Certains sites donnent leur nom à des spécialités… qui deviennent parfois plus célèbres que leurs lieux de naissance !
Si vous passez par Saint-Vaast-la-Hougue (les huîtres), à marée basse, rejoignez à pied l’île de Tatihou, superbe réserve ornithologique qui lui fait face (ou prenez un bateau amphibie). Son fort et sa tour Vauban abritent un musée maritime. De l’autre côté de la France, Morteau n’est pas que le berceau d’une célèbre saucisse. Son musée de l’horlogerie rappelle que le Doubs a longtemps été une terre de savoir-faire en matière de montres.
Volcanique à Salers (la viande et le fromage), dorée à Juliénas (le vin)… La pierre façonne l’identité des villages français. Pérouges (la galette au sucre), dans l’Ain, est une ancienne bourgade commerçante construite en galets.
Dans le Finistère, Locronan (le kouign-amann) est fait de ce granit gris typique de la Bretagne, âpre et romantique. Sa chapelle du XVe siècle abrite des vitraux contemporains signés de l’artiste Alfred Manessier.
À Saint-Marcellin (le fromage), dans l’Isère, ancien et moderne cohabitent également : joyau du patrimoine du XXe siècle, la maison d’architecte Le Bateau ivre n’est qu’à un jet de pierre d’une église du XIIe. Plus ancienne encore est la crypte carolingienne de l’abbaye de Flavigny-sur-Ozerain (les bonbons à l’anis), fondée en 719. Et si les rues dans lesquelles on déambule aujourd’hui sont paisibles, certains endroits portent un lourd passé, comme Lautrec (l’ail rose), théâtre au XIIIe siècle de « Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 246 variétés de fromage ? » disait De Gaulle.
La gastronomie fait partie intégrante de la découverte des villes de France et de leur région. La cuisine française est d’une grande richesse, variée et réputée à travers le monde entier. Bien des villes dans le pays ont développé leurs propres spécialités culinaires, à tel point qu’elles sont parfois de véritables emblèmes de la cité. Du nord au sud et d’ouest en est.
Voici des villes françaises reconnues pour leurs spécialités à mettre dans l’assiette. De quoi donner de belles idées d’escapades pour découvrir le patrimoine, profiter de l’offre culturelle et bien sûr, faire quelques étapes gastronomiques pour savourer les produits qui font la fierté des locaux.
Á savourer, à découvrir ;
Agen et son pruneau
Agen est une commune du Sud-Ouest de la France, préfecture du département de Lot-et-Garonne, en région Nouvelle-Aquitaine. Avec ses 32 602 habitants en 2019, elle est la 246ᵉ commune de France par sa population. La ville est le siège de l’agglomération d’Agen, structure intercommunale regroupant 101 365 habitants.
Fruit emblématique d’Agen et véritable concentré d’énergie connu mondialement, le pruneau est issu du séchage de la prune d’Ente.
La prune d’Ente provient du croisement d’une variété de prune ramenée de Syrie au XIIème siècle et d’une variété locale. Allongée, goûteuse et violette, il s’agit de la prune à pruneau. Le fruit séché au soleil dans le passé est aujourd’hui transformé dans des fours. Ainsi nait la pépite noire. Dès le XVIIème siècle, les pruneaux étaient expédiés d’Agen par bateau depuis les quais de la Garonne. Agen donna ainsi son nom aux pruneaux qui s’appellent depuis Pruneaux d’Agen. Reconnu pour ses qualités gustatives et nutritionnelles, le pruneau bénéficie depuis 2002 d’une IGP (Indication géographique protégée). De nombreuses boutiques gourmandes proposent des pruneaux nature ou transformés. Vous trouverez également de ces délicieux fruits sur nos marchés et dégusterez les premiers pruneaux de l’année lors du Grand Pruneau Show, festival dédié à ce fruit, qui se déroule le dernier week-end d’août.
Aix-en-Provence et ses calissons
Ville d’eau, ville d’Art, Aix en Provence incarne à merveille cet art de vivre provençal tant vanté de par le monde. C’est la ville du peintre Cézanne, dont la campagne aixoise a inspiré quelques-uns des plus grands chefs d’oeuvre impressionnistes.
Pour les amoureux d’histoire, il faut savoir que le calisson d’Aix remonte au XVe siècle à l’époque du Roy René. On raconte que le confiseur de ce dernier avait élaboré cette recette pour épater la Reine Jeanne le jour de son mariage. Elle les nomma « di calin soun » qui signifie « ce sont des câlins » en langue provençale. Le calisson est une confiserie à base de pâte de fruits, de melon confit et d’amandes broyés ensemble et recouverte d’un glaçage. Au détour d’une promenade au cœur de la vieille-ville, après avoir flâné sur le cours Mirabeau ou sur la belle place de l’Hôtel de Ville, impossible de ne pas s’arrêter dans une boutique pour savourer le calisson d’Aix-en-Provence, inscrit au patrimoine vivant de la ville.
Ambert et sa fourme
Ambert est une charmante sous-préfecture du Puy-de-Dôme, historiquement renommée pour ses papeteries. Elle fut un important centre de diffusion des idées au moment de la Réforme. Aujourd’hui, elle doit sa renommée à sa succulente spécialité : la fourme d’Ambert.
La fourme ce fromage à pâte persillée, protégé par le label AOP, serait l’un des plus anciens de France. César, avant d’aller à Gergovie, aurait même fait une étape à Ambert pour le déguster ! La fourme d’Ambert est un fromage d’Auvergne qui se déguste aussi bien en fin de repas qu’en quiche, en salade ou fondue sur une bonne tartine de pain grillée. L’idéal est aussi de l’accompagner d’un verre de vin rouge.
Bayonne et son jambon
Bayonne est également une capitale culturelle, entre influences basques et gasconnes et forte d’un passé historique riche. Son patrimoine réside à la fois dans son architecture, dans la diversité de ses musées et dans ses spécialités gastronomiques.
On connaît Bayonne, capitale du Pays basque français, pour ses fameuses fêtes en rouge et blanc ! La ville est aussi une terre gastronomique de choix où l’on peut déguster un succulent gâteau basque et surtout un jambon renommé dans le monde entier ! Le jambon de Bayonne bénéficie d’une indication géographique contrôlée et n’est produit que dans le bassin de l’Adour, soit le département des Pyrénées-Atlantiques et ses cantons limitrophes. À Bayonne, le jambon local s’apprécie dans les plats au restaurant, sur des pintxos à l’apéritif et un musée lui est également consacré : le Musée du Jambon de Bayonne de la Maison Aubard.
Bordeaux et ses cannelés
Bordeaux, au cœur de la région viticole, est une ville portuaire située sur la Garonne, dans le sud-ouest de la France. Elle est réputée pour la cathédrale gothique de Saint-André, ses manoirs construits aux XVIIIe et XIXe siècles, ainsi que ses musées d’art comme le musée des Beaux-Arts de Bordeaux. Les jardins publics suivent les courbes des quais qui longent le fleuve. La place de la Bourse, au centre de laquelle trône la fontaine des Trois Grâces, se reflète dans le miroir d’eau.
Elle se trouve ainsi en tête du classement 2022. Ce pourcentage de la plus belle ville du monde s’explique par ses vieilles ruelles, son centre historique, ses itinéraires avec vue panoramique, son aire urbaine, ses maisons à colombage comme en Alsace et ses remparts architecturaux autour du vieux centre-ville.
Le cannelé est un pilier du patrimoine culinaire de la ville de Bordeaux. Vous voulez tout savoir sur ce délicieux petit gâteau ? Histoire et origine, recette, où l’acheter – et même comment l’écrire selon sa provenance… Découvrez tout ce qu’on ne vous a jamais dit sur les cannelés de Bordeaux !
Le cannelé est le petit gâteau emblématique de Bordeaux et de son arrière-pays. Il est reconnaissable à sa forme cylindrique, sillonnée (ou cannelée) et à sa texture caramélisée… Qui le font ressembler un peu à une toque cuivrée !
En bouche, les cannelés sont moelleux et croustillants à la fois. Sous leur fine couche caramélisée se cachent de délicieuses notes de vanille et de rhum… Leur énorme popularité véhicule l’image de la capitale girondine dans le monde entier, au même titre que le vin ! S’ils sont aussi indissociables du « Port de la lune », c’est que l’histoire des cannelés est directement liée à celle de Bordeaux.
