Boissons Florilège gourmand

Un Tour du monde des boissons chaudes

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Pour changer du café crème et du thé au citron, on part à la découverte de boissons chaudes venues des 4 coins du monde !

Le thé au Maroc, le vin chaud en Suède, le maté en Argentine… Chaque pays possède sa boisson emblématique ! Découvrez-les à travers notre tour du monde des boissons chaudes.

Réconfortant, riche en antioxydants, le thé est la deuxième boisson la plus consommée dans le monde, après l’eau. Et on peut dire qu’il existe une riche palette d’arômes et de saveurs ! Si le thé noir anglais additionné de lait reste une référence, on craque aussi pour les effluves de menthe du thé marocain, ou encore le raffinement du thé Oolong, très populaire en Chine. Plus méconnu, le po cha est pourtant la boisson préférée des Tibétains ! Il est préparé avec du thé noir, du beurre de dri (femelle du yak) et une pointe de sel. Dépaysement garanti… Autre option possible : les infusions. Alors qu’en Égypte, celle à base d’hibiscus, le karkadé, fait fureur, au Japon, on préfère le sobbacha, une infusion de sarrasin. Si on souhaite un breuvage plus onctueux, on opte pour l’anijsmelk hollandais (du lait chaud infusé à l’anis) ou encore le masala chai indien et le sahlab égyptien, tous deux à base de lait et parfumés aux épices. Besoin d’un coup de fouet ? On se laisse tenter par un café expresso italien très corsé, ou un maté, une infusion de feuilles yerba mate à siroter avec une bombilla (paille en métal), comme les Argentins. Et si on a envie d’un petit-déjeuner original, pour changer du café-croissant classique, pourquoi ne pas tester le chocolat chaud espagnol, très épais, accompagné de churros croustillants. Surprenant mais tout aussi bon, l’atole est une boisson chaude mexicaine, à base de céréales et généralement consommée le matin.

Il existe aussi de nombreuses boissons chaudes alcoolisées et très réconfortantes. Et on peut dire que le vin chaud a la cote ! Version scandinave, on opte pour le white glögg, un vin blanc chaud très apprécié des Suédois et traditionnellement servi lors des fêtes de fin d’année. Les Allemands aussi sont friands du vin chaud (rouge, cette fois) aux épices, qu’ils surnomment le glühwein. Idéal pour se réchauffer en période de grand froid. Et si on n’est pas fan du vin, on peut toujours opter pour le canelazo, une boisson chaude avec de l’alcool de canne consommée en Equateur, ou encore l’Irish coffee, cocktail irlandais à base de café, sucre, crème et whisky.

 Voici un Tour du monde des boissons chaudes, à découvrir : 

 

Anijsmelk

Anijsmelk est une boisson hollandaise composée de lait chaud aromatisé aux graines d’anis et édulcoré avec du sucre. Une utilisation traditionnelle a lieu pendant le patinage sur glace.

On dit aussi qu’Anijsmelk a un effet soporifique.

 La boisson (qui, en dehors des Pays-Bas, est consommée par les expatriés dans, par exemple, le Michigan et l’Afrique du Sud) peut être fabriquée à partir de zéro, mais il est plus courant d’utiliser des comprimés appelés anijsblokjes, à base d’arôme d’anis et de sucre ; les comprimés sont dissous dans du lait chaud.

Anijsblokjes sont fabriqués par la société De Ruijter et sont produits depuis au moins le 19ème siècle. Cependant, la machine qui servait à fabriquer ces blocs d’anis et de sucre est tombée en panne et était irréparable en raison de son âge. Depuis lors, le produit est vendu en sachets de poudre.

Les ingrédients de cette recette sont : lait entier, graines d’anis, miel…

Atole

L’atole était historiquement faite avec de l’eau uniquement, mais au fil du temps, la recette a été modifiée pour inclure à la fois de l’eau et du lait pour la rendre encore plus crémeuse.

Pleine de saveurs réconfortantes comme la vanille et la cannelle, cette boisson mexicaine épaisse et crémeuse est vraiment très gourmande. C’est une bonne alternative au chocolat chaud. Vous apprécierez sans aucun doute cet « atole » en cette période car votre cuisine embaumera des belles senteurs de cannelle.

Lepiloncillo, est aussi appelé rapadura. Vous trouverez le sucre rapadura en épiceries bio; il a une couleur ambrée très foncée, une texture légèrement humide et un goût de réglisse caramélisé qui donne un bon goût à la boisson le muscovado serait aussi très bien); vous pouvez toutefois utiliser de la cassonade ou du sucre blanc.

Les ingrédients de cette recette sont : eau, lait entier, sucre complet rapadura ou sucre blanc,  maïzena, bâtons de cannelle, extrait de vanille, cannelle en poudre…

Canelazo

Le canelazo est une boisson alcoolisée chaude qui est consommée dans les régions montagneuses d’Équateur, de Colombie et du nord de l’Argentine. Il est aussi bu dans les hautes terres du nord du Pérou, en particulier dans la région d’Ayabaca dans le département de Piura.

