Curiosités parisiennes Guide de Paris

Á la découverte des 20 édifices le plus fous de Paris

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Parce que Paris ne se découvre pas seulement à travers ses monuments les plus réputés, je vous propose de faire un tour insolite de la capitale à travers 20 de ses édifices les plus fous…

 

 

 

 

Un par arrondissement, pas plus !

Á la découverte des 20 édifices le plus fous de Paris :

 

 

1er arrondissement

L’immeuble du Ministère de la Culture

 

 

 

 

 

Cet immeuble très inattendu dans un quartier qui regorge d’édifices sobres et bourgeois abrite le Ministère de la Culture et de la Communication. Il a été rénové et restructuré par les architectes Francis Soler et Frédéric Druot en 2004 qui lui ont ajouté cette inattendue résille argentée.

 

 

 

 

 

Un immense filet en acier inoxydable tel une cuirasse couvre deux immeubles, l’un des années ’80 et l’autre des années ’20. La mégastructure présente des lignes arabesques cachant et dévoilant les bâtiments, ceci non sans rappeler le style art nouveau d’Hector Guimard qui avait révolutionné l’architecture en 1900. Francis Soler envisage en effet un geste architectural audacieux dans un quartier marqué par la Révolution française. Par ailleurs le message architectural doit aussi bien afficher la tradition que la modernité, témoigner des arts du temps que des arts de l’espace. Et personne ne se doute que cette structure est en réalité la transposition d’un tableau de la Renaissance italienne que l’architecte avait admiré dans le Palais de Té à Mantoue en Italie.

182 rue Saint-Honoré

75001 Paris

 

2e arrondissement

 Le Rocher du Cancale

 

 

 

 

 

Bien que l’on soit tous passés devant des dizaines de fois, l’immeuble qui abrite le Rocher du Cancale l’adresse de prédilection de Balzac en son temps ! – ne cesse jamais de faire son petit effet dans la rue Montorgueil !

Très typé avec son décor si particulier, le café- brasserie « Au Rocher de Cancale » situé 78 rue Montorgueil fait partie des vieilles institutions parisiennes comme son pendant plus bas en direction des Halles au 38, « L’Escargot Montorgueil » qui date de 1832 mais aussi la pâtisserie « Stohrer » au 51 qui existe à cette adresse depuis 1730 !

Plus ancien des deux restaurants, « Au Rocher de Cancale » a été créé par Alexis Balaine sous le Premier Empire en 1804. Il était alors installé en face de son emplacement actuel au n° 59. Lieu de rendez-vous incontournable des soupers après le spectacle, on pouvait déguster notamment des huîtres, mais « la carte des dîners de l’époque était pantagruélique : 10 entrées de mouton, 17 entrées de veau, 11 entrées de bœuf, 22 de volaille, 27 entremets et 30 desserts. »

 

 

 

 

 

De nombreuses personnalités fréquentaient cette adresse en particulier Balzac qui y aurait trouvé l’inspiration pour les personnages de la Comédie humaine, Eugène Sue, Alexandre Dumas, Théophile Gautier…

La réputation de l’établissement était telle que des « jurys dégustateurs » étaient fréquemment organisés dans ses murs.

Repris par un nouveau propriétaire, le restaurant fit faillite en 1846. Après un exil d’un an rue Richelieu, il est rouvert par un ancien marchand de vin, sur le côté pair de la rue Montorgueil, qui est toujours son emplacement actuel.

Ce sont les façades qui attirent l’œil avec son décor extérieur raffiné si particulier, qualifié parfois de « néo renaissance ». A l’intérieur, de très jolies fresques ont été réalisées par Gavarni (1804-1866) qui collabora avec plusieurs éditeurs dont Hetzel. Un monument est élevé à sa mémoire Place Saint-Georges.

 Toujours brasserie-Bar, les façades et fresques intérieures ont été classées au titre des monuments historiques en 1997.

 78 rue Montorgueil 

75002 Paris

 

3e arrondissement

L’immeuble coupé de la rue Saint-Martin

 

 

 

 

 

Qu’est-il arrivé à cet immeuble du 3e arrondissement ? Eh bien rien du tout, il a simplement été construit ainsi afin de ne pas empiéter sur l’église Saint-Nicolas-des-Champs voisine. Tous les immeubles de cette partie de la rue sont d’ailleurs construits de la même manière !

