel choix? Simple, le bâtiment est inscrit à l’inventaire des Monuments historiques, et ne peut être redécoré, du coup, les décors intérieurs nous réservent quelques surprises; mélange étonnant et unique de boiseries, miroirs peints et pâtes de verre signées Picard mettant en exergue fruits, fleurs et marmites de tripes bouillonnantes, un des pans de l’histoire de l’établissement.
Les « tripes à la mode de Caen », les fameuses tripes, toujours à la carte, servies en cocotte à 19,50€. Elles proviennent aujourd’hui de la Maison Ruault à Vire. D’autres plats traditionnels sont la signature du lieu, impossible de s’en séparer malgré les années. On a alors craqué pour une demi-andouillette (de 200gr) la Maison Forces Raix, servie avec des frites, mais les « vrais amateurs » pourront se régaler avec une andouillette de 400gr est proposée à 25,5€, ou avec le Croustillant d’andouille de Vire et camembert fermier (18,50€).
Moderniser la carte sans perdre l’identité du lieu, et alléger les plats traditionnels, tout en en conservant les saveurs. Parmi ses créations, on a été conquis par le Carpaccio de Saint-Jacques à l’huile de truffes (10,50€), une tuerie qui vous fera fondre dès l’entrée, et par son risotto aux cèpes, fondant à souhait, servi simple (9,90€) ou avec du foie gras, à 16,90€.
Tarifs : entrées entre 7,5€ et 17€, plats entre 17€ et 27€, desserts entre 8€ et 9,5€ – menu déjeuner à 15,90€
Le Petit Bouillon Pharamond
24, rue de la Grande Truanderie
75001 Paris
Tel : 01 40 28 45 18
Pays Basque :
L’Auberge Etchegorry
Derrière une façade rouge et fleurie, ce petit restaurant basque au cadre romantique sert une cuisine maison.
Ce restaurant au charme « terroir », peut même se targuer d’être l’une des plus anciennes et des plus chaleureuses auberges basques de la capitale.
La cuisine du sud-ouest qui est servie ici est un vrai bonheur, comme en attestent son excellente terrine de foie gras, son feuilleté de ris de veau aux morilles ou son gratin de fruits rouges.
Ouverte depuis les années 90, l’Auberge Etchegorry est une adresse mythique où l’on peut déguster des chipirons à l’encre et péquillos farcis à la morue, un boudin maison avec pommes caramélisées ou encore des paupiettes de canard avec foie gras. Et en dessert, le traditionnel gâteau basque, évidemment !
Un cadre rustique du sud-ouest Et puis pour ne pas vous compliquer pas la vie, optez d’emblée pour l’épatant menu à 34 € avec fromage et dessert, qui permet de piocher librement sur toute la carte, même s’il faut rajouter parfois un supplément de quelques euros pour les plats les plus coûteux comme l’escalope de foie gras aux raisins.
Le + : Ce restaurant était fréquenté par Victor Hugo quand il s’appelait le « Cabaret de Madame Grégoire ».
Menu (entrée/plat/fromage ou dessert) : 27 €
L’Auberge Etchegorry
41 Rue de Croulebarbe
75013 Paris
Tel : 01 44 08 83 51
Pays Gascon :
J’Go Drouot
Le restaurant J’Go Drouot fait découvrir aux Parisiens la cuisine familiale gasconne tout en offrant aux expatriés du Sud-Ouest un lieu chaleureux où venir soigner le mal du pays. Le restaurant J’Go est feutré et intimiste, chauffé au feu de sa grande rôtissoire ouverte sur la salle de l’étage.
J’Go articule sa cuisine autour de quelques produits régionaux de Midi-Pyrénées, fabuleusement sélectionnés : agneau du Quercy, poulet fermier du Gers, porc Noir de Bigorre, canard gras du Sud-ouest.
Actuellement, 6 plats et boissons sont disponibles. Pour les spécialités saisonnières ou hebdomadaires.
Le + : l’ambiance conviviale.
Menu (entrée/plat/dessert) à partir de 30€
J’Go Drouot
4 Rue Drouot
75009 Paris
Tel : 01 40 22 09 09
Pays Lyonnais :
Chez Fred
Chez Fred est un bouchon lyonnais réputé pour sa viande rouge de grande qualité (goûtez à l’onglet) et ses mets traditionnels qui tournent chaque jour de la semaine.
