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Les rues les plus longues de Paris

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Certes, Paris regorge de rues en tout genre. Mais saviez-vous que certaines d’entre-elles étaient longues de plus de 2 kilomètres ? Ces rues emblématiques de Paris traversent différents quartiers de la ville, offrant aux résidents et aux visiteurs la possibilité de découvrir l’histoire, l’architecture et la diversité de la capitale française.

Les rues, enfin les voies, les plus longues de Paris
Saviez-vous que la rue la plus longue de Paris faisait 4,3km ? Non ? En même temps, tout le monde s’en f… un peu.

 

 

 

En face, les Champs-Elysées, vue de l’Arc de Triomphe de l’Etoile. Cette avenue ne fait absolument pas partie des rues les plus longues de Paris mais bon, elle est quand même plus photogénique que le périphérique et que la rue de Vaugirard…
Si vous demandez à un Parisien quelle est la rue la plus longue de Paris, il vous répondra surement « Et ta mère, je te demande quel âge elle a ? ». Il faut dire que le Parisien est aimable, c’est bien connu… Si vous posez la même question à un Parisien à peu près initié, il vous répondra peut-être « Ben, la rue de Vaugirard… ».

 

 

 

Alors, c’est vrai et pas vrai. Techniquement, la voie la plus longue de Paris est le boulevard périphérique avec 35,5 km. Ça n’est pas vraiment une rue quand même. Mais au moins, maintenant, vous savez que le périphérique fait 35km. Une info à lâcher partout pour faire savant.

 

 

La deuxième, dans le même genre est la voie Georges Pompidou avec ses 13 km. Mais là encore, ça n’est pas une rue, c’est une voie rapide qui relie Paris d’ouest en est. Enfin rapide, façon de parler… Aux heures de pointe, il faut bien 2h pour la parcourir en voiture. Mais ça c’était avant. Cette voie n’existe plus vraiment puisqu’elle a été piétonnisée. Vous mettrez toujours 2h mais à pieds ce coup-ci. Pas si mal. Ou 30min en vélo. Une avancée pour les Parisiens…

 

 

 

La troisième plus longue est l’avenue Daumesnil avec 6,2 km. Enfin une vraie rue. Le truc c’est que la moitié de l’avenue est dans le bois de Vincennes donc c’est triché…

Voici le vrai classement des rues de Paris, habitées et intramuros :

 

 

 

 

 

1. Rue de Vaugirard : 4,3 km

 

 

 

 

 

Avec ses 4,3 kilomètres de longueur, la rue de Vaugirard est la plus longue rue de Paris. Elle traverse plusieurs quartiers, dont le 6e et le 15e arrondissement, et est célèbre pour abriter de nombreux édifices historiques et institutions, tels que le Sénat.

 

 

 

 

Le nom de la rue fait référence à l’ancienne commune de Vaugirard, aujourd’hui intégrée à Paris. Il est une déformation de « val Gérard », en hommage à Gérard de Moret, abbé de Saint-Germain. Il contribua au XIIIe siècle à l’essor de ce qui était alors un hameau, qui s’est successivement appelé « Valgérard », « Vaulgérard » et enfin « Vaugirard ».

 

 

 

 

La rue est à l’origine une voie romaine reliant Lutèce à Autricum (Chartres). Au Moyen Âge, cette voie correspond à la route qui partait de l’enceinte de Philippe Auguste (au niveau de l’actuelle rue Monsieur-le-Prince) en direction du village de Vaugirard. Jusqu’au XVIe siècle, ce chemin reste rural, mais la voie s’urbanise à partir de 15504. Au XVIIe siècle, dans le contexte de la Contre-Réforme, on y construit notamment des couvents (Filles du Calvaire, religieuses du Précieux Sang, Carmes déchaussés).

 

 

 

Au début du XVIIe siècle, le palais du Luxembourg est bâti à l’emplacement d’un hôtel particulier du milieu du XVIe siècle appartenant à François de Piney, duc de Luxembourg. Dans les années 1780, le mur des Fermiers généraux est érigé (actuel boulevard Pasteur) et la barrière de Vaugirard est construite à l’entrée de la rue.

 

 

 

Elle est citée sous le nom de « rue de Vaugirard » dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du 30 avril 1636, indique qu’elle est « en aucuns endroitz nette, et en d’autres avons veu plusieurs boues et fanges ».

