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Les noms de rue les plus insolites de Paris

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Pour nommer les rues de Paris, on fait appel à des personnages célèbres ou des grands événements. Mais sur les 6000 voies publiques que compte la capitale, toutes ne peuvent pas avoir un nom sans défaut et certaines portent des titres plutôt étranges…

 

 

Voici un inventaire des pires noms de rues de la ville, de légèrement bizarre à carrément ridicule.

En vous baladant dans Paris vous êtes peut-être déjà tombé sur une rue dont le nom vous a fait sourire ou vous a intrigué…

 

 

 

Voici mon top des appellations les plus insolites !

 

  

 

La rue des Boulets,

75011 Paris

 

 

 

 

 

3 explications possibles ici : soit le nom d’un ancien lieu-dit “les boulets”, sinon ceux des canons tirés pendant les guerres de religion du 16ème siècle, ou alors le charbon utilisé par les parisiens comme combustible qui se présentait avant sous forme de boules…. A vous de choisir votre version préférée !

 

 

 

 

 

Dans l’est parisien et dans ce beau quartier qu’est le 11ième, la rue des Boulets n’est pas dédiée aux gros relous du coin.

 

 

 

 

Elle fait référence à la guerre de religion qui a eu lieu au 16ième siècle et aux tirs de boulets de canon bien entendu !

 

La rue Brisemiche,

75004 Paris

 

 

 

 

Est-ce que la mère casse-cou….. vit dans la rue Brisemiche ? Allez savoir ! Le nom de cette rue fait en revanche référence aux miches de pain comme vous vous en doutez. Des miches distribuées aux chanoines du cloître Saint-Merri situé dans le coin.

 

 

 

 

 

 

En voilà une qui n’a pas perdu son nom d’origine malgré son potentiel équivoque. Ouf, encore un peu de vérité dans les bas-fonds des anciennes maisons de filles de joie. Et même si le prêtre de l’église Saint-Merri a obtenu que ces gentilles filles se partent car ça collait pas trop à ses valeurs au XIVème siècle, elles ont très vite pu reprendre leurs quartiers parce que les commerçants se plaignaient de ne plus avoir de clients. Et entre commerçants on se serre les coudes, bon Dieu.

 Si « brise-miche » a pris aujourd’hui un sens bien différent, le terme avait au XVIe siècle une connotation religieuse : les « miches » étaient alors des pains distribués aux chanoines du cloître Saint-Merri situé dans les environs.

 

La rue du chat qui pêche, 

75005 Paris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sûrement la plus mignonne de notre sélection : elle rappelle l’existence de la poissonnerie de M. Dom Perlet dont le chat était connu pour aller pêcher dans la Seine toute proche !

 

 

 

C’est l’une des plus étroites de Paris avec seulement 1,80 mètre de large.

La rue des Deux boules, 

75001 Paris

 

 

 

 

 

 

Cette rue du quartier du Châtelet est discrète mais ne laisse jamais indifférent ! Son nom atypique vient de l’enseigne d’un magasin qui s’y situait dans les années 1540. Que vendait-il ? Cela reste un mystère…

 

 

 

 

 

 

 

 

 Ceux qui ont leurs habitudes dans le quartier de Châtelet connaissent à coup sûr la rue des Deux Boules. Elle porte ce joyeux nom depuis le 16ième siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Rue des Deux Boules porte ce nom depuis 1546, probablement d’après une enseigne sise dans le passage. Peut-être s’agissait-il d’un vendeur de glaces ? Quoi qu’il en soit, ce nom est l’objet de nombreuses plaisanteries depuis plus de quatre siècles !

La rue de la Grande Truanderie,

75001 Paris

 

 

 

 

 

 

En plein cœur de Paris, la rue de la Grande Truanderie a le mérite d’afficher clairement la couleur. C’était vrai au 12ième siècle, d’où le nom de cette rue qui se trouve dans un quartier plutôt chic, voire huppé même, métro Etienne Marcel.

 

 

 

 

Si vous pensiez déjà que Paris est une ville peu sûre, ces deux noms de rues ne vous tranquilliseront guère : la capitale dédie carrément des rues au vandalisme, de la « grande » à la « petite » truanderie ! L’ironie, c’est que ces ruelles, très mal famées au XIIe siècle, touchent maintenant à la rue Montorgueil et au quartier Rambuteau, plutôt huppés.

