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Les 7 bâtiments les plus détestés de l’histoire de Paris

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Ces constructions ont soulevé la colère des parisiens lors de leur édification. Trop imposants, mal conçus, indignes de Paris…

 

 

 

Retour sur l’histoire tumultueuse de ces tours, églises ou musées hautement controversés.

Voici les 7 bâtiments les plus détestés de l’histoire de Paris, à découvrir :

 

 

 

La tour Eiffel,

monstre métallique

(1887)

 

 

 

 

 

 

Dès le lancement de sa construction en 1887, la tour Eiffel fait l’objet d’une vaste controverse. Un collectif d’artistes (parmi lesquels Guy de Maupassant, Charles Garnier ou Alexandre Dumas fils) s’indigne dans une lettre adressée à M. Alphand, Commissaire général de l’exposition universelle de 1889, dans laquelle s’inscrit la Tour : « Nous venons, écrivains, peintres, sculpteurs, architectes, amateurs passionnés de la beauté jusqu’ici intacte de Paris, protester de toutes nos forces, de toute notre indignation, au nom du goût français méconnu, au nom de l’art et de l’histoire français menacés, contre l’érection, en plein cœur de notre capitale, de l’inutile et monstrueuse tour Eiffel ». Gustave Eiffel leur fera une réponse publique dans le journal Le Temps, arguant de la taille révolutionnaire de la tour (« le plus haut édifice qu’aient jamais élevé les hommes »), de son esthétique singulière et de sa solidité, preuve de l’excellence française en ingénierie. Malgré les nombreuses critiques et le procès intenté par des riverains contre Gustave Eiffel, la tour sera montrée lors de l’exposition universelle et rencontrera un immense succès populaire, devenant finalement pérenne malgré son démantèlement prévu après l’exposition.

 

 

 

 

 

C’est alors que parait en première page du journal « Le Temps », éminente publication de l’époque, une « Protestation des artistes contre la Tour de M. Eiffel ». Parmi la quarantaine de signataires figurent les artistes les plus en vue de l’époque, tels le compositeur Charles Gounod, les écrivains Guy de Maupassant ou Alexandre Dumas fils, les poètes François Coppée, Leconte de Lisle ou Sully Prudhomme, les peintres William Bouguereau ou Ernest Meissonier, et même Charles Garnier, l’architecte de l’Opéra. Ces défenseurs de “la beauté jusqu’ici intacte de Paris” viennent protester “au nom du goût français méconnu, au nom de l’art et de l’histoire français menacés, contre l’érection, en plein cœur de notre capitale, de l’inutile et monstrueuse Tour Eiffel, que la malignité publique, souvent empreinte de bon sens et d’esprit de justice, a déjà baptisée du nom de tour de Babel. La ville de Paris va-t-elle  donc s’associer plus longtemps aux baroques, aux mercantiles imaginations d’un constructeur de machines, pour s’enlaidir irréparablement et se déshonorer ? 

 

 

 

 

 

Depuis sa création, la Dame de Fer est au centre de nombreuses rumeurs et légendes, nous avons réuni et décrypté pour vous les légendes les plus folles sur la tour Eiffel.
Projet d’extension, photo de nuit illégale, vente de la Tour… Certaines de ces légendes ont été inventées de toutes pièces tandis que d’autres cachent une partie de vérité, on vous explique tout !

La Tour reposerait sur vérins ou directement dans la Seine
Comment une tour de 330 mètres de hauteur et de plus de 10 000 tonnes peut-elle tenir debout ?
De nombreuses légendes tentent de répondre à cette question, la première nous laisserait croire que la Tour reposerait sur vérins hydrauliques qui lui permettraient une certaine flexibilité face aux intempéries. Ce fut en fait un dispositif temporaire durant la construction des piliers et du premier étage.

La Tour n’a pas non plus les pieds dans l’eau comme il se dit souvent. Elle repose sur des fondations en maçonnerie qui sont ancrées dans le sol sec, sans contact avec la Seine.

