Curiosités parisiennes Guide de Paris

Á la découverte des galeries couvertes de Paris

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Les galeries et passages couverts de Paris abritent des boutiques, des restaurants et des théâtres.

Je vais décrire uniquement les galeries couvertes parisiennes, à découvrir :

 

 

Galerie Colbert

 

 

 

 

La galerie Colbert est un passage couvert situé dans le 2e arrondissement entre la place des Victoires et le jardin du Palais-Royal et accessible au 6, rue des Petits-Champs et au 2, rue Vivienne.

Elle porte ce nom en raison du voisinage de l’ancien hôtel Colbert, précédemment hôtel Bautru.

La galerie Colbert est construite en 1826 pour concurrencer la galerie Vivienne, voisine de cette dernière, mais elle n’a pas eu autant de succès.

 

 

 

 

Après rénovation dans les années 1980, elle est achetée par la Bibliothèque nationale de France puis dévolue à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) et abrite depuis de nombreuses institutions liées à l’histoire de l’art et au patrimoine culturel.

La galerie Colbert est ouverte au public qui est invité à découvrir la magnifique rotonde surmontée d’une coupole en verre. La brasserie Le Grand Colbert, au décor Art nouveau, souvent utilisée pour le cinéma, est située à l’entrée de la galerie.

 

 

 

 

 

 

À la différence des autres galeries parisiennes, n’héberge aucune boutique. Tournée vers la culture, elle abrite l’Institut Nationale d’Histoire de l’Art (INHA) et l’Institut National du Patrimoine (INP). La Galerie Colbert est la concurrente de la Galerie Vivienne au titre de plus jolie galerie parisienne. N’attendez plus et partez à la découverte de sa magnifique rotonde surmontée d’une coupole en verre et de sa statue Eurydice mourante, au centre de la rotonde. Cette belle galerie a été achetée par la Bibliothèque Nationale de France et abrite de nos jours plusieurs instituts (dont celui d’Histoire de l’Art et celui du Patrimoine) ainsi que de nombreux laboratoires de recherche et d’écoles liés à l’histoire de l’art. On raconte qu’en 1830, le compositeur Berlioz entonne La Marseillaise depuis sa fenêtre, dans un arrangement qu’il vient d’imaginer. La foule, amassée sous ses fenêtres, reprend les paroles en chœur et, d’émotion, Berlioz se serait évanoui.

Le 29 juillet 1830, Berlioz entonne La Marseillaise dans un arrangement à lui depuis une des fenêtres de la galerie. La foule entassée dans la galerie reprend en chœur et le musicien tombe évanoui1.

La galerie Colbert abrite notamment le siège :

  • de l’Institut national d’histoire de l’art
  • de l’Institut national du patrimoine
  • du centre André-Chastel
  • du Comité français d’histoire de l’art
  • de l’Association des professeurs d’archéologie et d’histoire de l’art des universités (APAHAU) et de la revue Histoire de l’art
  • du Festival de l’histoire de l’art
  • de la Bibliothèque Gernet-Glotz.

La galerie Colbert héberge également les laboratoires de recherche et les écoles doctorales liés à l’histoire de l’art et au patrimoine culturel de plusieurs universités et écoles franciliennes de l’université de Paris.

 

Galerie de la Madeleine

 

 

 

 

La galerie de la Madeleine est un passage couvert situé entre le 9, place de la Madeleine et le 30, rue Boissy-d’Anglas 75008 Paris.

Le passage tire son nom de la proximité de l’église de la Madeleine.

Elle a été commencée en 1840, terminée en 1845 et inaugurée en 1846, après l’agrandissement de la place de la Madeleine. Très bien conservée, elle abritait jusqu’à récemment de petits commerces et des artisans, mais accueille maintenant surtout des boutiques de luxe.

