Curiosités parisiennes Guide de Paris

Questions & réponses sur Paris-16-

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Toujours à la recherche de diverses informations pittoresques  sur Paris.

 

 

 

 

Voici une  nouvelle série de questions sur Paris posées par Raymond Queneau, dans son livre : Connaissez-vous Paris ?

 

 

 

 

Des questions insolites, sur divers domaines de l’Histoire de Paris, si vous n’avez pas trouvé!!!!

 

 

 

Les réponses figurent en bas de page avec une illustration photographique:

 

 

 

 

 

 

1-Savez-vous comment cette incroyable porte en pierre du XIXe siècle s’est retrouvée coincée entre des immeubles modernes en plein paris ?

2-Où se cache ce splendide bâtiment art nouveau qui a accueilli la plus célèbre épicerie du XIXe siècle ?

3-ette splendide maison art nouveau se cache dans une rue de paris qui abrite plein d’immeubles insolites : Savez-vous laquelle ?

4-Connaissez-vous le plus grand mystère de ce monument parisien ?

5-Quel est le musée de Paris le plus secret ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1-Peut-être avez-vous déjà remarqué cet ancien portail en pierre, car il ne passe pas inaperçu au milieu des hauts immeubles des années 1970 qui l’entourent… En regardant de plus près, on aperçoit l’inscription “Porte des Flamands” sur l’encadrement supérieur, un indice concernant son origine !

 

 

 

 

 

 

Il s’agit effectivement de l’entrée d’une cité ouvrière, construite à cet emplacement vers 1850 et aujourd’hui disparue : la Cité des Flamands. Elle était constituée de plusieurs petits édifices de 5 ou 6 étages, abritant des logements destinés aux travailleurs des abattoirs de la Villette et aux cheminots exerçant sur le réseau de la Petite Ceinture.

 

 

 

 

 Mais un siècle après sa construction, les habitations sont malheureusement devenues vétustes, insalubres et presque dangereuses pour ses locataires… On décide donc de rénover entièrement la cité ouvrière au début des années 1970, pour améliorer leurs conditions de vie.

 

 

 

En effet, ces dernières sont encore difficiles à l’époque : les habitants ne sont que 3 % à disposer d’une douche ou d’une baignoire, seulement 5 % à bénéficier du chauffage et à peine 20 % à avoir leurs propres toilettes ! Les anciens bâtiments de la cité sont donc détruits, et remplacés par les hautes tours modernes de l’architecte Martin Van Treeck, appelées les Orgues de Flandre.

 

 

 Abritant des logements sociaux, ces tours se nomment Sonate, Fugue, Cantate et Prélude qui culmine à 123 mètres, faisant d’elle la plus haute tour résidentielle de Paris et le 6ème plus haut bâtiment de la capitale ! Pour leur style, l’architecte a choisi des formes très géométriques en gradins rentrants ou sortants. Quant à l’historien de l’art François Loyer, il s’est battu pour que l’ancien portail en pierre soit conservé. Ce dernier a donc été déplacé d’une quarantaine de mètres et trône désormais au milieu de deux grands immeubles… et de deux pylônes de ventilation !

Pour voir ce mélange hétéroclite, rendez-vous au 67-69 avenue de Flandre 75019 Paris.

 

2-Lors de vos balades dans le 6e arrondissement de Paris, ne manquez pas de vous arrêter au 140 rue de Rennes. Là, vous vous retrouverez devant un magnifique bâtiment Art Nouveau qui raconte, d’une certaine manière, l’histoire de Paris.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’architecture de l’immeuble Felix Potin au 140 rue de Rennes est une célébration éclatante de l’Art Nouveau, ce mouvement artistique et architectural qui a fleuri à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Conçu par l’architecte Paul Auscher en 1904, l’édifice déploie de belles lignes courbes et des ornements délicats soutenu par une structure en béton armé et pierre de taille (une innovation pour l’époque !).