Caen et ses tripes
Caen est une ville portuaire ; elle est également le chef-lieu du Calvados, un département de la région Normandie, au nord de la France. En son centre se trouve le château de Caen, un bâtiment érigé vers 1060 par Guillaume le Conquérant. L’édifice se situe sur une colline flanquée des abbatiales romanes de Saint-Étienne et de Sainte-Trinité, datant de la même époque. Le mémorial de Caen est un musée multimédia consacré à la 2nde Guerre mondiale et la bataille de Normandie, qui s’est déroulée en 1944.
Caen, deuxième ville de Normandie. Mais ce n’est que dans la deuxième partie du XI e siècle qu’il fait de Caen la capitale secondaire du duché. Guillaume le Conquérant s’inscrit en effet dans le schéma classique qui a permis l’essor de l’urbanisation en Normandie (marché + château + établissement religieux).
On attribue la paternité des « tripes à la mode de Caen » à son cuisinier, le moine Sidoine Benoît de l’abbaye aux Hommes de Caen où il aurait inventé la recette. Las de perdre la cinquième partie du bœuf, il se mit à cuisiner les estomacs du bœuf auxquels il ajouta les pieds du bœuf et des condiments aromatiques.
Castelnaudary et son cassoulet
Castelnaudary, tout le monde connaît ! Ou croit connaître ! Célèbre pour son cassoulet, on y fait parfois escale sur le Grand Bassin quand on parcourt le Canal du Midi. Mais elle recèle des richesses nombreuses et surprenantes, qui méritent bien plus qu’un passage rapide.
Idéalement situé entre Carcassonne et Toulouse, à une heure de la mer et des Pyrénées, Castelnaudary Lauragais Audois vous accueille au cœur d’un territoire riche par son terroir et ses savoir-faire. Vous découvrirez la plaine du Lauragais, les collines de la Piège, le lac de la Ganguise.
Selon la légende, le cassoulet serait originaire de la ville de Castelnaudary, et aurait été inventé pendant la guerre de Cent Ans. En effet, pendant le siège de la ville, les assiégés auraient réuni tous les vivres disponibles pour confectionner un ragoût. Ce ragoût les aurait tellement revigorés, qu’ils auraient réussi à chasser les anglais et libérer la ville. Le cassoulet ne se présentait pas sous sa forme actuelle. Les haricots, originaires d’Amérique du Sud, n’ont été introduits en Europe qu’au XVI° siècle. Le cassoulet se composait donc de fèves. Ce plat avait la particularité de pouvoir être préparé par des familles paysannes, puisqu’on y mettait les restes des viandes disponibles. Le cassoulet tient son nom du récipient dans lequel il était confectionné : la cassole. A noter que bien que cette légende soit la plus répandue, il existe une vraie rivalité entre Castelnaudary, Carcassonne et Toulouse qui se disputent la paternité de ce plat du Sud-Ouest.
Il est composé de haricots blancs cuits avec des couennes fraîches, de jarret et d’épaules de porcs frais, de saucisse et de confits de canard…
Dijon et sa moutarde
Dijon, capitale rayonnante. Capitale d’un puissant duché à dimension européenne à la fin du Moyen-âge, Dijon possède aujourd’hui un patrimoine architectural et culturel unique, magnifiquement conservé. Le secteur sauvegardé de Dijon, ville d’art et d’histoire, est, sur près de 100 hectares, l’un des plus vastes de France. Il est, depuis juillet 2015, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco dans le cadre des Climats du vignoble de Bourgogne.
Capitale de la Bourgogne historique, Dijon apparaît comme une cité harmonieuse et vivante façonnée par une histoire exceptionnellement riche, en deux actes majeurs : l’épopée des grands ducs d’Occident (les ducs de Bourgogne) qui, de 1363 à 1477, en font un foyer d’art international et une capitale européenne.
C’est une famille dijonnaise, les Naigeon, qui ont réintroduit au XVIIIe siècle les méthodes ancestrales de fabrication de la moutarde de Dijon, en la confectionnant non pas avec du vinaigre mais avec du jus de raisin vert, le verjus. Condiment typiquement dijonnais, la moutarde était déjà très appréciée à l’époque des ducs de Bourgogne. Elle l’est encore de nos jours, où elle accompagne de nombreux mets et est indispensable à certaines recettes. Aujourd’hui, lors d’un passage à Dijon pour profiter du joli patrimoine de la ville et de son attractivité, il ne faut pas manquer de s’échapper lors d’une journée à Beaune pour visiter la Moutarderie Fallot, l’une des dernières grandes moutarderies familiales de Bourgogne. Des ateliers sont proposés pour fabriquer sa propre moutarde, et on s’aperçoit que le produit se décline de multiples façons.
Douarnenez et son Kouign Amann
La Bretagne qui se dessine sur 2000 km de littoral, dispose d’une culture maritime très affirmée que la cité portuaire de Douarnenez dans le Finistère incarne à merveille. Lovée dans sa baie en Mer d’Iroise, Douarnenez offre des paysages de toute beauté et une plongée dans une Bretagne authentique : c’est ici que se conservent et vivent les traditions et que frétille la sardine, ce petit poisson argenté qui a façonné le caractère de la ville. Les enfants vont adorer naviguer avec des marins, arpenter le labyrinthe de ruelles de la ville, longer les criques ajourées comme de la dentelle et explorer le Port-musée !
Douarnenez est aujourd’hui connue comme ville aux trois ports (Port-Rhu, port du Rosmeur, port de Tréboul). Tréboul et le Port-Rhu sont des ports de plaisance importants du Finistère.
Tournée vers la mer, la jolie ville de Douarnenez compte pas moins de quatre ports ! Savourez l’atmosphère unique de ses quais animés, de ses ruelles aux ateliers et maisons de pêcheurs. Le nez au vent iodé, laissez-vous charmer par la promenade de Plomarch, la superbe baie, les plages toutes proches et l’île Tristan.
Né en 1860 à Douarnenez, le Kouign Amann est un vrai breton. Son nom signifie littéralement Gâteau au Beurre. C’est Yves René Scordia qui mit au point la savoureuse recette du Kouign Amann. Si ce gâteau devenu emblème de la ville de Douarnenez a pour base la pâte à pain, ça n’est pas un hasard : Monsieur Scordia était boulanger. Sur les circonstances de sa création, un mystère plane. Monsieur Scordia aurait-il voulu inventer un nouveau gâteau? Est-ce le résultat d’une erreur dans la confection de la pâte à pain? Quelque soit la réponse, depuis 150 ans la recette s’est perfectionnée et le savoir-faire se transmet de génération en génération.
Ce gâteau typiquement breton est très populaire et apprécié bien au-delà des frontières bretonnes ou même française. Cette spécialité bretonne se consomme de préférence tiédit afin de profiter de son intérieur moelleux et fondant, ainsi que de son croustillant extérieur, caramélisé par le sucre.
Cette pâtisserie ronde pur beurre se distingue par son assemblage de pâte feuilleté entremêlée d’un mélange beurre sucre.
Son succès immédiat en a fait le gâteau emblématique de la Bretagne. Sa croûte, caramélisée par la fusion du beurre et du sucre à la cuisson, est réalisée selon une technique de tourage, difficile à maîtriser (superposition de pâte feuilletée).
Comme tous les gâteaux bretons, il est composé d’ingrédients simples, se déguste nature, accompagné d’un bon verre de Chouchenn, mais on le retrouve également réalisé avec des pommes, ou plus récemment garni de parfums divers et variés (les minis kouign amann).
Un véritable kouign amann est réalisé à partir d’une pâte à pain, sa réussite demande toutefois beaucoup de doigté et une pratique très longue et assidue, il est réputé pour sa difficulté de réalisation, d’où le dicton breton « Le fait qui veut, le réussit qui peut ».
Le Kouign Amann est un gâteau à base de pâte à pain, de sucre et de beurre qui comblera les papilles de tous les gourmands.
Espelette et son piment
Espelette, c’est un petit village au coeur du Pays Basque. Le charme de l’architecture basque vous séduira de suite. Espelette tient sa renommée de son fameux Piment d’Espelette. Vous pourrez découvrir lors de votre séjour, la production du Piment ainsi que tous les produits réalisés à base de ce célèbre condiment. Le centre du village a été aménagé autour du condiment.
La Fête du Piment en Octobre est devenue l’une des grandes Fêtes du Pays Basque.