Précédemment, rue Planche Mibray, rue des Arcis et rue Saint-Martin. C’est l’antique voie gallo-romaine qui formait le cardo de Lutèce. La rue Planche Mibray et le carrefour Mibrai s’étendaient entre le quai de Gesvres et le boulevard de l’Hôtel de Ville (actuellement avenue Victoria). La rue des Arcis, comprise entre le boulevard de l’Hôtel de Ville et la rue de la Verrerie, avait été appelée : Vicus d’Arsionibus (1195), rue des Assis (1218), rue des Arsis ou rue des Ars (1254). L’ancienne rue Saint-Martin, comprise entre la rue de la Verrerie et le boulevard Saint-Martin, a porté le nom de rue Saint-Martin des Champs ; le tronçon compris entre les rues de la Verrerie et Saint-Merri a été désigné sous les noms de rue Saint-Merri, rue de l’Archet Saint-Merri et rue de la Porte Saint-Merri.

254 Rue Saint-Martin 

75003 Paris

4e arrondissement

Les enseignes du Faucheur et du Mouton

 

 

 

 

 

Situées au 11 et 13 de la rue François Miron, ces deux maisons à colombage nous viennent de 1644 et sont l’un des rares exemples d’architecture médiévale privée à Paris ! De vieilles dames qui tiennent encore très bien debout.

Il n’est pas rare, à Paris comme ailleurs, de croiser sur sa route des vestiges du Moyen-Age.

Mais en général, ce sont plutôt des traces de l’art de cette époque ou de la vie religieuse… Des témoignages du passé qui ont bénéficiés de petits soins attentifs ou de plans de conservation.

Il est plus rare d’avoir l’occasion de croiser des restes de la vie populaire, de la vie des « petites gens ».

 

 

 

 

 

Et pourtant… C’est bien ce qui nous est donné à voir avec les maisons médiévales des numéros 11 et 13 de la rue François Miron dans le 4ème arrondissement (à deux pas de l’Hôtel-de-Ville)

Bien étrange vision que ces grandes battisses étroites, faites de saillies et d’encorbellement, un peu tordues et de guingois au milieu de cette rue commerçante.

C’est que ces maisons se tiennent là depuis le début 16ème siècle.

Permettons-nous ici une petite précision historique : au Moyen-Age, les maisons n’étaient pas désignées par des numéros, mais par des enseignes évoquant l’activité du commerce ou la personnalité de l’habitant.

L’usage a été remis au goût du jour avec ces deux maisons médiévales car elles sont respectivement estampillées « à l’enseigne au Faucheur » et « à l’enseigne au mouton«. (Sans plus de précision, ce qui est dommage, mais c’est mieux que rien)

Mais revenons à leur aspect, qui n’a pas toujours été celui-ci au fil des siècles.

11 et 13 rue François Miron

75004 Paris

5e arrondissement

La façade animalo-champêtre

 

 

 

 

Beau, moche, étonnant ? Tout le monde a un avis sur cette façade qui fait gambader sur ses murs des oiseaux de basse-cour, des cerfs et des sangliers depuis 1930.

 

 

Nous aussi, mais on le gardera pour nous !

 

 

 

Le charcutier-traiteur italien Facchetti a fait de son enseigne une véritable fresque inspirée de la Renaissance; une façon de se démarquer de la concurrence. De 1929 à 1931, la façade de l’immeuble, au 134 rue Mouffetard, a été repensée par le maçon italien Adigheri utilisant la technique du sgraffito pour dessiner un décor pittoresque et champêtre, selon les désirs du charcutier. 

 

 

 

 

 

L’emploi unique en France de cette technique sera la cause du classement de la façade en tant que monument historique par le ministère de la culture en 1990.

134 rue Mouffetard

75005 Paris

6e arrondissement

L’Institut d’Art et Archéologie de Paris

 

 

 

 

 

Cet immeuble, qui héberge l’Institut d’Art et d’Archéologie de Paris, est particulièrement insolite au coeur du Quartier latin ! Si on ne savait pas qu’il a été érigé là dans les années 1920 par un architecte tout ce qu’il y a de plus français, on aurait bien du mal à lui trouver une origine et une date de construction…

Achevé en 1927, l’édifice incarne le style historiciste; il est à contre-courant des deux styles en vogue à cette époque, l’architecture moderne et l’Art déco. Le bâtiment s’organise autour d’une cour centrale.

