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Un Tour du Monde des eaux de vie

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Avec des équivalents dans la plupart des langues européennes («aquavitae» en latin, «akuavit» en danois, «usquebeath» en gaélique), l’eau-de-vie puise ses racines à l’époque du Moyen-Âge, baptisée ainsi par les alchimistes qui pensaient avoir inventé un élixir de longue vie.  

 

 

 

 L’eau-de-vie a été exploitée pendant plusieurs siècles pour ses vertus médicinales, grâce à un pouvoir antiseptique désormais vérifié. Aujourd’hui, une eau-de-vie désigne de manière générale tous les alcools distillés.

 

 

 

Cependant, elle désigne aussi tous les alcools distillés qui ne possèdent pas d’appellation distincte.

 

 

 

 

 

Parmi une grande variété de production en fonction des fruits, des herbes ou des grains utilisés, il existe deux eaux-de-vie qui méritent un intérêt particulier : la grappa élaborée à partir de marc de raisin et le pisco réalisé avec des grappes de raisin entières.

Voici un Tour du Monde des eaux de vie, à découvrir : 

 

 L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX A CONSOMMER AVEC MODERATION

 

 

 

 

Acérum

Québec Canada

 

 

 

 

 

L’acérum canadien aussi appelé « eau de vie d’érable » est une boisson alcoolisée unique, produite à partir d’eau d’érable purifiée et fermentée. Un spiritueux originaire du Québec, au Canada, où il est considéré comme une boisson traditionnelle.

 

 Aguardiente

Espagne

 

 

 

 

 

 

Aguardiente (aigardent en occitan, aiguardent en catalan, aguardente en portugais, augardente en galicien) est un nom espagnol générique signifiant littéralement « eau ardente » (de agua ardiente) et désignant essentiellement en Espagne des eaux-de-vie de vin, mais parfois d’autres alcools dans les pays hispanophones.

Caractéristiques de Aguardiente:

– Vue : c’est une boisson transparente aux larmes très marquées et aux réminiscences grisâtres. Son dynamisme est élevé, ainsi que sa densité.

  – Odeur : odeur intense avec des notes de fruits et de raisin sec. Vous êtes susceptible d’apprécier des notes de fruits secs comme l’amande amère.

  – Goût : saveur à prédominance sucrée. Il a un arrière-goût de fruits passerillés avec une certaine amertume finale. Mais il est résistant et très agréable.

  Il est à noter que l’eau-de-vie de marc blanc est d’une grande intensité alcoolique, mais a tout de même un fort caractère fruité et c’est une boisson extraordinaire et très équilibrée.

 

Aquavit

Suède

 

 

 

 

L’Aquavit c’est l’eau-de-vie du nord de l’Europe, de l’Atlantique à l’Oural. Typique du Danemark, de la Suède et de la Norvège, l’aquavit est un alcool obtenu par distillation de pommes de terre ou de grains. Cette eau-de-vie est ensuite macérée avec des aromates tels que le cumin et/ou l’aneth. Cette boisson spiritueuse parfumée au cumin, également appelé carvi, et à l’aneth peut également être macérée avec d’autres substances aromatiques comme l’anis, le fenouil, la cannelle ou encore l’orange amère.

 

 

 

 

Arak

Liban, Syrie, Jordanie

 

 

 

 

L’arak, arac ou arack, littéralement « transpiration », en référence à la distillation) est une eau-de-vie de vin produite et consommée dans le Croissant fertile. C’est une boisson alcoolisée traditionnelle de la Méditerranée orientale, appréciée en Syrie, au Liban, en Irak, en Jordanie, en Palestine et en Israël.

L’arak est une eau-de-vie de vin aux notes anisées très appréciée. Une boisson peu commune et surprenante. Allongée, elle se déguste comme une boisson anisée à l’apéritif mais elle peut être également servie en digestif. 

Arbun

Portugal

 

 

 

 

 

Arbun Original est une eau-de-vie de fruits, à savoir Medronho, une boisson incolore, produite à partir de fruits récoltés manuellement entre fin septembre et décembre dans plusieurs endroits dispersés dans la Serra do Caldeirão (région de l’Alentejo et de l’Algarve).

 Ensuite, la fermentation s’est déroulée par des levures naturelles (sans additifs), élaborées en cuves inox étanches, avec contrôle des températures, pour se dérouler entre octobre et mars.

 Distillation à l’aide d’un alambic en cuivre immédiatement après la fin des fermentations.

 Arbun original Medronho Brandy se présente comme une boisson alcoolisée incolore, d’apparence claire, un brandy équilibré et onctueux avec une fin prolongée de fruits d’arbousier.

 Il est recommandé dans la mesure du possible de servir très frais, c’est pourquoi cet alcool de fruit ARBUN ORIGINAL est parfait pour accompagner un dessert traditionnel aux œufs. Améliorez l’expérience dans un petit verre tulipe. Alternativement, vous pouvez oublier toutes les règles ou astuces et être inspiré par l’amitié et prendre une série de photos. Ce sera inoubliable et mémorable avec une saveur unique.

 Température de service : Dans la mesure du possible, servez cette boisson fraîche.