Le Piment d’Espelette remplace idéalement le poivre dans les recettes de cuisine issues du Pays Basque depuis le 17ème siècle. Son goût permet de relever les plats traditionnels tels que le poulet basquaise, les pâtes, le jambon, l’axoa ou encore la renommée “piperade”.
Bien qu’il vienne initialement des Antilles, ce piment rouge a été cultivé par les habitants de la commune du Pays basque à partir du XVIIe siècle. Aujourd’hui, on le trouve partout dans la cité : suspendu aux façades et balcons des maisons après avoir été séché à la fin de l’été, dans les plats servis dans les restaurants ainsi que dans les boutiques gourmandes. Après avoir été utilisé pour ses vertus médicinales puis pour conserver la viande et le jambon, il est aujourd’hui un élément phare de la cuisine basque. L’Union européenne lui a même accordé une AOC (Appellation d’Origine Contrôlée). Un conseil : ne pas manquer de flâner dans les jolies ruelles typiques d’Espelette lors du week-end d’octobre où se tient l’incontournable Fête du Piment.
Grenoble et ses noix
Entourée des hauts massifs de Belledonne, Chartreuse et Vercors, et située au confluent de l’Isère et du Drac, deux rivières longtemps tumultueuses, Grenoble est réputée la ville la plus plate de France.
Niché entre trois grands massifs montagneux (les Alpes, le Vercors et la Chartreuse) et plusieurs grands lacs, la ville offre un décor idyllique. Pour tous les passionnés de glisse, de sport d’hiver et de rando ou pour ceux qui préfèrent les journées de farniente la ville saura vous combler !
Grenoble, comme toute ville française digne de ce nom, recèle de plus d’une spécialité qu’il vous faudra tôt ou tard découvrir. Noix de Grenoble, Bleu du Vercors-Sassenage, ravioles du Royans, poulet aux écrevisses, tête de veau, truite, gratin dauphinois, autant de trésors qui vous raviront le temps de votre séjour…
Les débris de noix les plus anciens trouvés dans la région de Grenoble datent du néolithique, soit environ 8 000 ans avant notre ère. On retrouve les premières traces de culture de la noix dans des écrits du XIe siècle qui mentionnent un impôt portant sur la récolte des noix dans la région. De tout temps, le noyer fut l’arbre fruitier le plus répandu dans le Dauphiné. Mais il faut attendre le XIXe siècle pour voir sa culture s’intensifier et s’industrialiser dans la région de Grenoble. La nuciculture a bénéficié des ravages de la maladie du mûrier et de la crise du phylloxéra qui ont détruit la production de vers à soie et de vin. À cette époque on plante massivement des noyers afin de relancer l’économie agricole. Les nouvelles techniques de greffage et le développement du chemin de fer permirent à la nuciculture de se développer très rapidement et de trouver des débouchés notamment en exportant les noix vers les marchés anglais et américains. Le marché de la noix de Grenoble n’a cessé de se développer jusqu’à aujourd’hui. Considéré comme un produit de grande qualité, la noix de Grenoble fut le premier fruit à recevoir une AOC et ce en 1938. Le cahier des charges de l’AOP autorise uniquement l’utilisation de 3 variétés de noix : la franquette, la mayette et la parisienne. La franquette est une noix de forme allongée à la coquille rugueuse et de couleur brune. Elle offre le meilleur rendement en huile des trois variétés, ce qui explique le fait que ça soit la plus cultivée dans la région. Elle est également très appréciée des artisans des métiers de bouche qui l’utilisent en pâtisserie et en confiserie. La mayette est une grosse noix aplatie à une extrémité. Sa coquille est fine et arbore une couleur jaune ambrée ou jaune pâle. Son goût très fin et raffiné en fait une noix de dégustation de premier choix, très prisé des grandes tables françaises. La parisienne, de forme arrondie, a une coquille mi-dure qui tire sur le jaune brun. C’est une noix rustique, douce et parfumée, qui croque sous la dent. En plus d’être protégée par une AOP et un cahier des charges strict garantissant la qualité de cette noix d’exception, la noix de Grenoble peut compter sur sa confrérie de la Noix de Grenoble, pour faire sa promotion tant au niveau local qu’un niveau national !
Guéméné et son andouille
Connue pour sa traditionnelle gastronomie de l’andouille, capitale du Pays Pourleth, Petite Cité de Caractère, la commune a été érigée en principauté en 1570.
Connue pour sa tradition de l’andouille avec sa célèbre fête annuelle le 4ème dimanche d’août, capitale du Pays Pourleth, membre des Petites Cités de Caractère, la commune a été érigée en principauté en 1570, elle en conserve un prestigieux patrimoine : « les Bains de la Reine » étuves de 1380 où vous trouverez l’office de Tourisme, les murailles du château, la tour des gardes, des maisons à pans de bois, la porterie du château des Rohan…. Le centre-ville a préservé sa structure médiévale.
De renommée nationale, c’est à Guéméné sur Scorff que l’on produit de façon artisanale la véritable « andouille de Guéméné », reconnaissable par son aspect concentrique à la coupe.
Andouille de Guéméné, cette spécialité de Guémené-sur-Scorff (Morbihan) est une charcuterie à base de chaudins de porc (désigne un abat, le gros intestin) enfilés les uns sur les autres pour former une andouille qui est fumée, puis cuite à l’eau.
Lille et son potjevleesch
Capitale régionale festive et chaleureuse, Lille rassemble ses visiteurs autour d’excellentes tables pour une découverte dans les règles de l’art des spécialités ch’tis. Fricadelles et petites rattes, carbonade flamande et maroilles, potjevleesch (ou « viande en petit pot ») et chicons au gratin… Autant de plats authentiques et généreux pour affronter le climat vivifiant du Nord. Du bon, du chaud, du savoureux, et surtout, préparé avec amour.
Prononcez fièrement “Po-tche-vetch” ou simplement “potch” pour les moins linguistes. Ce drôle de plat fait le bonheur de tout le monde, et en particulier, des amateurs de viande depuis le Moyen âge. Concocté à base de 4 viandes différentes : lapin, veau, volaille et porc. Les morceaux mijotent ensuite lentement dans du vin ou de la bière, aromatisés d’herbes fraîches. Si son apparence ne vous fait pas déborder d’enthousiasme, l’explosion de saveurs qui suivra, accompagnée de délicieuses frites maison et d’une bonne tranche de pain s’en chargeront.
Livarot et son fromage
Bien que spécialisée dans la production métallurgique de l’Antiquité au XVIIe siècle, Livarot est surtout célèbre pour son fromage. Ce fameux « Colonel » a apporté richesse et prospérité à la cité durant tout le XIXe siècle et ce jusqu’à la moitié du XXe siècle.
Cette spécialité fromagère reste encore aujourd’hui une source d’intérêt puisque les secrets de fabrication des fromages AOP du Pays d’Auge sont à découvrir dans la fromagerie du village.
Le livarot est fromage à pâte molle à croûte lavée fabriqué en France en Normandie dans le pays d’Auge. Il bénéficie d’une AOC depuis 1975 et d’une AOP depuis 1996. Sa meilleure période de consommation s’étend de mai à septembre.
Le « Livarot » se caractérise par une saveur franche et marquée qui évoque des goûts floraux de paille et de foin, des goûts animaux et fumés à l’affinage.
Luchon et son pétéram
Les Romains ne s’y étaient pas trompés et c’est dès le I er siècle avant Jésus-Christ qu’ils découvrirent les bienfaits du thermalisme. Destination privilégiée par les grands de ce monde quelques siècles plus tard, Bagnères-de-Luchon a notamment accueilli l’impératrice Eugénie, Alexandre Dumas mais aussi Gustave Flaubert. Autant de personnalités ayant contribué à la renommée du village thermal ! En vous promenant dans les rues de la ville, ne manquez pas d’admirer l’architecture si typique de la Belle Époque : si le casino et le théâtre sont à voir, c’est véritablement la villa Edmond Rostand qui mérite le détour !
Il serait dommage de venir à Luchon sans vous délecter de l’eau thermale, la plus soufrée des Pyrénées ! Rendez-vous à “l’espace Luchon forme et bien-être” pour un moment de détente absolue… Douches au jet, bains hydromassants, modelages ou encore bains de boue : de quoi se sentir relaxé en profondeur !