Assiettes de saucisson, steaks et autres plats classiques dans un restaurant établi de longue date à la décoration rétro.
La « tête de veau sauce gribiche, façon Fred » mitonnée par Alain Piazza a ses inconditionnels.
On poursuit avec la succulente et moelleuse quenelle de brochet accompagnée de sa savoureuse sauce homardine et de riz. Un classique du genre qui fait toujours son petit effet, surtout quand il est cuisiné avec amour comme Chez Fred.
Sans oublier les fromages de la fromagerie Martine Dubois.
Et parce qu’on ne résiste pas à l’appel du chocolat, quoi de mieux qu’un imposant saladier de mousse au chocolat à partager à deux ou plus ! Une agréable note sucrée pour terminer ce copieux et savoureux repas signé Chez Fred qui réserve encore de délicieuses surprises, 77 ans après sa naissance à Paris.
Chez Fred en a vu se vider des pots lyonnais et disparaître des k’nelles depuis sa création en… 1945 !
Mais depuis janvier 2019, et l’arrivée de Laurent Hullo à la tête de l’établissement, Chez Fred s’est modernisé, apportant un vent de nouveautés à la carte, sans pour autant dénaturer totalement son identité.
Le + : l’adresse possède un délicieux cachet et une amusante collection de képis.
Menu à partir de 30€
Chez Fred
190 bis Boulevard Pereire
75017 Paris
Tel : 01 45 74 20 48
Pays Niçois :
Baieta
Baieta, ça veut dire bisou en patois niçois. C’est bien une déclaration d’amour qu’offre Julia Sedefdjian aux Parisiens en réconciliant la cuisine d’auteur et la popotte nissarde.
La (très) jeune cheffe étoilée a fait de la Bouillabaieta, irrésistible bouillabaisse couture, son plat signature : mousseline de fenouil, pomme de terre safranée, lotte, rascasse et lieu jaune sur un jus réduit, avec une salade de fenouil cru, du poulpe en persillade et un toast melba à la rouille.
À tester une fois dans sa vie, tout comme son aïoli « Ici, la bouillabaisse tutoie l’aïoli, et la pissaladière jalouse la socca, juste sortie du four à charbon ».
Julia Sedefdjian (ancienne des Fables de la Fontaine, Paris aussi) est chez elle, heureuse et épanouie. Sa cuisine, colorée et parfumée, s’en ressent.
Elle chante la Méditerranée et les bons produits, qu’elle sélectionne avec justesse et travaille avec créativité, sans jamais oublier ses racines niçoises.
La cheffe propose désormais uniquement des menus surprise en plusieurs séquences
(Menus à partir de 55 €).
Prix moyen 95 €
Baieta
5 rue de Pontoise
75005 Paris
Tel : 01 42 02 59 19
Périgord :
Le Bistro du Périgord
Plats de bistrot à base de canard et de poisson dans une salle cosy aux accents boisés décorée de photographies.
La cuisine française est plutôt bonne. Une poitrine de canard fascinant est parmi les plats à goûter dans Le Bistro du Périgord.
L’atmosphère chaleureuse de cet endroit permet aux invités de se reposer après une longue journée de travail. Un personnel digne attend les clients tout au long de l’année.
C’est une bonne idée de commander une glace à la vanille savoureuse.
40 € Menu
Le Bistro du Périgord
71 Rue Saint-Jacques
75005 Paris
Tel : 01 43 29 67 49
Savoie:
Saveurs de Savoie
On y trouve toutes les spécialités de la Savoie : fondues, raclettes à l’ancienne, pierrades, tartiflette, etc. Pensez néanmoins à réserver, le restaurant n’est pas grand.
C’est vraiment une excellente idée de commander une raclette délicieuse. Le secret de la réussite de ce lieu est un parfait savoureux. Vous aurez de bons souvenirs de cet endroit car il est connu pour avoir un bon service et une équipe aimable, toujours prête à vous aider.
On peut s’attendre à un prix peu onéreux dans ce restaurant. Un décor familial et une ambiance ravissante permettent aux clients de se détendre.
Le + : Le fromage à raclette est fondu avec un appareil à raclette à l’ancienne.
