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Une douzaine d’adresses à Paris où mordre dans des sandwichs d’exception

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Deux tranches de pain qui enserrent des ingrédients bien choisis : oui, un sandwich peut être un régal.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Merci John Montagu ! Car oui, sans le quatrième comte de Sandwich (1718-1792 mais vous le saviez), on aurait eu bien du mal à titrer ce dossier.

 

 

 

 

 

La légende de l’entre-pain veut que ce gros bosseur ait demandé un soir à son cuisinier de lui confectionner un en-cas facile à manger. Un peu de viande, du fromage, une antonomase, et hop, le sandwich était né. Mais en réalité, on n’a pas attendu un noble anglais du XVIIIe siècle pour garnir du pain de trucs à boulotter quand on n’a pas le temps de se poser. Cet ancêtre de la street food se retrouve dès l’Antiquité avec du pain, de l’huile d’olive et de la feta. Et depuis, le concept a connu des tonnes de variations.

 

 

 

 

 

 

 Pour cet article consacré aux adresses où manger les meilleurs sandwichs de Paris, il a donc fallu faire des choix, comme se limiter aux recettes froides donc exit burgers, paninis et kebabs (même si techniquement ce sont des sandwichs).

Á part ça, pas de limite à la nature des pains (de mie, baguette, bagel), à l’origine de la recette (Japon, Vietnam, France…) ou aux ingrédients.

Une certitude : vous n’en laisserez pas une miette !

Á découvrir, à savourer : 

  

BAKE

 

 

 

 

 

 

Dans le 10e, cette boulangerie minimaliste envoie des bagels qui ont de la gueule.

 

 

 

 

 

Pour se lancer dans la restauration en plein Covid, à l’instar de la mie de qualité, il ne faut pas manquer d’air. Céline Tran, passée à la com du Fooding et chez Ten Belles, l’a fait avec Bake, son labo/boulangerie minimaliste, spécialisé dans le bagel d’ange. La farine bio vient d’Ile-de-France ; tout est pétri, cuit et préparé sur place, de l’autre côté du petit comptoir… Bref, ça ne rigole pas côté proximité.

 

 

 

 

La carte se resserre autour de quelques recettes : focaccia à garnir selon les courses de la taulière (à partir du mardi, le temps que la pâte lève correctement), grilled cheese moelleux (5 €) et différents bagels (6,5 €) bien denses et gourmands comme ce egg salad débordant d’œufs durs et de mayo à l’échalote ou, plus original, en version banh mi avec carottes marinées, coriandre et cervelas (plus la touche de Maggi évidemment).

Les Bake sucrés vont se retrouver autour des classiques anglo-saxons : cookie au choco carrément OK (2,50 €), cake ou terrible blondie, version vanillée du brownie. Attention, le côté artisanal induit qu’il n’y a pas tout, tout le temps. La salle, avec sa poignée de tabourets hauts et sa table pour quatre, ne se montre pas vraiment carénée pour les groupes. On vient ici surtout pour télé-déjeuner dans le quartier ou à emporter dans son bureau.

 

 

 

 

 

 

Prix :  formule 12 € (bagel + boisson + dessert), étudiants 9 € (bagel + dessert ou boisson). Sandwichs et bagels 6,50 à 8 € (bagel nature 1,50 €), sausage roll 4,80 €, pâtisseries 2,50 à 3,50 €.

BAKE

96, rue du Faubourg Poissonnière

75010 Paris

Tél : 01.40.16.97.16

 

Bar 228 du Meurice

 

 

 

 

 

 

Il convient, quand on est une vraie Parisienne, d’avoir déjà croqué dans ce “luxe accessible” absolument divin.

 

 

 

 

Se taper un club et des frites au bar du Meurice, en voisine de Carla Bruni ou Léa Seydoux.

 

 

 

 

Outre le côté mode de l’affaire, l’assiette s’avère de haute volée puisque le club sandwich été élu à de nombreuses reprises le meilleur de Paris, sous la houlette d’Alain Ducasse… Á tester donc, dans sa version veggie, poulet ou saumon.