Pour compléter votre programme cocooning, direction le vaporarium de Luchon, l’unique hammam naturel d’Europe pour un bain de vapeur que vous n’êtes pas prêts d’oublier.
Le pétéram de Luchon est la spécialité à base de tripes qui comportent pieds, ventre et fraise de mouton ou/et de veau, des morceaux de porc et des légumes cuits dans un vin blanc sec et relevé d’un verre d’armagnac.
Lyon et son saucisson brioché à la pistache
Lyon, capitale de la gastronomie, est riche de nombreuses spécialités lyonnaises. De la charcuterie lyonnaise aux fromages régionaux en passant par les plats incontournables des bouchons lyonnais ou encore des douceurs sucrées autour de la praline, il y en aura pour tous les goûts. Alors si vous avez envie de tout savoir sur la gastronomie lyonnaise largement influencée par le mythique Paul Bocuse ou encore les mères lyonnaises, vous êtes au bon endroit.
Lyon est avant tout réputée pour sa gastronomie, elle est en effet surnommée « capitale mondiale de la gastronomie » depuis 1935 ! Le département du Rhône détient 26 étoiles Michelin dont 20 restaurants étoilés Michelin à Lyon.
L’une des spécialités de Lyon les plus emblématiques est sans nul doute la saucisse briochée que l’on retrouve aussi avec des pistaches, alors appelée « saucisson pistaché de Lyon ». Ce met légendaire se déguste souvent durant les fêtes de fin d’année. Sa recette est pourtant relativement simple.
Le saucisson de Lyon brioché est l’une des nombreuses spécialités des bistrots dans la capitale des gaules, spécialité de la ville de Lyon comme son nom l’indique, le saucisson de Lyon est un saucisson sec fabriqué à partir d’un mélange de viandes maigres de boeuf et de porc et de dés de gras issus de bardières de porc. A l’origine, il était également constitué de viande d’âne remplacée par la suite par de la viande de cheval puis par du boeuf afin de satisfaire la clientèle.
Parfait pour un apéritif gourmand et convivial, le saucisson de Lyon se prête à de nombreuses recettes traditionnelles dont le fameux saucisson brioché lyonnais. Cuit avec des pommes de terre qui s’imprégneront de la graisse du saucisson, c’est l’assurance d’un bonheur gustatif unique !
Le Mans et ses rillettes
Le Mans est une commune faisant partie des grandes villes du Grand Ouest français, située dans la région des Pays de la Loire et le département de la Sarthe dont elle est la préfecture.
La ville se trouve à la confluence des rivières de la Sarthe et de l’Huisne. Ancienne capitale provinciale du Maine, et du Perche à partir du XVIe siècle, elle voit le mariage de Geoffroy V d’Anjou et Mathilde l’Emperesse, fille du roi d’Angleterre, jetant ainsi les bases de l’Empire Plantagenêt, et la naissance d’Henri II. Le vieux Mans, dénommé Cité Plantagenêt, est le quartier historique de la ville. Le Mans est une ancienne « ville rouge », en raison de la couleur particulière de son enceinte gallo-romaine, en partie conservée, datant du IIIe siècle.
Reconnue à travers le monde pour les célèbres 24h du Mans, la cité de la Sarthe n’en reste pas moins une charmante ville à visiter, notamment la Cité Plantagenêt, partie médiévale riche en monuments et en façades à pans de bois.
Bien qu’il y ait une petite guerre entre Le Mans et sa voisine Tours quant à l’origine des rillettes, la ville de la région Pays de la Loire en propose un peu partout, à savourer sur une bonne tartine de pain et avec des cornichons. Le Mans est en outre riche de plusieurs spécialités à base de viande, à l’image de la marmite sarthoise, recette à base de lapin, de poulet, de champignons, de carottes et de chou, accompagnée d’un vin blanc sec local.
La distinction entre rillettes de Tours et rillettes du Mans tient dans la préparation : au Mans, elles sont généralement plus grasses qu’à Tours, où la viande est moins hachée. C’est au début du XX e siècle qu’Albert Lhuissier achète un petit commerce qu’il transforme en charcuterie, à Connerré.
Souvent imitées, rarement égalées, les rillettes du Mans sont fabriquées exclusivement à base de viande de porc (pas forcément d’origine française). Les matières premières sont majoritairement des morceaux nobles (jambon, épaule et filet) à hauteur de 60 % minimum, auxquels on ajoute de la poitrine, de la gorge et du gras de porc. Sel et poivre sont autorisés, ainsi que les additifs comme les conservateurs qui donneront une couleur rose pâle au produit fini. Une demande de création d’IGP est en cours depuis quelques années afin d’obtenir la suppression de colorants et d’épices lors de la fabrication pour conserver la typicité du produit.
Marseille et sa bouillabaisse
Depuis sa fondation en 600 av. J.-C. – quand, selon la légende, un marin phocéen épousa une gauloise locale, dont le père lui offrit Marseille comme cadeau de mariage – le port de la ville a façonné sa population. Marins corse au XVIe siècle, constructeurs italiens à partir du milieu du XVIIIe siècle, Arméniens fuyant le génocide à partir de 1915, Algériens arrivés après l’indépendance de 1962, et bien d’autres encore, se sont installés ici. Tous ont fait la renommée de Marseille.
Marseille allie la vanité des grandes villes et la sociabilité des villages de pêcheurs. C’est une ville que la population locale aime, ou aime détester, et que les étrangers évitent souvent en raison de sa réputation de crime. Mais ces dernières années, la deuxième plus grande ville de France (par sa population) a attiré les Parisiens à la recherche de plus de soleil et de moins d’agitation et les voyageurs à la recherche du sud de la France au-delà de la brillante Côte d’Azur.
Oui, la gentrification est arrivée ici aussi, mais heureusement elle n’a pas effacé l’esprit qui rend cette ville portuaire si intrigante. Marseille n’est pas faite de curiosités monumentales, mais de choses simples : terrasses extérieures, art de la rue, apéro de fortune dans l’un de ses nombreux petits ports avec les pieds dans l’eau.
Une fois arrivé, montez l’escalier d’honneur de la gare Saint-Charles, flanqué de statues qui racontent l’histoire de la migration marseillaise.
La bouillabaisse est originaire de la Grèce antique : elle aurait des vertus magiques. Appelée Kakavia à l’origine, elle devient bouillabaisse au XII° siècle avant JC. La population mangeait un ragoût de poisson réalisé à partir des restes et des invendus des poissons, ramenés par les pêcheurs.
Originaire de Marseille, dont elle est un emblème, elle se compose d’une soupe de poissons accompagnée de croûtons de pain frottés à l’ail et tartinés de rouille, de morceaux de poissons, et de pommes de terre.
De façon générale cette préparation est servie dans 2 plats différents : le poisson d’un côté, le bouillon sur le réchaud.
La bouillabaisse marseillaise doit comprendre au minimum 4 espèces parmi les suivantes : rascasse, baudroie (lotte), rascasse blanche, fielas (congre), araignée (vive), chapon (scorpène), galinette (rouget grondin), Saint-Pierre, cigale de mer, langouste…
Selon le goût du convive, les deux peuvent être mélangés dans une assiette creuse ou bien servis à part. Mais une règle demeure fondamentale, c’est le découpage du poisson devant les convives. On servira également la ou les sauces (rouille ou aïoli) accompagnées éventuellement de croûtons frottés à l’ail.
Martigues et sa poutargue
Station classée de Tourisme et ville d’Art et d’Histoire, Martigues est aussi surnommée « La Venise Provençale » en référence à son canal qui traverse le quartier de l’île, le centre historique de Martigues. Nous avons vraiment été charmés par le quartier de l’île et le Miroir aux oiseaux.
Martigues a attiré et inspiré de nombreux artistes peintres et cinéastes. Dans les Bouches du Rhône, entre l’étang de Berre et le littoral méditerranéen, les visiteurs apprécient la richesse du patrimoine naturel de la ville.
Servie en entrée froide ou en condiment, la poutargue de Martigues doit son nom à ses origines provençales. Les œufs séchés de mulet (poissons pêchés et traités dans la ville du même nom) sont commercialisés dans le monde entier depuis le 18ème siècle.
Si l’étymologie du nom « boutargue » dérive de l’arabe boutharka ou bitarikha et de l’espagnol bottarga, l’appellation « poutargue » semble être une déformation locale qui viendrait de Martigues.