 

Le Sacré-Cœur,

symbole de répression

(1923)

 

 

 

 

 

 

 

S’il a été classé monument historique il y a quelques mois et qu’il fait partie des sites les plus visités à Paris, le Sacré-Cœur n’a pas toujours remporté tous les suffrages. Haute de 85 mètres, pensée par l’architecte Paul Abadie dans un style néo-baroque, cette basilique en pierres blanches est installée sur la butte Montmartre à la suite de la défaite de la France face à la Prusse (1970) et de la Commune de Paris (1871). S’il est reconnu d’utilité publique par l’Assemblée nationale en 1873, le Sacré-Cœur est décrié par une partie de la population (notamment certains artistes comme Emile Zola) qui y voit une stratégie d’intimidation de la part des autorités religieuses. En effet, la Commune a commencé précisément à l’emplacement où la construction a été ordonnée, celui des premiers canons de la révolte populaire ; un lieu de répression sanglant, hautement symbolique. Le Sacré-Cœur est donc perçu comme un emblème de cette répression, un affront à la mémoire des communards. Le débat a fait rage jusqu’en 2022, lors de la décision de classer le monument.

 

 

 

 

Parmi les monuments les plus emblématiques de Paris, la Basilique du Sacré-Cœur possède une place de choix. Dominant la capitale depuis Montmartre, son gigantesque dôme en forme de meringue, ses dimensions colossales et sa blancheur éclatante attire tous les regards. S’il se visite de la crypte jusqu’à son Dôme, le Sacré-Coeur peut toujours vous surprendre. On vous dévoile trois faits insolites à son sujet !

Le secret de sa blancheur

Mais pourquoi est-il si blanc ? Alors que tant de monuments parisiens luttent contre le noircissement de leurs façades, le Sacré-Coeur lui, conserve toujours sa blancheur éclatante. La réponse va vous surprendre : elle a été construite avec de la pierre du Château Landon.

 

 

 

 

 

Bon c’est vrai que dit comme ça, ça ne vous parle pas trop. Mais il faut savoir qu’au contact de la pluie, cette pierre très spéciale blanchit en sécrétant du calcin. Ainsi, c’est grâce à cette pierre « autonettoyante » que le Sacré Coeur reste toujours aussi blanc !

Avec ses dimensions colossales, on se doute bien que le Sacré-Cœur doit détenir quelques records. Mais savez vous lesquels ? Le plus connu, c’est sa mosaïque de 475 m2 qui s’étend sur le plafond de l’abside. Cette oeuvre qui représente le Sacré-Coeur de Jésus Christ est la plus grande mosaïque de France et l’une des plus grandes du monde.

Le deuxième record, c’est celui de la plus grosse cloche de France : 3 mètres de diamètre, 9,60 mètres de circonférence extérieur et près de 19 tonnes ! Surnommée La Savoyarde, son nom d’origine est Françoise Marguerite du Sacré-Cœur de Jésus et son arrivée dans la basilique a nécessité un attelage de 28 chevaux.

La tour Montparnasse,

démesure et décadence

(1973)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le cadre de la restructuration du quartier Montparnasse, une immense tour (la plus haute de France jusqu’en 2011, apparition de la tour First à la Défense) est commandée dans les années 1950. Si la ville de Paris y voit une modernisation majeure, elle n’est pas aussi bien accueillie par l’opinion publique. Sa taille (209 mètres) est considérée comme démesurée dans la skyline parisienne. Le projet s’allonge donc dans le temps, jusqu’à devenir réel en 1973. La controverse est telle que deux ans plus tard, la municipalité décide d’interdire la construction d’immeubles de plus de sept étages — décision qui tombera rapidement dans l’oubli. Différentes personnalités politiques se mobilisent, à l’instar du maire Bertrand Delanoë ou de Bernard Debré, député parisien qui l’inscrit dans son programme électoral en 2007. Suite à sa réélection, le coût de sa démolition est estimé à un milliard d’euros. La tour Montparnasse ne sera finalement pas démontée et restera un symbole de la capitale.

On la voit de partout dans Paris et même si elle n’est pas du goût de tous, la tour Montparnasse fait incontestablement partie de l’histoire de la capitale : voici 3 anecdotes insolites sur ce monument étonnant.