Prix : 34 €

Le Meurice

 228 rue de Rivoli

75001 Paris

Tél : 01 44 58 10 10

CheZaline

 

 

 

 

 

 

 

Un traiteur dans son jus Formica, squattant une ancienne boucherie chevaline…

 

 

 

 

 

Dans la course aux casse-dalle, CheZAline reste notre favorite. La taulière Delphine Zampetti a lâché son poulain pour galoper avec son Aïzpitarte de mari dans le Pays basque et c’est désormais son ancienne seconde, Tiphaine Moindrot (passée par le Dauphin), qui a repris les rênes. Du changement dans la continuité puisque rien ne change. Toujours la même déco de boucherie chevaline : murs carrelés poussin, tête de canasson frangée de néon, croc inox et vieille balance. Et surtout toujours l’offre de sandwichs la plus goûteuse de Paris (de 5,50 à 9 €). Elle oscille entre le classique parfait qui aurait mis les poils au commissaire Maigret (mixte au Prince de Paris et saint-nectaire) et des recettes plus étonnantes comme ce butternut, tapenade, feta ou ce haddock, aneth, pickles.

 

 

 

 

 

 

 

 

Accoudé au micro-comptoir en marbre, on mord (au dent) dans une impériale demi-baguette tartinée de mayo maison et garnie ras la gueule de pot-au-feu de poulet aux légumes fondants (8 €), qui rappelle les sommets de croustillants plaisirs que peut apporter un bon vieux sandwich. Au menu, il y a aussi des salades bien troussées à prendre au poids dans une ambiance plus traiteur : veau au citron et céleri ; champignons à l’estragon ; endives à l’orange… et un plat du jour. Pour CheZaline, hip hippique hourra !

Prix : Sandwichs de 5,50 à 9 €. Salade de 28 à 36 €/kg. Plat du jour 12 €.

CheZaline

85 rue de la Roquette

75011 Paris

Tél : 01.43.71.90.75

 

Galerna

 

 

 

 

 

 

Planquée dans le 20e, une table d’inspiration espagnole à la royale formule midi.

 

 

 

 

 

L’Ibère peut être rude mais son resto porte beau ! Des zelliges gris souris, du bois, des briques, et cette cuisine à double vitrine donnant à la fois sur la salle et sur une cour végétalisée. Un décor qui claque où Iñigo Ruiz Rituerto, chef basque-espagnol passé par le Jourdain, illumine tout le quartier avec sa formule magique du midi. Pour 20 €, on se régale d’une cuisine simple, équilibrée et franche. Entame avec un velouté froid de carotte électrisé par des pickles de poivron, qui tient en respect l’inquiétante chaleur de ce mois de septembre. Avant de voir débarquer une moelleuse courgette farcie aux légumes, feta et grains de riz croustillants sous une sauce piquante mojo picon directement importée des Canaries. Pour les non-végétariens qui nous lisent, il y a aussi une protéine animale proposée (ce midi-là un pavé de cabillaud sauce vierge).

 

 

 

 

 

 

 

Toujours prompt à lutter contre l’inflation, le chef propose aussi un combo sandwich et dessert (13 €) avec des recettes qui changent tous les jours. Avec ça, on pioche dans une carte monomaniaque naturo-espagnole assez rare à Paris : blanc Rioja Vina Ilusion (6,50 € le verre) ; Vividors del Vi du domaine de l’Apical (34 €), ou rouge Quite de Veronica Ortega (45 €).

Le soir, l’ambiance passe prestement les Pyrénées avec des assiettes à partager (les Français ont galvaudé le mot tapas, s’agace le taulier) : ajo blanco (soupe froide d’amande) ; tacos basque au thon et poivrons ; tempura de poulpe ; arancini de paella… Muy bueno !

Prix : Tapas : 9-16 €. Formule midi : 20-24 €. Vins : 28-55 €.

 Galerna

7 rue du Cher

75020 Paris

Tél : 09 81 29 27 12

Gido

 

 

 

 

 

 

Quand le sandwich est cuisiné comme vrai un plat de restaurant.

Alors que sa pétillante cantine Colorova se refait une beauté pour quelques semaines, Guillaume Gil vient d’ouvrir à dix pas de là cette minuscule échoppe à casse-croûte de caractère. Au 37 rue de l’Abbé-Grégoire, il y joue l’apôtre du saint Dwich façonné à base de pain maison et de légumes de pas très loin, le tout cuisiné comme vrai un plat de restaurant par Na Young, cheffe talentueuse exfiltrée de Colorova.

 

 

 

 

 

 

Passé la devanture de bois blond, les sept places du micro comptoir ou la table ovale pensée pour six paires de fesses vous tendent les bras. Du comptoir, on commande un « braised » à l’effiloché de paleron de bœuf, avec chou rouge, pickles de piment et de concombre et sauce bulgogi (sauce coréenne à base de sauce soja).  