En général, il consiste en un mélange d’aguardiente (notamment de canne à sucre), de sucre ou de panela et d’une infusion de cannelle. On utilise traditionnellement de l’aguardiente artisanale, mais désormais on utilise aussi de l’alcool commercial en bouteille. Il y a de nombreuses variations de la recette6. On ajoute aussi fréquemment du jus de fruits, en général du jus de narangille mais aussi du jus de citron6. Parfois, on ajoute du clou de girofle ou on omet l’alcool. Au Pérou, on ajoute parfois de la chicha de jora.

Les origines de cette boisson sont inconnues mais elle est consommée dans les Andes depuis longtemps. En Équateur, des vendeurs ambulants vendent souvent le canelazo durant les fêtes. Il est particulièrement populaire le jour de Noël.

Les ingrédients de cette recette sont : eau, sucre brun, bâtons de cannelle, clous de girofle, anis étoilé, poivre de Jamaïque, zestes d’oranges, jus d’orange sanguine ou passion, aguardiente…

Chocolat chaud espagnol

Un chocolat chaud à l’espagnole comme à Madrid épais et savoureux idéal avec ce froid qui nous vient du nord et qui persiste que j’ai accompagné de pain aux raisins secs et gaufres.

Le chocolat chaud maison est la boisson préférée des enfants, je leur prépare ce breuvage chaud après les entraînements de patinage ça permet de les réchauffer et ça leur fait le plus grand bien.

En regardant une émission TV sur l’Espagne et leur obsession par rapport au chocolat, il parait que cela a commencé au 16 siècle quand le chocolat a été importé en Espagne et avec le temps il est devenu la boisson la plus populaire, comme dirait le proverbe le chocolat est aux Espagnoles ce que le thé est aux anglais (si c’est bien cela ?).

Le chocolat chaud espagnol est très différent du chocolat à l’américaine qu’on appelle ici the hot chocolate qui lui est à base d’eau chaude et de cacao sucré, avec une texture plus onctueuse et riche en chocolat assez épais pour enrober les churros mais léger tout de même pour être bu.

En général, les espagnoles accompagnent leur chocolat chaud de churros.

Les ingrédients de cette recette sont : lait, sucre, eau, maïzena, cannelle ou vanille ou pili pili ou zestes d’orange ou gingembre…

 Espresso 

Un express, expresso, espresso (de l’italien espresso, extrait par pression ou très vite, express) ou café court est un café très corsé avec un fort arôme, obtenu par percolation sous haute pression, c’est-à-dire en faisant passer rapidement de l’eau chaude sous une pression de 9 bars (pression d’extraction optimale indiquée sur les manomètres des machines espresso professionnelles) à travers du café finement moulu et torréfié. Cette opération se fait à l’aide d’une cafetière à espresso. Le spécialiste de la confection de l’espresso est le barista (terme italien).

Le terme italien espresso dérive du verbe esprimere, dont il est le participe passé, signifiant extraire par pression. Le terme serait aussi inspiré d’un raccourci italien pour espressamente preparato per chi lo richiede (« préparé spécialement pour qui le demande »)2.

Angelo Moriondo, l’inventeur de la machine à café espresso.

Le caffè espresso naît à Turin en 1884 grâce à l’invention de la machine pour le produire par Angelo Moriondo (brevet n. 33/256 du 16 mai 1884)3. Cette invention est ensuite protégée par un brevet international enregistré à Paris le 23 octobre 1885.

L’expresso est une boisson profondément savoureuse faite avec du café torréfié à cœur et moulu. Le mot « expresso » provient d’Italie et date d’environ 1900, il décrit un café qui a été préparé  »rapidement pour vous ». Aujourd’hui en Italie, le« caffè » signifie (de fait) que vous commandez un café expresso.

Crème de teinte noisette à tendance brun très foncé qui nappe la tasse de 25 ml. La texture est particulièrement épaisse, les gouttes de crème sont très petites et il n’y ni bulles d’air, ni taches blanches, la crème ne se dissipe pas, ne laissant pas entrevoir le café en dessous. La crème doit se maintenir. Un parfum intense avec des notes de fleurs, de fruits, de pain grillé et de chocolat. Le corps est aromatique, dense, plein, doux et parfumé.

Glögg

Glögg , gløgg ou glögi ( danois : gløgg , norvégien : gløgg , suédois : glögg , islandais : glögg , féroïen : gløgg , finnois : glögi , estonien : glögi ) est un vin ou un spiritueux épicé , généralement alcoolisé , chaud . C’est une boisson nordique traditionnelle en hiver, surtout autour de Noël. 

Dans les pays nordiques, le vin chaud est une boisson courante depuis au moins le XVIe siècle. La forme originale du glögg, une liqueur épicée, était consommée par les messagers et les facteurs qui voyageaient à cheval ou à ski par temps froid. Depuis le début du 19e siècle, le glögg est une boisson d’hiver courante, mélangée et réchauffée avec du jus, du sirop et parfois avec une touche d’alcool plus dur ou de punch .