 

 

 

 

 

 

 Celle-ci aussi divise les historiens : rappelle t-elle les truands de la cour des miracles installés ici au début du 14ème siècle, ou l’impôt appelé “truage” que l’on devait payer à cet endroit avant d’entrer dans Paris à l’époque ? On vous laisse méditer…

 

La rue Lassus, 

75019 Paris

 

 

 

 

 

 

Si vous voulez vous promener dans la rue Lassus (la bien nommée), il vous faudra descendre au métro Jourdain.  Ironie du sort, elle se trouve à l’angle de la rue Fessart…

Elle se situe, ça ne s’invente pas, à l’angle de la Rue Fessart. Jeux de mots graveleux en perspective si vous devez vous rendre dans le coin.

 

La rue des Mauvais Garçons, 

75004 Paris

 

 

 

 

 

Située en plein cœur du Marais, elle rappelle les frasques de deux bandits parisiens du 16ème siècle : les frères Lazare et Edgar Mareuse. Elle ferait aussi référence aux bouchers qui y vivaient autrefois (ce quartier s’appelait Saint-Jacques de la Boucherie) et qui causaient quelques problèmes de voisinage…

 

 

 

 

 

Décidément, Paris voue un culte aux hooligans ! Les brigands et les mercenaires, regroupés en bandes nommées « mauvais-garçons », rôdaient dans ce quartier aux XVIe et XVIIe siècles pour y dépouiller et assassiner les passants avant que le préfet de Paris, Gabriel de la Reynie, ne prenne en main la défense de la capitale.

 

Passage Monplaisir,

75020 Paris

 

 

 

 

 

Le passage Monplaisir est une voie située dans le quartier du Père-Lachaise du 20e arrondissement. Elle doit son nom à une enseigne.

La rue de la Roquette,

75011 Paris

 

 

 

 

 

 

 

La rue de la Roquette est bien connue des Parisiens pour être cette longue vue commerçante dans le quartier de Bastille. Le nom  proviendrait de la rochette, une petite plante qui poussait dans les décombres.

 

La rue  Vide-Gousset, 

75002 Paris

 

 

 

 

 

 

  Non loin de l’église Notre-Dame des Victoires se trouve une toute petite rue dont le nom de  » Vide-Gousset » n’a pas manqué de retenir mon intention.

Certaines rues de Paris gardent encore le nom moyenâgeux d’une réputation peu enviable , comme c’est le cas pour rues suivantes : la rue des Vilains Garçons , les rues de la Grande et de la Petite Truanderie , la rue Mauvoisin , la rue Mauconseil et la rue de Vide-Gousset , pourtant le bourgeois peut sans crainte ( où presque ) emprunter aujourd’hui ces voies sécurisées.

 

 

 

Encore un nom qui témoigne du passé mouvementé de Paris : au XVIIe siècle, ce passage était un repaire de voleurs qui s’alliaient pour dérober les richesses des honnêtes gens. Heureusement, cette ruelle ne fait que 30 mètres de long, on ne frissonne pas longtemps quand on la traverse.

 

 

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Paris et son histoire, Paris et ses rues… Un sacré bordel, mais surtout un sacré paquet de bordels avant que l’aviatrice et ancienne prostituée Marthe Richard ne vienne définitivement mettre fin aux maisons closes en 1946. En attendant, pas mal de rues gardent les traces de ces anciens lieux dans leurs nouveaux noms…

 

Rue du Bout-du-Monde réélue

rue Saint Sauveur

75002 Paris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’était pourtant joli comme nom de rue « le bout du monde », cette partie cohabitait avec la rue Saint-Sauveur qui existait déjà. La zone « bout-du-monde » désignait en fait le coin de la lose en termes contemporain, c’est à dire quand tu t’étais fait dépouiller jusqu’à l’os et que tu atterrissais là en pleine perdition.