Cette subtile déformation linguistique n’affecte pas les techniques de fabrication traditionnelle qui consistent à saler et à sécher les poches à œufs de muge de 6 à 8 heures selon la taille. Le séchage à l’air libre est très spécifique à la ville de Martigues. Il permet de durcir l’enveloppe tout en réduisant rapidement l’excédent d’eau.
Le canton de Martigues qui est relié à la mer Méditerranée par le canal de Caronte est donc le fief du caviar martégal. La production locale de Poutargue était estimée à 50 kg par an avec un unique fournisseur.
La Poutargue artisanale ne dispose pas encore de l’appellation d’origine contrôlée. Désormais, toute la production de Martigues se commercialise sous le nom de « poutargue » et évoque la petite commune française des Bouches-du-Rhône.
Montbéliard et sa saucisse
Montbéliard, Ville d’art et d’histoire, ouvre un chapitre original de l’histoire de nos cités. Son histoire, ses maisons, son caractère sont imprégnés d’un esprit unique.
Enclave historique protestante, Montbéliard recèle des trésors architecturaux, empreintes de l’influence des souverains allemands ayant régné sur la ville durant quatre siècles. Les Princes de Wurtemberg et Heinrich Schickhardt, fameux architecte (1553-1635), l’ont façonnée, bâtie et il n’est pas rare de débusquer quelques trésors patrimoniaux au hasard de pérégrinations touristiques : vieilles pierres, ruelles, hôtels particuliers, colombages, façades colorées, yorbes (escaliers à vis) font tout le charme du centre-ville. Le château des ducs de Wurtemberg, dont la silhouette emblématique domine la ville, le Temple Saint-Martin (1er temple luthérien de France), la place des Halles, et la rue de Belfort donnent ainsi à la Cité des Princes une identité originale et offrent un dépaysement surprenant au cœur de la Franche-Comté. Ouverte aux influences, Montbéliard a fait son terreau d’idées nouvelles, sociales, philosophiques et scientifiques pour devenir une terre d’inventeurs et de savants avec Cuvier (une galerie lui est dédiée au musée du Château), Oehmichen, Thom, l’Epée, Japy, et bien sûr Peugeot. Cette ville d’Art et d’Histoire, aux ruelles pittoresques, se découvre à pied grâce à un centre-ville presque intégralement piétonnier.
La saucisse de Montbéliard est fabriquée depuis le XIVe siècle par les paysans du Pays de Montbéliard.
Mais sa réputation perdure depuis le 1er siècle avant notre ère puisqu’on en retrouve la trace chez les Mandubiens, une tribu gauloise, qui avait développé une grande maîtrise des salaisons afin de conserver la viande. Un savoir-faire qu’ils transmettront par la suite. Au XIVe siècle, la saucisse de Montbéliard se nomme andouille ou andoille. Elle se différencie des autres saucisses par une recette originale : un mélange de maigre et de gras de porc local, assaisonné d’ail et de carvi (ou cumin des prés), longuement séché en cheminée où l’on brûle des résineux. Présente dans tous les garde-manger, la saucisse de Montbéliard faisait partie de l’alimentation quotidienne des Montbéliardais. Servie tiède avec des pommes de terre et de la salade, elle était dégustée à la moindre occasion, les jours de foire et de marché, aux enterrements, lors d’une visite impromptue…
Labellisée depuis 1992 et bénéficiant d’une IGP (Identité géographique protégée) depuis le printemps 2013, elle occupe une place de choix dans la gastronomie régionale. Elle est servie avec des lentilles, de la cancoillotte (doux fromage local), ou en « paipéfié ou paipé-fier » (ragout de pommes de terre montbéliardais).
À déguster dans les restaurants et à acheter chez les artisans-charcutiers du Pays de Montbéliard.
Montélimar et son nougat
Mais le couronnement de Montélimar est sans doute le château des Adhémars. En haut de la colline et accessible à pied ou en voiture, le château, édifié au XIIe siècle, est un bel exemple de l’architecture romane provençale et est remarquable de par le fait d’avoir été un palais résidentiel médiéval.
Entre Valence et Avignon, Montélimar ouvre les portes de la Provence. Si sa douceur de vivre et la richesse de son patrimoine architectural séduisent les visiteurs, c’est bien sa spécialité qui les attire le plus souvent : le fameux nougat !
Depuis la seconde moitié du XVIIe siècle, Montélimar est devenue le temple de cette friandise grâce, notamment, à la culture des amandiers sur son territoire. On succombe à cette douceur dans l’une des nombreuses fabriques de la ville. Et pour découvrir ses secrets de fabrication, direction le Palais des Bonbons, du Nougat et des Souvenirs. Le lieu abrite de plus plusieurs musées et des espaces ludiques qui enchanteront les enfants.
Nantes et son beurre , son petit beurre Lu
À la fin de l’Empire romain, la ville est couramment appelée Portus Namnetum « le port des Namnètes », d’après le nom du peuple dont sont issus ses premiers habitants, ou encore civitas Namnetum « cité des Namnètes » au IVe siècle. Ce phénomène (l’abandon de l’ancien nom gaulois et l’adoption d’une nouvelle appellation évoquant le nom des habitants) affecte vers le IVe siècle la plupart des anciennes cités gauloises de la moitié nord de la France : ainsi, Paris, ancien Lutetia, vient du nom des Parisii.
Nantes est une commune de l’ouest de la France, située au sud du Massif armoricain, qui s’étend sur les rives de la Loire, à 50 km de l’océan Atlantique. Chef-lieu du département de la Loire-Atlantique, et préfecture de la région Pays de la Loire, elle fait partie de la Bretagne historique, située en Pays nantais, un des pays traditionnels de Bretagne. Elle est en 2020, la sixième commune la plus peuplée de France avec ses 320 732 habitants.
La gastronomie nantaise est éclatante de fraîcheur : poissons et fruits de mer, légumes, fruits, viandes… Notre cuisine se caractérise par un esprit singulier lié à son histoire, sa situation géographique et les personnages qui l’ont nourrie. Cet esprit est celui de l’ouverture, du métissage, de la curiosité, du voyage… Sans doute parce que Nantes est au carrefour de la mer et de la terre, du sucré et du salé, du végétal et de l’animal, entre Bretagne, Vendée et Loire.
On connait tous le beurre doux et le beurre salé. En fonction des régions on se dispute la notion de véritable beurre ou non en fonction de sa teneur en sel. Mais le beurre nantais, vous en avez déjà entendu parler ? C’est en fait ce que l’on appelle un beurre blanc. On le fabrique à partir d’une émulsion de beurre demi-sel et de vin blanc auquel on ajoute de l’échalote. Il se présente sous forme de sauce que l’on sert en accompagnement, notamment avec du poisson. Revenons sur l’histoire de cette invention locale !
La scène a lieu à la fin du XIXe en sud Loire dans le hameau de « La Chebuette », lieu-dit de la commune de Saint-Julien-de-Concelles. Clémence Lefeuvre travaille comme cuisinière dans un restaurant nommé La buvette de Marine. L’histoire raconte qu’elle aurait un jour raté sa sauce béarnaise oubliant d’ intégrer estragon et jaunes d’œufs. On appelle d’ailleurs le beurre blanc « beurre raté » dans la région mais est depuis utilisé pour accompagner les poissons pêchés en Loire ou pas !
Pour de nombreuses générations de gourmands, c’est le biscuit le plus célèbre de France. Depuis plus de cent trente ans, la biscuiterie LU fabrique ses indémodables Petit-Beurre estampillés du logo aux deux lettres blanches sur fond rouge. Originaire de Nantes, la marque est devenue si emblématique du territoire qu’elle se confond avec son patrimoine.
Derrière ces deux initiales LU, on trouve Louis – le fils cadet de Pauline-Isabelle Utile et Jean-Romain Lefèvre – lequel a repris la pâtisserie familiale de la rue Boileau en 1883 pour en faire une entreprise à l’expansion fulgurante. Juste avant cette passation de pouvoir, l’entreprise artisanale Lefèvre-Utile avait connu les honneurs en obtenant la médaille d’or de l’Exposition industrielle de Nantes de 1882. Des 100 mètres carrés de la structure paternelle aux 2 000 mètres carrés d’une ancienne usine de filature située sur les quais, il n’y eut qu’un pas de géant que Louis n’hésita pas à franchir en l’achetant.