 

 

 

 

Son ascenseur est le plus rapide d’Europe
Il ne faut que 38 secondes pour monter au 56ème étage et admirer la vue à 196 mètres d’altitude ! Mais ce n’est pas le seul chiffre impressionnant que compte la tour : 24 autres ascenseurs desservent les bureaux de plus de 5000 personnes qui y travaillent. Lors de sa construction en 1973, c’était l’immeuble de bureaux de plus haut d’Europe (dépassé par la Messeturm de Francfort en 1990).

Elle fut le siège de plusieurs partis politiques
François Mitterrand est le premier à y installer son QG de campagne pour l’élection présidentielle de 1974. Il ouvre la voie au RPR qui siège dans la tour 2 ans plus tard. En 2016 c’est Emmanuel Macron qui investit les bureaux du 14ème étage avec son mouvement En Marche, et enfin Benoît Hamon l’année suivante pendant la primaire citoyenne de 2017.

 

 

 

Elle est classée parmi les constructions les plus laides du monde
En 2008 la tour Montparnasse arrive en 2ème position des édifices les plus laids du monde (juste derrière l’hôtel de ville de Boston) selon les lecteurs du site VirtualTourist.com. La candidate à la mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet voulait même la faire disparaître ! Malgré tout elle reste l’un des monuments les plus visités de la capitale pour son incroyable vue à 360° sur la ville.

 Le Centre Pompidou,

révolution dérangeante

(1977)

 

 

 

 

 

 

En 1969, le président Pompidou décide d’édifier un centre d’art contemporain « révolutionnaire », accessible à tous les publics. Il fait donc appel à l’architecte italien Renzo Piano, auteur notamment de la Fondation Beyeler à Bâle. À l’époque, le « plateau Beaubourg » n’est qu’un parking en plein air. Renzo Piano fait le choix d’une esthétique radicale, « révolutionnaire, avec l’audace de quand on est jeune », admet-il aujourd’hui, à l’image d’une usine futuriste. « Le contraire d’un monument », le décrit-il à l’époque. Les réactions sont à la hauteur de ce projet particulièrement clivant : « une boite », « une prison », « une erreur », s’écrie le grand public. A la mort de Georges Pompidou en 1974, le Centre est menacé de destruction. C’est Jacques Chirac, Premier ministre, qui le sauve in extremis. « Je crois que c’est un des grands gestes qui aura été réalisés dans l’histoire contemporaine », déclare-t-il l’année suivante. En effet, il accueille aujourd’hui plus de 3 millions de visiteurs par an.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Édifice emblématique du Paris progressiste de la fin des années 1970, cet OVNI architectural signé Renzo Piano héberge la plus grande collection d’art moderne d’Europe : peintures fauves, cubisme, œuvres dada, surréalisme, art abstrait, pop art, nouveau réalisme, et bien d’autres. Plus de 50 000 œuvres y sont conservées et tournent régulièrement dans ses salles.

 

 

L’un des centres gravitationnels de la vie culturelle parisienne, le Centre Georges Pompidou accueille également un cinéma, une bibliothèque et un restaurant panoramique, le Georges, et jouxte la fontaine Stravinsky, où l’on peut admirer les statues de Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely. 

Au XIXème siècle, le quartier de Beaubourg est considéré comme « l’îlot insalubre de Paris ».
Les immeubles sont délétères, les évacuations inexistantes et les maladies fréquentes.
Au début du XXème siècle, ce quartier au cœur de Paris est comme abandonné.
Véritable terrain vague, il fait office de parking aux usagers des Halles.
Dans les années 1960, le président Georges Pompidou lance le grand chantier du Centre Pompidou pour l’art contemporain pour développer le rayonnement culturel et artistique français.
Le quartier de Beaubourg est choisi, l’espace disponible et la localisation permettent de grands projets.
681 projets d’architecture sont proposés.
Le jury désigne Renzo Piano et Richard Rogers comme lauréats. La maquette du projet surprend et ne fait pas l’unanimité. Finalement, ce sera un immeuble ultra-moderne, la façade recouverte d’un enchevêtrement de tuyaux et un rooftop surplombant Paris. Un projet très novateur pour l’époque.
Pompidou voulait faire de ce musée un centre multiculturel où plusieurs formes d’art s’expriment et se lient.
D’autre part, la bibliothèque tient une part importante. Elle permet aux lecteurs et étudiants de travailler dans un cadre idéal tout en étant en contact avec les arts.