 

 

Baijiu

Chine

 

 

 

 

 

Baijiu « liqueur blanche (claire) »), incolore titrant généralement entre 35 % et 60 % d’alcool par volume (ABV). Chaque type de baijiu utilise son propre type de qū pour la fermentation afin de créer un profil de saveur distinct et caractéristique.

Le Baijiu est un liquide clair généralement distillé à partir de sorgho fermenté, bien que d’autres céréales puissent être utilisées ; certains styles chinois du sud-est peuvent utiliser du riz ou du riz gluant, tandis que d’autres variétés chinoises peuvent utiliser du blé, de l’orge, du millet ou des larmes de Job dans leurs factures de purée. La culture starter qū utilisée dans la production du baijiu est généralement fabriquée à partir de grains de blé pulvérisés ou de riz cuit à la vapeur

En raison de sa clarté, le baijiu peut ressembler à plusieurs autres liqueurs d’Asie de l’Est, par exemple le shōchū japonais (25 %) ou le soju coréen (20 à 45 %), mais il a souvent une teneur en alcool significativement plus élevée (35 à 60 %).

La distillerie Shuijing Fang demeure à Chengdu, Sichuan. Chaque distillerie de baijiu possède son propre microbiome spécifique qui développerait le profil aromatique de sa marque. Les auges dans lesquelles le qū est cultivé sont traditionnellement une partie indissociable de la distillerie.

Aucune date exacte n’est connue pour l’invention de la forme moderne baijiu, car elle est probablement apparue progressivement avec le développement de la technologie des distilleries sur une longue période de l’histoire.

 

 

Boukha

Tunisie

 

 

 

 

 

La boukha   est une eau-de-vie de figues. Son nom signifie « vapeur d’alcool » en dialecte judéo-tunisien ou judéo-berbère.

Distillée pour la première fois de manière industrielle à la fin du XIXe siècle à l’initiative d’un Juif tunisien, Abraham Bokobsa, dans son usine de La Soukra, elle est obtenue par distillation naturelle de figues, principalement originaires de Tunisie et de Turquie, et sa production tunisienne atteint 3 415 hectolitres en 1980.

Cette eau de vie de figue révèle toute la chaleur de la région où elle est produite depuis le XIXe Siècle. Servie en digestif ou en apéritif, elle peut aussi être utilisée comme base en mixologie.

 

 

 

Bourbon

États-Unis

 

 

 

 

 

 

Le bourbon est un type de whisky américain fabriqué principalement à partir de maïs, ou parfois de seigle ou de blé. Il doit son nom au comté de Bourbon, aux États-Unis, dont il serait originaire. Autrefois beaucoup plus étendu que le comté actuel, le comté de Bourbon recouvrait ce qui est aujourd’hui le nord-est de l’État du Kentucky, appelé désormais Old Bourbon (Vieux-Bourbon). Il avait été nommé en 1785 en l’honneur de la troisième maison des Bourbons en reconnaissance de l’assistance du roi Louis XVI pendant la guerre d’Indépendance des États-Unis. Le nom de la maison tire son origine du château de Bourbon, acquis au Xe siècle par l’ancêtre de cette famille (Aymard) et situé dans la localité du même nom (aujourd’hui, Bourbon-l’Archambault, dans le département de l’Allier). Le toponyme rend hommage au dieu gaulois des sources, Borvo, à cause des sources thermales qui s’y trouvent. En ce qui concerne le nom commun bourbon, il est attesté en anglais depuis la moitié du XIXe siècle, et est connu en français depuis le début du XXe siècle.

 

Brennivín

Islande

 

 

 

 

Le Brennivín (littéralement « vin brûlé » en islandais, nom générique pour les alcools forts), est une boisson alcoolisée islandaise, plus précisément une eau-de-vie de pomme de terre aromatisée au carvi (appelé « cumin des prés », qui ne doit pas être confondu avec le cumin, ni avec la Nigelle cultivée connue aussi sous le nom de cumin noir), titrant 37,5 % vol. d’alcool.

 Considéré comme la boisson nationale islandaise, le brennivín est généralement consommé glacé, le plus souvent pour accompagner les plats traditionnels servis lors des fêtes, tels le requin faisandé (hákarl) ou la tête de mouton bouillie.

 Les Islandais surnomment le brennivín « svarti dauði », ce qui signifie « mort noire ».

 Le flacon de la marque la plus connue, Ölgerðin, est reconnaissable à son verre vert fluo et à son étiquette noire arborant une carte de l’Islande.

 

 

Cachaça

 Brésil

 

 

 

 

La cachaça est un alcool distillé à base de jus de canne à sucre fermenté. Également connu sous le nom de pinga, canjinha, et d’autres noms, c’est l’alcool le plus populaire parmi les boissons alcoolisées distillées au Brésil. En dehors du Brésil, la cachaça est utilisée presque exclusivement comme ingrédient dans les boissons tropicales, la caipirinha étant le cocktail le plus célèbre. Au Brésil, la caipirinha est souvent associée au plat feijoada.
La production de sucre a été principalement transférée des îles de Madère au Brésil par les Portugais au XVIe siècle. À Madère, l’aguardente de cana est fabriquée en distillant du jus de canne à sucre en liqueur, et les alambics de Madère ont été importés au Brésil pour fabriquer ce qu’on appelle aujourd’hui aussi cachaça. Le processus date de 1532, lorsqu’un des colons portugais apporta les premières boutures de canne à sucre au Brésil depuis Madère.

