Curiosités parisiennes Guide de Paris

LE SAVIEZ-VOUS ? ANECDOTES, LIEUX ET HISTOIRES INSOLITES SUR PARIS

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Le saviez-vous ? Voilà la plus vieille horloge de Paris 

 

Savez-vous vraiment tout de Paris ? On vous dévoile des anecdotes, lieux et histoires insolites qui vous emmènent à la découverte des secrets de la capitale !

Paris est l’une des villes les plus fascinantes et les plus belles du monde. Avec ses rues pavées, ses cafés pittoresques et ses monuments emblématiques, la ville est un joyau historique et culturel que l’on peut explorer pendant des jours sans jamais s’ennuyer. Mais ce qui rend Paris si spécial, c’est également ses histoires, ses anecdotes et ses lieux insolites.

 

 

 

 

 

Derrière ses rues, ses bâtiments historiques, ses vestiges, ses sous-sols et même ses hôtels, se cachent des faits et des histoires et anecdotes insolites qui nous fascinent. On vous invite à découvrir les secrets des objets et lieux les plus emblématiques mais aussi les spots surprenants qui font le patrimoine parisien. On vous prévient, vous allez voir la capitale sous un nouveau jour !

 

 

Saviez-vous, par exemple, que la Tour Eiffel devait initialement être démontée après l’Exposition universelle de 1889, mais que sa transformation en antenne de radio l’a sauvée de la destruction ? Ou que le cimetière du Père-Lachaise abrite les tombes de personnalités comme Oscar Wilde, Edith Piaf et Jim Morrison ? Pourquoi le Sacré Coeur est si blanc et d’où vient l’histoire du fantôme de l’Opéra ?

Voici quelques questions sur Paris, à découvrir :

 

 

 

 

Le saviez-vous ?

L’Hôtel de la Païva, une demeure mystérieuse aux décorations érotiques

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au 25 avenue des Champs-Elysées existe une charmante demeure, dont l’on n’imagine pas la teneur bien particulière de l’extérieur. Construit sur la demande d’Esther Lachmann, surnommée la Païva, cet hôtel particulier érigé entre 1856 et 1865 abrite un style opulent, tape-à-l’œil à la limite de la débauche, qui lui vaut le surnom de « Louvre du cul », donné par les frères Goncourt en 1867 ! Aujourd’hui, le lieu n’est accessible que lors de visites guidées, plutôt rares et très demandées, et lors des Journées du Patrimoine. Nous avons pu participer à l’une d’elles, et découvrir de l’intérieur cette magnifique demeure aux riches décorations.

 

 

 

 

 

 

 

 

Si cet hôtel dispose d’une réputation si sulfureuse, c’est entièrement lié à l’histoire impressionnante d’Esther Lachmann, prostituée, courtisane, marquise puis comtesse, qui a marqué la vie parisienne ! Cette dernière, née en Russie et polonaise, arrive à Paris dans les années 1840 et s’introduit dans le milieu de la prostitution, adoptant le pseudonyme de Thérèse. Lors de la visite guidée, on apprend à connaître cette femme mystérieuse et avant-gardiste, très libre pour l’époque et qui n’a pas cessé d’entretenir sa légende.

 

 

 

 

 

 

 

En 1852, elle deviendra l’épouse d’un comte prussien multimillionnaire, Guido Henckel von Donnersmarck, qui lui laisse alors construire cet « Hôtel de la Païva », pour 11 millions de francs. Entre temps, elle connaît de nombreux amants richissimes et profite de la vie mondaine en s’élevant dans l’échelle sociale. Décoré par l’architecte Pierre Manguin dans un style Second Empire, l’hôtel abrite un grand escalier en onyx d’Algérie très précieux, une salle de bains mauresque, un jardin d’hiver, d’immenses cheminées, et de nombreuses sculptures et peintures, à la consonance érotique, mettant en avant le corps des femmes.

 

 

 

 

Paraitrait-il que la comtesse aurait elle-même posé nue en tant que modèle ! Elle y donna des fêtes restées célèbres, où l’on ne faisait pas que boire du champagne, assurément. Depuis près d’un siècle, ce lieu au luxe ostentatoire appartient au club de gentlemen Traveller’s Club, qui l’ouvre à la visite pour faire connaître ce patrimoine exceptionnel, classé monument historique depuis 1980.

L’Hôtel de la Païva

25 avenue des Champs-Elysées

75008 Paris

Le saviez-vous ?

Le périphérique était autrefois appelé la Zone, espace habité par les plus pauvres.

 

 

 

 

Avant d’être cette immense voie autour de la capitale pour les automobilistes, le périphérique parisien a connu un passé peu glorieux. Aux limites de la ville, entre Paris et la banlieue, cet espace a longtemps été nommé la Zone, seul endroit où les plus pauvres pouvaient se loger. Avant d’être cette immense voie autour de la capitale pour les automobilistes, le périphérique parisien a connu un passé peu glorieux. Aux limites de la ville, entre Paris et la banlieue, cet espace a longtemps été nommé la Zone, seul endroit où les plus pauvres pouvaient se loger.

 

 

 

Cette année, le périphérique parisien fête déjà ses 50 ans ! Cette grande autoroute urbaine qui fait le tour de la capitale n’a pas toujours été un axe routier et recèle une histoire plutôt triste, très liée à l’évolution de la société parisienne et à son urbanisation. Limites créées pour protéger la ville, les lignes de l’actuel périphérique ont accueilli la partie la plus pauvre de la population durant plusieurs décennies, ceux qui ne pouvaient ni se loger à Paris, ni dans les banlieues adjacentes, dont les prix étaient déjà trop élevés.

 

 

 

 

Des fortifications datant de 1850, de 250m de large sur près de 35 kilomètres, délimitaient une zone militaire, qui devait garder la grande ville en sécurité. Dans le même temps, cette dernière se met à changer, grâce aux travaux d’Haussmann, à qui l’on doit cette architecture si particulière, et se modernise. Les prix des logements augmentent en conséquence et les classes populaires partent s’installer en banlieue. Mais les ouvriers les plus pauvres ne peuvent pas non plus s’y loger et se retrouvent contraints d’habiter dans ce qu’on appelle alors la « Zone ».

 

 

 

 

On y trouve notamment ceux qui exercent les métiers de chiffonniers, récupérateurs de déchets, marchands ambulants ou encore rémouleurs. Considérée comme insalubre et plutôt dangereuse, la Zone n’est pas bien agréable à vivre et de nombreux criminels y sévissent, comme les Apaches, par exemple. S’il est demandé, pour y faire face, une réglementation, les pouvoirs publics vont plutôt opter pour un réaménagement de l’espace, après la Première Guerre mondiale.

La première idée, celle de faire du périphérique une zone de nature pour faire respirer Paris, n’aboutit pas, et c’est finalement après la seconde guerre que l’autoroute urbaine gagne du terrain dans les esprits, pour essayer de fluidifier la circulation. Un grand chantier se met alors en place dans les années 1960 et la Zone disparaît petit à petit, jusqu’en 1973, où Pierre Messmer, Premier ministre de Pompidou, inaugure le périphérique.

Mais cette histoire a marqué l’époque, et le terme de « zonards » reste dans le vocabulaire, parfois repris dans des chansons, impliquant un discours généralement méprisant envers les banlieues.

 

 Le saviez-vous ?

Il existe une station de métro fantôme sous le Parc des Princes

 

 

 

Si vous plissez les yeux en passant entre les stations Strasbourg-Saint-Denis et République, vous verrez peut-être la station fantôme de Porte Molitor.

Les supporters du Paris-Saint-Germain n’auraient pas été contre cette station de métro à deux pas du Parc des Princes. Mais pour raison de sécurité, Porte Molitor n’a jamais ouvert ses portes et fait désormais partie des stations fantômes parisiennes ! Les supporters du Paris-Saint-Germain n’auraient pas été contre cette station de métro à deux pas du Parc des Princes. Mais pour raison de sécurité, Porte Molitor n’a jamais ouvert ses portes et fait désormais partie des stations fantômes parisiennes !

 

 

 

Le métro de la capitale regorge de surprises et de recoins insoupçonnés, avec près d’une dizaine de stations fantômes, abandonnées par la RATP, jamais utilisées par les usagers ou fermées au public pour des raisons variées. Porte Molitor est l’une d’elle, construite juste en-dessous du Parc des Princes, pour les soirs de match du Paris-Saint-Germain. Destinée aux supporters, elle a pourtant été mise de côté par raison de sécurité, pour éviter des mouvements de foule.

 

 

 

La station était finalement beaucoup trop proche du stade…

 

Le saviez-vous ?