 

 

 

 

 

Elle présente une enfilade intéressante entre la place de la Madeleine et la Cour du Retiro (plus à l’ouest) où l’on trouvait un manège, un établissement de bains et une gare de diligences. L’architecte Théodore Charpentier est l’auteur de cette luxueuse galerie. Côté place de la Madeleine, l’entrée monumentale est encadrée de cariatides, œuvre du sculpteur Klagmann. L’entrée côté rue Boissy d’Anglas présente des décors sculptés en bois. A l’intérieur, la verrière repose sur d’élégants arcs-boutants.

 

 

 

 

 

Conçue par l’architecte Théodore Charpentier, elle a un aspect monumental, se démarquant des exemples antérieurs. La verrière, divisée en panneaux, s’appuie sur d’élégants arcs-boutants. Les deux façades sont très différentes: celle de la Madeleine présente deux belles cariatides encadrant le beau porche. Du côté de la rue Boissy-d’Anglas, l’immeuble 1700 vient se loger dans la galerie: le porche en arrondi s’incruste harmonieusement dans la belle façade double en bois sculpté, qui date de l’origine de la galerie.

Jean Cocteau a habité dans l’immeuble du 9, place de la Madeleine, avec Jean Marais, au printemps 1938.

Galerie Véro-Dodat

 

 

 

 

La galerie Véro-Dodat est un passage couvert parisien ouvert en 1826 dans le 1er arrondissement, entre l’actuelle rue Jean-Jacques-Rousseau (alors rue de Grenelle-Saint-Honoré) et la rue du Bouloi. Elle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 9 juin 1965.

Orientée globalement est-ouest, la galerie Véro-Dodat est parallèle à la rue du Pélican (au sud) et à la rue du Colonel-Driant (au nord). Elle débute 19, rue Jean-Jacques-Rousseau et se termine 2, rue du Bouloi, à proximité de l’intersection de celle-ci avec la rue Croix-des-Petits-Champs et la rue Montesquieu. La place du Lieutenant-Henri-Karcher qui longe le bord opposé de la rue du Bouloi recouvre l’emplacement de l’ancienne croix de carrefour connue sous le nom de « croix des Petits-Champs » (XVe siècle, disparue).

 

 

 

 

 

La galerie porte les patronymes de Benoît Véro et de François Dodat, deux charcutiers enrichis (le premier rue Montesquieu, le second rue du faubourg Saint-Denis), devenus promoteurs et associés pour l’ouverture de ce passage.

C’est le charcutier Benoît Véro, charcutier rue Montesquieu qui acheta en 1823 l’hôtel de Quatremère d’Antoine de Dreux d’Aubay, situé à cet emplacement en 1823, pour le détruire et faire construire le passage actuel avec son associé Dodat qui sera ouvert en 1826.

La galerie était décorée d’ornements s’inspirant du thème du commerce, et les matériaux étaient choisis pour leur appartenance au luxe. Trois verrières couvrent la galerie en alternance avec des plafonds stuqués et ornés de toiles marouflées.

 Elle comporte une enfilade de boutiques aux devantures richement travaillées, surmontées d’un attique occupé par des logements.

 

 

 

 

 

Non loin de là, rue du Bouloi, se trouvaient les Messageries Laffite et Caillard, terminus de toutes les diligences de France qui ont contribué au succès de la galerie au 19e siècle.

L’accès se fait, à chaque extrémité, sous un arc en plein cintre flanqué de pilastres ioniques, le tout couronné d’un balcon. Chacune de ces deux entrées est équipée de grilles pour la fermeture. Dans la façade donnant sur la rue du Bouloi deux statues en pied posées dans des niches représentent l’une Hermès, dieu des commerçants, avec son casque ailé et un caducée à la main, l’autre le Satyre au repos d’après Praxitèle.

L’intérieur est aménagé de façon à donner une illusion de profondeur par la trame diagonale du carrelage noir et blanc, par la faible hauteur du plafond orné de peintures de paysages là où il n’est pas vitré et par l’alignement des boutiques sur un strict plan horizontal.