Si bien que l’on opte pour un second : l’« egg jim ». Là, deux épaisses tranches de pain de mie brioché renfermant une impec omelette cuite à la vapeur puis frite (gyeranjjim en coréen !), de la scamorza, du cheddar, de la moutarde et du curry japonais de chez Roellinger – bon, roboratif et en accord majeur avec le petit bol de pickles de chou pointu, navet et concombre (+3 € le bol).

On termine avec une salivante mousse choco et caramel, à faire glisser avec un chai latte (5,50 €), un cold matcha (5,50 €), un soda lambda (3 €) ou une bière blonde (quand ils ne sont pas en rupture).

 

 

 

 

 

 

 

En somme, de vraies bonnes choses à manger malheureusement prises en sandwich entre quantité incertaine et problèmes de démarrage (stock aléatoire, commande qui se perd, machine à carte dysfonctionnelle). Mais une fois Gido rodé, nul doute que ce sera un vrai bon plan dans le quartier.

  Prix : Sandwichs : 12-14 €. Sides : 3 €. Desserts : 3,50 €.

37 rue de l’Abbé-Grégoire

75006 Paris

Tél : 01 45 44 67 56

Kern

 

 

 

 

 

 

Une guitoune qui revisite façon retour de Brooklyn des recettes de casse-dalle séfarades et ashkénazes.

Venue du Sando Club, Delphine Laguerre continue de parcourir le monde à dos de sandwich. Dans ce Kern (le surnom de sa maman), deli béton brut et comptoir inox, elle propose, associée avec Mona Colleggia, une revisite façon retour de Brooklyn des recettes de casse-dalle séfarades et ashkénazes. 

 

 

 

 

Enveloppée dans un pain de mie brioché, la version pastrami assure carrément avec chou rouge mariné et cébette où un relish de concombre apporte un aigre-doux égrillard. Le Crispy Chicken au poulet frit et câpres hachées cachées sous une couverture de cheddar fondu se boulotte en un clin d’œil (comprendre « bon mais pas très copieux »).

 

 

 

 

 

 

 

 

Á la carte également, un Tuna Melt au thon et œuf haché, cornichons et pickles d’oignon. La formule s’accompagne d’un convaincant ramequin de coleslaw et d’un thé glacé maison. Les becs sucrés peuvent picorer les pâtisseries du matin : banana bread, cookie, crumble… A noter le brunch du samedi (avec pancakes, pastrami et œuf frit), pas commun dans ce quartier de salariés qui s’endort le week-end.

Prix : Sandwichs : 11-12 €. Menus : 14-15 €. Desserts : 3 €.

Kern

35 rue de Châteaudun

 75009 Paris

Tél : 06 86 90 05 60

 

Le Petit Vendôme

 

 

 

 

 

Pour les terroiristes purs et durs, les touristes bien informés et les stagiaires fauchés des grandes maisons environnantes !

Qu’ont en commun Mark Zuckerberg, le cerveau de Facebook, Madame Michu et la top model Kate Moss ? D’avoir un jour cassé la croûte dans cet authentique troquet. Improbable mais véridique, même si l’on a du mal à s’imaginer la brindille s’enfiler un pied de cochon grillé au vinaigre de cidre (17,50 €) en pleine Fashion Week. Formica jaune et rouge, nappes à carreaux vichy, sifflards au croc, fromages au lait cru : à un jet de Rolex de la rue de la Paix et de la place Vendôme, ce « rapide croûte auvergnat » rescapé des années 1950 est une bénédiction.

 

 

 

 

 

 

 

À l’heure du déj, une file d’attente longue comme un jour sans pain empêche les curieux d’entrer. Agglutinés devant le zinc, salive au bec, ils reluquent la confection des sandwichs. Dans sa crousti-baguette signée Julien, le jambon à l’os (de Bretagne) est tendre et parfumé, véritable antidote aux tranches rosées sans goût ni odeur que l’on trouve dans les supermarchés. Comptez entre 5 et 8 balles le casse-dalle. Pour faire glisser le tout, Saint-Pourçain à la ficelle, morgon de Foillard (33 € la quille) ou chablis vieilles vignes du Domaine des Genèves (6,50 € le ballon).

 

 

 

 

 

 

Midi et soir, à l’ardoise, crayonnée de frais, tous les standards du cru : soupe à l’oignon gratinée (8,50 €) ; escargots de Bourgogne (18 € la douzaine) ou foie gras de canard maison mi- cuit (16,50 €). Côté plats, du lourd : magistrale andouillette à la ficelle de l’Argoat (18 €), filet de bœuf sauce au poivre chahuté de délicieuses frites maison (27 €) ou encore poulet fermier (17 €). Gardez de la place si vous pouvez pour les desserts, fort honorables (7,50- 8,50 €) : crème brûlée à la pistache, flognarde (tarte) à la poire, balèze millefeuille… Un rêve pour touristes qui roulent des yeux ronds devant toutes ces merveilles. Bon à savoir : le lieu est privatisable les lundis et samedis soir. Idéal pots de départ ou anniv !