Cet arrêt de métro est la plus grande station fantôme de Paris

 

 

 

 

 

 

 


, le plus grand des 12 arrêts abandonnés du métro parisien ! Si vous plissez les yeux en passant entre les stations Strasbourg-Saint-Denis et République, vous verrez peut-être la station fantôme de Saint-Martin, le plus grand des 12 arrêts abandonnés du métro parisien !

 

 

 

 

 

 

Si certaines stations de métro parisiennes ont été construites mais jamais mises en service, d’autres ont reçu des voyageurs pendant un temps, avant de fermer définitivement, sombrant dans l’oubli. C’est le cas de l’arrêt Saint-Martin, situé entre Strasbourg-Saint-Denis et République, sur les lignes 8 et 9, abandonné en 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale. Dans la capitale, 12 stations sont ainsi qualifiées de fantômes. Mais pourquoi autant ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Concernant la station Saint-Martin, dont vous pouvez toujours apercevoir les quais si vous vous concentrez suffisamment lors du passage en métro, c’est la guerre qui est responsable de sa fermeture. En septembre 1939, « le jour de la mobilisation, faute de personnel, ce sont 173 stations qui furent mises hors service sur les 332 qui existaient alors », indique au Point Philippe Ventejol, responsable du développement du réseau à la RATP. De quoi expliquer le passage du réseau de 159 à 93 kilomètres. Si la majorité ont rouvert depuis, certaines ont progressivement cessé d’être exploitées.

Contrairement à d’autres stations plus petites, Saint-Martin était tout de même un point de passage important, avec deux lignes de métro et quatre quais. Cependant, sa fermeture s’explique par la trop grande proximité de sa voisine Strasbourg-Saint-Denis, à 100 mètres seulement en extérieur. Vous pouvez d’ailleurs retrouver les vestiges de son accès entre le boulevard Saint-Martin et la rue René-Boulanger. Depuis, les quais de la rame ont déjà été utilisés pour accueillir les sans-abris ou permettre à des marques comme Nissan, Nike ou Microsoft d’y tourner leurs campagnes publicitaires.

Station Saint-Martin

75008 Paris

 Le saviez-vous ?

Le premier saut en parachute de l’Histoire a eu lieu au-dessus du Parc Monceau

 

 

 

 

 

Qui l’eût cru ? Les amateurs de sensations fortes existent depuis bien longtemps et concernant le saut en parachute, depuis le 18e siècle. Bien moins sécurisé qu’aujourd’hui, André Jacques Garnerin a réalisé le premier saut de l’Histoire au-dessus du Parc Monceau, en 1797.

 

 

 

 

De nos jours, les plus courageux d’entre nous sautent en parachute pour leur plaisir. Mais lorsque ce geste fou fut tenté pour la première fois, il n’était pas question d’un loisir ou d’un sport, mais bien d’un moyen de survie. Avec un peu de recul, il faut être très déterminé pour se jeter dans le vide d’aussi haut pour la toute première fois de l’Histoire ! André Jacques Garnerin, un français, est l’homme qui sauta en parachute en premier, dans un but bien précis, un test pour quitter en urgence une montgolfière, juste au-dessus du Parc Monceau, à Paris !

 

 

 

 

 

 

Et ce premier saut nous fait remonter dans le temps, le 22 octobre 1797, dans une époque où la Révolution grondait encore. C’est une période où les avancées technologiques commencent à refaire surface, après la Terreur, notamment celle de Jacques Charles, qui inventa le ballon à gaz, soit l’ancêtre de la montgolfière. André Jacques Garnerin, qui fut son élève, est alors aérostier, avec la charge de diriger les ballons dans le ciel de la capitale. Ce qui va le mener à sauter en parachute, à 28 ans, en se jetant d’une montgolfière, à près de 1000m de haut !

 

 

 

 

Garnerin quant à lui, voyait le parachute comme un moyen de s’échapper en urgence d’une montgolfière, si elle venait à prendre feu ou à défaillir. Puisque cette expérience était annoncée et publique, elle attira de nombreux visiteurs dans le parc Monceau, alors loin du centre de Paris, qui s’attendaient à le voir s’écraser et mourir, évidemment. Et bien non, à peine une petite blessure pour André, avec une simple entorse à la jambe ! Un miracle pour l’époque, et surtout une première mondiale, bien française !

 

Vous pouvez d’ailleurs retrouver une plaque commémorative dans le parc, allée Jacques Garnerin, installée en 1997 pour célébrer les 200 ans du saut !

Parc Monceau

35 boulevard de Courcelles

75008 Paris

Le Saviez-vous ?

Les Deux magots était le fief d’écrivains célèbres

 

 

 

 

 

 

 

Aux Deux Magots, on découvre un endroit chargé d’histoire et un cadre enchanteur pour savourer une pause gourmande en terrasse. Ce café emblématique qui ravit les gourmets et les amateurs d’art, cache une véritable histoire, on vous raconte Aux Deux Magots, on découvre un lieu chargé d’histoire et un cadre idéal pour une pause gourmande en terrasse. Depuis 1885, ce café légendaire accueille gourmands et amateurs d’art.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le café des Deux Magots est un véritable monument de la vie culturelle parisienne. C’est l’un des plus anciens cafés de Paris. Situé place Saint-Germain-des-Prés, il a ouvert ses portes en 1885 à l’emplacement d’un ancien magasin. Les deux figurines chinoises, appelées « Magots », qui lui donnent leur nom, ornent toujours la salle principale. Très vite, des artistes de renom prennent l’habitude de s’y retrouver, faisant de ce lieu une institution littéraire incontournable.

 

 

Pour une pause gourmande, on se laisse tenter par une pâtisserie d’Arnaud Lahrer ou de la Grande Épicerie, accompagnée d’une boisson chaude. Le chocolat chaud à l’ancienne, onctueux et fouetté, est un véritable coup de cœur pour ceux qui l’ont goûté. L’après-midi, le café se transforme en un havre de paix, idéal pour se détendre après une journée de travail ou une promenade dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés.

 

 

 

 

C’est tout de même un goûter dans un cadre historique qui se mérite puisqu’il vous faudra compter entre 13€ et 16€ la pâtisserie et 9€ le chocolat fait dans les règles de l’art et accompagné de crème fouetté. Mais quand on aime, on ne compte pas, on savoure le moment.

 

 

 

 

L’histoire des Deux Magots est riche et fascinante. Depuis près de 140 ans, il a accueilli des artistes et des écrivains illustres tels que Mallarmé, Rimbaud, Verlaine, Hemingway, Picasso, Prévert, André Breton, Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre. Le café a joué un rôle important dans la vie culturelle parisienne et a définitivement affirmé sa vocation littéraire en créant le Prix des Deux Magots en 1933. Aujourd’hui, les lundis des écrivains sont un rendez-vous incontournable pour tous les amoureux de la littérature. Un lundi par mois, un auteur est invité à parler de son œuvre et à faire une séance de dédicace.

Dirigé depuis 1914 par la famille Mathivat, le café a récemment fait peau neuve, inaugurant un nouveau décor à l’empreinte subtilement féminine tout en conservant la patine intemporelle qui fait son charme. Fort de ses trois prix littéraires et d’une rencontre mensuelle avec un auteur, les Deux Magots reste un lieu culturel vivant, loin d’être figé dans son lustre d’antan.
Le saviez-vous ? Un éléphant en bronze aurait dû orner la place de la Bastille Le saviez-vous ? Un éléphant en bronze aurait dû orner la place de la Bastille
Connaissez-vous l’histoire du mystérieux éléphant en bronze de la place de la Bastille ? On vous raconte ce projet monumental souhaité par Napoléon Ier, mais qui ne verra finalement jamais le jour à Paris. Connaissez-vous l’histoire du mystérieux éléphant en bronze de la place de la Bastille ? On vous raconte ce projet monumental souhaité par Napoléon Ier, mais qui ne verra finalement jamais le jour à Paris.

Voilà plus de 180 ans que la colonne de Juillet domine de sa haute silhouette la place de la Bastille à Paris. Haut de 52 mètres, et construit à l’emplacement de la forteresse de la Bastille, ce monument symbolique de l’Est parisien rend hommage aux combattants morts lors des Trois Glorieuses. Mais saviez-vous qu’un autre monument prenant la forme d’un éléphant géant aurait dû orner la fameuse place de la Bastille ? On vous explique.