 

 

 

 La façade de l’immeuble est une œuvre d’art en soi. Les ferronneries ouvragées, les arabesques délicates et les motifs floraux sculptés dans la pierre offrent une harmonie visuelle qui témoigne du souci du détail caractéristique de ce type d’architecture. Les grandes fenêtres en arc et les balcons en fer forgé ajoutent à l’esthétique majestueuse de l’ensemble, créant une symphonie visuelle qui attire les regards des passants, même un siècle après sa création. Haut de 10 étages, il est surmonté d’une tour éclairée la nuit, un Campanile, qui ne passe pas inaperçu et met en lumière le génie de son instigateur : Felix Potin.

 

 

 Cette bâtisse a été spécialement conçue pour abriter un immense magasin de l’entrepreneur épicier Felix Potin. Dans les différents étages se trouvaient : les magasins d’approvisionnement et de vente au public, des bureaux et des logements. Après avoir fondé sa première épicerie en 1844, ce visionnaire a rapidement transformé son entreprise en une chaîne de magasins révolutionnaires offrant une très grande variété de produits alimentaires, allant des conserves aux produits frais, ce qui était alors une nouveauté.

 

 

 

Au fil des années, cette figure du commerce alimentaire au XIXe siècle a marqué les esprits par ses innovations, comme proposer des produits de qualité à des prix abordables ou encore afficher des prix fixes. Parmi ses grands principes ?

 

 

 

Des bâtiments majestueux situés à l’angle de grandes avenues pour attirer les clients. L’immeuble Potin du 6e arrondissement en est donc un exemple parfait !

Immeuble Felix Potin

140 rue de Rennes

75006 Paris

 

3-Au nord-ouest de Paris, une petite rue méconnue abrite plusieurs immeubles insolites, comme cette splendide maison Art Nouveau recouverte de céramiques colorées.

 

 

 

 

On y trouve aussi un hôtel particulier néo-gothique, un autre de style Louis XIII, ainsi que d’autres surprises…  

 

 

 

 

 

 

 

 

Celui qui attire le plus l’oeil dans cette rue est sans doute l’hôtel particulier du n°32. Appelé “Maison Dumas”, il a été réalisé en 1892 par l’architecte à qui l’on doit notamment la reconstruction des superbes magasins du Printemps à la fin du XIXe siècle : Paul Sédille.

 

 

 

 

 

 

 

Il fait ici plein de références à la Renaissance italienne avec des bossages, pilastres et bas-reliefs… Tout en s’inscrivant dans l’Art Nouveau, le mouvement à la mode de son époque ! Sa magnifique façade est en plus égayée par de la brique vernissée bleue verte et des carreaux de céramique qui forment une frise de branches de citronniers.

 

 

 

 

 

 

Faites le tour pour voir son second immeuble au 52 boulevard Berthier, celui-ci agrémenté de sublimes bow-windows.

 

 

 

 

 À quelques pas de la Maison Dumas, au n°8 de la même rue, vous tomberez sur un étonnant petit immeuble de style néogothique. Avec ses balcons à fleurs de lys et ses encadrements de fenêtres à têtes sculptées, il semble tout droit sorti du Moyen-Âge !

 

 

 

 

 

Et pourtant, il a été construit en 1881 par l’architecte Gaston Aubry. Et oui, le gothique revient à la mode au XIXe siècle, grâce au roman de Victor Hugo et à l’architecte Viollet le Duc qui rénove de nombreux bâtiments avec ce style.

 

 

 

En vous baladant, vous remarquerez que les portes des n°1 bis et n°30 reprennent aussi les codes du néogothique !

Maison Dumas

32 rue Eugène Flachat

75017 Paris

 

 

4-On se croirait dans l’une des aventures farfelues d’Adèle Blanc-Sec ! Pourtant, c’est bien le cas : plusieurs momies égyptiennes reposent secrètement sous une ancienne colonne érigée en hommage aux révolutionnaires.