À la fin du xviiie siècle, le théâtre de l’Odéon est construit sur le terrain du jardin de l’hôtel du prince de Condé. Une loi du 2 juillet 1844 prévoit l’élargissement de la rue.

Juste avant la Révolution française, la rue de Vaugirard fait partie de la paroisse Saint-Sulpice. La paroisse continue au-delà du mur des Fermiers généraux sur la partie droite de la route de Vaugirard jusqu’aux environs de la rue Copreaux où commence la paroisse de Vaugirard. Du côté gauche de la route, le territoire dépend de la paroisse Saint-Étienne-du-Mont.

 

 

 

Après l’annexion de Vaugirard à Paris par la loi du 16 juin 1859, la grande rue du village de Vaugirard est annexée officiellement le 23 mai 18637. La rue de Vaugirard et la grande rue de Vaugirard fusionnent le 2 avril 1868 pour donner une rue de plus de quatre kilomètres de long. Le village de Vaugirard s’est développé le long de sa grande rue et ce n’est qu’au début du XIXe siècle que la commune se développe, du fait notamment de l’urbanisation de la rue Lecourbe en avant de la barrière de Sèvres. Au moment du rattachement de Vaugirard à Paris, la rue est presque entièrement bâtie entre l’ancienne barrière de Vaugirard et la porte de Versailles.

Au début du xxe siècle, la rue est prolongée vers l’est pour rejoindre le boulevard Saint-Michel, passant le long du lycée Saint-Louis, débouchant en face de la Sorbonne (mais ce court prolongement représente moins de 1 % de la longueur totale de la rue). Elle a son autre extrémité à la porte de Versailles.

Le 29 mai 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 313 rue de Vaugirard12. D’autres obus tombent, le 16 juillet 1918 au no 146, le 5 août 1918 au no 353 bis.

 

2. Rue des Pyrénées : 3,5 km

 

 

 

 

 

La rue des Pyrénées est une rue plantée d’arbres dans le 20ᵉ arrondissement de Paris, qui traverse les quartiers de Belleville, du Père-Lachaise et de Charonne. Il s’agit de la deuxième plus longue rue de la capitale après la rue de Vaugirard.

 

 

 

 

C’est l’un des meilleurs exemples des travaux qu’entreprit Haussmann pour élargir les rues de la capitale. Elle est actuellement devenue une rue très commerçante du 20ème arrondissement. A proximité Le parc des Buttes-Chaumont La quartier populaire de Belleville.

 

 

 

Avec ses 401 numéros et ses 3515 mètres, la rue des Pyrénées est la seconde rue de Paris par sa longueur. Elle porta d’abord le nom de rue Puebla jusqu’en 1877, en souvenir d’une ville du Mexique prise par les Français en 1863.

 

 

 

Le percement de cette voie nouvelle, sous le Second Empire, avait pour but de désenclaver les différents quartiers du nouveau 20e après l’annexion des communes de Belleville et Charonne en 1860. La plupart des voies importantes alors, venaient de Paris et se dirigeaient vers les banlieues comme la route de Belleville et les rues de Ménilmontant ou de Bagnolet.

 

 

 

 

L’idée était de créer une nouvelle rocade en banlieue est, à l’instar des boulevards qui suivaient le tracé de l’enceinte des fermiers généraux (Boulevards de Belleville, de Ménilmontant …). La voie projetée figure sur les plans de la Commission.

 

 

 

C’est surtout au sud de la voie que des immeubles modernes ont été construits : au 132, un bureau de poste et des logements à l’étage avec des revêtements colorés et une rupture par rapport à l’alignement plat des façades voisines, date de 1994 ; au 116, des ateliers logements pour musiciens sont percés en façade de curieuses baies rondes, symbolisant des notes sur une portée, date de 1986. Enfin ce quartier verra bientôt sortir de terre le grand immeuble de bureaux, d’architecture contemporaine, au dessus du nouveau dépôt d’autobus souterrain (projet Garance)

 

 

3. La rue de Rivoli :  3,45 km

 

 

 

 

 

S’étendant sur environ 3,45 kilomètres, la rue de Rivoli est une artère majeure de Paris. Elle traverse le cœur de la ville et relie la place de la Concorde au quartier du Marais. La rue de Rivoli est célèbre pour ses nombreux magasins, ses hôtels particuliers et ses monuments emblématiques tels que le Louvre.