 

 

 

 

 

 

En 1806, l’eau était un sujet préoccupant à Paris. Ainsi, à cette époque, les Parisiennes et les Parisiens ne disposaient que de 15 litres d’eau par jour. À titre de comparaison, aujourd’hui, les Parisiens utilisent en moyenne 120 litres d’eau par jour, selon Eau de Paris. Les Parisiens n’avaient donc pas d’autre choix que d’aller chercher ce trésor à la Seine ou bien aux fontaines publiques payantes (l’eau ne deviendra gratuite qu’en 1812). Afin d’apporter plus d’eau dans la capitale, Napoléon 1er décida alors la construction de 15 nouvelles fontaines, mais aussi de creuser le canal de l’Ourcq et le bassin de La Villette.

En 1807, Napoléon Ier nomma l’architecte Jacques Cellerier, remplacé finalement en 1812 par Jean Antoine Alavoine, pour concevoir une grande fontaine à l’endroit même où se trouvaient les ruines de la prise de la Bastille. Et ce projet se voulait monumental. Ainsi, selon un décret de 1810, cette fontaine devait se faire « sous la forme d’un éléphant en bronze », « chargé d’une tour ». Quant à l’eau, elle devait jaillir de sa trompe !

Aux Deux Magots

6 Pl. Saint-Germain des Prés

75006 Paris

Le saviez-vous ?

Où se trouve le dernier bureau

du chef de station du métro parisien ?

 

 

 

 

 

 

Aujourd’hui, la surveillance d’une station de métro se fait à l’abri des regards. Mais jusqu’aux années 1970, il existait un bureau du chef de station sur le quai ! On trouve encore de rares vestiges de cet élément, dans les stations Sèvres-Babylone et Liège ! Aujourd’hui, la surveillance d’une station de métro se fait à l’abri des regards. Mais jusqu’aux années 1970, il existait un bureau du chef de station sur le quai ! On trouve encore de rares vestiges de cet élément, dans les stations Sèvres-Babylone et Liège !

 

 

 

 

Il reste encore tant de curiosités à découvrir dans le métro parisien, l’un des plus vieux du monde ! Saviez-vous qu’à une époque, sur les quais, un chef de station surveillait vos faits et gestes et la bonne marche des métros dans un petit bureau ? Ces minuscules pièces ont malheureusement disparu aux alentours des années 1970. S’ils n’ont plus aucune utilité aujourd’hui, avec l’apparition des caméras de surveillance et du poste de commande centralisé à distance, il reste encore quelques rares vestiges de cet élément dans deux stations parisiennes.

Si vous vous arrêtez sur la ligne 12 du métro, à la station Sèvres-Babylone, direction Aubervilliers, vous trouverez un petit bureau du chef de station, qui date de 1910 ! Entièrement vitré, il était alors équipé d’un petit standard et de quelques commandes de dispositif d’exploitation, pour pouvoir prévenir les conducteurs en cas de retard. Celui-ci dispose d’une architecture qui se fond plutôt bien dans le décor, avec ses petits carreaux de faïence blancs et verts.

On en trouve également un encastré au milieu du quai de la station Liège, sur la ligne 13, également de forme arrondie. Tout comme Sèvres-Babylone, il s’agit d’une ancienne station de la ligne du Nord-Sud, concurrente de la Compagnie du métropolitain parisien, c’est pourquoi on aperçoit quelques différences avec d’autres arrêts plus modernes, avec notamment un lettrage historique et ancien, qui n’a jamais disparu, sur les murs du métro.

Le saviez-vous ?

Quel est le plus haut point de Paris?

 

 

 

 

 

 

Quel est le plus haut point de Paris ? Voilà une question intéressante qui mérite qu’on s’y penche. On ne parle pas ici du plus haut point de vue de la capitale mais du point terrestre le plus élevé de Paris. Belleville, Montmartre ? A votre avis ? Quel est le plus haut point de Paris ? Voilà une question intéressante qui mérite qu’on s’y penche. On ne parle pas ici du plus haut point de vue de la capitale mais du point terrestre le plus élevé de Paris. Belleville, Montmartre ? A votre avis ?

Le saviez-vous ? Paris est une ville vallonnée, offrant de magnifiques panoramas depuis ses différentes collines. La question se pose alors : quel est le plus haut point de Paris ? Dans la catégorie des savoirs utiles pour briller en société (ou inutiles dans la vue courante), j’appelle le point culminant de Paris ! La réponse est plus complexe qu’il n’y paraît, et dépend en réalité du domaine considéré, qu’il soit public ou privé.

Dans le domaine privé, c’est à Montmartre que se trouve le point le plus élevé de la capitale, culminant à 130,53 mètres d’altitude au niveau du cimetière du Calvaire, à côté de l’église Saint-Pierre de Montmartre. Ce cimetière, classé à l’inventaire des monuments historiques, n’est ouvert au public qu’un seul jour par an : le 1er novembre, pour la Toussaint.

En revanche, dans le domaine public, ce n’est pas à Montmartre qu’il faut se rendre, mais à Belleville ! À l’entrée du cimetière de Belleville (40, rue du Télégraphe), une plaque mentionne que « ce repère d’altitude situé à 128,508 mètres au-dessus du niveau moyen des mers, est le plus élevé sur le domaine public de la ville de Paris ». Montmartre, quant à lui, culmine à 128,21 mètres d’altitude dans le domaine public.

Il est intéressant de noter que Belleville et Montmartre se disputent depuis toujours la possession du point culminant de la capitale. La différence entre les deux est minime : seulement quelques centimètres séparent les deux buttes. Pourtant, c’est bien à Belleville que se trouve le point le plus haut de Paris dans le domaine public !

Si l’on considère tous les types de domaines et d’infrastructures, le point le plus élevé de Paris est sans conteste le sommet de la Tour Eiffel, qui culmine à 324 mètres grâce à ses antennes de télédiffusion.

Alors, que vous soyez amateur d’histoire, de curiosités ou simplement à la recherche d’un panorama unique sur la Ville Lumière, n’hésitez pas à vous rendre à Belleville et Montmartre pour découvrir ces lieux insolites. Qui sait, peut-être que cette expérience vous donnera envie d’explorer encore davantage les secrets de Paris?

Cimetière du Calvaire, à côté de l’église Saint-Pierre de Montmartre 75018 Paris

Cimetière de Belleville  40, rue du Télégraphe 75020

Le saviez-vous ?

Le Petit Palais cache un oasis luxuriant

 

 

Le saviez-vous ? Au coeur du Petit Palais, qui rappelons-le, est accessible gratuitement pour tous, toute l’année, se cache un jardin verdoyant dépaysant. Tel un véritable oasis, ce lieu est le cadre idéal pour une pause bucolique au soleil. On vous dévoile ce qu’on y trouve. Au coeur du Petit Palais, qui rappelons-le, est accessible gratuitement pour tous, toute l’année, se cache un jardin verdoyant dépaysant. Tel un véritable oasis, ce lieu est le cadre idéal pour une pause buccolique au soleil. On y découvre un café-restaurant avec une terrasse agréable et des transats installés sur le pourtour du péristyle.

 

 

 

 

 Paris, le Petit Palais cache derrière sa belle façade un charmant écrin de verdure. Lorsque les beaux jours viennent réchauffer la capitale, il est difficile de résister à l’envie de se promener dans ce jardin secret. Pour les gourmands ou les promeneurs en quête d’une pause bien méritée, un café-restaurant nommé le Jardin du Petit Palais vous y attend pour un instant douceur tout au long de la journée.

 

 

 

Le Petit Palais, édifié à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900, est une œuvre architecturale remarquable signée Charles Girault. Influencé par l’Italie, Girault y développe un classicisme inspiré du baroque. Le bâtiment, dont la ressemblance avec l’Opéra de Saigon est frappante, abrite le musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris depuis son inauguration le 11 décembre 1902. Ses collections, composées de dons généreux et d’œuvres remarquables, offrent un véritable voyage à travers l’art, de l’Antiquité au XIXème siècle.

 

 

 

 

Au cœur de ce lieu d’exception se cache un jardin exotique semi-circulaire, un écrin de verdure accessible gratuitement au public, tout comme les collections permanentes du musée. C’est un véritable trésor caché au cœur de Paris. Conçu autour d’un péristyle semi-circulaire bordé d’élégantes colonnades, ce jardin en éventail offre un havre de paix et de verdure aux visiteurs. Pour notre plus grand plaisir, des transats sont installés tout autour du jardin, nous permettant ainsi de profiter d’un bain de soleil tout en admirant ce paysage luxuriant.

Le jardin est divisé en trois espaces distincts, chacun organisé autour de l’un des trois bassins curvilignes de style Art déco. Ces bassins, ornés de mosaïques aux teintes bleues, turquoises, violettes et dorées, rappellent les fontaines intérieures mauresques et ont été réalisés en 1937 par le sculpteur Raoul Lamourdedieu. Ils confèrent au jardin un charme rafraîchissant grâce à leurs jeux d’eau.