Les recettes de Glögg varient considérablement; les variations commencent généralement par du vin blanc ou doux ou des spiritueux tels que le brandy ou le cognac. La production de glögg commence par faire bouillir de l’eau et y ajouter des épices. Après quelques minutes de mijotage, le mélange est tamisé et du jus de fruits, du vin ou de l’alcool clair sont ajoutés. D’autres versions commencent par réchauffer le vin, l’alcool et le sucre (sans les faire bouillir) et laisser les épices infuser dedans pendant la nuit. Les épices les plus courantes dans le glögg sont les clous de girofle , la cannelle , la cardamome et le gingembre . D’autres ingrédients courants peuvent inclure des écorces d’agrumes d’oranges ou de citrons, des raisins secs ou des amandes . 

Glögg est venu en Finlande depuis la Suède . Le mot finlandais glögi  vient du mot suédois glögg , qui à son tour vient des mots glödgat vin ou vin chaud. A la fin du 19ème siècle, le glögg mélangé au vin était bu, mais en raison de l’interdiction , la consommation de glögg s’arrêta presque complètement. Lorsque l’interdiction a été levée dans les années 1930, le glögg a été annoncé dans les magazines fenno-suédois , et dans les années 1950 et 60, la consommation de glögg était une tradition fenno-suédoise. À la fin des années 1960 et au début des années 1970, les recettes de glögg ont commencé à apparaître également dans les magazines en langue finnoise, après quoi le glögg est devenu une tradition de Noël dans toute la Finlande.

Alors que le vin chaud était connu et populaire depuis longtemps en Estonie, le glögg à la suédoise ne s’est répandu en Estonie que dans les années 1990, après la réouverture du pays aux influences extérieures suite à la dissolution de l’Union soviétique. La production commerciale locale de glögg a commencé en 1995.

Les ingrédients de cette recette sont : bouteilles de 750 ml de vin rouge, vodka, cassonade claire,  de figues séchées , tranchées, raisins secs, oranges , pelées et pressées, gousses de cardamome verte,  clous de girofle entiers, poivrons longs, bâtons de cannelle, gousses entières d’anis étoilé…

Garniture : raisins secs, amandes émondées effilées…

 Glühwein 

Véritable tradition Austro-germanique, le vin chaud, dit Glühwein en allemand est l’une des boissons chaudes les plus répandues en cette période de fêtes de fin d’année. Car en plus de vous réchauffer le corps et les mains par ces températures franchement fraîches, il apporte convivialité et chaleur pendant ces moments passés en famille. Que vous soyez en haut de la montagne, à la sortie des pistes de ski ou tout simplement en train de rentrer chez vous via un Weihnachtsmarkt, tout le monde se laisse tenter par cette boisson au goût de cannelle.

Les ingrédients de cette recette sont : eau, sucre blanc, bâton de cannelle, orange, clous de girofle, bouteille de vin rouge…

Irish coffee

Un Irish coffee ou café irlandais (en français) est un cocktail traditionnel de la cuisine irlandaise, à base de café chaud, de sucre roux, de whiskey (Irish whiskey) et de crème.

Cette boisson est créée vers 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale, par Joseph Sheridan, patron du pub-restaurant O’Regan de l’ancien hydroaéroport de Foynes en Irlande (voisin de l’actuel aéroport de Shannon) d’où partaient et arrivaient de 1939 à 1945 les premiers vols transatlantiques Irlando-Américains d’Amérique du Nord de la Pan American, avec des hydravions de ligne de type Sikorsky S-42 ou Boeing 3141,2.

Les passagers, pour la plupart militaires, alors fatigués et frigorifiés, voulaient boire des boissons chaudes pour se réchauffer. Joseph Sheridan leur proposa alors ce « café irlandais », sous la forme d’une pinte de Guinness, variante de café viennois, grog, ou cocktail B-52. Une plaque visible à l’actuel aéroport de Shannon commémore cette création3.

L’Irish coffee a ensuite été recréé en 1952, après plusieurs jours de recherche, par Jack Koeppler, patron du Buena Vista Cafe (en)4 de San Francisco en Californie, aux États-Unis, à la suite du défi du journaliste-écrivain voyageur Stanton Delaplane (en)5 de recréer cette boisson de ses souvenirs, qu’il avait bu un jour à l’aéroport de Shannon.

Alors que la version originale était préparée avec de la crème liquide, ajoutée pour refroidir la boisson trop brûlante pour être bue rapidement, les recettes récentes utilisent généralement de la crème chantilly. Le Baileys Irish Cream, créé à Dublin en 1974, serait directement inspiré du Irish coffee traditionnel.

Les ingrédients de cette recette sont : whisky irlandais, café chaud, crème fraîche (réfrigérée), sucre…

Karkadé

Le ‘karkadé’ est en Egypte ce que l’on appelle communément chez nous ‘hibiscus’. Il s’agit en fait de fleurs d’hibiscus séchées dont on se sert pour faire une infusion.