 

 

 

Aménagée sur la terrasse des Feuillants aux Tuileries, la rue de Rivoli était déjà prévue dans le plan issu des travaux de la Commission des Artistes, pendant la Révolution (1794).
Elle est entamée en 1802. Partiellement réalisée en 1835, elle sera achevée en 1855 sous Napoléon III. Avec 3 070 m de long, c’était l’une des voies les plus longues de la capitale.

 

 

Le nom de Rivoli est donné à la rue en 1804, après la victoire remportée par Bonaparte à Rivoli en Italie, les 14 et 15 janvier 1797.

Le percement de la rue de Rivoli est intimement lié à un projet ancien : celui de rattacher le palais du Louvre à celui des Tuileries, et de border l’immense bâtiment ainsi obtenu d’une large rue qui l’isolerait des immeubles voisins.

 

 

 

 

Le 9 octobre 1801, Napoléon ordonne l’ouverture de la rue de Rivoli et des rues adjacentes.

Les expropriations et les démolitions commencent en 1802. Dès 1803, la nouvelle rue de Rivoli va de la Concorde à la rue de l’Échelle, en longeant le jardin des Tuileries, le palais du même nom et le Louvre. En 1804, à l’occasion du sacre de l’empereur Napoléon Ier, la rue est pavée.

 

 

 

 

Pour faire face aux deux palais, les architectes Percier et Fontaine imaginent des immeubles imposants, à la façade régulière, reposant sur des arcades en enfilade. Tout en pierre de taille, ces immeubles luxueux ne sont pas destinés à accueillir les petits commerces, surtout s’ils sont bruyants ou « à risque ».

 

 

 

L’arrêté du 1er floréal an X de la République (21 avril 1802) précise en effet : « Les maisons ou boutiques qui seront construites sur ce lot ne pourront être occupées par des artisans et ouvrières travaillant du marteau. Elles ne pourront non plus être occupées par des bouchers, charcutiers, pâtissiers boulangers, ni autres artisans dont l’usage nécessite l’usage d’un four. » L’article 6 précise : « Il ne sera mis aucune peinture, écriteau ou enseigne indicative de la profession de celui qui occupera sur les façades ou portiques des arcades qui décoreront le devant des maisons sur ladite rue projetée. » En revanche, la rue de Rivoli est une invitation à la promenade pour tous : « Des arcades couvertes, libres au public, dans tous les temps, offriront aux personnes qui fréquenteront le jardin un asile sûr et commode dans ces orages imprévus, si fréquents dans la belle saison. »

 

 

 

 

Mais ces contraintes découragent les éventuels acheteurs. À la fin de l’Empire, la rue de Rivoli n’est bordée que par des tronçons d’arcades(construites alors que les étages ne le sont pas encore), et quelques rares immeubles. Chateaubriand n’y voit en 1813 « que les arcades bâties par le gouvernement et quelques maisons s’élevant çà et là avec leur dentelure latérale de pierre d’attente ». Pour Fontaine, cette lenteur est un échec ; il écrit en 1816 dans son Journal : « Le Domaine, pour tirer parti des terrains, a toléré partout des constructions de baraques et d’échoppes adossées aux bâtisses, et la plus belle rue de Paris est aujourd’hui un lieu désagréable qui ne présente aux yeux que des murailles abandonnées, des échafaudages laissés en place, et tout le désordre de la ruine et de la destruction sans les couleurs respectables du temps. »
Mais peu à peu, la nouvelle rue attire les acquéreurs. Les travaux se poursuivent au cours des années qui suivent la chute de l’Empire, en particulier durant la Deuxième République (1848-1852).
Mais le chantier est véritablement terminé avec Haussmann. La rue de Rivoli y perdra sa belle unité : passé la rue du Louvre en direction de l’est, sur une longueur de 2 km, les immeubles ne respectent plus les normes imposées par Percier et Fontaine, et adoptent l’allure tout aussi uniforme des immeubles haussmanniens. (lien vers la planche). Les établissements prestigieux qui s’y installent (Hôtel et Grands magasins du Louvre, hôtels Continental, Meurice, Samaritaine…) renforcent la renommée grandissante de la rue.

5.La rue de Charenton : 3,1 km

 

 

 

 

D’une longueur d’environ 3,1 kilomètres, la rue de Charenton conduit à la commune de Charenton. Au XVIIIe siècle, cette voie était dénommée rue de la Planchette entre la place du Colonel Bourgoin et la rue Montgallet, et rue de la Vallée de Fécamp, entre la rue Montgallet et le boulevard Poniatowski. De 1800 à 1815, elle a porté le nom de rue de Marengo.