La végétation du jardin est exubérante et diversifiée, mêlant plantes exotiques et espèces locales. Les extrémités du demi-cercle abritent des orangers en pots, des palmiers et des cerisiers d’ornement. En se rapprochant des bassins, la végétation devient plus luxuriante et cache en partie l’architecture rigoureuse du lieu. On y trouve des bananiers du Japon, des palmiers chanvre rustiques résistant au froid, des yuccas glorieux aux fleurs blanches crème, et des aralias du Japon aux grandes feuilles lustrées.

Petit Palais

Avenue Winston Churchill

75008 Paris

Le Saviez-vous ?

La Pâtisserie Stohrer est la plus ancienne de Paris

 

 

Stohrer, la plus ancienne pâtisserie de Paris encore en activité, offre des délices appétissants depuis 1730. Situé au 51 rue Montorgueil dans le 2e arrondissement de Paris, cette institution est ouverte toute l’année dans un cadre historique. Stohrer, la plus ancienne pâtisserie parisienne encore en activité, offre des créations délicieuses depuis 1730. Située au 51 rue Montorgueil dans le 2e arrondissement de Pari, cette institution est ouverte toute l’année.

 

 

 

 

En franchissant la porte de Stohrer, on pénètre dans un lieu chargé d’histoire et de savoir-faire. Fondée en 1730 par Nicolas Stohrer, pâtissier du roi Louis XV, la pâtisserie est aujourd’hui dirigée par la famille Dolfi, également propriétaire de La Mère de Famille. Leur mission est de perpétuer et transmettre ce patrimoine français exceptionnel, en préservant les recettes et techniques ancestrales.

 

 

 

 

Les pâtissiers de Stohrer travaillent avec passion pour préserver les créations emblématiques, comme le célèbre baba au rhum. Ce dessert a été inventé par Nicolas Stohrer lui-même lorsqu’il servait le roi de Pologne, Stanislas Leszczynski. Réalisé avec de la pâte brioche et imbibé d’un sirop au rhum, ce baba est une véritable référence incontournable. Croquer dedans, c’est partager un instant gourmand avec Louis XV, qui savourait le même dessert quelques siècles plus tôt.

 

 

 

 

Autre création emblématique de Stohrer, le puits d’amour est un petit gâteau que Louis XV offrait à ses maîtresses. La recette originale a été retravaillée par Nicolas Stohrer, qui garnissait le feuilletage d’une crème pâtissière à la vanille et le recouvrait d’une épaisse couche de caramel obtenue au fer rouge à caraméliser, technique ancestrale encore utilisée aujourd’hui.

Chez Stohrer, on trouve également la fameuse bouchée à la Reine, une déclinaison salée du puits d’amour, en hommage à Marie Leszczynska. Traditionnellement composée de quenelles de volaille ou de veau, de champignons et de béchamel, elle peut être enrichie de ris de veau et foie gras.

Le visionnaire Nicolas Stohrer a également créé la tarte Chiboust et la religieuse à l’ancienne, un édifice spectaculaire réalisé à base d’éclairs au café et au chocolat. Il est considéré comme l’inventeur de la pâtisserie moderne, en réunissant différents corps de métiers, tels que confiseur, pain d’épicier et gaufrier, dans un même lieu pour conjuguer leurs savoir-faire.

 

 

 

 

En visitant Stohrer, vous découvrirez une large sélection de desserts et de mets salés, dont des brioches et viennoiseries délicates. Alors, n’hésitez pas à vous laisser tenter par ce tourbillon de gourmandises à la française, aussi raffinées que généreuses.

Pâtisserie Stohrer

51 rue Montorgueil

75002 Paris

Le saviez-vous ?

l’une des plus belles et plus insolites façade de Paris se cache Cité Malesherbes

 

 

 

 

 

 

Parmi les plus belles façades et immeuble de Paris, on compte celle de l’architecte Anatole Jal, faite pour et par le peintre Pierre-Jules Jollivet. Nichée au sein de la paisible et cachée Cité Malesherbes, cette merveille aux scènes bibliques méritent le détour. Parmi les plus belles façades et immeuble de Paris, on compte celle de l’architecte Anatole Jal, faite pour et par le peintre Pierre-Jules Jollivet. Nichée au sein de la paisible et cachée Cité Malesherbes, cette merveille aux scènes bibliques méritent le détour. On vous raconte son histoire.

 

 

 

Dans le cœur du 9e arrondissement de Paris, la Cité Malesherbes est une petite rue paisible, accessible en semaine, donnant sur la rue des Martyrs et la rue Victor Massé. Lors de la découverte de cette rue, on est émerveillé par la richesse architecturale des hôtels particuliers et des constructions pittoresques qu’elle abrite. L’un des joyaux de cette rue est, sans conteste, la façade polychrome au numéro 11.

 

 

 

 

Au numéro 11 de la Cité Malesherbes, on découvre donc une façade atypique et ravissante. Cette demeure a été érigée par Anatole Jal en 1856 pour le peintre Pierre-Jules Jollivet. Sur son mur extérieur, des représentations de diverses scènes bibliques sont réalisées en peinture sur lave émaillée. À l’origine prévues pour l’église de Saint-Vincent-de-Paul, ces magnifiques céramiques ont été jugées scandaleuses par la morale chrétienne et retirées de l’édifice quelques mois après leur installation. C’est alors que Jollivet a décidé de s’en inspirer pour orner la façade de sa propre maison.

 

 

 

 

Mais rassurez-vous, vous constaterez que les panneaux polychromes retirés à l’époque, ont retrouvé la façade de l’église de nos jours. En effet, ce n’est que depuis quelques années que le projet de replacer les panneaux originaux sur la façade de l’église a vu le jour… On est en tout cas ravi de retrouver ce décor historique.

Les trois fenêtres centrales du premier et du deuxième étage sont richement ornées d’éléments néo-Renaissance tels que pilastres, rinceaux, arabesques, cadres, vases et candélabres. Sous chacune de ces six baies se trouve une plaque de lave émaillée, réduction de celles réalisées pour la façade de Saint-Vincent-de-Paul.

Au premier étage, on découvre trois représentations de l’Ancien Testament : La Création d’Eve, le Péché Originel et Adam et Eve chassés du Paradis.

Au deuxième étage, on trouve trois représentations du Nouveau Testament : L’Adoration des Mages, le Baptême du Christ et La Cène. Cette dernière, promesse de la rédemption, équilibre la vision du châtiment d’Adam et d’Eve.

Cité Malesherbes

11 de la Cité Malesherbes

75009 Paris

Le saviez-vous ?

Voilà la plus grande cariatide de Paris et son histoire

 

 

 

 

 

 

 

 

Découvrez la plus haute cariatide de Paris, située rue Turbigo, une œuvre intrigante et mystérieuse de plus de 3 étages à admirer depuis 1859. Découvrez la plus haute cariatide de Paris, située rue Turbigo, une œuvre intrigante et mystérieuse de plus de 3 étages à admirer depuis 1859.

 

 

 

 

La cariatide située au 57 rue Turbigo est un véritable trésor architectural méconnu du grand public. Datant de 1859, cette sculpture féminine qui soutient une corniche sur la façade d’un immeuble est la plus haute de Paris. Elle est le fruit du travail de l’architecte Auguste Emile Delange et demeure encore aujourd’hui un mystère quant à son origine et sa signification.

 

 

 

 

 

Les cariatides sont un type de statue généralement féminine, tenant lieu de colonne ou de pilastre et soutenant sur sa tête ou avec ses mains, une corniche ou un balcon. Elles sont présentes en grand nombre à Paris, en particulier dans les quartiers des Grands Boulevards et de l’Opéra Garnier. On en recense plus de 500 exemplaires dans la capitale, symbolisant diverses valeurs telles que l’amour, la richesse ou encore la passion.

La cariatide du 57 rue Turbigo s’étend sur plus de 3 étages, ce qui en fait la plus haute de la ville. Ses grandes ailes lui confèrent une allure d’ange protecteur veillant sur le carrefour des Arts et Métiers. Portant un brin de myrrhe dans sa main gauche, elle pourrait faire référence aux mystères ésotériques d’Éleusis, un mythe de la Grèce antique.

 

 

 

 

 

En ce qui concerne son appellation, cette cariatide a été surnommée « l’ange du bizarre », « le génie », ou encore « la femme qu’a l’sac » en raison de la petite besace qu’elle tient dans sa main droite. Le romancier surréaliste Raymond Queneau avançait l’hypothèse d’un habitant de l’immeuble ayant gagné à la loterie et souhaitant rendre hommage à un ange aperçu dans ses rêves.