Plante herbacée qui pousse en zone tropicale et cultivée jusqu’aux abords du désert, le karkadé est originaire de la Guinée. Au fil du temps, elle s’est largement propagée en Afrique de l’Ouest (plus précisément au Togo, au Niger, au Sénégal, dans le sud du Mali, au Burkina Faso, au Bénin, au nord de la Côte d’Ivoire) ; puis, dans d’autres régions du continent africain dont la Centrafrique, l’Égypte, le Congo, et le Botswana.

Orthographiée « carcadet » ou encore appelé « Oseille de Guinée, « bisspa »…, cette plante très souvent consommée sous forme de sirop extrait de ses fleurs rouges, est également connue en Asie du Sud-Est continentale, au Mexique et aux Antilles Françaises.

Le Karkadé appartient au genre Hibiscus. Etymologiquement, le mot « Hibiscus » vient du grec « hibiskos » pour désigner la guimauve.

Cette plante aurait sans doute été transportée et implantée dans le nouveau monde par les esclaves africains qui ont en fait une base essentielle de leurs habitudes alimentaires. En Afrique, certains racontent que le Karkadé représente une plante magique dont les pouvoirs provoqueraient la divination, l’amour et même le désir sexuel.

De ce fait, lors de certains rituels d’amour, ses boutons sont brûlés puis tressés avant d’être portés autour du cou lors des cérémonies de mariage.

Le karkadé  est une tisane préparée sous forme d’infusion à partir de calices (sépales) de couleur pourpre ou magenta foncé de la fleur de roselle (Hibiscus sabdariffa). Il se consomme aussi bien chaud que froid. Il a une saveur acidulée de canneberge.

Karkadé est servi chaud ou froid avec de la glace. Il est consommé dans certaines régions d’Afrique du Nord , notamment en Égypte et au Soudan . [2] En Égypte et au Soudan, les célébrations de mariage sont traditionnellement grillées avec un verre de thé à l’hibiscus. Dans une rue typique du centre du Caire, de nombreux vendeurs et cafés en plein air vendent la boisson.

Masala chaï

Chai est le terme hindi employé dans le sous-continent indien pour désigner le thé. La forme la plus courante est le masala chaï, un thé noir très sucré mélangé avec du masala (un mélange d’épices) dans du lait bouillant dans une casserole.

À la différence d’autres thés, le masala chai est souvent bouilli directement dans le lait.

Dans de nombreuses langues d’Europe et d’Asie, « chai » ou « cha » est le mot signifiant « thé ». Ce mot trouve son origine dans le persan : چای (chay), lui-même venant du mandarin 茶, chá.

On trouve parfois en français l’appellation « thé chai » pour désigner le thé consommé avec du lait et des épices : il s’agit d’une appellation tautologique puisque le mot hindi « chai » signifie lui-même déjà « thé ».

Il n’y a pas de recette fixe. Le thé est souvent un thé noir fort, comme de l’Assam, afin que les épices et le sucre n’en altèrent pas trop le goût. Le type de thé appelé mamri est traité de manière particulière de sorte qu’il se présente sous forme de granules plutôt que de feuilles. Au Cachemire, on utilise également du gunpowder.

Le chai est souvent servi sucré voire très sucré, ce qui a pour effet de rehausser le goût de certaines épices.

Le mélange d’épices contient le plus souvent du gingembre, de la cannelle, de la cardamome, de l’anis étoilé, du fenouil, du poivre, des clous de girofle voire de la coriandre, de la muscade ou du cumin.

Le plus souvent, le chai est préparé par décoction, en jetant les feuilles de thé et les épices dans le lait bouillant. Le lait est parfois mélangé avec de l’eau. Les résidus de thé et d’épices sont filtrés avant que le thé soit servi.

Maté

Le maté (mate en espagnol, chimarrão en portugais pour le sud du Brésil) est une boisson traditionnelle sud-américaine issue de la culture des Amérindiens Guaranis, préparée en infusant des feuilles de yerba mate, une espèce proche du houx.

Le maté est un stimulant, améliorant la réactivité et les capacités de concentration1, et sa consommation à long terme apporte plusieurs effets bénéfiques sur la santé.

 Avec le thé et le café, le maté fait partie des trois principales boissons contenant de la caféine les plus consommées dans le monde. Le maté est ainsi fortement consommé en Argentine, au Paraguay, en Uruguay, et dans le sud du Brésil, parfois au Chili et en Bolivie. En dehors de l’Amérique du Sud sa consommation reste moins importante que celle du thé ou du café, mais elle est en forte progression ces dernières années. Le maté importé d’Amérique du sud dans l’orient arabe est également consommé de manière non négligeable au Liban mais surtout en Syrie.

 Les instruments utilisés pour la préparation du maté sont la calebasse et la bombilla (sorte de paille métallique terminée par un filtre). Ces éléments sont importants dans la culture de certains pays d’Amérique du Sud, où il n’est pas rare de voir des personnes boire le maté dans la rue.

Le mot maté est un emprunt au quechua mati, qui désigne une « sorte de calebasse transformée en vase qui sert pour la préparation du maté » et par extension la boisson elle-même6. L’espagnol mate est attesté en 1570 : sa première occurrence enregistrée se trouve chez Lope d’Atienza.