 

La Pyramide du Louvre,

tache dans le paysage

(1989)

 

 

 

 

 

 

 

 

À son accession au pouvoir en 1981, François Mitterrand lance des travaux au musée du Louvre. Son ministre de la Culture, Jack Lang, fait appel à l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei, dont le président avait admiré les œuvres outre-Atlantique. Jack Lang affirme alors : « La cour Napoléon était un épouvantable parking. Le musée était handicapé par l’absence d’entrée centrale. L’idée initiale était de faire entrer les visiteurs au milieu. » En 1984, le journal France Soir publie les maquettes, créant un tollé immédiat. Une pétition est lancée, accompagnée d’un réquisitoire de plusieurs historiens qui fustigent l’introduction d’une structure contemporaine dans un décor datant de Napoléon III. La polémique s’étend au reste du territoire et perdure encore plusieurs années. En mai 1985, les parisiens sont invités à observer le chantier. « Ils s’imaginaient qu’on allait installer la pyramide de Khéops », confie Jack Lang. Cette pyramide est aujourd’hui indissociable de l’image du musée.

 

 

 

 

Avec une surface d’exposition 72 735 m2, le Louvre est le plus vaste musée d’art et d’antiquités au monde. Sous la Pyramide, œuvre de l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei, La Joconde et La Vénus de Milo cohabitent avec des collections d’art occidental du Moyen Âge à 1848. Jugée trop futuriste par les anciens qui hurlent à la profanation culturelle, la construction de verre et d’acier est inaugurée par François Mitterrand le 4 mars 1988.

 

 

 

 

La construction de la pyramide faisait partie du projet « Grand Louvre » lancé en 1981 par le président François Mitterrand. L’objectif était de donner une nouvelle vie au Louvre en modernisant le palais et en agrandissant le musée en y incluant l’aile Richelieu qui abritait à l’époque le ministère des Finances. Toutefois, la naissance de la pyramide a fait naitre de nombreuses controverses, notamment en raison de l’architecte choisi par François Mitterrand, le Sino-américain Ieoh Ming Pei diplômé du MIT qui a construit plusieurs autres musées. Les plans de la pyramide sont dévoilés en 1983. Son architecture très moderne est loin de séduire tout le monde, les délais sont très courts et le budget colossal. Sa construction est néanmoins validée en 1984 et démarre l’année suivante. La pyramide sera inaugurée à deux reprises et ouverte au public le 1er avril 1989.

 Un polyèdre de 21 mètres de haut

La pyramide forme un polyèdre qui occupe à sa base une surface de 1.000 mètres carrés et s’élève à 21,65 mètres au-dessus du sol, des proportions inspirées de celles de la pyramide de Khéops en Egypte. Elle est constituée d’une structure en acier de 95 tonnes, d’un châssis en aluminium de 105 tonnes et de 673 losanges de verre. Son vitrage affiche une épaisseur de 21 millimètres et a également constitué un défi technique pour les constructeurs dont l’objectif était que le verre soit le plus transparent possible. Pour y parvenir, ils ont dû construire un four spécial et utiliser des sables spéciaux de la forêt de Fontainebleau.

Pas une mais cinq pyramides

Si l’on parle souvent de la pyramide du Louvre, il en existe en réalité cinq. La grande est en effet accompagnée de trois répliques plus petites situées autour d’elle. Leurs emplacements ont été pensés pour créer des puits de lumière au niveau de l’entrée et des collections du musée. La cinquième est la pyramide inversée qui n’est pas visible depuis l’extérieur mais peut être observée dans le Carrousel du Louvre. Faite de verre et de métal comme la pyramide principale, elle mesure 16 mètres de côté pour sept mètres de haut.

