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LES STATIONS FANTÔMES DU METRO

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Saviez-vous qu’il existe des “stations fantômes” dans le métro parisien ? Si certaines stations du métro parisien ne figurent plus sur le plan habituel, elles n’en demeurent pas moins présentes sous nos pieds !

 

 

 

 

Les stations fantômes du métro de Paris sont d’anciens points d’arrêt du métro de Paris qui ont été abandonnés ou fermés au public. Pour des raisons historiques, techniques ou commerciales, plusieurs stations sont ainsi inaccessibles aux voyageurs, situation particulière qui leur confère un certain mystère et leur a valu dans la culture populaire le surnom de « stations fantômes ».

 

 

 

La plupart d’entre elles ont été fermées en septembre 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, et n’ont jamais été remises en service ; d’autres ont été recyclées ou ont disparu au gré de l’évolution du réseau. Certaines sont simplement d’anciens points d’arrêt de stations toujours en service ayant été déplacées. On rencontre également des situations plus insolites : deux stations ont été construites mais n’ont jamais accueilli le moindre voyageur et sont dépourvues d’accès à la voie publique ; enfin trois autres stations ont été construites au stade de gros œuvre, mais n’ont jamais été aménagées ni desservies par une ligne de métro.

 

 

 

 

Les stations dites « fantômes » ont été fermées lors de l’entrée en guerre de la France en septembre 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, et certaines n’ont jamais rouvert depuis. En effet, une partie du personnel se trouvant mobilisée, le métro fonctionna en réseau réduit. Au moment de la Libération, les stations qui étaient trop peu utilisées ou trop proches de stations voisines ne furent pas remises en service (par exemple : Arsenal, Martin-Nalaud, Porte des Lilas, Saint Martin, Croix Rouge et Champ-de-Mars).

 

 

D’autres ont été recyclées ou ont disparu au fil de l’évolution du métro.

Deux stations enfin ont été construites mais n’ont jamais accueilli le moindre voyageur et sont dépourvues d’accès à la voie publique.

Trois autres ont été conçues, mais n’ont jamais été desservies par une ligne de métro.

Deux stations du métro de Paris ont été réalisées sur des embranchements, mais n’ont jamais accueilli le moindre voyageur, faute d’accès extérieurs : Porte Molitor / Murat et Haxo.

La station Haxo et la station Porte Molitor : jamais ouvertes au public.

Ces deux stations de métro n’auront finalement jamais connu les bousculades des heures de pointe.

Les stations de métro oubliées sont un sujet de curiosité pour bon nombre d’entre nous. Voici donc un petit voyage sous terre.

 

 

 

 

 

Station  Arsenal

 

 

 

La station fantôme Arsenal, fermée en 1939 située sur la ligne 5 du métro parisien a elle aussi été condamnée à fermer ses rails suite à la mobilisation massive des employés de la RATP lors de la Seconde Guerre mondiale.

 

 

 

 

Après la libération de Paris, son utilisation n’est pas jugée nécessaire, dans le quatrième arrondissement, quartier de Paris branché et touristique.

Station  Champ de Mars

 

 

 

 

 

La station Champ de Mars, fermée en 1939, le quai de la station Champ de Mars, situé à proximité de la Tour Eiffel sur la ligne 8, a lui aussi été laissé pour mort en septembre 1939, considéré trop proche de la station La Motte-Picquet-Grenelle, déjà desservie par trois lignes.

Station Croix Rouge 

 

 

 

La station Croix Rouge, ancien terminus de la ligne 10, construite en 1923, la station Croix Rouge, placée entre les stations Sèvres-Babylone et Mabillon, a fermé ses portes en 1937 après des travaux de réaménagement sur les lignes 9 et 10 du métro parisien.

 

 

 

 

 

En 1983, l’artiste Guy-Antoine Bonhomme transforme la station en plage. Murs et panneaux d’affichage sont recouverts de grandes affiches de chaises longues et parasols. Un Paris Plage avant-gardiste !

Station  Haxo

 

 

 

 

 

 

 

 

La station Haxo est située dans le 19ème  arrondissement de Paris, sous le boulevard Sérurier. Elle était censée relier le métro Place des Fêtes à Porte des Lilas avant que l’idée ne soit finalement abandonnée dans les années 20, avant même la construction d’un accès extérieur.

Station Martin Nadaud

 

 

 

 

 

 

La station Martin Nadaud ouvre le 25 janvier 1905 avec l’extension de la ligne 3 de Père Lachaise à Gambetta. La station, dotée d’une disposition classique à deux quais encadrant deux voies, ne connaît ensuite aucune modification majeure. Sa voûte est recouverte d’un carrossage métallique dans les années 1950.