Au sol, un beau dallage en marbre avec des losanges noirs et blancs donnent un effet de profondeur à la galerie. Au plafond, une belle verrière et des gravures. Depuis sa création en 1826, la galerie abrite de nombreuses boutiques chics : déco, meubles, art, chaussures chez Louboutin… Il est possible d’y acheter de belles choses, pour peu que vos finances vous le permettent !

La réalisation de ce passage est caractéristique des opérations immobilières spéculatives de la Restauration. En 1826, deux investisseurs, le charcutier Benoît Véro et le financier Dodat, firent édifier ce passage entre les rues du Bouloi et Jean-Jacques-Rousseau, entre le Palais-Royal et les Halles. Il offrait un raccourci plaisant entre ces deux lieux alors très fréquentés et fut rapidement adopté par le public (la rue du Colonel-Driant ne fut percée qu’en 1915).

De style néoclassique, la galerie Véro-Dodat doit son animation et sa réputation à la présence des Messageries Laffitte et Gaillard, situées à l’entrée du passage sur la rue Jean-Jacques-Rousseau. Les voyageurs qui attendaient leurs diligences allaient flâner parmi les magasins à la mode et contribuèrent pour une large part au succès de ce passage. Le marchand d’estampes Aubert, éditeur du Charivari et de La Caricature, s’y installa également et y exposa les plus célèbres caricaturistes de l’époque.

Le Second Empire et la disparition des Messageries amorcèrent le déclin de la galerie. Relativement boudée aujourd’hui, la galerie Véro-Dodat est pourtant une des plus charmantes de Paris et possède plusieurs attraits outre son architecture élégante, dont des galeries d’art contemporain ou des boutiques anciennes de décoration ou d’ameublement.

La galerie Véro-Dodat fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 9 juin 1965. La proposition de son classement obtient l’accord de la commission supérieure des monuments historiques le 18 mai 1998, mais le syndicat de copropriété refusera cette option. La galerie a été entièrement restaurée en 1997.

Lieux de mémoire

No 23 : appartement occupé par la tragédienne Rachel de 1838 à 1842. Elle semble avoir vécu également dans le passage des Panoramas aux mêmes dates (1838 à 1842)5.

No 24/26 : de 1966 à 2004, boutique du brocanteur Robert Capia, grand collectionneur, restaurateur et marchand de poupées anciennes.

No 31 : le marchand d’estampes Aubert vend ici La Caricature, à partir de 1830.

Galerie Vivienne



La galerie Vivienne est un passage couvert du 2e arrondissement de Paris.

D’une longueur de 176 m pour une largeur de 3 m, la galerie est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 7 juillet 1974.

Les façades des immeubles sont 4, rue des Petits-Champs ; 5-7, rue de la Banque ; 6, rue Vivienne.

 

 

 

 

 

François-Jacques Delannoy conçoit un décor de style pompéien néo-classique recouvert d’une verrière élégante, fait de mosaïques, peintures et sculptures exaltant le commerce. Les travaux de restauration permettent de réhabiliter les caducées, ancres et cornes d’abondance qui ornent les fenêtres en demi-lunes ainsi que les déesses et les nymphes qui décorent la rotonde2.

Les mosaïques du sol, avec fond en terrazzo, sont signées Gian Domenico Facchina et Mazzioli. Leur sobriété soulignée par la répétition de formes géométriques simples n’est pas sans rappeler le style des mosaïques de la rue de Rivoli. La grande galerie de 42 m de long est suivie d’une rotonde vitrée avec une coupole en verre hémisphérique, l’ensemble étant d’origine.

Cette voie tient son nom de la rue Vivienne qui, elle-même, prend le nom de Louis Vivien, seigneur de Saint-Marc, échevin de Paris (1599).