Comme toutes les cachaças artisanales, cette cachaça bio se distingue par une palette aromatique très large, marquée notamment par des arômes de fleurs, de banane et d’herbe fraîchement coupée.

 

Genièvre

Pays-Bas  Belgique

 

 

 

 

 

Au cœur de l’Europe, les Pays-Bas sont réputés pour leurs tulipes, leurs moulins à vent et leur fromage. Cependant, il existe un autre produit dont le pays peut se vanter, c’est le gin. Appelé genièvre en néerlandais, cette boisson spiritueuse mérite d’être découverte par tous les amateurs de cocktails et d’alcools fins. Dans cet article, nous vous proposons d’en apprendre davantage sur l’histoire, la fabrication et les différentes particularités du gin néerlandais.

 Le genièvre est une eau-de-vie produite principalement aux Pays-Bas et en Belgique depuis le 17ème siècle environ. Il est considéré comme l’ancêtre du gin britannique, car ce dernier a vu le jour en Angleterre suite à l’introduction du genièvre par les soldats et marchands hollandais. Les deux boissons partagent donc des origines communes et des similitudes dans leurs ingrédients et méthodes de distillation.

 Bien que le gin soit aujourd’hui très populaire et produit dans de nombreux pays, le genièvre reste une boisson emblématique des Pays-Bas. On peut même dire que son influence sur le gin moderne est indéniable. En effet, la baie de genévrier, qui donne son nom à la boisson, est l’ingrédient principal et caractéristique du gin.

Le processus de fabrication du gin néerlandais est similaire à celui du gin britannique, mais il présente quelques particularités spécifiques au pays. Voici les principales étapes de la production :

 Macération : les baies de genièvre sont macérées dans un alcool neutre pour en extraire les arômes et parfums.

Distillation : l’alcool macéré est distillé avec d’autres ingrédients botaniques, tels que des herbes, des épices ou des écorces d’agrumes. Cette étape confère au gin ses saveurs complexes et variées.

Vieillissement : contrairement au gin britannique, le gin néerlandais est souvent vieilli en fûts de chêne pendant plusieurs mois voire années. Cela lui apporte une couleur ambrée et des notes boisées.

Dilution et mise en bouteille : le gin est dilué avec de l’eau pour atteindre le degré d’alcool désiré, puis mis en bouteille pour être consommé.

Cette méthode de fabrication traditionnelle est perpétuée par des maîtres distillateurs aux Pays-Bas, qui prennent soin de sélectionner les meilleurs ingrédients et de respecter un savoir-faire ancestral.

 

Gin 

Royaume Uni

 

 

 

 

 

 

Le gin est une boisson spiritueuse obtenue en aromatisant de l’alcool éthylique d’origine agricole avec principalement des baies de genévrier. Il est assez proche de son ancêtre le genièvre, qui est une boisson traditionnelle dans tous les anciens Pays-Bas.

La production de gin a commencé dans les Pays-Bas espagnols à la fin du XVIIe siècle et s’est ensuite internationalisée. La saveur du gin ordinaire est celle d’un alcool très sec, c’est pourquoi on le boit rarement pur. On le retrouve surtout dans la composition de nombreux cocktails quand il n’est pas déjà commercialisé dans une version aromatisée. Par le passé, le gin employé sur les bâtiments de guerre de la Royal Navy titrait à près de 50°, ce qui permettait de conserver les propriétés explosives de la poudre à canon si elle était mise en contact accidentellement avec la boisson (stockage en soute). Ce gin peut être trouvé encore dans certaines distilleries, comme celle de Plymouth, sous l’appellation « gin de marine » ou « navy (strength) gin ».

Descendant des genièvres hollandais et belges inventés au 17ème siècle, le gin est rapidement devenu une boisson populaire en Angleterre. L’Écosse produit 70% de toute la production britannique de gin.

 Seulement 5 distilleries de gin étaient encore en activité en Grande-Bretagne au début des années 2000. Aujourd’hui, plus de 35 distilleries fabriquent ce spiritueux aux baies de genévrier selon The Gin Guild, une association qui met en avant le gin.

 Le gin a vu le jour aux Pays-Bas au XVIème siècle tandis que le gin anglais est apparu vers la fin du XVIIème siècle, durant le règne de Guillaume d’Orange III, auparavant gouverneur des Pays-Bas. De nos jours, ces deux pays en sont les plus grands producteurs, avec le London Dry Gin pour les britanniques.

 Le gin refait un retour en force à Londres où des centaines de nouvelles variétés de gin sont apparues sur le marché récemment. Depuis près de 300 ans que cette boisson existe, on n’a jamais eu un choix aussi important de gins.

 Selon la société d’analyse des marchés Nielsen, le marché du gin pèse aujourd’hui 480 millions d’euros au Royaume-Uni et la tendance est à une augmentation de ce chiffre dans les années à venir.