 

 

 

 

 

Le matériau utilisé peut sembler étonnant : la brique rouge de Vaugirard ou de Bourgogne utilisée dans sa plasticité est en effet peu habituelle dans le paysage parisien. Cette référence aux architectures siennoises et vénitiennes s’explique par la volonté d’offrir une chaude tonalité de fond aux rayons du soleil parisien. L’Afrique semble aussi avoir été une source d’inspiration : au niveau de la corniche, les petits édicules pointés vers le ciel rappellent l’architecture mauresque ou sub-saharienne.

3 rue Michelet 

  75006 Paris

7e arrondissement

L’immeuble Lavirotte

 

 

 

 

 

Grâce à son style Art nouveau reconnaissable entre mille et ses très nombreuses ornementations, cet immeuble de l’avenue Rapp réalisé par Jules Lavirotte remporte haut-la-main la palme de l’immeuble le plus “fourni” de Paris.

Bien qu’il ait été un courant architectural  et artistique plutôt bref (de 1890 à 1910 environ), l’Art Nouveau a produit des immeubles exceptionnels d’imagination et de créativité, dont on retrouve à Paris de superbes exemples. Le Castel Béranger tout d’abord, dans le 16e arrondissement, réputé pour être l’édifice fondateur du mouvement Art Nouveau, ainsi que l’immeuble Lavirotte, dans le 7e arrondissement.

 

 

 

 

 

Situé au 29 de l’avenue Rapp, à quelques centaines de mètres de la Tour Eiffel et du Champ de Mars, cet immeuble est à ne pas manquer si vous vous promenez dans les environs. Que l’on soit amateur d’architecture ou non, il ne laisse jamais indifférent, tant sa luxuriance est une ode au romantisme parisien. Une œuvre singulière, et exubérante !

Réalisé par Jules Lavirotte entre 1900 et 1901, il remporta le prix de la plus belle façade de la ville de Paris en 1901. Architecture irrégulière et asymétrique de la façade, ornementations animales et végétales, courbes  et mélange de matériaux, cet immeuble est un véritable catalogue Art Nouveau.

29 avenue Rapp 

75007 Paris

8e arrondissement

La bicoque alsacienne

 

 

 

 

 

 

 

Perdue au milieu des édifices du XIXe siècle à deux pas de la gare Saint-Lazare, cette maison qui a longtemps abrité un restaurant alsacien, accueille désormais un McDo… Ce qui a de quoi surprendre le badaud !

Au 119 rue Saint-Lazare, une maison alsacienne, pastiche imaginé par un restaurateur strasbourgeois à la fin du XIXème siècle, contraste avec les lignes classiques tout en monumentalité des immeubles haussmanniens. Le décor baroque de cette étroite façade fait un pied de nez à l’esthétique Second Empire du quartier. Cette curiosité architecturale abonde dans les détails cocasses, cigogne perchée sur la cheminée d’un toit en pignon, briques et pans de bois, fenêtres à petits carreaux, menus personnages à la mine réjouie. Elle est dotée de surcroît d’une statue ventrue de Gambrinus, bock levé à la santé des passants, le fameux « Roi de la Bière » qui a donné son nom à l’établissement d’origine.

 

 

 

 

Ce personnage issu du folklore des Flandres est devenu l’icône universelle des zytophiles, les amateurs de bière. Situation cocasse pour un bâtiment partiellement classé, l’ancienne brasserie au décor alsacien abrite depuis 1998 une franchise McDonald. Le décalage ne manque pas de piquant.

119 rue Saint-Lazare 

75008 Paris

9e arrondissement

La maison polychrome

 

 

 

 

 

Cette maison érigée dans la très privée Cité Malesherbes est un étonnement constant pour les yeux : elle a été construite en 1856 par l’architecte Anatole Jal et décorée par son comparse Pierre-Jules Jollivet, à qui l’on doit également les laves émaillées de l’église Saint Vincent de Paul dans le 10e arrondissement. Un régal.

 

 

 

 

En plein coeur du 9e arrondissement, la cité Malesherbes est une petite rue paisible donnant à la fois sur la rue des Martyrs et sur la rue Victor Massé. Si elle doit son originalité à de beaux hôtels particuliers et quelques constructions assez pittoresques, elle offre aussi à voir l’une des plus belles façades polychromes de Paris.