Dans le courant des années 1960, il apparaît que le secteur de la porte de Bagnolet est insuffisamment desservi par les transports en commun malgré une forte demande. Afin d’y répondre, il est décidé de créer un embranchement de la ligne 3 vers Bagnolet à partir de la station Gambetta. À l’époque, la ligne se dirige vers le nord et suit l’avenue Gambetta pour effectuer son terminus à Porte des Lilas. Or les études démontrent que le flux de voyageurs sur l’extension de Bagnolet sera bien plus important que sur le tronçon historique, si bien qu’une exploitation en fourche n’est pas retenue. Le terminus de Porte des Lilas doit par conséquent céder sa place au profit du nouveau terminus de Gallieni, tandis qu’une navette, la ligne 3 bis, doit être créée sur l’ancien itinéraire de Gambetta à Porte des Lilas.

Station  Porte des Lilas

 

 

 

 

 

 

La station Porte des Lilas, reconvertie en lieu de tournage. La plus connue des stations fantômes de Paris est sans aucun doute celle de Porte des Lilas. Celle-ci devait se trouver sur la ligne 3ter avant que le projet ne tombe à l’eau. La station reprend vie à de rares occasions, principalement pour des tournages de films ou lors de visites guidées. Parmi les films tournés dans les couloirs de Porte des Lilas on peut par exemple citer :

 

 

 

 

L’exemple le plus marquant de l’utilisation de la station fantôme au cinéma est sans doute dans Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, film réalisé par Jean-Pierre Jeunet en 2001. Beaucoup se rappellent la scène mythique où on peut voir Mathieu Kassovitz qui ramasse des fragments de photos d’identité sous un photomaton. Cette scène, se déroulant sur le quai d’un métro, a bien été tournée dans la station fantôme. Pour les besoins du film, la station avait d’ailleurs été rebaptisée « Abbesses ».

La dernière apparition au cinéma de la station était dans Sauver ou périr de Frédéric Tellier, avec Pierre Niney. La station avait alors été changée en « Rambuteau » pour l’occasion.

 

 

 

En 2018, la publicité de L’Interdit, un parfum de Givenchy, a également été tournée dans ce décor. Le nom d’origine de la station avait cette fois été conservé.

 

 

 

 

Certains artistes utilisent aussi la station afin de tourner leurs clips. C’est par exemple le cas de Jean-Jacques Goldman, qui y a tourné le clip de son titre Elle a fait un bébé toute seule, sorti en 1987. Enfin, Florent Pagny a également fait appel à la station Porte des Lilas-cinéma en 2000 pour le tournage de son clip Châtelet-les Halles. La station s’appelait ici « Châtelet ».

Chaque jour, des milliers de voyageurs transitent par la station Porte des Lilas sans se douter que derrière une porte grise se cache une autre station, véritable plateau de cinéma où se tournent en moyenne 5 films par an. 

 

 

 

 

Sophie Marceau en résistante pointant un fusil vers un responsable SS dans « Les femmes de l’ombre », Meryl Streep empruntant une rame des années 1960 dans « Julie et Julia », ou Mathieu Kassovitz ramassant des fragments de photos d’identité dans « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain »: toutes ces scènes ont été tournées là. « Le métro est une source d’inspiration pour les réalisateurs. Il situe tout de suite l’action dans Paris, il illustre la vie quotidienne des Parisiens » assure Karine Lehongre-Richard, chargée des tournages cinémas à la RATP.

 

Station Porte Molitor

 

 

 

Porte Molitor est une station construite sur un raccordement entre les lignes 9 et 10 dit « voie Murat », et était destinée à l’origine à la desserte du stade du Parc des Princes les soirs de matchs. Mais l’exploitation trop compliquée a fait abandonner le projet et les accès ne furent jamais construits. Les voies servent depuis au garage des trains.

 

 

 

 

 

 

 

 

La station fantôme du 16e arrondissement, Porte Molitor, devait permettre en 1923 de raccorder les lignes 9 et 10 du métro ainsi que desservir le stade du Parc des Princes lors des soirs de match. Le projet fut finalement abandonné et la voie sert aujourd’hui principalement de garage.

Station Saint-Martin

 

 

 

La station Saint-Martin, transformée en lieu de tournage et d’accueil pour les sans-abris

 

 

 

Après sa fermeture en 1939, la station Saint-Martin, située entre Strasbourg-Saint-Denis et République, est rouverte avant de rapidement fermer ses portes car jugée inutile malgré son importante fréquentation avant guerre. Son entrée se fait au pied du Théâtre de la Renaissance, aujourd’hui protégée par deux portes en fer.

 

 

 

La station a été transformée en un accueil de jour de l’Armée du salut pour les personnes sans abri. Des tournages sont ponctuellement réalisés dans les couloirs de la station de métro abandonnée.

 

 

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