La vigueur du gin se vérifie à travers tout le Royaume-Uni. Dans les berceaux historiques de Londres et de Plymouth, mais aussi en Écosse qui produit pas moins de 70% de toute la production britannique de gin et où il serait, selon certains spécialistes, en train de détrôner le whisky au rang de boisson nationale.

 Pour confectionner le gin anglais (London Dry Gin), on fait macérer des baies de genièvre et d’aromates dans un alcool neutre à 95°. On se sert de l’eau de vie de maïs, de blé ou de seigle mais l’alcool peut être également à base de betteraves ou de pommes de terre. Puis on procède à la distillation. Le taux d’alcool de la boisson est réduit avec de l’eau distillée avant la mise en bouteille. Le gin anglais titre 43%.

 Les autres ingrédients qui entrent également dans la fabrication du gin anglais, en plus des baies de genièvre, les plus utilisés sont entre autres, l’angélique, la cannelle, la coriandre, la réglisse, le citron, le curaçao et l’écorce d’orange. Pour bénéficier de l’appellation gin, il faut absolument utiliser des baies de genièvre même s’il contient d’autres aromates.

 

 

Grappa

 Italie 

 

 

 

 

La grappa est une boisson alcoolisée : une eau-de-vie de marc de raisin parfumée d’origine italienne qui contient 35 à 60 pour cent d’alcool par volume (70 à 120 US proof). Grappa est une dénomination protégée dans l’Union européenne.

La grappa est obtenue en distillant les peaux, la pulpe, les graines et les tiges (c’est-à-dire le marc) restant de la vinification après pressage des raisins. Il a été conçu à l’origine pour éviter le gaspillage en utilisant ces restes. Une boisson similaire, connue sous le nom d’acquavite d’uva, est préparée en distillant du moût entier.

En Italie, la grappa est principalement servie comme boisson digestive ou après le dîner. Son objectif principal est de faciliter la digestion des repas copieux. La grappa peut également être ajoutée au café expresso pour créer un caffè corretto, c’est-à-dire café « corrigé ». Une autre variante est l’ammazzacaffè (« tueur de café ») : l’espresso est bu en premier, suivi de quelques onces de grappa servies dans son propre verre. En Vénétie, il y a le ressenti (« petit rince-bouche ») : après avoir fini une tasse d’espresso avec du sucre, quelques gouttes de grappa sont versées dans la tasse presque vide, agitées et bues en une seule gorgée.

Parmi les producteurs notables de grappa figurent Jacopo Poli, Nardini et Nonino. Ces grappas sont produites en quantités importantes et sont exportées ; il existe également de nombreuses petites grappas locales ou régionales.

La plupart des grappas sont claires, ce qui indique qu’il s’agit d’un distillat non vieilli, bien que certaines puissent conserver de très faibles pigments de leur marc de fruit d’origine. Dernièrement, les grappas vieillies sont devenues plus courantes et celles-ci prennent une teinte jaune ou rouge-brun à cause des fûts dans lesquels elles sont stockées.

La grappa est également bien connue en Uruguay et en Argentine, [en raison de l’importante immigration italienne dans ces pays. Il est servi comme en Italie, après les repas principaux. En Uruguay, une version locale appelée grappamiel a également été créée, dans laquelle du miel est ajouté à la grappa traditionnelle. Il est largement servi et surtout bu en hiver car il « réchauffe » la gorge.

La distillation est une pratique ancienne qui remonte au premier siècle après JC. La distillation de l’alcool peut avoir été effectuée de manière fiable par Al-Kindi (vers 801-873 de notre ère), al-Fârâbî (vers 872-950) et al-Zahrāwī (latin : Abulcasis, 936-1013), ainsi que par l’École de Salerne au XIIe siècle.

La grappa est traditionnellement produite dans le nord de l’Italie et est également largement consommée dans des pays comme l’Argentine, la Bulgarie, la Géorgie (chacha), l’Uruguay, la Galice (orujo ou aguardiente en espagnol) et le Portugal (connu sous le nom de bagaço).

Cet alcool est distillé à partir des peaux de raisin qu’il reste après le pressurage du vin. 

 

 

Mezcal

Mexique

 

 

 

 

Le mezcal (ou mescal, du nahuatl mexcalli [metl + ixcalli], qui signifie « agave cuite au four ») est une eau-de-vie élaborée au Mexique à partir de l’Agave, aussi appelé « maguey ».

Les Mésoaméricains ne connaissant pas le procédé de la distillation, la seule boisson alcoolisée qu’ils tiraient de l’agave était le pulque, dont le degré d’alcool était faible, entre 6 et 8 °GL environ. Les analyses menées par l’université nationale autonome de Mexico sur d’anciens fours découverts à Xochitécatl-Cacaxtla suggèrent qu’un processus de chauffage-fermentation-distillation a pu être mis en œuvre pour obtenir une liqueur rituelle de plus fort degré alcoolique.

La distillation fut pratiquée à partir du XVIIe siècle à l’époque de la Nouvelle-Espagne.

La naissance de la grande diversité des « mezcales » a probablement commencé avec l’introduction de la production du vin de coco.