11 Cité Malesherbes

75009 Paris

 10e arrondissement   

Le faux immeuble RATP

 

 

 

 

 

Pourquoi parle-t-on de cet immeuble alors qu’il semble tout ce qu’il y a de plus banal ? Eh bien parce qu’il s’agit d’un immeuble factice, utilisé par la RATP afin de dissimuler un puits de ventilation. Derrière, il n’y a donc ni habitants ni bureaux, mais beaucoup de vent !

C’est le genre d’immeuble d’un certain âge en pierre de taille devant lequel on peut passer tous les jours sans rien remarquer d’étrange. Peut-être même certains d’entre vous sont passés devant le 145 rue la Fayette sans constater quelque chose d’inhabituel. Et pourtant…

Cet immeuble est factice !

 

 

 On disait donc : un immeuble assez commun. Avec une porte, un garage, des fenêtres, des balcons. Diantre, qu’il parait normal. Mais à y regarder plus attentivement, il est quand même particulièrement crapoteux. La façade ? Manifestement pas entretenue. Le garage ? Un mobilier urbain et des places de parking devant. L’entrée ? Pas de digicode, d’interphone ou de nom, mais une grille d’aération. Les portes ? Pas de poignée ! Les fenêtres ? Opaques de saleté, et donnant sur des grilles au lieu de plafonds et sur un mur noir et lisse au lieu de pièces ! Bref, cet immeuble est un faux.

145 rue Lafayette 

75010 Paris

11e arrondissement

Le Bataclan

 

 

 

 

 

Avec ses couleurs jaunes et rouges, son ornementation géométrique et son toit inspiré d’une pagode chinoise, le Bataclan est et restera toujours l’un des édifices les plus étonnants et les plus beaux de la capitale.

Destiné à un type de spectacle encore peu distinct du cirque, implanté dans un quartier populaire, le Bataclan ouvre en 1864 les portes de son café-billard et de salle à la décoration fantasmagorique, combinant une piste et une scène. Le style chinois de fantaisie s’étend jusqu’au volume extérieur aux allures de pagode.

 

 

 

 

C’est le seul édifice subsistant de l’architecte Charles Duval, grand constructeur de salles de spectacle à Paris. Après des débuts difficiles, puis une reconversion réussie en music-hall, le Bataclan est transformé en cinéma dans les années 1925 ; tout son décor est alors déposé. Le décor actuel date de 1982.

50/52 boulevard Voltaire

75011 Paris

 12e arrondissement

L’Institut International Bouddhique

 

 

 

 

 

Édifice insolite parmi les édifices insolites, la Grande Pagode du Bois de Vincennes est sans conteste la construction la plus étonnante de l’arrondissement de Reuilly. Un lieu qui nous fait voyager en quelques stations de métro !

Édifice insolite parmi les édifices insolites, la Grande Pagode du Bois de Vincennes est sans conteste la construction la plus étonnante de l’arrondissement de Reuilly. Un lieu qui nous fait voyager en quelques stations de métro !

 

 

 

 

 

La Grande Pagode prend place dans deux vestiges de l’Exposition coloniale de 1931, les pavillons du Cameroun et du Togo.

Les deux bâtiments, gérés par l’Institut international bouddhique, sont désormais dédiés à l’exercice du culte bouddhique.

Dans les années 1980, un temple bouddhiste tibétain, le Kagyu-Dzong, a été ajouté à l’ensemble.

40 Bis Route de Ceinture du Lac Daumesnil

75012 Paris

  

13e arrondissement

La maison rouge vif

 

 

 

 

 

Du rouge, du rouge et encore du rouge pour cette maison qui est sans doute la chose la plus rouge de tout Paris… Ah non, pardon, la partie supérieure de l’édifice est complètement bleue ! Et le blanc, il est où ?

 

 

 

 

 

Elle est cette insolite maison rouge, située au 31-33 rue de la Glacière ? Elle se dresse sur l’ancien emplacement d’un ensemble industriel du 20ème siècle, composé de bureaux et d’entrepôts (en fond de terrain), et d’une maison d’habitation (sur la rue). L’immeuble de logements sociaux, désormais érigé à la place, a été conçu par l’architecte Catherine Dormoy. Celle-ci a souhaité conserver la maison de maître, repeinte en rouge vif, et lui adosser un bâtiment neuf. Des loggias viennent en surplomb de la bâtisse à partir du 4e étage. Un troisième bâtiment se situe en fond de parcelle.