 

 

 

Les badauds se promenant rue de Charenton ne pourront passer à côté de cette étonnante pancarte visible au n°50. En effet, une inscription rappelant que « le 17 avril 1967, ici, il ne s’est rien passé » est tout sauf une simple farce d’un quelconque artiste anticonformiste.

 

 

 

 

La rue de Charenton, existant pourtant depuis l’époque romaine, est une des rues de Paris n’ayant connu aucun évènement important au cours des 2 derniers siècles, en tout cas pas assez marquant pour sensibiliser la mémoire collective. Cette pancarte est là pour rappeler, d’une manière quelque peu décalée, qu’ « ici, rien ne s’est passé » !

 

 

La rue de Charenton existe depuis l’époque romaine ; elle est à cette époque en dehors de la cité de Lutèce. Elle est tracée sur la rive du lit supérieur de la Seine, ce qui signifie que toutes les constructions bâties entre la rue de Charenton et la Seine sont en zone inondable (ce qui s’est d’ailleurs produit pendant la crue de 1910).

 

 

De la petite rue de Reuilly à celle de Montgallet, on la trouve désignée sous le nom de « rue de la Planchelle », et de la rue Montgallet jusqu’à la barrière de Charenton, elle se nommait « rue de la Vallée-de-Fécamp » car elle avait été bâtie sur un terrain appelé au XVe siècle « le Bas-Fécamp.

 

 

 

De 1800 à 1815, cette rue a été appelée « rue de Marengo » en mémoire de la bataille de Marengo.

6.La rue du Faubourg Saint-Antoine: 3,2 km

 

 

 

 

 

D’une longueur d’environ 3,2 kilomètres, la rue du Faubourg Saint-Antoine est une voie historique qui traverse le 11e arrondissement de Paris. Connue pour son riche passé artisanal et son activité de menuiserie, la rue est bordée de nombreux ateliers d’artisans et de boutiques spécialisées.

 

 

 

 

 

 

La faubourg Saint Antoine est un des foyers d’où naît la Révolte de mai 1750 contre Louis XV. Fin avril 1789, il est agité par l’Affaire Réveillon. Durant la Révolution, le faubourg porte le nom de « Faubourg-de-Gloire ».

 

 

 

 

La naissance du faubourg saint Antoine, remonte à l’époque de l’abbaye Saint Antoine des Champs. Fondée au XIIe siècle par Foulques, curé de Neuilly sur Marne, l’abbaye Saint Antoine des Champs a pour vocation originelle l’accueil des filles dévoyées. À la suite de leur rattachement à la règle de Cîteaux en 1204, les religieuses achètent des terres destinées à l’approvisionnement du couvent et d’autres vouées à la promenade et à la méditation.

 

 

 

 

 

Dès 1471, l’abbesse intervient auprès de Louis XI pour obtenir l’exemption de la maîtrise en faveur des artisans exerçant sous son autorité. Cet acte détermine la vie de l’Est parisien naissant. Il permet ainsi l’établissement de divers métiers sans qu’ils soient soumis au paiement des taxes, aux règlements ou au contrôle de corporations.
Louis XIV confirme ce privilège, par lettres patentes, en 1657. La rue du faubourg saint Antoine devient un quartier avec une diversité d’artisanats, comme le bois, la céramique, le meuble… L’expansion de cette rue et de ses abords immédiats est essentiellement due à cette protection royale. Sa situation entre ville et campagne détermine son développement tant démographique qu’économique. En provenance de Vincennes c’est un axe de circulation majeur entre l’est et l’ouest de la capitale. C’est une des plus anciennes voies de Paris.

 

 

 

 

Ce faubourg se caractérisait donc par la diversité des artisanats. On peut souligner notamment les métiers du bois, de la céramique et l’industrie du meuble, dont l’existence encore aujourd’hui de célèbres boutiques de design, semblent traduire une sorte de continuité de l’histoire de la rue du faubourg.
Les métiers du bois représentaient une grande partie des activités artisanales exercées aux alentours de la rue du faubourg Saint Antoine. La proximité de la Seine et des ports, comme celui de la Rapée, permettait l’acheminement du bois. On y trouvait ébénistes, serruriers ou vernisseurs.