Comme la tequila, le mezcal est produit à partir d’agaves, mais sa zone de production géographique se situe essentiellement autour d’Oaxaca. Pour distinguer la production de mezcal de la tequila, les industriels du secteur ont eu une idée géniale dans les années 40 : ajouter au fond de la bouteille la larve d’un papillon connu pour se nourrir d’agaves. Du coup, on retrouve une petite larve au fond de notre gentille petite bouteille.

 

 Pajaro Azul

Equateur

 

 

 

 

 

 

Le pájaro azul est une liqueur typique de la région inter-andine de l’Équateur. Cette liqueur est originaire de la province de Bolívar et est fabriquée à partir d’aguardiente de canne à sucre avec un taux d’alcool approximatif de 30 °C.

Il s’agit d’une boisson alcoolisée dont l’aspect est de couleur bleutée et, selon les sources locales, ses ingrédients comprennent des feuilles d’oranger, de la mandarine, du bouillon et de la viande de poulet et de l’anisette de canne à sucre. C’est également l’une des boissons préférées des habitants et des touristes qui visitent le carnaval traditionnel qui se tient chaque année dans les rues de Guaranda.

L’aspect bleuté de l’aguardiente est dû à la réfraction du firmament à travers le liquide, lorsqu’il est grillé en soulevant le verre où la liqueur est servie, d’où son nom de « Pájaro azul » (« oiseau bleu »). Son élaboration est ancestrale et les variations de ses ingrédients ont transcendé le temps à travers la tradition orale, chaque hacendado ou sa famille avait des préférences dans les garnitures de la boisson, la distillation, la macération et la durée du processus. Dans les années 1960 et 1970, la Sociedad Industrial Licorera de Bolívar, SILEBSA, a été fondée et a exporté en Colombie et au Pérou un dérivé de cette dénomination appelé Anisado El Gato.

 

 

Pékèt

Belgique

 

 

 

 

Le peket, pékèt ou pèkèt, est le nom wallon donné au genièvre de la même région en Belgique. Il est la boisson emblématique et une spécialité locale du Pays de Liège.

 Le mot peket signifie « piquant » en vieux wallon. Selon d’autres sources, ce mot viendrait du langage des houilleurs. Il provient sans doute du mot wallon pèke qui, dans certaines régions de Wallonie, signifie baies de genévrier. Ce nom se serait alors transposé, en Wallonie, à l’eau-de-vie aromatisée à l’aide de ces baies. Le peket est un alcool de grain distillé dans la région mosane, de Maastricht à Namur. Il est aromatisé de baies de genévrier qui lui donnent ce goût caractéristique très apprécié des connaisseurs qui le boivent naturel mais frappé.

Selon la légende folklorique de Liège, même en bas âge, le peket était déjà la boisson favorite de sa figure emblématique, Tchantchès, qui le préférait au lait dont les bébés sont censés se nourrir.

Le peket peut être dégusté dans tous les bistrots et cafés de la Cité ardente (nom informel et poétique de Liège). Il est à l’honneur et fort apprécié aux Festivités du Quinze-Août en Outre-Meuse, à l’occasion vendu (actuellement et le plus souvent en lots de petits verres à shot réutilisables et jetables précautionneusement disposés dans une barquette afin d’être transportables et éviter les renversements) par des associations et des commerçants, qui ont pignon sur rue dans le cadre de cette fête et installent temporairement leurs étals à des emplacements réservés le long des rues du quartier historique, fermé et réservé pour l’occasion aux piétons qui peuvent se balader d’étal en étal et, en plus de déguster le peket traditionnel (pur), découvrir de récentes et nouvelles variétés qui se sont diversifiées avec le temps.

Le Pékèt est l’alcool wallon de tous les événements. Certains le préfèrent nature, d’autres fruités ou flambé, pour tous il est festif. Violette, vanille, fraise, kiwi ou encore caramel, le Pékèt se décline dans toutes les couleurs et pour tous les goûts.

 

 

 

Pisco

Chili

 

 

 

 

Le pisco est une eau-de-vie de vin produite en Amérique du Sud. Sujet de beaucoup de rivalités entre deux pays voisins, le Chili et le Pérou, le pisco présente plusieurs grands styles distincts. Le pisco du Chili se démarque par l’utilisation quasi-exclusive du cépage muscat et une classification reposant sur le degré d’alcool : regular, spécial, reserve et great. Le pisco du Pérou qui est issu d’une seule distillation, fait appel à plusieurs types de cépages et se décline par degré d’aromaticité : aromatico, puro et acholado. Il est souvent de caractère plus rustique. Le pisco s’apprécie bien évidemment pur, sur glace, mais aussi en cocktail, le plus célèbre étant le pisco sour à base de blanc d’oeuf.

Le pisco est une eau-de-vie de vin produite en Amérique du Sud. Démarquez-vous avec cette bouteille originale qui rend hommage aux moaï, les célèbres statues de l’île de Pâques. Un flacon original donc, qui fera son effet.

 

 

 

 

 

Raki  

Turquie Albanie  Kosovo Balkans Arménie Proche-Orient

 

 

 

 

 

 

 

Le raki est essentiellement une eau-de-vie de vin aromatisée à l’anis. Elle est consommée en Turquie, où elle est la boisson nationale, en Albanie, au Kosovo dans les Balkans, en Arménie et au Proche-Orient.