La parcelle d’origine était occupée par une construction représentative des entreprises parisiennes du début du siècle, composée, d’une maison d’habitation sur rue assujettie de bureaux et entrepôts en fond de parcelle.

Le projet se compose d’un bâtiment neuf de 7 étages phagocytant la maison d’habitation existante sur rue. Il se la réapproprie et se positionne en alignement avec l’immeuble voisin auquel il s’adosse. La façade du bâtiment neuf qui surplombent le bâtiment restauré s’habille de verre et répond, dans un registre de matériaux différents, aux volumes conservés. Un bâtiment de deux étages se situe en fond de parcelle.

31-33 rue de la Glacière

75013 Paris

14e arrondissement  

La façade du Théâtre de la Comédie Italienne

 

 

 

 

 

 

A-t-on vraiment besoin de dire à quel point on trouve cette façade étonnante (un peu kitsch, mais on aime !), inattendue et revigorante ? À découvrir absolument si vous passez du côté de Montparnasse.

 

 

 

 

 

La Comédie Italienne est dirigée par Attilio Maggiulli qui a travaillé plus de 10 ans avec Giorgio Strehler en Italie, et a créé ce théâtre en arrivant à Paris. Il porte grand et haut les couleurs de la Commedia dell’arte dans sa tradition la plus noble et juste.

17 Rue de la Gaité 

75014 Paris

  15e arrondissement

Les maisons-cubes vert fluo

 

 

 

 

 

Achevé en 2012, cet ensemble architectural accueille des logements sociaux et des bureaux de la RATP. L’édifice est l’oeuvre de l’architecte Emmanuel Saadi et nous mène tout droit vers la promenade verte de la Petite Ceinture… d’où sa couleur verte !

 

 

 

 

 

Cet immeuble   abrite le poste de commandement centralisé de la ligne 12 du métro et 47 logements. Alors, vous en pensez quoi ?

43 bis rue Desnouettes

75015 Paris

 

 16e arrondissement

Les Isbas de la Villa de Beauséjour

 

 

 

 

 

Vestiges du pavillon russe de l’exposition universelle de 1867, les Isbas russes de la Villa de Beauséjour sont classées monuments historiques depuis 1992 et forment un étonnant ensemble d’édifices dans ce quartier particulièrement bourgeois ! Un délice.

Les isbas de la villa de Beauséjour sont un ensemble de quatre pavillons situés villa de Beauséjour dans le 16e arrondissement de Paris en France inscrit Monument historique en 1992.

 

 

 

 

 

Les isbas sont issues du pavillon russe de l’exposition universelle de 1867. Une des datchas a été construite par des charpentiers russes à Saint-Pétersbourg, apportée en pièces détachées pour l’exposition et remontée une nouvelle fois en 1872 dans la villa de Beauséjour. Les trois autres sont des pavillons de briques et de pierre revêtus de bois récupérés dans les bâtiments de l’exposition. Ces pavillons ont été conçus par l’architecte Alphonse Lasnier, propriétaire du terrain. Cet ensemble fut vendu en 1881 à la veuve d’Isaac Pereire. En effet, il était plus rentable pour les nations exposantes de vendre leurs pavillons plutôt que de les ramener dans leur pays, où c’était un bâtiment commun.

Villa de Beauséjour

75016 Paris

 17e arrondissement 

L’immeuble Menier

 

 

 

 

 

Caché dans une petite cour non loin du parc Monceau, cet immeuble de style néo-renaissance-normando-mauresque (oui, ça existe !) est l’un des plus éclectiques de la capitale. Une surprise et un ravissement pour les yeux.

 

 

 

 

 

Officiellement dirigeant de la très lucrative affaire familiale, Henri Menier (1853-1913) mène surtout une vie de rentier et de grand bourgeois. Surnommé ironiquement le « baron Cacao », il s’adonne à la chasse, au yachting et à la course automobile. En 1895, il fait l’acquisition de l’ile d’Anticosti au Canada pour en faire son domaine de pêche et de chasse. En 1913, il s’offre le magnifique château de Chenonceaux, l’un des plus beaux du Val-de-Loire, resté propriété de la famille Menier jusqu’à aujourd’hui.