 Le Petit Vendôme

8 rue des Capucines

75002 Paris

Tél : 01 42 61 05 88

 

Opla

 

 

 

 

 

Depuis sa petite cambuse sage et sauge, Jenny propose de super banh mi et assiettes asiatiques.

De voir sa mère, ses tantes et sa sœur bosser Chez Joy  ça se prononce Tsoï, figurez-vous, adresse asiate mythique de la rue Daguerre, ça a donné l’envie à Jenny To, la petite dernière, de tâter elle aussi de la restauration. Hop là, elle ouvre Opla en 2021, 50 mètres plus loin dans la même rue. Une petite cambuse (quatre places assises en terrasse – sinon à emporter) qui se garde bien de concurrencer l’affaire familiale en se concentrant sur le banh mi. Autour des casse-dalle viets gravitent des petites entrées et des desserts mitonnés maison qui font de cette adresse une vraie pépite.

 

 

 

 

 

 

Dans la formule midi (10,50 €) on entame avec un banh hé, grassouillette mais plaisante galette de riz gluant (rarement mangée) garnie de légumes, avant de mordre dans le dwich lui-même qui coche toutes les cases de l’exercice : une demi-baguette bien crousti débordante d’échine de porc laquée parfumée, carottes vinaigrées, coriandre fraîche, mayo et sauce Maggi. On termine avec un dodu flan thaï au taro et lait de coco.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Á noter que Jenny propose aussi des assiettes chaudes (bœuf citronnelle, tofu basilic) de transversale Vietnam-Laos-Thaïlande et une spécialité des rues de Bangkok pas souvent croisée à Paris, le khao man kai, un poulet vapeur et riz au bouillon de volaille (14,50 €). Chez Opla, on ne marche pas à l’eau : lait de soja, jus de mangue (2,80 €) ou bière Lao (4,80 €).

Prix : Banh-mi 6,5-8€ entrée 3,9-4,2€ plat 14,5-16,5€

Opla

59 rue Daguerre

 75014   Paris

Tél : 01 43 25 29 40

 Plan D

 


Une cahute avec deux spécialité en énorme sur la façade : les sandwichs et les glaces.

Laissant tomber les plans A, B et C, Alice Tuyet et Christian Stor ont directement opté pour le plan D, comme dwich : une cahute à casse-dalle végans qui promet une street food colorée, lumineuse et légumineuse.

 

 

 

 

 

 

D comme dessert aussi, car leur autre tube, c’est le sundae végétal saveur Snickers, validé par le GIEC : une spirale de cacahuètes, chocolat, caramel et fleur de sel, tirée minute d’une machine italienne dans un petit pot en carton. Un seul choix donc, mais une réussite de crème glacée molle, comme on dit au Québec, aussi salace que durable, qui ne fait du mal à aucun animal et du bien à pas mal de bouches en balade sur le canal Saint-Martin. 

 

 

La grande grande glace : On a beaucoup hésité, la rédaction s’est déchirée sur le sujet mais après plusieurs semaines de réflexion, finalement, on vous conseille de choisir le sundae. 

 Plan D

22 rue des Vinaigriers

75010 Paris

 Project Sausage

 

 

God save the snack ! La seule adresse de Paris où trouver pork pie, pasty et autres sandwichs comme à Londres.

A Paris, on trouve easy des burgers, des sandos, des banh mi, des kebabs… Bref, des snacks du monde entier, mais rien venu de l’autre côté du Channel. L’Anglais sait se montrer flegmatique mais il faut reconnaître qu’il y avait de quoi se vexer. Heureusement, l’affront est maintenant lavé avec l’ouverture en 2023  soit seulement 570 ans après la guerre de Cent Ans  de ce Project Sausage, plus excitant que brexitant.

 

 

 

 

 

 

Voilà un petit deli cornaqué par David Kelly, passé par Sausalito, où tous les exilés de Sa Majesté (et les curieux de cette cuisine) vont pouvoir retrouver le goût des pauses déj à la mode brit. On entame avec une pork pie (une boulette de viande habillée de pâte) un peu étouffe-anglican malgré le trempage dans l’excellent ketchup du chef à la prune et au chipotle. Le sausage roll saupoudré de fenouil avec une saucisse maison convainc nettement plus. On enchaîne avec un enthousiasmant sandwich végé (houmous de carotte, curry bien relevé, roquette et coriandre) dodu comme une joue de Churchill. Le classique de la maison au rôti de bœuf et raifort n’a pas l’air mal non plus. Pour s’hydrater, nulle Guinness mais des sodas Karma.