 

 

Ce faubourg accueillait d’autres artisans spécialisés dans la céramique, faïence et porcelaine, ou du papier peint dont l’engouement pour ce dernier s’accélère au XVIIIe siècle. Entre 1750 et 1800, on recense une bonne quinzaine de faïenciers dans la rue. Comme pour les ébénistes, les procès avec les manufactures royales sont fréquents. Malgré cela, les ateliers se multiplient dans le secteur.

 

 

À travers la révolution industrielle (1815-1860), de grandes manufactures s’installent consécutivement à l’expansion économique, et celles de la porcelaine sont en plein développement dès les premières années du XIXe siècle. Ébénisteries, marbreries, briqueteries et entreprise de dallage ou pavage, emploient une grande quantité d’ouvriers et de charretiers.

 

 

 

L’économie florissante provoque la transformation de la fabrication des meubles, une véritable industrie se met en place.

La « cour » est une des particularités du faubourg, elle est la reconstitution d’un microcosme, tant par le regroupement d’activités artisanales complémentaires que par la préservation d’une atmosphère de village où tous les résidents se connaissent et se côtoient.

7. Le boulevard Saint-Germain : 3,15 km

 

 

 

 

D’une longueur d’environ 3,15 kilomètres, le boulevard Saint-Germain est l’un des boulevards de Paris qui fonctionne sur Rive Gauche de Seine, entre Pont Sully et Pont de la Concorde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est l’un des projets conçus personnellement par le baron Haussmann lors des travaux de transformation de Paris sous le Second Empire. Il complétait sur la rive gauche les boulevards de la rive droite et facilitait la desserte est-ouest des quartiers centraux sur la rive gauche.

 

 

 

Ce boulevard de Paris relie le quai de la Tournelle (Ve’ arrondissement) au débouché de la rue des Fossés-Saint-Bernard, au quai d’Orsay (VIIe’ arrondissement), au carrefour de la rue Aristide Briand.

 

 

 

 

La partie qui traverse le Ve arrondissement, ouverte en 1855, a absorbé l’ancienne rue des Noyers du XIIe siècle, qui allait de la rue de la Harpe à la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève. Entre la rue de la Harpe et la rue Saint-Jacques, la rue des Noyers avait absorbé elle-même l’ancienne rue du Foin.

 

 

 

 

 

J.-B. Rousseau, frère de Jean-Jacques, est né dans cette rue des Noyers, ainsi qu’Alfred de Musset dont la maison natale subsiste encore. Laplace habita également cette rue disparue aujourd’hui à l’exception des maisons numérotées de 49 à 61 sur le boulevard actuel.

 

 

 

 

 

Le boulevard Saint Germain traverse le VIe’ arrondissement entre le boulevard Saint-Michel et la rue Saints-Pères. Dans cette partie le boulevard a absorbé la vieille rue Taranne du XIIIe siècle, rue où habitaient Saint-Simon, le baron d’Holbach et Diderot, une partie de la rue Sainte-Marguerite (ce qui en reste est devenu la rue Gozlin), la rue Childebert, la rue d’Erfurth, la rue des Boucheries (rue de l’Ecole-de-Médecine), la rue du Paon, la rue des Deux-Portes, etc.

 

 

 

 

 

 

 

Lors du percement du boulevard entre la rue de Rennes et la rue du Four on a découvert de nombreux sarcophages mérovingiens.

 

 

 

 

 

 

Dans sa traversée du VIIe arrondissement, le boulevard a absorbé une partie d’un côté de la rue Saint-Dominique, une partie de la rue de Lille, toute la rue Taranne, plusieurs maisons de la rue Gozlin, la rue des Noyers, la rue des Lavandières-Saint-Jacques, la rue d’Erfurth, la rue Childebert, etc. (F. de Rochegude).

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8.L’avenue de la Grande Armée: 2.3 km

 

 

 

 

 

Avec ses 2,3 kilomètres de longueur, l’avenue de la Grande Armée compte dans le palmarès des plus longues rues de Paris. Elle s’étend de la place de l’Étoile à la porte Maillot, et est caractérisée par son alignement d’imposants immeubles et ses grands espaces.

 

 

 

 

 

Située à la limite du 16e et 17e arrondissements de Paris, l’avenue de la Grande-Armée part de la place Charles-de-Gaulle (place de l’Étoile) en direction de la Défense, pour aboutir à l’avenue de Malakoff et le boulevard Pereire. Cette voie de communication traverse les quartiers Chaillot et Ternes. Le tunnel de l’Étoile relie l’avenue des Champs-Élysées et l’avenue de la Grande-Armée, en passant sous l’Arc de Triomphe.