Raclette / fondue, comptez 15€ environ.
Saveurs de Savoie
83 Rue Mouffetard
75005 Paris
Tel: 01 45 87 90 29
Sud-Ouest
Il était une oie dans le Sud Ouest
Cadre moderne et chaleureux pour ce restaurant français spécialisé dans les plats du terroir et du Sud-Ouest.
Le restaurant Il était une Oie dans le Sud Ouest est comme son nom l’indique, un spécialiste de la cuisine du sud-ouest.
Avec cette cuisine à la réputation si traditionnelle et régionale, on ne s’attend pas à trouver une décoration aussi moderne, jeune et pimpante.
La déco dans les tons rouges est pleine de charme, avec une multitude de petits détails qui vous plongent dans une belle ambiance.
Amusant également la bande son eighties qui vous ramène en enfance, où variété, rock et slow côtoient les génériques de séries américaines ou de dessins animés 🙂
Ici, pas de carte mais une ardoise bien fournie et expliquée avec détails en salle par le serveur ou les patrons qui la connaissent sur le bout des doigts.
Qui dit cuisine du sud-ouest, dit inévitablement foie gras !
Un passage obligé que remplit le restaurant avec brio en proposant plusieurs déclinaisons de foie gras, toutes cuisinées 100% maison avec un approvisionnement direct chez un producteur sélectionné.
L’assortiment de foie gras qui réunit 4 façons différentes de ce met exquis. Idéal en apéro (à 4) ou en entrée partagée à 2.
Servie sur une ardoise, la dégustation est proposée à 59€, ce n’est pas donné mais les quantités sont généreuses et la qualité est au rendez-vous.
Le foie gras poêlé est un must, bien doré et croustillant à l’extérieur, fondant et à la texture parfaite à l’intérieur grâce à une belle maîtrise de la cuisson (poêlé puis au four).
Le foie gras cru à la fleur de sel permet d’aller à la découverte du produit « brut », sans aucune transformation. On voit que la qualité est bien là car le produit parle de lui-même, sans artifices.
Le bloc de foie gras mi- cuit façon terrine est super bon et à savourer à la fin de la dégustation, le foie gras au torchon cuisiné au cognac est habillé de poivre… il est vrai que son goût poivré a du caractère !
Pour accompagner cela, des corbeilles avec deux sortes de pain frais (baguette et tranché) qu’on passe au grille-pain « privatif » (il y en a un par table), c’est ludique et on se lasse pas d’enchaîner les tartines, c’est trop bon !
Pour continuer en mode « sud-ouest », on ne résiste pas longtemps à l’appel du magret de canard.
Servi bien doré à l’extérieur, joliment rosé à l’intérieur, tranché et disposé en éventail… c’est tout simplement bon. Toujours de beaux produits.
Comme les entrées, les plats sont généreux, les solides appétits seront satisfaits.
Pour ceux qui veulent en découdre, vous pouvez vous laisser tenter par le Cassoulet aux haricots Tarbais ou la Côte de veau fermière XL aux morilles.
Les appétits plus timides ou ceux en recherche d’une cuisine plus légère, des recettes du jour vous séduiront comme les gambas à la plancha ou le Mi cuit de saumon fumé avec ses petits pois façon paysanne.
Au choix du dessert, plein de suggestions intéressantes et alléchantes.
Coup de coeur avec le Pain Perdu au caramel au beurre salé et sa glace à la crème d’Isigny. Ultra fondant et goûteux ou la tarte au citron de Pierrot possède elle aussi une jolie présentation.
Sur une base sablée, l’appareil au citron fruité est un poil trop épais, ce qui donne une acidité un peu exagérée à la tarte. Mais le goût est là, un réglage en cuisine corrigera vite cela.
Les entrées vont de 8 à 17€, les foies gras de 15 à 19€ (59€ pour la dégustation).
Côté plats, vous vous régalez de 16 à 39€, grandes salades du sud-ouest à 18€.
Desserts à 8€.
A la carte, il faut compter un budget de 40€ par personne ou opter pour le menu déjeuner à 20€, et soir à 42€.
Il était une oie dans le Sud Ouest
8 Rue Gustave Flaubert
75017 Paris
Tel : 01 43 80 18 30
[identifiant themoneytizer= »3420-16″]
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