La cariatide

57 rue Turbigo

75001 Paris

Le saviez-Vous ?

Quelle est l’histoire de la façade Au Planteur à Paris qui fait débat ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Découvrez la façade Au Planteur à Paris, quartier Montorgueil, classée Monument historique depuis 1984. Située au 10-12 rue des Petits-Carreaux dans le 2e arrondissement, cette façade et fresque coloniale fait toujours débat, on vous raconte son histoire.

 

 

 

 

 

L’enseigne « Au planteur » témoigne d’un passé impérialiste et de la colonisation, une histoire qui ne peut-être changée, mais dont il faut se souvenir.

Il est important de ne pas oublier cette période sombre de notre histoire. Comme le disent Jean-Claude Barreau et Guillaume Bigot dans « Toute l’histoire du monde de la préhistoire à nos jours » : « Les Français et d’ailleurs tous les Occidentaux, sont devenus, pour la plupart, des hommes sans passé, des « immémorants » ». La présence de cette fresque dans l’espace public nécessite une explication pour donner du sens aux images et interroger notre histoire.
L’enseigne « Au Planteur » est l’une des deux seules enseignes de l’époque des colonies encore présentes à Paris, l’autre étant « Au Nègre Joyeux », déposée en 2018 et rejoignant les collections du Musée Carnavalet. La question de la préservation ou du retrait de ces enseignes est délicate et suscite de vifs débats.

 

 

 

 

 

 

La façade Au Planteur à Paris soulève des questions éthiques et invite à réfléchir sur notre passé colonial et sa conservation ou pas. Préserver cette fresque en ajoutant une valeur pédagogique permettrait de conserver ce témoignage historique tout en engageant une réflexion sur les mémoires et les représentations de l’époque coloniale.
La préservation de ces témoignages historiques parait cruciale pour ne pas occulter notre histoire et favoriser la compréhension de notre passé. Toutefois, il serait intéressant, voire primordiale, d’accompagner ces vestiges d’éléments pédagogiques et explicatifs pour ne pas banaliser les souffrances et les injustices vécues par les populations colonisées.
La façade Au Planteur à Paris représente une occasion unique pour les visiteurs de se confronter à un pan de l’histoire française et de s’interroger sur les enjeux mémoriels et éthiques qu’elle soulève. La préservation de cette fresque peut ainsi contribuer à une meilleure compréhension de notre passé colonial, tout en incitant à un dialogue constructif et éclairé sur les représentations culturelles et historiques.
Dans un souci de respect et de prise de conscience, la préservation de la façade Au Planteur devrait être accompagnée d’une démarche pédagogique et explicative. Cela permettrait de contextualiser l’œuvre, d’enrichir notre patrimoine et de favoriser un échange éclairé sur les mémoires coloniales et les questions éthiques qui en découlent.

Façade Au Planteur à Paris

10-12 rue des Petits-Carreaux

75002 Paris

 

Le saviez-vous ?

Découvrez l’histoire de l’immeuble du journal du soir – la France – rue Montmartre

 

 

 

 

 

Plongez dans l’histoire du journalisme à Paris en visitant la façade du Journal du Soir – La France, située au 144 rue Montmartre, témoin d’une époque révolue.

 

 

 

 

Le 144 rue Montmartre à Paris abrite une façade chargée d’histoire. C’est là que se trouvait autrefois le siège du Journal du Soir – La France, fondé en 1862 par Arthur de La Guéronnière et racheté en 1874 par Emile de Girardin, ancien fondateur du journal La Presse. Le nom « La France » est encore gravé sur la façade de l’immeuble, témoignant de l’importance du journalisme dans cette zone historique.

 

 

 

 

Surnommé la République du Croissant, ce quartier situé entre Réaumur et Opéra était le royaume de la presse à Paris dès la fin du XIXe siècle. De grands journaux tels que Le Temps, L’Humanité, Paris Soir ou encore France Soir y avaient élu domicile.

 

 

 

 

Au 142-140 rue Montmartre, l’immeuble qui abritait le siège du journal La France a été construit en 1885 par Ferdinand Bal à l’emplacement de l’ancien cimetière Saint-Joseph, où reposaient notamment Molière et le lieutenant de police Nicolas de La Reynie. Un marché spécialisé dans la vente de comestibles, le marché Saint Joseph, y fonctionna de 1806 à 1882.

Cet immeuble remarquable se distingue par un ensemble allégorique imposant, créé par le sculpteur Louis Alexandre Lefèvre-Deslongchamps. Deux Héraclès portent la dépouille du lion de Némée sur eux.

Au premier étage, deux cariatides d’Ernest-Eugène Hiolle symbolisant le journalisme et la typographie soutiennent le balcon.

À l’angle de l’immeuble, on trouve le journal enroulé et la pièce de 10 centimes représentant l’innovation d’Emile de Girardin, journaliste et homme politique. En 1836, il lança « La Presse » avec une formule innovante. Il parvint à réduire de moitié le prix de vente du journal grâce à la publicité et le vendit à l’unité, dans les kiosques ou à la criée, au lieu de le proposer par abonnement.

 

 

 

 

 

Le journal La France, vendu à 10 centimes, touchait un public populaire et proposait des feuilletons d’auteurs célèbres tels que Sue, Hugo, Sand, Nerval et Dumas. Sous la direction d’Emile de Girardin, le journal gagna en notoriété grâce à son éditorial, sa revue de presse et ses nouvelles.

Plusieurs autres journaux occupèrent l’immeuble du 144 rue Montmartre, tels que Le Radical, L’Aurore, L’Univers, Le Jockey, La Patrie et La Presse. L’imprimerie Paul Dupont y fut également en activité jusqu’en 1914.

C’est au sein de la rédaction de l’Aurore que l’écrivain et journaliste Emile Zola écrivit, en 1898, son célèbre article « J’accuse ! » dénonçant l’injustice de l’affaire Dreyfus. Cette tribune eut un retentissement considérable en France et à l’étranger et fit passer le tirage de l’Aurore de 30 000 à 300 000 exemplaires.

En se rendant au 144 rue Montmartre, on découvre donc un véritable témoignage de l’histoire du journalisme à Paris, de la création du journal La France à l’événement marquant de l’affaire Dreyfus. Cette visite permet de plonger dans une époque révolue et de mieux comprendre l’importance du journalisme dans la société française.

Immeuble du journal du soir – la France

144 rue Montmartre

75002 Paris

 Le saviez-vous ?

Une rue parisienne sur l’Île de la Cité est pavée de pierres tombales

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La rue Chanoinesse, sur l’Île de la Cité, recèle de nombreux mystères, parfois terrifiants. En vous engageant au numéro 26, vous risquez bien de marcher sur des tombes ! La rue Chanoinesse, sur l’Île de la Cité, recèle de nombreux mystères, parfois terrifiants. En vous engageant au numéro 26, vous risquez bien de marcher sur des tombes !

 

 

 

 

 

Si l’on appelle Paris la ville Lumière, elle cache aussi de terribles secrets, qui se fondent dans la nuit… À quelques arrondissements des catacombes, sur l’Île de la Cité, vous découvrirez des pratiques bien étonnantes, qui font froid dans le dos. Prenez bien garde où vous marchez ! Mais il vous faudra être discrets pour avoir accès à ce mystère, situé dans la cour du 26 rue Chanoinesse, pour ne pas déranger les actuels habitants, bien vivants. Si la porte est ouverte, ce qui est souvent le cas en journée, entrez et avancez au fond de la courette étroite, pour vous pencher sur le sol, constitué de pierres tombales !

 

 

 

 

On décèle en effet des fragments d’inscriptions en lettres gothiques dans la pierre, usée par le temps. Ces pavés sur lesquels vous marchez sont les sépultures de moines, issues des cimetières du quartier. De nombreuses églises, couvents et monastères couvraient la surface de la Cité au 18e siècle, aujourd’hui disparus. En pleine reconstruction, l’île a vu les pierres de ses églises et de ses tombes être réutilisées pour d’autres monuments, ou pour paver les sols, comme c’est le cas ici, afin de garder les pieds secs en cas de crue de la Seine. Étrange, non, de marcher sur l’Histoire et d’imaginer un squelette depuis longtemps disparu sous nos pieds ?

Par ailleurs, la rue Chanoinesse et l’Île de la Cité elle-même sont emplis de petites anecdotes étonnantes. Cette rue, qui tient son nom des chanoines, membres du clergé rattachés à la cathédrale Notre-Dame de Paris, est l’une des plus anciennes de la capitale. Ne manquez pas la sublime glycine au printemps, sur la devanture du Vieux Paris d’Arcole !

26 rue Chanoinesse

75004 Paris

Le saviez-vous ?