En français, le maté est aussi désigné par les locutions nominales « thé des jésuites », « thé du Paraguay » et « thé des Indiens ».

La prononciation locale, en Argentine et en Uruguay, transforme le premier son de Yerba en ajoutant une friction.

Le maté peut être bu chaud ou froid, mais a une autre forme s’il est consommé froid : il s’appelle alors tererè et se boit dans une corne, la guampa. Il se boit dans une calebasse grâce à un tube métallique qui sert aussi de filtre, la bombilla.

Les Gauchos suivent un rituel précis pour consommer le maté : assis en cercle, ils se passent la boisson de main en main dans le sens des aiguilles d’une montre.

Il existe des différences régionales : au Brésil, on boit le maté dans des calebasses plus grandes, au Nord de l’Argentine on y ajoute du sucre, au Paraguay on le boit glacé, les Uruguayens le consomment régulièrement dans la rue, tandis que les Argentins considèrent davantage la consommation de maté comme une activité personnelle qui doit rester à l’intérieur de la maison8. La méthode la plus courante de préparation du maté consiste à déposer l’herbe dans la calebasse avant d’y ajouter de l’eau très chaude mais pas bouillante. Elle est alors remplie d’herbe à moitié environ. Après cette préparation, on peut ajouter d’autres plantes, une pratique très courante au Paraguay. Une fois la calebasse remplie, le préparateur la saisit à pleine main en couvrant l’ouverture avec sa paume. Il la retourne et la secoue brièvement pour que les particules les plus fines de l’herbe forment un dépôt dans la partie supérieure de la calebasse, ensuite enlevée8. L’herbe est mise dans une position oblique avant d’être à nouveau secouée, plus doucement. Elle continue à se déposer d’un côté de la calebasse. On remet ensuite la calebasse droite puis on y place la bombilla, la paille filtrante. Cette méthode de préparation permet d’éviter que les herbes ne bouchent la bombilla et de reremplir la calebasse plusieurs fois sans affecter le goût de la boisson8.

Po cha

Le thé au beurre salé, ou thé au beurre de yak, également connu sous le nom de po cha (tibétain : བོད་ཇ, Wylie : bod ja, traduit par « thé tibétain »), cha süma (tibétain : ཇ་སྲུབ་མ་, Wylie : ja srub ma, littéralement : « thé baratté »), chinois : 酥油茶 ; pinyin : sūyóu chá ; litt. « thé au beurre »), est une boisson typique de la culture tibétaine, consommée dans l’espace himalayen, au Bhoutan, en Chine, en Inde et au Népal et surtout au Tibet. Elle est faite à partir de thé, de beurre de dri (femelle du yak), et de sel1.

Les ingrédients de cette recette sont : feuilles de thé de Darjeeling, eau, beurre, sel…

L’eau et le thé sont portés à ébullition pendant 2 minutes dans une casserole.

L’infusion est versée dans une baratte ou une théière au travers d’une passoire. On ajoute le beurre et le sel

On mélange durant plus d’une minute.

On peut alors consommer le thé au beurre ainsi préparé, ou y ajouter de la tsampa, la farine d’orge grillé.

Le thé au beurre salé apporte hydratation et lipide, évitant les gerçures de lèvres.

Toutefois, sa trop grande consommation est associée à l’hypertension, fréquente chez les personnes âgées de la communauté tibétaine3.

Sahlab

Le sahlab, salep ou sohlob est une boisson hivernale très répandue en Egypte. Cette boisson présente un goût particulier lié à la farine d’orchis qui le compose.

Cette farine d’Orchis, obtenue en broyant des tubercules d’Orchis, est très rare de nos jours et confère au sahlab ce goût typique et parfumé.

Le sahlab se présente sous la forme de crème épaisse et blanche et est à mi-chemin entre le pudding et l’entremets. On le consomme chaud ou tiède, le matin au petit déjeuner ou l’après-midi en goûter, accompagné de cannelle et de noix de Grenoble.

Le sahlab est une boisson crémeuse à base de farine d’orchis et de lait que l’on retrouve en Egypte, au Moyen-Orient, Turquie, au Liban, en Israël, en Grèce et en Inde.

Le salep ou sahlep est une farine faite à partir de tubercules d’Orchis et, par extension, la boisson que l’on confectionne avec cette farine.

Le mot salep vient de l’expression arabe khusa-th-tha’-leb, qui signifie « testicules de renard », une description imagée de l’apparence des doubles tubercules d’orchidées. Les Perses et les Turcs ne prononçant pas th avaient pour habitude de prononcer « sa’leb » ou « sahlep », selon Peter Forsskål, qui devint par la suite « salep ».

Il est possible de retrouver également cette origine dans le mot grec classique ὄρχις, « órchis », qui signifie à la fois « testicule » et « orchidée ». Une des espèces d’orchidées utilisées dans l’antiquité était connue sous le nom de cynos orchis, « testicule de chien ». La comparaison avec les testicules, naturellement, explique que ce produit soit considéré comme un aphrodisiaque2

Durant l’Antiquité, les Romains utilisaient des bulbes d’orchidées moulus pour fabriquer des boissons, qu’ils appelaient par un certain nombre de noms, en particulier satyrion et priapiscus. Comme leurs noms l’indiquent, ils considéraient également ces boissons comme de puissants aphrodisiaques.