En Crète, la tsikoudiá est une boisson alcoolisée souvent appelée rakı. Elle est utilisée pour fabriquer du rakomelo.

Depuis longtemps, une boisson alcoolisée incolore est produite et bue chaque année dans toute la Méditerranée. Elle est connue sous différents noms : tsípouro, raki, arak, grappa. Elle est distillée à partir des sous-produits du vin.

Dans l’Empire ottoman, jusqu’au XIXe siècle, les meyhanes tenus par des Rûm (Grecs) et Albanais servaient principalement du vin accompagné de mazzé, en raison des restrictions religieuses imposées par les différents sultans. À cette époque, le rakı était produit par distillation du marc de raisin.

Il est consommé le plus souvent allongé d’eau, parfois sec. En turc, il est appelé familièrement Aslan sütü, « lait de lion ». Le service est fait généralement dans deux verres de forme cylindrique, l’un contenant le raki, l’autre l’eau et la glace, ou parfois, comme dans la région d’Adana, du şalgam suyu, du jus de betterave pimenté. N’étant pas sucré, il se boit en apéritif, mais aussi au cours du repas.

La région de production la plus fameuse est Tekirdağ, en Thrace. La production de raki en Turquie a fait longtemps l’objet d’un monopole détenu par la société d’État Tekel (« monopole »), privatisée en 2004.désigne un produit exclusivement grec, et bien qu’il soit produit un peu partout en Grèce, certaines régions bénéficient d’une AOC (Appellation d’Origine Contrôlée).

A la mode depuis quelques années, le raki se boit aussi chaud, mélangé à un peu de miel et une pincée de cannelle, le rakomelo (ρακόμελο).

 Tous les automnes, la fin des vendanges sonne le début de plusieurs fêtes du vin, dans toute la Grèce. Ensuite, c’est le tour à la préparation de la tsikoudia. C’est Eleftherios Venizélos qui, en 1920, a introduit une loi concernant la coutume du « rakokazano » (l’alambic). Des permis spéciaux furent accordés à des agriculteurs afin de leur permettre d’accroître leur revenu par la production de la tsikoudia. C’est toujours le cas aujourd’hui et comme en France, la distillation est autorisée uniquement si on dispose du permis correspondant. Le raki s’obtient par la distillation du marc de raisin, c’est à dire ce qui reste du raisin lorsque le jus servant à produire le vin en a été extrait : un peu de jus, les peaux et des pépins. Ce mélange fermente jusqu’à ce que le sucre se transforme en alcool.  Une fois la fermentation terminée, le mélange est placé dans des alambics pour que commence le procédé de distillation. Les alambics sont chauffés au bois, au charbon ou même au gaz. La production du raki est, notamment en Crète, une véritable fête que tout le monde attend avec impatience. C’est généralement l’occasion de nouvelles fêtes pendant lesquelles famille et amis se réunissent autour de l’alambic fumant pour jouer de la musique, danser et goûter le précieux liquide que l’on accompagne de plats préparés pour l’occasion.

 

 

Rakija 

Bulgarie

 

 

 

 

 

La rakia ou rakija (Albanais : raki, Bulgare : ракия; serbe cyrillique : ракија; roumain : rachiu; croate, slovène, serbe latin et bosnien : rakija) est une eau-de-vie obtenue par distillation de jus de fruits fermentés, très populaire à travers les Balkans et aussi alcool national en Bulgarie, Serbie, Slovénie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, en Macédoine du Nord, en Albanie et au Monténégro. Le nom a probablement comme origine le mot turc rakı, désignant les alcools distillés (et particulièrement le rakı).

Son degré d’alcool avoisine normalement les 40 %, mais certaines rakia produites localement peuvent atteindre les 55 à 65 %. La Prepečenica (en serbe) est une rakia doublement distillée, dont la teneur en alcool peut parfois dépasser les 80 %.

 Sa forme la plus commune, la   šljivovica, est produite à partir de prunes, mais on en produit également à partir de raisins (eau-de-vie de vin), pêches, abricots, pommes, figues, et coings. La rakia de prune peut encore être mélangée après distillation avec d’autres ingrédients, tels des herbes, du miel, des griottes ou des noix. La rakia est une spécialité des pays du sud-est de l’Europe.

 La rakia est normalement incolore (à moins que des herbes ou d’autres ingrédients y soient ajoutés). Quelques-unes des formes de rakia sont gardées dans des tonneaux en bois (chêne ou mûrier), ce qui leur confère un arôme spécifique et une couleur ambrée. On la boit généralement dans des verres de 3 à 5 cl (en Bulgarie les restaurants appellent « petite rakia » les verres de 5cl et « grande rakia » ceux de 10cl.

 

 

Rhum agricole

Antilles françaises

 

 

 

 

Le rhum agricole initialement appelé rhum z’habitant aux Antilles françaises, est un alcool de canne, produit par fermentation et distillation du jus de la canne à sucre, le vesou. Il est distillé dans certains pays des Antilles1 et de l’Amérique latine, à l’île de La Réunion et à l’île Maurice dans l’océan Indien mais aussi en Asie du Sud-Est (Thaïlande, Viêt Nam, Laos, Cambodge) et au Vanuatu. Le rhum agricole de la Martinique est le seul à bénéficier d’une AOC.