Sur ce site de l’île de la Madeleine, face au château des ducs de Bretagne, la manufacture allait se moderniser en se dotant de moyens destinés à combiner production et qualité. Sur le modèle des Anglais qui dominaient l’industrie de la biscuiterie, celui qu’on présente comme un visionnaire allait prendre son essor en inventant la recette du fameux Petit-Beurre, composition anodine créée d’ingrédients basiques : farine, beurre, sucre, œufs. Mais le coup de génie tenait autant à son dessin qu’à sa composition. Avec ses quatre angles (ou oreilles) et ses 52 dents, il symbolisait à la fois les quatre saisons et les cinquante-deux semaines de l’année : simple mais intemporel.
Après avoir inauguré le début du siècle en décrochant le Grand Prix de la biscuiterie de l’Exposition Universelle de 1900, LU obtint une dimension internationale qui révéla la richesse d’un catalogue de plus de deux cents produits. Lesquels allaient s’imposer durablement et traverser les époques. Aux côtés du fameux Petit-Beurre, s’accumulèrent au fil des ans et des décennies ces nombreuses pâtisseries que la marque ne cessa d’inventer : Paille d’Or, Prince, Gaufrettes, Chamonix, Pim’s, Tuc, Granola, Pépito, Petit Écolier… Plus qu’un catalogue, un inventaire sans fin.
Comme pour mieux asseoir et symboliser sa réussite, Louis Lefèvre-Utile fit ériger en 1905 deux magnifiques tours signées de l’architecte Auguste Bluysen, transformant ainsi l’accès de son usine en une majestueuse entrée. Surmontées d’un dôme à fenêtres ovales, chapeautées en leur sommet par une lanterne, ces deux jumelles dressées dans le ciel nantais subiront de tels outrages (guerre, incendie) qu’une seule d’elles survivra à l’usure du temps, avant de faire l’objet d’une restauration à l’identique en 1990. Cette magnifique survivance architecturale demeure un témoin de l’aventure. De nos jours, l’ex-usine LU est devenu un site artistique reconnu : le Lieu Unique.
Neufchâtel-en-Bray et son Cœur de Neufchâtel
Neufchâtel est une ville normande située au cœur de la « boutonnière » du pays de Bray, à 36 km de Dieppe et de la Manche, 42 km au nord-est de Rouen et 62 km au sud-ouest d’Amiens.
Le neufchâtel est un fromage français fabriqué dans le pays de Bray et plus particulièrement aux alentours de Neufchâtel-en-Bray (134 communes). Cette appellation d’origine est préservée via une AOC depuis 1969.
La forme en cœur est typique de ce fromage mais les formes en briquette, bonde, double bonde, carré et triple-cœur sont également enregistrées dans le cahier des charges de la protection2.
La race des vaches et leur alimentation (pâturage au moins six mois par an), ainsi que la fabrication du fromage sont définies dans le décret de l’appellation.
C’est un fromage lactique à base de lait de vache mis en œuvre majoritairement cru, à pâte molle à croûte fleurie, affiné au moins dix jours, d’un poids de 100 à 600 g selon le format.
Sa période de consommation idéale s’étale de mai à août.
Le neufchâtel est un fromage très ancien, sans doute le plus ancien des fromages normands, même si rien ne l’atteste. Il était probablement déjà fabriqué au VIe siècle et attesté officiellement à partir de 1050 ou 1543. Pendant la guerre de Cent Ans, pour les fêtes de fin d’année, la légende raconte que les jeunes filles offraient aux soldats anglais des fromages en forme de cœur pour témoigner de leur amour.
Au XVIIe siècle, il était expédié à Paris et Rouen, et exporté en Grande-Bretagne. Mais c’est à partir de 1880 que son histoire s’accéléra : cette année-là, un fermier, Isidore Lefebvre, construisit une fromagerie à Nesle-Hodeng (Seine-Maritime) dans laquelle il pouvait mouler et affiner le caillé produit par les paysans des environs.
Titulaire d’une AOC depuis 1969, le Neufchâtel se déguste avec un bon pain et accompagné d’un verre de cidre, de vieux porto ou de bordeaux. Il peut aussi se cuire et être dégusté sur une tartine.
Nice et sa socca
Nice, capitale de la Côte d’Azur, située dans le département des Alpes Maritimes, est riche de son patrimoine historique et culturel. Les ruelles pittoresques, les plages de galets, l’accent chantant, la gastronomie… font de la ville de la Riviera, un lieu où il fait bon vivre.
La Socca traditionnelle apparaît à Nice sous le premier empire. En effet, Napoléon fit venir de nombreux ouvriers de France et d’Italie pour reconstituer sa marine de guerre. De très nombreux ouvriers de Gênes vinrent s’installer à Toulon avec leurs familles et amenèrent avec elles la fameuse « CADE » traditionnel.
Une galette de pois chiche à l’huile d’olive, tendre et croustillante, sortante toute chaude du four à bois ! Une recette originaire de Ligurie en Italie (la proximité avec l’Italie remplit les assiettes niçoises de délices). La socca a la forme d’une très grande galette craquante à manger très chaude.
Paris et son jambon
La ville la plus romantique du monde, Paris est un centre mondial pour l’art, la mode, la gastronomie et la culture. En automne, Paris retrouve sa tranquillité et lorsque l’hiver et les fêtes arrivent, les rues de Paris s’illuminent, révélant la magie de la ville. Par une belle journée, une promenade sur les berges de la Seine est un spectacle à ne pas manquer : les grands bâtiments historiques se reflétant dans ses eaux, les toits parisiens classiques et les ponts de la Seine, chacun avec son style distinct. La pyramide de Pei entourée de la cour classique du Louvre ou le Musée du Quai Branly au pied de la Tour Eiffel ne sont que quelques exemples des contrastes architecturaux qui ne font qu’ajouter à la splendeur de la ville.
Le jambon de Paris est une pièce rectangulaire de 5 à 6 kilogrammes, qui donne à la coupe des tranches le plus souvent rose clair quand des sels nitrités sont incorporés lors de sa transformation, bardées de gras. Il est proposé à la vente sous plusieurs dénominations commerciales : « traditionnel », « supérieur » et « au torchon » .
Ce jambon provient d’une seule cuisse de porc né, élevé et abattu en France. La taille n’est donc pas toujours la même. Chaque pièce est unique, un peu comme une œuvre d’art. Et c’est Daniel qui manie le pinceau ou plutôt l’aiguille pour injecter la saumure dans l’artère de la cuisse. C’est ce qui permet d’assurer la conservation. Et ce, jambon par jambon. Tout est fait à la main.
Le jambon est ensuite désossé sans l’ouvrir et mis dans une sorte de chaussette qui va lui donner sa forme. Le jambon est mis à égoutter pour vider l’excédent de saumure puis mis au four pendant 8 heures. Il repose une semaine en chambre froide dans sa gelée de bouillon pour lui donner du goût. Vous remarquerez qu’il n’y a ni colorants ni conservateurs, ni nitrites mais du sel de Guérande.
Chaque pièce est marquée au fer d’une Tour Eiffel. C’est le Prince de Paris. Il est mis sous vide et livré aux bouchers-charcutier
Pérouges et sa galette
Pérouges, la jolie cité médiévale, à l’Est de Lyon. Une architecture venue tout droit du Moyen Âge. Un village préservé, à découvrir lors d’une visite libre.
Qui n’a jamais rêvé de voyager dans le temps et dans toutes les galaxies en un coup de baguette magique ? Et si on vous disait qu’ici se cache une machine à remonter le temps ? Un endroit fantastique où l’imagination s’évade, l’esprit s’envole et les yeux s’écarquillent ?
Alors direction Pérouges ! Ce village incroyable est tout petit, mais superbement préservé.
Un bourg sorti tout droit du passé. Un des Plus Beaux Villages de France et classé 4ème au village préféré des français 2013.
Bonne nouvelle, il existe une galette qui se mange toute l’année ! Seul bémol, elle ne se trouve qu’à Pérouges ! Quel dommage, il va vous falloir arpenter les pavés de cette superbe cité médiévale et vous ravir les yeux avant vos papilles…
Cette fameuse galette au sucre fut inventée par Marie-Louise Thibaut, fondatrice de l’hostellerie du Vieux Pérouges. S’inspirant du trésor des traditions paysannes au coeur d’un terroir riche et divers entre Bresse, Dombes, Lyonnais, Dauphiné, Bugey et Savoir.