 

 

 

 

 

 

 On se dirige tout droit vers la fameuse place de la Bastille, qui ne date pas d’hier ! Construite en 1370 sous Charles V, celle-ci était autrefois constituée d’une grande forteresse proche d’une porte fortifiée et d’une bastille, censée protéger la capitale des attaques extérieures.

 

 

 

 

 

 

Mais au fil des siècles, la forteresse de la Bastille change d’utilité, devenant tour à tour un entrepôt d’armes, une salle de réception, le coffre-fort du trésor du roi, ou encore une prison d’État pour les opposants politiques. Mais on connaît la suite : la Révolution française met fin à son histoire, et la Bastille est prise par les insurgés, avant d’être entièrement détruite.

 

 

 

 

 C’est en 1840 qu’une immense colonne est érigée en plein cœur de la place de la Bastille. À l’origine, le lieu disposait pourtant d’un autre monument, bien plus exotique, qui paraît aujourd’hui quelque peu excentrique : un majestueux éléphant en plâtre.

 

 

 

 

Cette sculpture, initiée par Napoléon en symbole de la grandeur de la France, a connu quelques mésaventures et n’a finalement jamais été achevée. Sur son socle, c’est donc la fameuse colonne qui s’est installée, d’après les plans des architectes Jean-Antoine Alavoine et Joseph-Louis Duc.

 Celle qu’on nomme désormais la colonne de Juillet a été conçue pour rendre hommage aux révolutionnaires morts lors de la Révolution de Juillet, qui a eu lieu les 27, 28 et 29 juillet 1830. Et c’est sur son imposant piédestal que se trouve une crypte abritant les dépouilles de près de 500 combattants, auxquelles se mêlent… des momies égyptiennes !

 

 

 

 Oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, des momies égyptiennes se cachent secrètement sous la colonne de Juillet, qui ont été rapportées par Napoléon pendant la campagne d’Égypte entre 1798 et 1801. Pourquoi se sont-elles retrouvées là ? L’histoire raconte que celles-ci devaient à l’origine être conservées dans les sous-sols du musée du Louvre : or, leur humidité présentait une vraie menace pour leur conservation. Face à ce dilemme, celles-ci ont été enterrées dans les jardins de la bibliothèque nationale, au même endroit que les corps des insurgés de 1830… Or, certaines ont été transférées par erreur avec les autres dépouilles pour reposer sous la colonne de Juillet, ce qui explique leur curieuse présence sous le monument !

Colonne de Juillet

Place de la Bastille

75004 Paris

 

 

 

5-Le Musée Montmartre est l’un des secrets les mieux gardés de notre colline chérie. Véritable antre de calme arty au milieu des hordes de touristes, ce bijou confidentiel accueille curieux et badauds bien renseignés.

 

 

Le musée de Montmartre – Jardins Renoir est un musée d’art français du quartier de Montmartre du 18e arrondissement de Paris. I

 

 

 

 

l est installé au sein d’un ensemble de bâtiments qui comprend l’hôtel Demarne, la maison du Bel Air et le musée-atelier d’artiste-appartement de Suzanne Valadon et Maurice Utrillo. Inauguré en 1960, il a été réaménagé à partir de 2011 et donne lieu à plusieurs expositions temporaires annuelles.

 

 

 

 

 

Le no 12 rue Cortot a accueilli de nombre d’artistes :

Auguste Renoir y loua un atelier en 1876 (deux pièces sous le toit et une ancienne écurie au rez-de-chaussée pour y ranger sa toile et son chevalet) et y réalisa pendant son séjour des toiles majeures telles que le Bal du moulin de la Galette, La Balançoire  et Jardin de la rue Cortot à Montmartre.

 

 

 

 

 

 

Expositions pointues dédiées et/ou temporaires, rétrospective du quartier, atelier de Suzanne Valadon…

Musée Montmartre

12 Rue Cortot

75018 Paris

 

   

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