Rue Dussoubs, ancienne rue Gratte-Cul

75002 Paris

 

 

 

 

 

La rue Tire-boudin débouchait bien évidemment sur la “rue Gratte-cul” (logique !) dans laquelle se trouvait – au n°23 – le fameux bordel de Marguerite Gourdan, célèbre entremetteuse du 18ème siècle. Surnommée La Comtesse, elle y reçut les plus grandes célébrités de l’époque (le duc de Mazarin, le duc de Chartres, le prince de Conti) ainsi que de nombreux ecclésiastiques (dont le bibliothécaire des Petits-Pères de la place des Victoires qui aimait s’y faire fouetter pour ses péchés !). Mais depuis 1881 cette rue porte le nom, beaucoup moins évocateur, du révolutionnaire Denis Gaston Dussoubs.

Marie Stuart lègue son nom à la rue Tire-Boudin

75002 Paris

 

 

 

 

 

D’abord appelée “Rue tire-vit” dans les années 1390 (le vit étant le surnom donné à la verge), la rue Tire-Boudin évoquait bien sûr les prostituées qui y travaillaient. La légende raconte qu’un jour la reine Marie Stuart, femme de François II  passant dans cette rue, demanda son nom.

 

 

 

Personne n’osa lui répondre. Alors on lui attribua le sien en 1809 : elle s’appelle toujours actuellement la Rue Marie Stuart.

Rue du Poil-au-Cul devenue la rue Pélican

75001 Paris

 

 

 

 

 

Ou Poil-au-con, ça dépend des sources. Cette rue qui existe toujours dans le 1er arrondissement de Paname a été renommée « Pélican » par homophonie avec le nom d’origine, et ça faisait quand même plus élégant.

 

 

 

 

 

Là non plus, on ne voit rien de ridicule dans ce nom (encore qu’on ne croise pas beaucoup de pélicans dans la capitale !) car la plaisanterie prend place dans l’origine du nom : au XIVe siècle, alors qu’elle était peuplée par les prostituées, la rue prit le surnom de « Poil au Con » !

 « Pute-y-Muse » devenue « Petit-Musc »

75004 Paris

 

 

 

 

 

Rien de ridicule à première vue… mais saviez-vous d’où vient ce nom ? En effet, il ne provient pas du terme scientifique « musc », une substance sécrétée par les glandes sexuelles des chèvres mais il s’agit en réalité d’une déformation linguistique de l’expression « Pute y musse » : les prostituées avaient coutume de s’y promener pour chercher des clients.

Rue Trace-putain devenue rue Beaubourg

75003 Paris

 

 

 

 

Aujourd’hui renommée la rue Beaubourg, sa partie comprise entre la rue Michel-le-Comte et la rue au Maire portait autrefois le doux sobriquet de “Trace-putain”. Ce qui laisse peu de place à l’imagination quant à son activité principale.

Sacré repère de femmes de mauvaise vie, la rue Trace-Putain disparaît au milieu du XIXème pour faire communion avec la rue Beaubourg. Adieu les rues aux noms enchanteurs.

Rue des Vertus

75003 Paris

 

 

 

 

 

Encore une rue à l’histoire béguineuse, la rue des vertus tire son nom de l’ironie des habitants voisins qui savait bien que ça grouillait de demi-mondaines, du coup c’est pratique on a pu garder le même blason.

 

Et pour continuer à sourire, les noms de rues de Paris qui se répondent :

À Paris, les rues portent parfois des noms étonnants, déroutants, rigolo, insolites… Du coup, on s’est amusé à trouver des liens entre ces voies. Voici donc les rues qui se répondent, à Paris.

 

 

 

 

 

 

 

 

TOUTES CES RUES PARISIENNES EXISTENT.

Rue du Soleil – Rue de la Lune

Rue du départ – Rue de l’arrivée

Rue de l’Avenir – Rue Lutèce

 Impasse de la Baleine – Rue Denis-Poisson

 Rue du Banquier – Rue Saint-Julien-le-Pauvre

Rue du Haut-Pavé – Rue Basse

Route des batteries –  Rue Manuel

 Passage Boudin – Rue de Patay

Rue Dieu – Impasse Satan

Rue de la Grande Truanderie – Rue de la Paix

Rue Gros – Rue Petit

 Cité Hiver – Rue du Printemps

  Rue Malassis – Rue de la Chaise

  Impasse Milord – Place Edith Piaf

Rue de Paradis – Passage d’Enfer

Rue Blanche – Rue Richard Lenoir