 

 

 

 

 

 

En dessert, c’est une part de flapjack, gâteau aux flocons d’avoines et au golden syrup (une sorte de mélasse anglaise) qui pousse loin les potards de la glycémie. A noter que le samedi matin, David prépare une trentaine de ses célèbres scotch eggs, qui partent plus vite qu’une embrouille entre les frères Gallagher. Good game, England.

Prix : Salé 6-9€ Sucré 3-5€ Boisson 2-3€

Project Sausage

57 rue du Chemin Vert

75011  Paris

Tél :

 Soma Sando

 

 

Vers Odéon, un comptoir boisé pour sandwichs nippons.

Ni ramen, ni sushi et encore moins de yakitori dans ce kissaten planqué à deux pas de l’Odéon en français, un mélange de salon de thé, coffee shop et sandwicherie comme il en fleurit dans les ruelles tokyoïtes. Vu la queue aussi longue qu’une pièce de nö sans entracte, ce midi-là, le pari de la version parisienne semble réussi pour Frédérique Picallo, Benjamin Tremoulet et Marwane Rizk trio déjà à la manœuvre chez Soma Marais et Soma Milton.

 

 

 

 

 

 

 

Le spot ? Tout de bois vêtu, habillé de quelques luminaires célestes et d’un bar à la crédence immaculée, duquel fusent des entrées du cru : épinards à la crème de sésame qui font le job, aubergine agedashi ultra-fondante, carottes et algues hijiki bien iodées… Et surtout les solides sando, en version porc pané, poulet panko ou œuf dur et mayo, le tout embastillé dans le pain de mie moelleux de la boulangerie Carré avec force crudités (chou rouge, carotte, salade) et une délicieuse mayo citronnée. En dessert, on reste dans le thème nippon avec une excellente tarte au yuzu ou un délicat cheesecake au sésame.

 

 

 

 

 

 

 

Côté bibine, du classique : Charitea Rooibos (5,50 € les 33 cl), thé vert Sencha (4 €), mousse Coedo bien fraîche (7 € les 33 cl) pour s’hydrater sur la terrasse plein soleil, à l’étage kawaï ou, pourquoi pas, au jardin du Luxembourg attenant (option à emporter) pour une ambiance sando parigot.

Prix : Entrées : 4-9 €. Sando : 13,50-16 €. Desserts : 3,50-8 €

Soma Sando

62, rue de Vaugirard

75006 Paris

Tél : 01 45 48 40 45

Supercoin

 


À Simplon, un bar à bières qui envoie des sandwichs déments.

Preuve de la pertinence qui prévaut dans le monde de la limonade, le Supercoin est effectivement installé à un super coin, entre une rue calme du 18e et une allée piétonne qui offre la possibilité d’une terrasse trois étoiles dès qu’il fait un peu beau. Derrière la façade verte bouteille héritée du vieux bistrot précédent, une salle minimale avec briques grattées, tables en bois et carrelage d’origine où se retrouvent toutes les populations bobos de ce quartier en mutation lente.

 

 

 

 

Le Supercoin, c’est d’abord un chouette bar à bières artisanales et méga locales dont le casting des huit becs est inscrit à la craie sur un tableau : caféinée Stout Toujours de la O’Clock Brewing dans les Yvelines ; Salamandra blonde de saison de la microbrasserie artisanale de L’Être dans le 19e, ou pale ale Pick Me Up de Piggy Brewery… 

 

 

 

 

 

 

 

Et pour éponger ces mousses de caractère ? Une salivante offre de sandwichs préparés par le co-patron Augustin Greneche dans sa petite cuisine : grilled cheese à base de pain de mie de la boulangerie du Square (à 500 mètres) dégoulinant de mozza et de gorgonzola fondu ; version nippone à l’œuf mariné au soja et aubergines rôties ; énorme sandwich végé où une croustillante crêpe aux courgettes enserre un buisson de ricotta, des poivrons marinés et crus. De quoi vous caler un (super) coin à prix copain.

Prix : Bières : 3-4 €. Sandwichs : 5,50-9 €.

Supercoin

17, rue Boinod

75018 Paris

Tél : 01 42 51 29 37

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