 Paracelse écrivait : « voici la racine du satyre, n’est-elle pas formée comme les parties intimes des hommes ? Personne ne peut le nier. En conséquence, le remède découvert a révélé qu’il pouvait restaurer la virilité et la passion d’un homme6. »

Le salep était une boisson populaire sur les terres de l’Empire ottoman, en Perse, actuellement Iran. Sa consommation s’étendit de l’Angleterre à l’Allemagne avant l’essor du café et du thé et fut ensuite proposée dans les cafés.

En Angleterre, la boisson était connue sous le nom de saloop. Elle fut populaire aux xviiie et xixe siècles. Sa préparation exigeait que la poudre de salep soit ajoutée à l’eau jusqu’à épaississement, après quoi elle était sucrée, puis aromatisée à la fleur d’oranger ou à l’eau de rose. Le chirurgien naval écossais James Lind en recommandait l’usage à bord des navires britanniques partis en mer pour plusieurs mois7.

On lave les tubercules à l’eau froide, on les fait bouillir, on les égoutte, on les sèche au four. En Orient, les tubercules sont enfilés pour être suspendus sur un chapelet et être séchés dans un courant d’air1.

En Belgique, Charles François Antoine Morren rapporte l’utilisation du salep en soupe ou incorporé à du chocolat.

De nos jours, la boisson est souvent faite avec du lait chaud au lieu de l’eau et est saupoudrée de cannelle. Le salep se boit dans une tasse en grès. D’autres desserts sont également fabriqués à partir de salep, notamment le pudding de salep et la crème glacée au salep.

La région de Kahramanmaraş en Turquie est un important producteur de salep connu sous le nom de Salepi Maraş. On estime que 30 tonnes de tubercules de 38 espèces sont récoltées annuellement en Turquie, et qu’il faut entre 1 000 et 4 000 tubercules pour fabriquer un kilo de farine. La popularité du salep en Turquie a entraîné le déclin des populations d’orchidées sauvages. Par conséquent, il est illégal d’exporter du vrai salep8. De nombreux mélanges de salep instantanés sont donc fabriqués avec des arômes artificiels.

Avec la raréfaction de certaines espèces et les extinctions locales, les commerçants récoltent des orchidées sauvages en Iran, où elles sont également victimes de la surexploitation.

Sobbacha

Le Sobbacha, du Japonais « Soba » pour sarrasin et « Cha » pour « thé » est constitué de graines de sarrasin torréfiées, cette infusion de sarrasin s’infuse comme un thé ; très désaltérant, il se déguste chaud ou froid.

Sans gluten et sans théine (caféine = même molécule), le sobacha peut être consommé à tout moment de la journée. La boisson, très digeste, est aussi riche en fibres et provoque une sensation de satiété, intéressante dans le cadre d’un régime alimentaire. On lui prête des vertus anti-oxydantes, détoxifiantes, reminéralisantes, idélale dans des périodes de fatigue et de stress.

Le Sobacha, secret du plaisir et du bien-être au Japon

Au Japon, on déguste le sarrasin sous toutes ses formes : en graines dans un bouillon, en farine pour les célèbres nouilles soba, ou… en infusion, dans une boisson nommée

 ば茶, ou Sobacha. Pourquoi tant de Japonais se sont-ils converti à cette infusion ancestrale ? Petit tour d’horizon d’un secret nippon à la conquête de l’Occident.

Le Sobacha est une infusion de sarrasin. Cette plante (dont le nom technique est Fagopyrum esculentum) est également connue sous le nom de blé noir, quoi qu’il n’y ait rien de commun entre blé et sarrasin (on dit d’ailleurs du sarrasin qu’il est une « pseudo-céréale »).

 Apparu dans le Yunnan, au sud de la Chine (comme le thé… coïncidence ?), le sarrasin conquiert rapidement la Corée et le Japon, où on l’intègre sans réserve dans l’alimentation quotidienne. Il faut attendre le XIVème siècle pour que les premières plantations prennent racine en Europe, tout particulièrement en Bretagne. On commence par le consommer bouilli, à la façon du riz, avant d’en confectionner une farine, qui donnera naissance aux galettes de blé noir.

Le sobacha est l’infusion des graines de sarrasin torréfiées. Cette étape (la torréfaction) est capitale, car elle permet de révéler les notes de noisette et de pain grillé si caractéristiques du Sobacha. Doux, délicat, gourmand et jamais amer : le Sobacha a tout de l’infusion idéale.

 nfusé à chaud ou à froid (le Sobacha est merveilleux dégusté glacé ; retrouvez notre recette au bas de cet article), il est consommé au Japon par toute la famille, tout au long de la journée. En effet, naturellement sans théine et sans gluten, il est adapté pour tout le monde. Contrairement aux infusions traditionnelles, il est également peu diurétique, ce qui en fait une boisson idéale même avant le coucher.