 

 

La Grande Armée est le nom donné à l’armée de Napoléon 1er, celle qui a mené les campagnes du premier Empire.

 

 

 

 

L’avenue de la Grande-Armée est assez récente car elle n’a été créée que sous le règne de Louis XV.

 

 

 

 

En effet, la place de l’Étoile n’était, jusqu’à la fin du XVIII e siècle, qu’un carrefour de chasse sur une butte de terre située en dehors des limites de Paris, nommée la « butte de Chaillot ».

9.L’avenue des Champs-Élysées: 1.9 km

 

 

 

 

Bien qu’elle soit plus connue comme une avenue emblématique, l’avenue des Champs-Élysées est également l’une des plus longues rues de Paris, avec une longueur d’environ 1,91 kilomètre. Elle relie la place de la Concorde à l’Arc de Triomphe et est réputée pour ses boutiques de luxe, ses cafés et son atmosphère animée.

 

 

 

 

Ce nom est en fait une référence à la mythologie grecque : les champs Elysées étaient le lieu de repos éternel des héros décédés. Aussi, par allusion, il a été choisi pour signifier aux promeneurs qu’ils avaient le privilège de pouvoir se reposer dans les jardins du roi.

 

 

 

 

Les Champs-Élysées ne sont à l’origine, que des terrains marécageux et inhabités. Marie de Médicis décide d’y faire aménager au-delà du palais des Tuileries, le long de la Seine, une longue allée bordée d’ormes et de tilleuls : le cours la Reine, s’inspirant de la promenade florentine des Cascine, est ouvert en 1615.

 

 

 

 

À partir de 1666, Louis XIV charge André Le Nôtre, jardinier du Roi, de transformer intégralement le jardin des Tuileries, et d’ouvrir un chemin pour faciliter la route jusqu’à Versailles. Dans l’axe du Palais, aujourd’hui disparu, Le Nôtre prolonge l’allée centrale du jardin par une large voie bordée d’une double rangée d’ormes. Une voie aménagée dans une région marécageuse et broussailleuse située hors des limites de Paris, qui se terminait au niveau de l’actuel rond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault.

 

 

 

 

En 1710, ce Grand-Cours – appelé aussi les Champs-Élysées (en référence au lieu dans lequel séjournaient les héros de la mythologie grecque, probablement pour se moquer des origines marécageuses de l’avenue) – est prolongé jusqu’en haut de la butte où s’élève maintenant l’Arc de Triomphe.

 

 

 

 

Tout au long du 18e siècle, l’avenue sera élargie, embellie, et de nouvelles voies, comme l’avenue Montaigne, l’avenue Matignon ou encore l’avenue de Marigny, seront créées.

 

 

 

 

Malgré tous ces aménagements, l’avenue restait mal-aimée des parisiens. Mal fréquentée la journée, obscure la nuit, elle enjambait le cours de l’ancien Grand-Égout de Paris, qui prenait sa source à la colline de Ménilmontant et se déversait dans la Seine entre le Pont de l’Alma et le Trocadéro. Autant d’éléments qui ne donnaient pas particulièrement envie à la population de flâner le long de cette avenue…

 

 

On décida alors de recouvrir le Grand-Égout et, en 1777, un poste de garde Suisses est installé sur l’avenue. Les Champs-Élysées commencent alors à connaitre une certaine animation, notamment grâce aux beaux hôtels particuliers qui se construisent dans la rue du Faubourg Saint-Honoré. S’installent également des jeux de paumes et de boules, des restaurateurs et des limonadiers.

 

 

 

 

Mais ce ne fut qu’à partir de 1828 que l’avenue des Champs-Élysées commença à connaitre de véritables embellissements : trottoirs, contre-allées asphaltées, éclairage avec la mise en place de 1.200 candélabres au gaz, installation d’établissements publics, cafés, restaurants, salles de concert et de théâtre… Le développement se continuera jusqu’au Second Empire, qui donnera à l’avenue toute son élégance. Si la majorité des somptueux hôtels particuliers construits à cette époque ont disparu pour laisser place à des immeubles  plus rentables   les Champs-Élysées n’ont depuis cessé d’être l’épicentre du luxe parisien.

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