C’est la 3e oeuvre la plus visitée du Louvre

Si l’allure de la pyramide a continué de faire débat après son inauguration, elle n’a pas mis longtemps à séduire les Parisiens et les touristes. En plus d’avoir le mérite de conduire au musée le plus visité du monde, le Louvre, la pyramide peut se vanter d’en être une oeuvre d’art à part entière. Après la Joconde et la Vénus de Milo, elle représente la troisième oeuvre la plus populaire du Louvre. Après l’inauguration de la pyramide en 1989, la fréquentation du musée a d’ailleurs grimpé de plus de deux millions de visiteurs.

La pyramide du Louvre et le… chiffre de la Bête

Si le Louvre a la réputation d’être hantée, sa pyramide a elle aussi droit à ses légendes. L’un des mythes les plus récurrents veut que la construction abrite le chiffre de la Bête selon le Livre de l’Apocalypse, 666. Certains affirment ainsi qu’elle serait constituée de 666 panneaux de verre. Un décompte démenti par le Louvre selon qui, le nombre officiel est 673 losanges et triangles de verre. Mais depuis la construction de la pyramide, la rumeur persiste et a été relancée par le roman de Dan Brown, Da Vinci Code.

La pyramide a dû subir quelques transformations en 2014

Si la pyramide du Louvre s’est révélée être un vrai succès pour le musée, l’architecte n’avait pas prévu l’essor de fréquentation qu’il a connu. Alors que la construction prévoyait trois à cinq millions de visiteurs, le passage à plus de huit millions de visiteurs n’a pas tardé à poser problème. Files d’attente à l’entrée et aux billetteries, nuisances sonores, problèmes d’orientation,… Les désagréments causés ont poussé le Louvre à démarrer un vaste de projet rénovation, le projet « Pyramide ». Achevé en 2016, il a permis de réorganiser les accès et le hall d’accueil. Un pari réussi pour le Louvre qui a passé l’année dernière la barre des 10 millions de visiteurs, un record historique pour un musée d’art.

La Canopée des Halles,

soucoupe poreuse

(2016)

 

 

 

 

 

 

Après cinq ans de travaux, la Canopée, toiture du nouveau Forum des Halles, a été inaugurée en 2016. Il n’a pas fallu plus de quelques jours pour que les réactions tombent en masse : comparée à une soucoupe volante par les riverains, critiquée pour sa couleur jaunâtre, elle est, en plus, non étanche.

 

 

 

 

La municipalité, qui a déboursé 240 millions d’euros pour ce projet (le double de la somme prévue initialement), se défend en affirmant que la structure n’était pas prévue pour être imperméable. Retour en 2003 : Bertrand Delanoë sollicite l

 

 

 

 

es parisiens pour repenser le Forum des Halles. L’avis général est à la simplicité et aux couleurs discrètes. Le maire sollicite alors l’architecte David Mangin, auquel il refuse une partie du projet, la toiture, qu’il juge pas assez audacieuse. Ce sont donc Patrick Berger et Jacques Anziutti qui construiront la Canopée. Avant même d’être achevée, elle fait polémique, pour son coût très élevé et pour les dommages collatéraux des travaux : blocs de béton traversant des boutiques, parpaings tombant devant le cinéma… Ce projet aura donc divisé, du début jusqu’à la fin.

 

La Tour Triangle,

ombre du passé

(2025)

 

 

 

 

 

Cette imposante tour n’avait pas encore commencé à être bâtie, qu’elle suscitait déjà l’émoi du public parisien. De forme pyramidale, située près de la Porte Versailles, la Tour Triangle devrait culminer à 180 mètres pour 44 étages. Le duo d’architectes Herzog & de Meuron a été invité à dessiner cet immeuble innovant qui verra le jour en 2025. Prévu pour accueillir des bureaux, hôtels et commerces, la Tour Triangle divise profondément depuis 2008.

 

Différentes associations et groupes politiques s’opposent à sa construction, déposant différents recours en justice. Les raisons sont diverses. Environnementales, déjà, pour la consommation énergétique que ces 80 000 mètres carrés de bureaux représentent.

 

 

Esthétiques, ensuite, Nathalie Kosciusko-Morizet y voyant un bâtiment « passéiste » et isolé des autres tours contemporaines, regroupées dans le quartier de La Défense. Enfin, les riverains craignent l’ombre que pourrait générer la construction, une fois terminée. A suivre.