Un boulet de canon est toujours coincé dans le mur d’un hôtel particulier parisien

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais que fait un boulet de canon dans le mur de l’Hôtel de Sens, dans le 4e arrondissement de Paris ? Présent depuis 1830, le projectile d’artillerie n’a jamais été délogé ! 

 

 

 

 

 

La ville de Paris est emplie de petites curiosités, que l’on découvre au fil d’une balade ou d’une visite de lieu historique. Parmi elles, le mystérieux boulet de canon, fiché dans la façade de l’Hôtel des archevêques de Sens depuis 1830, et qui n’a jamais bougé de son mur depuis. Pourquoi n’a-t-il jamais été retiré et comment est-il arrivé là ? D’après les sources historiques, il aurait été projeté durant les émeutes de la Révolution de Juillet, le 28 juillet 1830, au cœur des Trois Glorieuses.

 

 

 

 

 

Et la date est facile à retenir, puisqu’elle est gravée dans la pierre du mur, sous le boulet de canon, comme une petite description de cette anomalie. Sa présence est étonnante au milieu de la beauté de cet ancien hôtel particulier, classé aux Monuments historiques, qui abrite depuis la bibliothèque Forney, et dont le jardin est un véritable petit havre de paix, en accès libre. Pour apercevoir le boulet de canon, positionnez-vous à l’extérieur, devant la grille d’entrée et regardez bien en haut !

 

 

 

 

 

La Révolution de Juillet fut une période historique relativement courte, mais très importante dans l’Histoire de France. Elle a entraîné la chute du roi Charles X et de la maison de Bourbon, instaurant ensuite la Monarchie de Juillet, qui a vu Louis-Philippe sacré roi des Français, pour une monarchie constitutionnelle et non plus absolue, selon la charte de 1830. Nous avons donc sous les yeux un vestige et un témoignage bien net des émeutes de l’époque !

Hôtel de Sens

7 Rue des Nonnains d’Hyères

75004 Paris

Le saviez-vous?

Le Céramic Hôtel et sa façade insolite sont inscrits aux Monuments Historiques

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Céramic Hôtel qui aujourd’hui est toujours un hôtel nommé « Hôtel Elysées Crémac Paris », possède l’une des façades les plus originales de Paris. On vous raconte l’histoire de cet immeuble Art Nouveau imaginé par l’architecte Jules Aimé Lavirotte, lauréat du concours de façades de la Ville de Paris en 1905.

 

 

 

 

 

Si vous vous promenez du Côté du 34 avenue de Wagram dans le 8e arrondissement, allez donc découvrir le Céramic Hotel qui est un véritable joyau de l’Art Nouveau à Paris. Conçu par l’architecte Jules Lavirotte en 1904, cet immeuble est l’illustration parfaite des principes esthétiques de cette époque. Cette singulière construction, inaugurée en 1904, a tout de suite attiré l’attention des passants avec son exubérance dans un goût très Modern Style.

 

 

 

 

Le Céramic Hotel a été conçu pour la professeure de chant Amélie Russeil qui voulait un immeuble de rapport sur son terrain de l’avenue de Wagram pour y établir une maison meublée. Elle a fait appel à Jules Lavirotte pour donner à son immeuble une allure unique et ainsi attirer les clients.

 

 

 

 

Jules Lavirotte, qui souhaitait se faire connaître et reconnaitre dans le milieu de l’architecture, a ainsi créé une prouesse technique à l’apparence remarquable. La façade de céramique entièrement revêtue de grès flammé polychrome et de briques vernissées, dissimule une structure de béton armé établie selon le système Cottancin. Avec l’aide du célèbre céramiste Alexandre Bigot et du sculpteur Camille Alaphilippe, Jules Lavirotte a su concevoir un décor foisonnant qui fascine encore aujourd’hui.

 

 

 

 

 

Lors de la conception du Céramic Hotel, Jules Lavirotte a pris le parti de l’étroitesse de la parcelle pour donner à son immeuble des proportions singulières. Edifié sur huit niveaux, il donne une impression de mouvement, d’élévation. Cela a permis à l’architecte de dynamiser la façade en exploitant le vocabulaire plastique de l’Art Nouveau.

Céramic Hôtel

34 avenue de Wagram

75008 Paris

Le saviez-vous ?

Le Castel Béranger est un immeuble emblématique de l’Art Nouveau à Paris.

 

 

 

 

Il a été conçu par l’architecte Hector Guimard, célèbre pour ses réalisations de l’Art Nouveau, dont les fameuses entrées de métro parisiennes. Situé dans le 16e arrondissement de Paris, le Castel Béranger est un véritable joyau architectural, témoignage de l’esthétique raffinée de l’époque.

Construit entre 1895 et 1898, le Castel Béranger situé au 14 rue de la Fontaine dans le 16e arrondissement, est considéré comme l’un des premiers exemples d’architecture Art Nouveau en France. Hector Guimard a conçu l’immeuble dans son intégralité, depuis l’architecture extérieure jusqu’à la décoration intérieure. Le résultat est un bâtiment spectaculaire, caractérisé par des formes organiques et des motifs floraux.

 

 

 

 

 

Le Castel Béranger se distingue par ses balcons en fer forgé, ses baies vitrées en forme de haricot et ses mosaïques colorées. La façade est ornée de motifs végétaux et de sculptures, qui reflètent l’inspiration de Guimard dans la nature et les formes organiques. Les intérieurs de l’immeuble sont également somptueux, avec des escaliers en colimaçon, des vitraux colorés et des murs en mosaïque.

 

 

 

 

 

Le Castel Béranger a été commandé par l’homme d’affaires Charles-Louis-Armand Béranger, qui souhaitait un immeuble luxueux pour abriter sa famille et ses locataires. Guimard a su répondre à cette demande en concevant un bâtiment fonctionnel et esthétique, qui a été considéré comme l’un des plus beaux immeubles de Paris à l’époque.

 

 

 

 

Aujourd’hui, le Castel Béranger est classé monument historique et est ouvert au public lors de certaines occasions. C’est un lieu incontournable pour les amateurs d’Art Nouveau et d’architecture, qui peuvent admirer les détails raffinés de l’immeuble et découvrir l’univers créatif de Guimard. Le Castel Béranger témoigne de l’importance de l’Art Nouveau dans l’histoire de l’architecture et de l’art, et de l’importance de la beauté dans notre environnement construit.

Outre sa beauté et son importance dans l’histoire de l’architecture, le Castel Béranger a également une histoire fascinante et originale. Saviez-vous qu’Hector Guimard avait initialement prévu de concevoir l’immeuble pour sa propre famille ? En effet, Guimard était à la recherche d’une maison pour lui et sa femme, et avait commencé à travailler sur les plans du Castel Béranger en tant que projet personnel. Cependant, lorsque Charles-Louis-Armand Béranger a exprimé son intérêt pour le projet, Guimard a décidé de le vendre à Béranger et de concevoir un autre immeuble pour sa propre famille (l’Hôtel Guimard au 122 rue Mozart).

 

 

 

 

 

 

Par ailleurs, le Castel Béranger était à l’origine considéré comme un immeuble trop excentrique et peu pratique. Les locataires potentiels étaient rebutés par ses formes organiques et ses motifs floraux jugés trop extravagants, et les appartements étaient considérés comme trop petits et peu fonctionnels. Cependant, avec le temps, le Castel Béranger est devenu un symbole de l’Art Nouveau et de l’avant-garde artistique, attirant des locataires prestigieux tels que le compositeur Debussy et le poète Verlaine.

Enfin, le Castel Béranger a également eu son moment de gloire sur grand écran. L’immeuble a été utilisé comme décor dans le film « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain » de Jean-Pierre Jeunet, dans lequel l’appartement d’Amélie était situé dans le quartier de Montmartre. Bien que le Castel Béranger ne soit pas situé dans ce quartier, il a été choisi pour son esthétique Art Nouveau caractéristique, qui correspondait parfaitement à l’univers visuel du film.

Ainsi, le Castel Béranger est bien plus qu’un simple bâtiment. C’est un symbole de l’innovation artistique et architecturale, une œuvre d’art à part entière, et une pièce importante de l’histoire de Paris.

Castel Béranger

14 rue de la Fontaine

75016 Paris

Le saviez-vous ?

Il existe un Musée de la Contrefaçon à Paris !

 

 

 

 

 

 

 

Fans de luxe ou d’œuvres d’art ? Apprenez à différencier le vrai du faux au Musée de la Contrefaçon, à Paris. L’institution, hébergée dans un somptueux hôtel particulier du 16e, regorge de collections variées construites au gré des saisies, et réunies à des fins pédagogiques. L’endroit idéal pour affiner son regard et son analyse !