Le rhum agricole se distingue du rhum industriel, ou rhum de mélasse (résidu de sucrerie), qui est majoritairement produit dans les régions d’influence anglaise ou espagnole.

Dès 1635, les colons français installés dans les Antilles introduisent des cultures d’exportation comme le café ou le coton. Des essais d’acclimatation de la canne à sucre sont tentés. La canne est tout d’abord cultivée pour la production du sucre. Cette culture n’est pas très rentable car seule une partie du jus est utilisée. Une solution est trouvée lorsqu’on s’aperçoit que le jus fermenté par la chaleur et les levures naturelles donne une boisson alcoolisée. En 1694, [Jean-Baptiste Labat] imagine de distiller cette boisson, créant ainsi une eau-de-vie qui, après quelques évolutions, est devenue le rhum, les sucreries ajoutent alors rapidement une distillerie à leur installation.

Les sirops ainsi produits prennent une place prépondérante dans les échanges internationaux. En 1767, la Martinique compte 450 sucreries-distilleries. En 1870, la canne occupe 57 % des surfaces agricoles de la Martinique.

L’effondrement des cours du sucre provoqué par le sucre de betterave pousse les planteurs à trouver d’autres débouchés, c’est l’origine de l’industrie du rhum agricole. En 1902, l’éruption de la Montagne Pelée réduit de moitié la production martiniquaise mais la Première Guerre mondiale relance l’activité car le rhum devient un des nerfs de la guerre, soutenant le moral des poilus.

En 1918, les producteurs de rhum de la métropole s’inquiètent de la concurrence des colonies et obtiennent en 1922 une loi limitant les importations.

Dans les années 1960, la production de rhum agricole égale presque le niveau de production du rhum industriel. Au début des années 1970, la production de rhum agricole dépasse celle de rhum industriel.

En novembre 1996, le rhum agricole de Martinique obtient une AOC.

 

 

 

Schnaps 

 Allemagne

 

 

 

 

 

Le Schnaps est un alcool typique des pays germaniques. On en trouve aussi bien en Allemagne, en Suisse et en Autriche. Cet alcool à base de fruits comme la poire, la prune, la mirabelle ou la cerise se déguste à l’apéritif ou en fin de repas. Les français plutôt adeptes du calvados ou du cognac ont déjà adopté la poire Williams, mais il est plus rare de trouver les autres goûts de fruits qui mérite pourtant le détour. C’est le produit idéal pour se faire plaisir ou pour offrir en cadeau à ses proches pour de grandes occasions.

 Les schnaps et les liqueurs sont très populaires en Allemagne. La production de schnaps ou de liqueurs est un art en soi qui nécessite une grande connaissance du métier. Cependant, ce dont de nombreux consommateurs ne sont pas conscients, c’est la différence entre le schnaps et les liqueurs.

 Le schnaps est toujours fort, il a donc généralement une teneur en alcool d’environ 40% (ou plus…). La liqueur a généralement une teneur en alcool comprise entre 10% et 40%. Les liqueurs ont 4 composants de base: le sucre, l’eau, l’alcool et divers extraits (à base de plantes, fruits, jus, huiles, café, etc.).

Le Schnaps est un distillat pur (= processus physique). Ceux-ci incluent, par exemple, le whisky, le rhum, la vodka et la tequila.

La liqueur n’est pas un produit de distillat pur, mais est à base de schnaps aromatisés qui sont enrichis avec des jus afin d’augmenter la teneur en sucre et modifier le goût.

 

 

 

 

Scotch

Écosse

 

 

 

 

L’adjectif Scotch signifie en anglais ‘écossais’. Il s’agit de la contraction de Scottish, qui ne supplanta Scotch en Angleterre qu’au XXe siècle (mais dès le XIXe siècle en Écosse). L’adjectif contracté fut associé au nom whisky pour désigner le type de whisky fabriqué en Écosse. Ce type de whisky était fait à l’origine d’orge maltée, qui fut remplacée par le blé ou le seigle avec l’avènement de la distillation commerciale à la fin du XVIIIe siècle. Ce fut d’ailleurs à cette époque qu’apparut son appellation anglaise de Scotch whisky ; l’expression fut abrégée en Scotch un siècle plus tard. En français, l’expression abrégée scotch (en minuscule) fait son entrée un peu avant la Deuxième Guerre mondiale. On note cependant des attestations de la forme longue au XIXe siècle.

 

 

 

 

Shochu

Japon

 

 

 

 

 

Le Shochu est, avec l’Umeshu et le Saké, l’un des alcools les plus emblématiques du Japon. 

Le Shochu est l’un des alcools japonais les plus anciens. A l’origine, il est arrivé au Japon par la Chine, via les îles de l’extrême sud dites « Ryukyu» (dont l’île d’Okinawa, l’Hawaï de l’archipel) avant de se développer dans le Kyushu, au sud des principaux archipels nippons.