Depuis, les générations se succèdent pour pérenniser l’œuvre familiale.
Pezenas et son petit pâté
Pézenas est une ville pittoresque située non loin d’Agde et du bassin de Thau, dans le département de l’Hérault. Ville royale et rayonnante à la Renaissance, cité de Molière et de Boby Lapointe… partons à la découverte de cette cité de caractère, labellisée ville d’art et d’histoire et de ses environs.
Incontournable curiosité culinaire, le petit pâté de Pézenas fait la fierté de la ville depuis le XVIIIe siècle. Découvrons ensemble comment cette spécialité charcutière au goût sucré-salé s’est hissée au rang de véritable mets gastronomique. Preuve en est, on en fabrique chaque année 250 000 unités.
Il y a plus de deux siècles ! Il faut avouer que ses origines sont cosmopolites. L’histoire raconte que cette bouchée délicate nous serait parvenue en 1768, grâce à l’imagination du cuisinier indien qui accompagnait Lord Clive, le vice-roi des Indes, alors en villégiature à Pézenas.
À la fois inspiré de spécialités indiennes comme le keema et le naan, mais aussi par les fameuses mince pies so british, le petit pâté de Pézenas est le fruit d’un beau voyage !
Cette fameuse galette au sucre fut inventée par Marie-Louise Thibaut, fondatrice de l’hostellerie du Vieux Pérouges. S’inspirant du trésor des traditions paysannes au coeur d’un terroir riche et divers entre Bresse, Dombes, Lyonnais, Dauphiné, Bugey et Savoir.Depuis, les générations se succèdent pour pérenniser l’œuvre familiale.
Pithiviers et son pithiviers
Le patrimoine historique de Pithiviers est valorisé par un circuit de découverte de l’architecture (château de Bellecour, collégiale saint Georges, place du Martroi…) et par la présentation des figures locales de renom : le mathématicien D.Poisson, le botaniste Duhamel du Monceau…
Le Pithiviers, du nom de sa ville d’origine, s’apprécie sous deux formes : la version glacée à base de poudre d’amande, sucre semoule, sucre glace et kirsch et le Pithiviers feuilleté qui vous rappellera peut-être la traditionnelle galette des rois.
Il convient de remonter aux origines de ce gâteau millénaire. L’origine du pithiviers fondant remonte à l’époque gallo-romaine…
Pithiviers est alors un carrefour incontournable pour les échanges commerciaux entre les Carnutes, peuple gaulois vivant sur le plateau de Beauce, et les Romains, qui venaient vendre leurs marchandises.
De ces rencontres est né l’ancêtre du pithiviers fondant, à partir d’une galette de froment qui faisait la réputation des Carnutes dans toute la Gaule et des amandes échangées par les Romains. Au fil des siècles, la recette a évolué pour devenir la pâtisserie incontournable que nous connaissons aujourd’hui !
Reims et ses biscuits roses
Outre la cathédrale, grâce à ses nombreuses manifestations culturelles, Reims est désignée Ville d’Art et d’Histoire. Elle compte trois sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. À seulement 45 min de Paris, il est très simple de s’y rendre.
Reims est surnommée la « cité des rois » puisque c’est ici, dans la cathédrale, que les rois de France furent sacrés dès le XIe siècle. Mais Reims, c’est aussi la « cité des bulles », bien connue pour son champagne dans lequel on trempe un succulent boudoir : le biscuit rose de Reims.
Créé en 1691, le biscuit rose est un des fleurons de la Ville de Reims. C’est la spécialité régionale la plus connue après le champagne. Sa recette, à base d’œufs, de blanc d’œufs, de sucre et de farine tamisée est simple mais de fabrication délicate.
« À cette époque, des boulangers champenois soucieux d’utiliser la chaleur de leur four après le défournage du pain, eurent l’idée de créer une pâte spéciale qui, après avoir subi une première cuisson, était laissée dans le four à pain où elle finissait de sécher. »
C’est de cette méthode que vient le mot « bis-cuit », c’est-à-dire cuit deux fois : une première cuisson rapide puis une deuxième plus lente. Cette tradition de fabrication à double cuisson est encore aujourd’hui conservée par la biscuiterie Fossier.
Cette double cuisson offre au biscuit rose une texture unique et une grande capacité d’absorption. Des qualités qui en font l’ingrédient de choix des charlottes et de nombreux desserts : fraisier, tiramisu, cheesecake…
Il est d’ailleurs possible de visiter la biscuiterie pour en apprendre plus sur la conception de cette incontournable gourmandise. Accompagné de vin ou en charlotte, le biscuit rose est un plaisir que l’on ne se refuse pas !
Roquefort et son fromage
Roquefort berceau des vicomtes de Marsan au 10ème siècle, Roquefort était jadis une ville fortifiée avec remparts et tours. Visitez l’église gothique fondée par les bénédictins de St Sever au 11ème siècle…
C’est au cœur de l’Aveyron qu’est né le Roquefort, premier fromage français à avoir reçu une appellation d’origine, en 1925. L’histoire de ce fromage à pâte persillée est liée à un terroir : la montagne crayeuse du Combalou, à Roquefort-sur-Soulzon, au sud-est de Rodez.
La légende raconte que l’invention du fromage remonterait à la Préhistoire. On la devrait à la rencontre entre le lait et la présure, présente dans les outres d’origine animale. D’après une autre légende, le roquefort aurait été inventé par un berger étourdi.
Depuis plus d’un siècle et demi, le Roquefort est fabriqué dans l’Aveyron au cœur de la région des Causses. C’est le village de Roquefort-sur-Soulzon qui a donné son nom à ce fromage à pâte persillée. C’est d’ailleurs le premier fromage français qui a reçu une appellation d’origine. C’était en 1925 ! Depuis cette date, le Roquefort est exclusivement fabriqué à partir du lait de brebis de race Lacaune. C’est cette même race laitière qui est également à l’origine de l’élaboration du Pérail de brebis. Les caves de Roquefort d’origine, les fleurines, sont encore aujourd’hui les seuls lieux d’affinage du fromage. Ce sont près de 20 000 tonnes de Roquefort AOP qui y sont fabriqués annuellement.
Saint-Émilion et son vin
Le village de Saint-Émilion, véritable cité médiévale, est au cœur du célèbre vignoble bordelais. C’est ainsi plus de deux mille ans d’Histoire entre les hommes et la vigne que vous pourrez apprécier. Prenez le temps de visiter, découvrir et profiter de la beauté du paysage de ce vignoble historique encore intact aujourd’hui. Visites guidées du village, balades, oenotourisme.
Comment ne pas être de suite charmé par cette splendide commune girondine ? Fondée sur un monastère du VIIe siècle, Saint-Émilion est aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’UNESCO pour ses nombreux monuments historiques et son vignoble réputé dans le monde entier. La cité médiévale offre un véritable voyage à travers le temps et une multitude de boutiques proposent de repartir avec quelques bouteilles de grands crus dans le panier. On découvre aussi les différentes étapes de la fabrication de son vin rouge AOC dans les nombreux châteaux des alentours. Les jardiniers en herbe repartiront même avec une petite branche de vigne à cultiver !
Saint Malo et son craquelin
Saint Malo est né à Alet, un siècle av. J.-C. Le port gallo-romain laisse la vedette à une cité fondée sur un îlot au 12e siècle. Au 16e siècle, Jacques Cartier part découvrir le Canada et des armadas de pêche regagnent Terre-Neuve. Ecumant les routes maritimes, les armateurs assurent la fortune de la ville. Ils prospèrent à l’abri des remparts, agrandis par les disciples de Vauban. Au 18e siècle, les corsaires Duguay-Trouin et Surcouf confirment le prestige de Saint-Malo, dont l’étendard flotte au-dessus du drapeau français.
Vaisseau de pierre sur l’embouchure de la Rance, Saint-Malo dresse fièrement ses remparts au-dessus de ses plages et de son port. Les façades et tours émergeant des fortifications donnent à la ville sa silhouette unique. Pour aborder la cité malouine, le chemin de ronde offre des vues imprenables
Saint Malo dispose d’un paysage magique ainsi que d’un patrimoine culturel et historique immense. Sans oublier son architecture unique et ses magnifiques plages calmes et relaxantes. Bien sûr, tout cela vous incite à y aller et à profiter de toutes ses subtilités.