 

 

 

 

 

Insolite ! Le Musée de la Contrefaçon « se cache » depuis plus de 70 ans dans la capitale, non loin de l’Arc de Triomphe et à quelques pas du Bois de Boulogne. Unique en son genre, il expose plusieurs centaines d’objets, répartis dans 6 salles sur 200 m2 ! Dissimulé derrière une grande porte en bois, le Musée demeure aujourd’hui encore confidentiel, les visiteurs étant priés de se présenter à l’entrée de l’immeuble et de sonner.

 

 

 

Le musée fut fondé en 1951 sous l’impulsion de Gaston-Louis Vuitton, Président de l’Union des Fabricants (association française de lutte anti-contrefaçon), au coeur d’un hôtel particulier majestueux du 16e arrondissement. Le petit-fils du couturier emblématique avait vocation d’éduquer les esprits à différencier le vrai du faux, et prévenir des méfaits de la contrefaçon.

 

 

 

 

L’idée d’origine était d’utiliser la multitude de collections, constituées au gré des saisies, en les mettant à profit de la pédagogie auprès des agents et des entreprises.

 

 

 

 

 

 

De nos jours, le Musée de la Contrefaçon continue de présenter de vraies et fausses pièces côte à côte pour initier et affiner le regard du visiteur.

 

 

 

 

 

Des articles des Maisons de luxe ou des œuvres d’art, aux produits du quotidien, passez en revue ces objets et devenez-vous- même un expert !

 

 

Et vous, saurez-vous démêler le vrai du faux ?

Musée de la Contrefaçon

16 Rue de la Faisanderie

75116 Paris

 

Le saviez-vous ?

Le dernier édicule de type B d’Hector Guimard encore d’origine, surnommé La Libellule, se trouve à la station Porte Dauphine à Paris.

 

 

 

 

 

 

 

Cet entrée de métro parisien exceptionnel est l’un des derniers vestiges d’origine, on vous raconte son histoire.

 

 

 

 

Le saviez-vous ? Hector Guimard, célèbre architecte de l’Art nouveau, a conçu les accès du métro parisien au début du XXe siècle. Sa contribution est remarquable pour son utilisation de matériaux simples produits en série, comme la fonte de fer pour la structure, la pierre pour les soubassements, la lave émaillée pour les panneaux et le verre pour les toitures. De plus, l’inspiration de la nature dans ses designs a rompu avec la tradition haussmannienne de l’époque.

 

 

 

 

 

Cet édicule de Porte Dauphine est l’un des dix construits dans les années 1900 sur les lignes 1 et 2 du métro parisien. Il est caractérisé par sa forme arrondie et sa verrière à double pente inversée, soutenue par trois piliers. Les versions fermées sur les côtés sont également constituées de panneaux de lave émaillée.

 

 

 

 

Hector Guimard était un ancien élève et professeur à l’École nationale des arts décoratifs. En 1899, la Compagnie du métropolitain parisien organisa un concours pour la réalisation des accès du métropolitain, auquel Hector Guimard ne participa pas. Mais la compagnie, déçue des résultats, s’adressa à lui pour la conception des entrées du métro parisien. Hector Guimard réalisa plusieurs pavillons pour les accès du métro, dont ceux de la place de la Bastille et de la place de l’Étoile, mais aussi des entourages et des édicules selon deux types : A (sur une trémie à fond carré) ou B (sur une trémie à fond arrondi).

 

 

 

 

 

 

Les édicules de type B sont notamment caractérisés par les panneaux de lave émaillée formant leur entourage. Le modèle B est le plus célèbre, et a des formes arrondies, avec une verrière à double pente inversée soutenue par trois piliers. L’aspect général de cet édicule, en particulier par sa verrière, lui valut le surnom de libellule. Hector Guimard a également conçu des entrées originales pour les stations Étoile et Bastille, des petits pavillons avec en façades des panneaux de lave émaillée encadrés de montants en fonte.

La conception de l’édicule a été controversée à l’époque, certains critiques la jugeant trop extravagante et peu pratique. Cependant, Guimard a réussi à convaincre les autorités de l’utilité de son design en soulignant l’importance de la beauté dans les espaces publics.

Le modèle B de la station Porte Dauphine est le seul exemplaire encore existant aujourd’hui. Il a été restauré et est inscrit au titre des monuments historiques depuis octobre 1999, à l’occasion du centenaire du métro parisien. La RATP a également reconstruit un édicule modèle B, mais aux côtés ouverts, à la station Châtelet (ligne 1) place Sainte-Opportune. Il existait un tel modèle à la station Gare de Lyon.

Il faut savoir qu’au total, c’est 167 accès Guimard répartis en deux catégories qui ont été installés à l’époque : 104 entourages à fond arrondi ou carré avec portique et balustrades à écussons, ainsi que 47 entourages à cartouches. Bien que les édicules avec marquise étaient censés être les plus courants, les entourages ouverts étaient en fait les plus répandus, et les édicules furent finalement l’exception.

En 1902, un désaccord financier est survenu entre Hector Guimard et la CMP. L’architecte avait engagé des frais pour la création de modèles de fonte, que la CMP considérait comme inclus dans les honoraires. Guimard a demandé un remboursement et il y a également eu un désaccord concernant la propriété artistique. Le règlement a finalement été conclu en mai 1903, avec un dédommagement en échange de l’abandon des droits d’auteur.

Entre 1920 et 1960, la moitié des édicules et des entourages Guimard ont été démontés. Il n’en reste plus que 88 dans la ville, comprenant trois édicules avec marquise dans les stations Porte Dauphine, Abbesses (en type A formant un dôme) et celui de Châtelet reconstruit, ainsi que 60 entourages aux candélabres et 25 entourages à cartouches. Quatre-vingt-six d’entre eux sont protégés et inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Certaines entrées de stations, comme celle de Franklin-Roosevelt côté avenue Montaigne, ont été réaménagées dans un style Art Déco plus sobre avec des lampadaires Dervaux conçus en 1920 par Adolphe Dervaux (1871-1945) et des candélabres Val d’Osne.

Les entrées du métro d’Hector Guimard sont des témoignages uniques de l’architecture Art nouveau du début du XXe siècle. Son travail a rompu avec la tradition haussmannienne de l’époque en s’inspirant de la nature et en utilisant des matériaux simples. Aujourd’hui, ses créations sont des joyaux pour les passionnés d’histoire et d’architecture, et constituent une partie intégrante de l’histoire du métro parisien.

Station édicule de la Porte Dauphine

90 de l’avenue Foch

75116 Paris

 

 

Le saviez-vous,

cet immeuble historique et son Horloge appartenaient autrefois au magazine Le Temps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parmi les plus belles horloges de Paris, on compte celui de l’ancien immeuble du quotidien Le Temps. Si vous levez les yeux rue des Italiens, vous serez surpris par sa beauté. Cet immeuble, construit en 1911 pour le magazine Le Temps, se devait forcément d’arborer une belle horloge. On vous raconte l’histoire du lieu.

 

 

 

 

 

L’ancien immeuble du magazine Le Temps à Paris est chargé d’histoire. Fondé en 1861 par Auguste Nefftzer, le journal s’est inspiré du modèle anglais The Times pour devenir un grand organe modéré et libéral, ouvert sur l’étranger. Bien qu’il se soit vendu trois fois plus cher que les quotidiens populaires, il est devenu une source irremplaçable pour ses confrères parisiens et provinciaux du lendemain matin.

Selon Wikipédia, il avait une grande audience auprès des élites politiques, économiques et intellectuelles de la France, et était considéré comme une référence pour les événements internationaux.

Avec son grand format austère, sans illustrations ni gros titres, Le Temps s’est imposé comme une voix sérieuse et impartiale dans le paysage médiatique français. Ses analyses étaient reconnues pour leur rigueur et leur impartialité, et il a souvent été le porte-parole semi-officieux de la diplomatie française à l’étranger. En politique intérieure, le journal prétendait « dire le droit républicain » et a été une ferme opposition au Second Empire et à sa politique extérieure hasardeuse.

 

 

 

 

 

 

Le Temps a connu des hauts et des bas tout au long de son histoire. Après la défaite et la perte de l’Alsace en 1871, Nefftzer a cédé la direction du journal à Adrien Hébrard, qui a conforté son influence et en a fait l’organe de référence de la IIIe République. Dans l’entre-deux-guerres, le tirage du journal a augmenté, mais ses positions diplomatiques ont fini par se confondre avec celles de la Grande-Bretagne. Après la défaite de la France en 1940, Le Temps a rallié la cause du gouvernement de Vichy.