Thé à l’anglaise 

 

 

Bien que le proverbe « un jour sans thé est un jour sans joie » soit chinois, les Britanniques ont soigneusement perfectionné leur art du thé et qui pourrait les en blâmer ? La porcelaine fleurie, les pâtisseries fines et les présentoirs à gâteaux ne contribuent-ils pas à apprécier davantage l’heure du thé ?

Même si la préparation du thé ne requiert pas grand nombre d’ingrédients – un sachet de thé et de l’eau font généralement l’affaire – il semble y avoir un certain nombre d’erreurs à ne pas commettre, sous peine de donner aux connaisseurs quelques raisons de vous juger sans pitié.

Mais plus pour longtemps ; puisque le thé est la boisson la plus consommée au monde – après l’eau – il est donc tout à fait légitime de lui témoigner le respect qu’il mérite.

L’arrivée du thé en Angleterre a lieu dans un contexte particulier : la mode est alors aux cafés, les coffee-houses, qui se développent de plus en plus et connaissent un succès grandissant. A la même époque, Catherine de Bragance, infante portugaise et jeune femme du roi d’Angleterre, apporte en dot Bombay, et son habitude de boire du thé à toute heure de la journée.

 Dès lors, le thé connaît un véritable engouement dans tout le pays. Apprécié à la cour, il ne tarde pas à conquérir toutes les couches de la population, et devient rapidement un immense succès populaire.

 Le thé est aujourd’hui un pilier de la société britannique : les Anglais en boivent tout au long de la journée : ils commencent par le Early Morning Tea, souvent pris encore au lit avec des biscuits secs, puis continuent avec le Breakfast Tea qui accompagne un petit-déjeuner copieux, se servent une tasse sur le coup de 11 heures, ce qui leur permet de tenir jusqu’au classique Five o’clock Tea. Enfin, un dernier thé est souvent bu le soir, avant le coucher.

 Le Five o’clock Tea est en Grande-Bretagne un véritable rituel. C’est une coutume qui aurait été instaurée au XIXe siècle par la septième duchesse de Bedford. On déjeunait, à l’époque, très tôt et l’on dînait très tard, et la duchesse avait pris l’habitude de déguster entre trois et quatre heures de l’après-midi une tasse de thé accompagnée d’une collation.

 Elle commença peu à peu à inviter ses amis à partager ce moment et lança ainsi une mode dont le succès fut rapide et considérable.

 Aujourd’hui, comme au siècle précédent, on se reçoit en famille ou entre amis pour boire le thé. Pour prévenir les désirs de chacun, lait, sucre et citron ne sont jamais oubliés.

Les règles d’or du tea time anglais

 Le thé est préparé selon cinq règles d’or, typiquement britanniques, et particulièrement adaptées aux types de thés bus en Angleterre :

 ébouillanter la théière, pour réchauffer les feuilles de thé et leur permettre de libérer tout leur parfum,

mettre dans la théière une petite cuillerée de thé par tasse, plus une pour la théière,

verser l’eau frémissante, jamais bouillante, sur les feuilles,

laisser infuser trois à cinq minutes,

remuer et servir.

Thé à la menthe marocain

Le thé à la menthe (en darija : أتاي (atāy), لأتاي (latāy), en berbère du nord : ⴰⵜⴰⵢ (atay) et en tawellemmet : ⵛⵂⴷ (ecehid)) est une boisson chaude originaire du Maroc, réalisée à partir de feuilles de thé vert « gunpowder » (poudre à canon) et de feuilles de menthe. Sa consommation s’étend par la suite au reste du Maghreb, en Afrique subsaharienne, en Afrique de l’Ouest et en France métropolitaine du fait de la colonisation et des flux de population.

On prête à ce breuvage un grand nombre de vertus, notamment toniques et digestives.

Bien qu’il soit aujourd’hui devenu une boisson traditionnelle au Maghreb, le thé à la menthe est, en fait, historiquement assez récent. Depuis l’Antiquité, la menthe a été utilisée dans tout le pourtour méditerranéen comme infusion, décoction ou en phytothérapie.

Dans un compte-rendu commercial du ixe siècle, Soliman, un marchand arabe, raconte ses expéditions en Chine et fait mention du thé comme une herbe presque sacrée, dont l’importance est essentielle dans la société chinoise : c’est la trace écrite la plus ancienne, en dehors de textes chinois, que l’on ait sur le thé.[réf. nécessaire] Passant par le Pakistan, l’Iran, la péninsule arabique et la Turquie, le thé arriva en Égypte vers le xvie siècle. Mais sa progression s’arrêta là, et la plante chinoise ne traversa pas le désert de Libye. La présence de thé est, cependant, attestée à la fin d’une réception par un wali (gouverneur) hammadide de Biskra (Algérie) lors de l’an 10651.

Les puissances coloniales vont étendre et moderniser la production de thé dans leurs colonies asiatiques. Les Britanniques avaient introduit la culture du thé en Inde, les Français la développèrent en Indochine et les Néerlandais en Indonésie. Cette mutation augmenta considérablement la production du thé, cette plante n’était alors plus une denrée rare, son prix baissa et devint accessible à toutes les couches sociales2.