 

 

 

 

 

 

En 1880, Henri Menier fait appel à l’architecte Henri Parent (1819-1895) pour construire sa résidence parisienne en bordure du parc Monceau. A cette époque, l’aristocratie et la grande bourgeoisie s’arrachent cet architecte qui s’est fait une spécialité des luxueuses résidences. Dix ans auparavant, Parent avait déjà signé les plans de l’hôtel du père d’Henri Menier, l’hôtel Emile-Justin Menier, situé dans l’avenue Van Dyck voisine.

8 rue Alfred de Vigny

75017 Paris

  

 18e arrondissement

L’immeuble Denieux

 

 

 

 

 

Entièrement revêtu de mosaïques réalisées en carreaux de grès flammés colorés, cet immeuble a été créé par l’architecte Henri Deneux au début des années 1910. La porte d’entrée principale est surmontée d’une représentation d’un architecte médiéval et est à découvrir avec attention également.

 

 

 

 

 

Au 185 rue Belliard, en bordure de l’ancien chemin de fer de la Petite Ceinture, l’immeuble Deneux illustre avec panache le renouveau de l’architecture au début du XXème siècle. Son architecte et commanditaire, Henri Deneux (1874-1969), obtient un permis de construire le 10 mars 1910. Le chantier entamé en octobre 1911, s’achève fin 1913. Edifice précurseur, le bâtiment préfigure les préceptes audacieux du mouvement Moderne. Il s’inscrit dans son époque, s’ancre dans un contexte social, culturel, politique. Sa conception reflète les interrogations liées à l’urbanisation des nouveaux quartiers populaires. Les propositions architecturales d’Henri Deneux répondent à la densification des arrondissements parisiens les plus récents.  La maison de rapport qu’il imagine s’élève sur une parcelle triangulaire d’à peine 82m2, à l’angle des rues Belliard et des Tennis. Toit-terrasse plat, structure de béton armé apparente, façade remarquable recouverte de grès émaillé des ateliers Gentil et Bourdet, cet immeuble est le fruit d’un programme architectural rigoureux à la fois technique, rationaliste et esthétique.

185 rue Belliard

75018 Paris

  19e arrondissement

Le chalet alpin

 

 

 

 

 

Vestige de l’Exposition universelle de 1867, ce petit chalet en bois semble bien seul au coeur du 19e arrondissement. Installé ici depuis le début des années 1880, il a d’ailleurs longtemps été accompagné de son frère jumeau. Ce dernier a malheureusement été détruit il y a plus d’un siècle.

 

 

 

 

 

Le chalet du 103 rue de Meaux impose avec humour son incongruité architecturale au cœur d’un quartier radicalement modernisé dans les années 1970. Cette bicoque de bois haute d’une dizaine de mètres illustre la diversité patrimoniale du XIXème arrondissement. Depuis 150 ans, depuis sa construction à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1867 et sa restauration rue de Meaux, le chalet joue les curiosités piquantes dans un paysage urbain pas toujours souriant. Volontiers qualifié de chalet alpin, son esthétique n’est pas exactement savoyarde. Le petit pavillon ressemble plutôt aux chalets roumains des Carpartes avec découpes et festonnages typiques. Il a été sauvé de l’avidité des bétonneurs par l’intervention des riverains et de la Mairie. Une jolie histoire.

103 rue de Meaux

75019 Paris

   20e arrondissement 

La maison abandonnée

 

 

 

 

 

Abandonnée depuis plus d’une décennie, la maison située au numéro 163 de la rue des Pyrénées pourrait être l’une des plus tristes de la capitale, et pourtant : elle a été redécorée par un street-artiste et est désormais l’une des plus jolies du quartier. Chapeau, l’artiste !

 

 

 

 

 

 

Une ancienne cartonnerie désaffectée, au 163, de la rue des Pyrénées, dans le XXe arrondissement de Paris : la Cartonaria 163 est née. Des décors se montent pour des spectacles de théâtre, d’arts de rue, de cabaret, des défilés de mode de jeunes créateurs…

 

 

Le hangar se remplit de cabines de tournage en bois de tailles diverses.

163 de la rue des Pyrénées

75020 Paris