Cependant, après la Libération, une bonne partie de l’opinion publique regrettait l’absence d’un journal sérieux et impartial dans la nouvelle presse. Pour pallier ce manque, Le Monde a été créé en décembre 1944, sous la direction d’Hubert Beuve-Méry. La nouvelle rédaction a amalgamé des journalistes de l’ancien Temps et de jeunes Résistants et s’est installée dans les locaux de la rue des Italiens.

Les locaux de l’ancien immeuble du magazine Le Temps à Paris étaient connus pour leur élégance et leur prestige. Ils ont été spécialement construits en 1911 pour le journal, dans le style Art nouveau, avec des balcons en fer forgé et des vitraux décoratifs. Le bâtiment était également équipé d’un système de chauffage central et de deux ascenseurs modernes.

Les locaux du Temps étaient également le théâtre de rencontres importantes entre des personnalités politiques, intellectuelles et culturelles de l’époque. Selon Wikipédia, des personnalités telles que Georges Clemenceau, Émile Zola, Jean Jaurès et André Gide ont fréquenté les bureaux du journal pour y donner des interviews et échanger des idées avec les journalistes.

Cependant, les locaux du Temps ont également été le théâtre de moments sombres de l’histoire française. En 1940, après la défaite de la France face à l’Allemagne, Le Temps a été contraint de quitter Paris et de se replier à Lyon, avant de finalement cesser de paraître en 1942. Pendant l’Occupation, les locaux de la rue des Italiens ont été occupés par les forces allemandes, qui ont utilisé les presses du journal pour imprimer leur propre propagande.

Après la Libération, les locaux ont été récupérés par la nouvelle rédaction du Monde. En s’installant dans ces locaux en 1944, Hubert Beuve-Méry et son équipe ont donc hérité d’un lieu chargé d’histoire, qui symbolisait à la fois l’héritage de la « grande presse » et celui de la petite presse de qualité. L’immeuble, avec sa façade haussmannienne imposante et son horloge monumentale, est devenu un symbole de la presse française et de son rôle important dans la vie politique et culturelle du pays.

Aujourd’hui, bien que les locaux aient été réaménagés pour d’autres usages, ils demeurent un lieu important de l’histoire de la presse française, témoignant des grandes évolutions politiques et culturelles de la France au cours des siècles passés.

Ancien immeuble du magazine Le Temps

5 Rue des Italiens

75009 Paris

 

Le saviez-vous ?

Découvrez les secrets du Jardin du Luxembourg.

 

 


 

 

 

Le Jardin du Luxembourg, considéré par les touristes comme « le plus beau jardin d’Europe », situé dans le 6e arrondissement de Paris, cache quelques petits secrets, seulement connus des habitués du coin. Prêts à les découvrir ?

 

 

 

 

 

 

 

Si vous cherchez un spot où prendre le soleil et admirer les fleurs à l’arrivée du printemps, direction le Jardin du Luxembourg, dans le 6e arrondissement de Paris. Particulièrement apprécié par les Parisiens et les habitants du quartier, les touristes en raffolent également puisqu’il a été désigné comme le « plus beau jardin d’Europe », rien que ça ! Mais connaissez-vous son histoire et les anecdotes qui jalonnent ses belles pelouses ? On vous dit tout !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le petit surnom du Jardin du Luxembourg
Avez-vous déjà entendu parler du Luco ? Il s’agit du surnom employé par les Parisiens pour faire référence au Jardin du Luxembourg. Maintenant, vous saurez qu’il s’agit du diminutif de ce célèbre jardin parisien, inspiré des racines gallo-romaines de Paris. D’après les historiens, il s’agirait de l’abréviation de Lucotitius, l’appellation ancienne du faubourg de Lutèce où se trouve l’actuel jardin. D’ailleurs, ce nom vient du gaulois Lucotetia, signifiant « marais », très proche de « Lutetia » qui désignait autrefois la capitale.

Lorsque l’on se balade au Luco, donc, on ne déambule pas dans n’importe quel jardin parisien. Ce dernier fait exception à la règle, car il n’appartient pas à la ville, mais au Sénat, chambre haute du Parlement français ! C’est donc ce dernier qui régit le Jardin du Luxembourg, l’un des seuls parcs privés, et ce qui s’y passe, les policiers de la préfecture ne peuvent donc pas y intervenir aussi aisément que dans le reste des espaces verts de la capitale.

En plein été, la grotte Médicis n’est plus si cachée, puisque tout le monde vient profiter de l’ombre des grands arbres et de la fraîcheur de la fontaine. Mais si vous en avez l’occasion, n’oubliez pas de venir voir la Fontaine Médicis, une véritable merveille qui date de 1630. Commandée par la reine Marie de Médicis, la fontaine est aujourd’hui ornée par une statue de Polyphème surprenant Galatée dans les bras d’Acis, œuvre du sculpteur Auguste Ottin. Un lieu particulièrement romantique !

Et une petite dernière pour le plaisir, on peut y croiser le plus vieux manège de la capitale, inauguré en 1879 par Charles Garnier, le célèbre architecte à qui l’on doit le sublime Opéra de Paris.

Jardin du Luxembourg

2, rue Auguste-Comte

75006 Paris

 Le Saviez-Vous ?

Une horloge à automate historique se cache dans Paris

 

 

 

 

 

 

Le Défenseur du Temps, à Paris, vous connaissez ? Cette horloge à automate vous donnait l’heure avec son horloge-globe et son soldat combattant une chimère par ses mouvements d’épée et de bouclier… Mais ça, c’était avant qu’elle soit retirée du quartier de l’horloge, près du Centre Pompidou, en 2003, en raison de son état et du refus de la ville de la restaurer, en raison de son coût trop élevé. Une horloge qui vient de faire son retour dans le quartier, ce 6 février 2023. Découvrez son histoire !

 

 

 

 

Elle a fait les beaux jours du quartier de l’Horloge, puis a disparu du jour au lendemain… Le Défenseur du Temps, œuvre de l’artiste français Jacques Monestier, a longtemps rythmé la vie des habitants du quartier qui lui a donné son nom, entre les rues Saint-Martin, Rambuteau, du Grenier Saint-Lazare et Beaubourg. Une œuvre, horloge à automates, véritable cœur battant qui a fait le bonheur des riverains jusqu’en 2003, année où celle-ci a disparu du 8 rue Bernard-de-Clairvaux, là où elle était installée dans le 3e arrondissement de Paris.
L’horloge mesure 4m de hauteur, et pèse une tonne. Celle-ci comprend, à côté du cadran sphérique, un homme, sorte de soldat avec un glaive et un bouclier dans chaque main, en train de défendre l’horloge contre trois créatures : un crabe, un oiseau et un dragon. Les trois animaux représentent le ciel, le feu et la mer. Toutes les heures, entre 9h et 22h, le soldat combattait l’une des trois créatures à tour de rôle. En revanche, à 12h, 18h et 22h, les trois créatures l’attaquaient simultanément.

 

 

 

 

Une oeuvre commandée en 1975 par la société Cogedim, réalisée par Jacques Monestier, avec l’aide des artistes Louis Desouches pour les écailles du dragon et Alain Moirod pour la structure en acier. Celle-ci est installée rue Bernard-de-Clairvaux, à Paris, en septembre 1979, puis inaugurée le 8 octobre 1979 par le maire de Paris de l’époque, Jacques Chirac. Une première restauration a lieu en 1995, avec une technique revue de fond en comble. Ainsi, l’horloge à quartz est remplacée par une horloge radio-pilotée, tout comme l’installation sonore est revue, passant du magnétophone au lecteur CD.
Et puis un beau jour de 2003, le 1er juillet, plus précisément, plus d’horloge fonctionnel (on précise : elle n’a pas été enlevée, elle ne fonctionnait juste plus). La raison ? Trop coûteuse à restaurer. Jacques Monestier décide ainsi de débrancher son œuvre, faute de moyens pour effectuer la maintenance nécessaire à son fonctionnement. Mais ne lui dites pas adieu trop vite… Et pour cause : l’artiste Cyprien Gaillard l’a intégralement restauré pour en faire la pièce majeure de son exposition à Lafayette Anticipations.
Une œuvre qui a par ailleurs été réinstallée dans son quartier, à sa place d’origine, juste après l’exposition, le 6 février 2023. Celle-ci est ainsi de nouveau en fonctionnement, et refait battre le cœur du quartier, lui redonnant un souffle nouveau. L’occasion de redécouvrir cette œuvre curieuse, et de sauvegarder sa mémoire ! On passe y faire un tour, les amis ?

Le Défenseur du Temps

8 rue Bernard-de-Clairvaux

75003 Paris

  

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