Les Britanniques auraient introduit le thé en poudre en Afrique du Nord aux xviiie et xixe siècles par deux voies, le Maroc et l’Algérie. Il est alors adopté par les Touaregs, dont ceux du Niger qui le désignent sous le terme de eshahid3.

Au xviiie siècle, le thé vert de Chine fut introduit au Maroc à la cour du sultan Moulay Ismail 4,5 grâce aux cadeaux que lui font les ambassadeurs européens. Grâce aux cargaisons de thé vert acheminées par les navires de la Compagnie britannique des Indes orientales vers les ports maghrébins, l’usage de cette plante commença à se répandre dans les cuisines. En 1776, le dey d’Alger, Mohamed Ben Othmane, se voit offrir trois livres de thé et son ministre de la marine deux livres de thé par les Provinces-Unies6.

Au milieu du xixe siècle, les Anglais étaient confrontés à la perte des marchés slaves, à la suite de la guerre de Crimée. Ils cherchaient de nouveaux débouchés7,8et c’était vers le Maroc, plus précisément les ports de Mogador et de Tanger9, qu’ils se tournèrent pour écouler leurs stocks en thé vert. Les marocains y ajoutèrent de la menthe pour adoucir l’amertume et se l’approprient immédiatement9, créant ainsi le thé à la menthe.

 Cette herbe aromatique a été fortement consommée en Algérie comme traitement et prévention contre l’épidémie de choléra   de 1835 à 18651.

Grâce aux populations nomades, le thé se diffusa rapidement dans tout le Maghreb, puis dans toute l’Afrique de l’Ouest. Petit à petit, un cérémonial destiné à la consommation du thé se mit en place , et tout un folklore, ainsi qu’un artisanat, se développa autour de cette boisson.

Aujourd’hui, le thé vert à la menthe apparaît, à première vue, comme une tradition immuable. Offrir du thé à la menthe en signe d’hospitalité, fait désormais partie des règles du savoir-vivre, non seulement au Maroc, mais aussi dans tout le Maghreb.[réf. nécessaire]

Au Maghreb, le thé à la menthe est souvent une affaire d’homme, généralement préparé par le chef de famille7. La base du thé à la menthe est le thé vert dit « gunpowder »13.

La boisson est faite à partir de thé vert et d’une botte de menthe verte fraîche, avec quelques morceaux de sucre en lingots. La théière est tout d’abord ébouillantée. On y ajoute ensuite le thé que l’on « nettoie » en y mettant une petite quantité d’eau bouillante que l’on jette après l’avoir laissé une minute dans la théière. Après y avoir mis le sucre et la menthe, on remplit la théière d’eau bouillante et on laisse infuser deux à trois minutes. On remplit alors deux à trois fois un verre que l’on reverse aussitôt dans la théière, de façon à oxygéner l’eau et donner plus de goût à l’infusion. Il s’agit ensuite, en goûtant périodiquement le thé dans un verre, de déterminer le moment où l’infusion est parfaitement réalisée. On rajoute éventuellement du sucre et de la menthe, si le thé en manque.

Une fois la préparation terminée, on soulève la théière par l’anse, tout en levant le bras vers le haut et on verse lentement la boisson chaude dans un verre vide. Ce mouvement précis du bras a pour but d’oxygéner et d’accroître le goût du thé. Une fois le verre rempli, une épaisse mousse se forme au-dessus de la boisson, c’est un signe qui confirme la réussite de l’infusion.

La recette varie selon les goûts : on peut y ajoute quelques pignons de pin, de la sauge, de la verveine, du miel, de la cannelle, du galanga. En hiver, quand la menthe se fait rare, il arrive qu’on la remplace par des feuilles d’absinthe (chiba ou ch’hiba en dialecte maghrébin)7. Ces derniers donnent au thé une amertume très prononcée14. En Tunisie, on rajoute une feuille de menthe dans le verre thé.

Tie Guan Yin

Le Tieguanyin  ou Tie Guan Yin est un thé chinois de type oolong cultivé, à l’origine, dans la province du Fujian (Chine) et à Taïwan (Taïwan possédant un climat et une terre apportant une différence non négligeable pour la pousse, même issue du bouturage, des théiers issus de la province d’origine).

Son nom signifie Déesse de la Miséricorde en fer. Selon la légende, il était cultivé non loin d’un temple de Guanyin (déesse de la Miséricorde) où une effigie en fer de la déesse se trouvait. Un homme se désolait du mauvais état du temple. N’ayant pas les moyens de le faire restaurer, il allait quand même régulièrement le nettoyer et y faire des offrandes à la déesse. Pour l’en remercier, elle lui apparut en rêve et lui dit qu’il trouverait près de la statue, une source de fortune qu’il devrait partager avec ses amis. En se rendant au temple, il découvrit un bourgeon de thé sur la statue. Il le planta et le repiqua pour ses amis et le tieguanyin fut créé.

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