Le craquelin est l’héritier d’une tradition ancienne, celles des échaudés. Considérés comme des gourmandises, les échaudés étaient très prisés au Moyen-âge ; leur présence est attestée en France et dans de nombreux pays européens. La composition de base des échaudés est très simple : eau, farine, œufs auxquels on peut ajouter des agents levants, du sel, du beurre ou du sucre. Leur fabrication fait appel, avant cuisson au four, à une phase de trempage dans une eau bouillante, l’échaudage.
Les produits ainsi obtenus pourront porter différents noms, suivants les lieux et les époques (par exemple, bretzels en Alsace). Lors du passage au four, les morceaux de pâte gonflent de manière variable: le craquelin des pays de Rance (St Malo/Dinan) est l’échaudé qui subit la plus forte expansion; Il acquiert cette forme concave caractéristique car il a plus cuit sur les bords pendant l’échaudage.
Saint-Marcellin et son fromage
Pour découvrir ou redécouvrir le pays de Saint-Marcellin dans la vallée sud du Grésivaudan (38), rien de mieux que d’emprunter les routes touristiques montagnardes creusées dans les falaises pour faciliter à l’époque les échanges commerciaux. Préparez vos appareils photos, les points de vue y sont juste exceptionnels. Petite visite guidée des incontournables de la région
Saint-Marcellin est une commune située dans la vallée sud du Grésivaudan, département de l’Isère, région Auvergne-Rhône-Alpes.
La commune se situe dans la basse vallée de l’Isère, dénommée également « Pays du Sud-Grésivaudan », entre Grenoble et Valence. Ancienne sous-préfecture de l’Isère, elle est la ville siège de la collectivité de Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté et le bureau centralisateur du canton du Le Sud Grésivaudan.
Le Saint Marcellin, ce petit fromage rond et crémeux au lait cru de vache, est un véritable symbole de l’histoire et de la culture françaises. Les origines de ce délice gastronomique remontent au XVe siècle, précisément dans les livres de comptes de l’intendance du roi Louis XI (1423-1483). Cependant, c’est au XIXe siècle que le Saint Marcellin gagne en popularité, notamment grâce à Auguste Casimir-Perrier, ministre de Louis Philippe, qui déclare en 1863 : « C’est délicieux ! Vous m’en ferez parvenir chaque semaine au château. »
Saint-Tropez et sa tarte tropézienne
Do you, do you, do you Saint-Tropez ? Bienvenue dans le plus emblématique des villages de la Côte d’Azur. Emblématique pour son “gendarme”, incarné par Louis de Funès ; pour son glamour, qui a réuni des célébrités internationales ; pour sa nature, omniprésente ; pour ses célèbres plages. Chaussez vos tropéziennes et laissez-vous séduire par le charme de Saint-Tropez et de son Golfe…
Point de rencontre entre pêcheurs, locaux et touristes, prenez le temps de longer le port à pieds, admirez ses façades traditionnelles et colorées, puis installez-vous à la terrasse d’un café face à l’incroyable armada de yachts… Un instant en terrasse à vivre, notamment à l’occasion des « Voiles de Saint-Tropez » pour admirer de somptueux voiliers. Appréciez cet art de vivre si unique ! De nombreuses boutiques vous attendent sur le port de Saint-Tropez, profitez-en également pour vous laisser tenter par une délicieuse glace artisanale.
Au cœur du vieux Saint-Tropez, la belle Place des Lices est généralement occupée par les boulistes à l’exception du mardi et du samedi, où elle se transforme en un grand marché coloré. A l’ombre des platanes, les saveurs locales rencontrent les fleurs, plantes, vêtements et autres créations artisanales, comme les célèbres chapeaux ou paniers de paille. Le marché de Saint-Tropez est toujours l’occasion de faire le plein de saveurs azuréennes ! Un incontournable à faire à Saint-Tropez !
La tarte tropézienne est née en 1955 dans les cuisines d’Alexandre Micka, pâtissier d’origine polonaise. Plusieurs versions circulent, à la crème pâtissière, à la crème chiboust, à la crème diplomate ou bien encore à la crème mousseline. Aujourd’hui, je teste la recette tirée de mon magazine Fou de Pâtisserie et annoncée comme la véritable recette de tarte tropézienne d’Alexandre Micka.
Une brioche moelleuse parsemée de sucre en grains et généreusement garnie d’une onctueuse crème mousseline, c’est parti, en cuisine !
La recette d’Alexandre Micka est un mélange de crème pâtissière et de crème au beurre, il s’agit tout simplement de la crème tropézienne.
Sète et sa tielle
Sète est une importante ville portuaire du sud-est de la France, située en Occitanie. Elle est bordée par l’étang de Thau, un lagon d’eau salée qui abrite diverses espèces animales. Longeant un isthme étroit, la côte méditerranéenne de Sète est constituée de plages de sable. Le sommet du mont Saint-Clair offre une vue sur la ville, aussi appelée la « Venise du Languedoc » en raison de son réseau de canaux. Le musée Paul Valéry présente des expositions sur l’histoire de Sète et comporte une collection d’œuvres d’art.
Aux Halles, les étals regorgent de poissons arrivés de la criée voisine : une invitation à déguster sur le pouce une tielle (petite tourte garnie de poulpe épicé) en goûtant à l’atmosphère unique du marché.
Une des grandes spécialités culinaires de la ville de Sète, la tielle est une délicieuse tourte garnie d’une farce traditionnellement composée de poulpes coupés en morceaux et relevés par une sauce tomate épicée.
Sa couleur rouge orangée et ses saveurs méridionales font de la tielle un plat incontournable de la cuisine du soleil. A déguster chaude ou froide, en entrée accompagnée d’une salade ou comme tapas avec un verre de Picpoul de Pinet du bassin de Thau.
Strasbourg et sa saucisse
Strasbourg est la capitale de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (Grand Est) au nord-est de la France. Il s’agit également du siège officiel du Parlement européen. Située près de la frontière avec l’Allemagne, la ville arbore une culture et une architecture aux influences allemandes et françaises. La cathédrale gothique Notre-Dame de Strasbourg propose des animations quotidiennes sur son horloge astronomique et une vue panoramique sur le Rhin à mi-hauteur de son clocher de 142 mètres de haut.
Originaire de cette ville alsacienne, la saucisse de Strasbourg est faite à l’origine à partir de viande de bœuf et de gras de veau ou de porc. C’est une charcuterie cuite et fumée surnommée « knack » en Alsace, du fait du bruit qu’elle émet sous la dent lorsqu’on la croque (son par ailleurs signe de qualité). Cette saucisse indissociable de la choucroute est plus ferme que la saucisse de Francfort.
D’abord une précision sémantique : la saucisse de Strasbourg doit son surnom au verbe allemand knacken, qui décrit le bruit que fait la saucisse quand sa peau éclate sous la dent.
Outre le porc (maigre, gras, viande séparée mécaniquement, plasma), les saucisses de Strasbourg contiennent de l’eau, des protéines de lait, du lactose, du dextrose, du sel, du paprika ainsi que divers conservateurs, stabilisants, arômes, polyphosphates et colorants
Toulouse et sa saucisse
Ville à l’architecture caractéristique, Toulouse est surnommée la « ville rose » en raison de la couleur du matériau de construction traditionnel local, la brique de terre cuite.
Toulouse est une ville réputée pour ses programmes en aéronautique et aérospatiale. La Cité de l’espace est une attraction de premier plan dans la Ville rose. Admirez de vrais engins spatiaux, à taille réelle, comme la véritable fusée Ariane 5.
La saucisse de Toulouse a une chair de couleur rose, elle mesure de 26 à 28 mm de diamètre et se présente soit en portions de 12 à 15 cm de long soit sous forme de brasse, sans coupe du boyau.
La saucisse de Toulouse, ingrédient phare du cassoulet se reconnait à sa taille. Car oui, la taille compte. Son diamètre est en effet un peu plus gros que celui de la chipolata et le hachage également moins fin. C’est une saucisse de porc. J’ai lu qu’il existait une confrérie de la véritable saucisse de Toulouse et elle en précise les ingrédients.
Elle est constituée d’un mix de gras et de maigre : 67 % d’épaule et jambon de porc d’épaule, 33% de poitrine de porc dénervée et triée…
Elle doit également comporter : 15 à 18 g de sel par kg, 2 g de poivre par kg, un boyau naturel d’embossage (menu de porc) d’un diamètre de 28 à 32mm…
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