 Contrairement au Saké qui est un produit fermenté à base de riz, le Shochu est un produit distillé dont la base peut varier, mais dont le principal ingrédient est la patate douce. “Si le sud du Japon s’est spécialisé dans la production du Shochu, c’est en partie grâce à la douceur de son climat”, explique Alexandre Vingtier, expert en spiritueux, et seul Français à avoir le diplôme des spiritueux traditionnels de l’association Japan Sake Shochu (JSS). “Traditionnellement, on ne produisait pas de saké dans le sud du Japon, car il était impossible de maîtriser aussi bien les fermentations, en raison d’hivers trop doux. C’est pour cette raison que le Saké produit dans le sud n’est pas un Saké à boire, mais une base à transformer, à l’instar du vin de Cognac. ». Aujourd’hui, le centre de la distillation de Shochu se situe à Kyushu et Okinawa, deux régions qui regroupent près de 350 distilleries.

 Preuve de l’importance du Shochu, c’est le premier alcool à avoir bénéficié de labels Indication Géographique (IG).

 

 

 

 

Soju

Corée du Sud

 

 

 

 

 

Le Soju est un spiritueux originaire de Corée. La plupart des marques modernes de soju proviennent de Corée du Sud.

 n le fait traditionnellement à partir de riz, mais la plupart des principales marques complètent ou même remplacent le riz par d’autres sources d’amidons, telles que les pommes de terre, le blé, l’orge, la patate douce ou le tapioca (appelé dangmil en coréen). Le soju est de couleur claire et son degré d’alcool varie généralement entre 20 % et 45 %, les 20 % étant les plus communs.

Étymologiquement, le mot Soju pourrait provenir de la prononciation coréenne du Chinois, shāoji, qui signifie littéralement « alcool chauffé », c’est-à-dire distillé.

 Le soju fut tout d’abord distillé vers la fin du XIIIe siècle pendant la guerre entre la Mongolie et le royaume de Goryeo, aujourd’hui Corée. Les Mongols avaient appris des Perses la distillation de l’arak, lors de l’invasion du Moyen-Orient vers 1256 ; la technique fut ensuite apportée aux Coréens et des distilleries commencèrent à opérer près de la ville de Kaesong. En effet, aux alentours de cette ville, le soju est connu sous le nom d’arak-ju.

 De 1965 à 1991, le riz vint à manquer et le gouvernement coréen essaya d’atténuer ce manque en interdisant la distillation directe traditionnelle du soju à partir de grains fermentés. Au lieu de cela, un éthanol distillé à partir de n’importe quoi était mélangé à de l’eau et des arômes.

 Bien que l’ère de la prohibition soit maintenant révolue, le soju bon marché continue d’être fait ainsi. Le gouvernement coréen limite le degré d’alcool du soju dilué à 35 %. Plusieurs régions se sont remises à produire du soju par distillation traditionnelle, qui produit un soju distillé. Le soju venant d’Andong est le plus réputé ; il titre 45 %.

 

 

 

Slivovitz

Europe de l’est

 

 

 

 

La slivovitz est un spiritueux slave sec fait à partir de quetsches, proche de la rakia. On la trouve dans les commerces aux alentours de 55 %, mais la slivovitz originale distillée et consommée en milieu rural avoisine les 80 % d’alcool. Les familles campagnardes en font souvent de grandes quantités (entre 100 et 200 litres) après la saison des quetsches, le plus souvent en apportant leur récolte à des distilleries coopératives. Cette réserve permet de faire l’année et est aussi utilisée comme désinfectant ou nettoyant.

On en trouve en Macédoine du Nord, Serbie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Slovénie, Tchéquie, Slovaquie et Pologne.

« Les pratiques sociales et les connaissances liées à la préparation et à l’utilisation de l’eau-de-vie traditionnelle de prunes (šljivovica) » sont inscrites sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO en 2022.

  Son goût rappelle celui des eaux-de-vie de prune. Certifiée casher, le Slivovitz Strykover est produit dans une petite distillerie dans le village de Strykowo, à côté de la ville de Lodz.

 

Vodka

Russie  Pologne

 

 

 

 

Boisson emblème de la Russie et de la Pologne, la vodka est une eau-de-vie de céréales (ou de pommes de terre). Le mot slave vodka constitue un diminutif signifiant ‘petite eau’, probablement une désignation affectueuse de cette « eau » qui réchauffe le cœur ! Il suit en ce sens la formation de plusieurs autres noms de spiritueux formés à partir d’un mot signifiant ‘eau’ : whisky, eau-de-vie, akvavit, aguardiente, etc. Plus précisément, vodka serait au départ un mot du polonais, qui exprime le diminutif à l’aide du suffixe –⁠ka (wódka), alors que le russe emploierait plutôt le suffixe –⁠ička  (ce qui aurait donné vodička). Le fait que le mot ait d’abord été attesté en Pologne vient renforcer cette hypothèse. Le mot russe aurait donc été emprunté au polonais, puis le français l’aurait emprunté au russe au XIXe siècle. La graphie largement dominante depuis son emprunt est vodka, quoiqu’on atteste ici et là, surtout au XIXe siècle, d’autres graphies exceptionnelles telles que vadka et wodka.

 

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