Elle est construite en 1823 par le président de la Chambre des notaires, Marcoux né Louis-Auguste Marchoux (1768-1854), à l’emplacement de l’hôtel Vanel de Serrant  au no 6 de la rue Vivienne, d’une maison qu’il achète au no 4 de la rue des Petits-Champs et d’une autre dans le passage des Petits-Pères. L’architecte en est François-Jacques Delannoy.

Inaugurée sous le nom de  Marchoux, elle est rebaptisée « Vivienne » en 1825. Cette galerie tire profit de son emplacement exceptionnel : elle relie les boulevards et un quartier très industrieux. On y trouve tailleur, bottier, marchand de vin, la librairie Petit-Siroux fondée en 1829, mercier, opticien, bonnetier, verrier, restaurateur, confiseur, marchand d’estampes.

 

 

 

 

 

On y trouve aussi du spectacle avec le Cosmorama, transféré là en 1828 depuis l’ancienne galerie de bois du Palais-Royal. Cependant selon Kermel (1833) son plafond bas brise la perspective, elle est étroite et les marchandises ne sont pas de luxe. Pourtant c’est l’un des passages les plus fréquentés de la ville.

Elle est léguée par Anne Sophie « Ermance » Marchoux en 1859 à l’Institut de France, pour que ses revenus subventionnent les artistes titulaires du prix de Rome3. Ermance Marchoux (1809-1870) était artiste et sculptrice, elle est l’auteure des deux statues qui encadrent l’entrée de la galerie. Elle avait épousé en 1836 Camille Decaen, le fils du général Decaen.

Situé entre le Palais Royal, en déclin, la Bourse et les Grands Boulevards, ce passage connaît un succès considérable jusqu’à la fin du Second Empire. Mais la galerie perd un peu de son attrait avec le déménagement des commerces prestigieux vers la Madeleine et les Champs-Élysées et notamment à cause de la révolution haussmannienne.

Aucun autre ne se trouve mieux placé que lui pour être un foyer brûlant de circulation et d’activité. L’escalier monumental du no 13 conduit à l’ancienne demeure de Vidocq après sa disgrâce. Cet ancien bagnard était devenu chef d’une brigade de police formée d’anciens malfaiteurs.

La galerie Vivienne résiste au départ du duc d’Orléans, devenu Louis-Philippe, pour les Tuileries. Toutefois, en 1880 s’installe une épicerie qui deviendra les caves Legrand, ouvertes sur la galerie et sur la rue de la Banque.

En 1882, au 32-34, se tient le siège du Journal des artistes fondé par Alphonse Bouvret ; en 1888, Maurice Bouchor y inaugure le Petit-Théâtre de marionnettes8 ; puis le lieu devient après 1894, le théâtre lyrique de la galerie Vivienne.

En 1926, un arrêté déclasse la galerie de l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, la menaçant ainsi de démolition. Elle subsiste néanmoins.

Il y a une concurrence historique avec la galerie Colbert se trouvant à proximité. En crise dans les années 1960, les boutiques ferment alors une après l’autre, avant d’être rachetées par une artiste, Huguette Spengler, qui les transforme en autant d’installations artistiques oniriques. Depuis 1980, la galerie est redevenue très active. Elle présente des boutiques de mode et de décoration, des défilés de haute couture s’y tiennent. L’installation de Jean-Paul Gaultier, aujourd’hui parti, et de Yuki Torii, en 1986, permet la résurrection de la galerie. Celle-ci héberge aujourd’hui des cafés et de nombreuses boutiques de prêt-à-porter et d’objets décoratifs.

Divers travaux sont entrepris à la fin du xxe siècle, menés par l’architecte Marc Saltet.

Une rénovation d’ampleur en 2016 suscite la polémique, notamment chez des commerçants de la galerie et dans le milieu de l’art ; l’ancien ministre de la Culture Jack Lang dénonce son caractère destructeur ne respectant pas l’intégrité du lieu.

Le 12 septembre 2019, la galerie est jumelée avec les célèbres Galeries royales Saint-Hubert de Bruxelles .

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