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Spicilège des plus vieilles bouteilles d’alcool dans le monde

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Mettez dans les mains de musiciens des instruments vintage et faites les enregistrer dans un studio analogique, il y a de grandes chances que ce matos de première bourre servira à faire du Lenny Kravitz ou du Black Crowes, puisqu’il n’est pas donné à tout le monde d’être Keith Richards, Sly Stone ou Ronnie Van Zant.

 

 

 

 

 

 

 

Dans le monde du bar, mettre une bouteille vintage dans les mains d’un grand barman (un Jimmy Page du shaker) n’est pour autant pas nécessairement garant d’un résultat satisfaisant. Même si c’est une des grandes modes actuels du monde du cocktail.

 

 

 

 

 

Mais quel plaisir de déguster un vieux Porto, un Viel Armagnac ou un vin ayant passé de très nombreuses années dans une cave, voici un spicilège des plus vieilles bouteilles d’alcool dans le monde, à découvrir :

 

BOUTEILLES D’ALCOOL :

 

 

La plus ancienne bouteille d’Armagnac

 

 

 

 

L’armagnac, plus ancienne eau-de-vie de France, célèbre, cette année, sept siècles d’histoire.

L’armagnac, plus ancienne eau-de-vie de France, célèbre, cette année, sept siècles d’histoire. Produit en Gascogne par distillation dans un alambic de vins blancs secs issus de quatre cépages (l’ugni blanc, le baco blanc, le colombard et la folle-blanche) conservés plusieurs années dans des fûts de chêne, son taux en alcool est au moins de 40 %.

 On découvre l’Aygue Ardente (ancien nom de l’armagnac) au XIVe siècle grâce à Maître Vital, qui l’évoque dans son livre « Pour garder la santé et rester en bonne forme », bien évidemment la boisson était alors, comme beaucoup d’eau de vies, uniquement utilisée à des fins thérapeutiques.  Au XVe siècle débute la commercialisation de beaucoup de boissons françaises telles que le Cognac mais également l’Armagnac. Au XVIIe siècle, les Hollandais apportent aux producteurs d’Armagnac un nouveau moyen de distillation, ce qui permet de d’améliorer le goût de l’eau de vie mais également d’intensifier le commerce. Deux siècles plus tard, le commerce de l’Armagnac s’intensifie encore plus, grâce aux différentes guerres dans le monde ; car l’eau de vie donnait du courage aux soldats. Malheureusement comme beaucoup de boissons issues du raisin, les vignes se font ravager à la fin du XIXe siècle par l’insecte Phylloxera. Aujourd’hui la production a bien évidemment repris et l’exportation de l’Armagnac également.

La fabrication de l’Armagnac se fait en deux étapes : la distillation et le vieillissement. La distillation est toujours faite en hiver ; soit grâce à des alambics ambulants (directement dans les vignes), soit dans des ateliers de distillation. L’alambic utilisé est particulier, il se fait appeler Alambic Armagnacais et est fait de cuir. Le vieillissement se déroule en deux étapes majeures. La première est faite dans des fûts de 400 litres en chêne qui sont entreposés dans des chais. Lors de cette première étape de vieillissement, les composées taniques vont s’extraire, une partie de l’eau de vie va s’évaporer et les arômes vont évoluer. Le liquide est ensuite transféré dans d’autres fûts plus âgés pour continuer son évolution. Lors de cette seconde étape de vieillissement, le caractère de l’eau de vie va apparaître et l’Armagnac va prendre sa couleur ambrée/acajou.

 En 1936, l’Armagnac est classé Appellation d’Origine Contrôlée (AOC). L’Armagnac est divisé en trois appellations : le Bas Armagnac, l’Armagnac Ténarèze et le Haut Armagnac. Nous proposons régulièrement lors de nos ventes des bouteilles d’Armagnac lors de nos ventes ‘Vins & Spiritueux’. Si vous souhaitez en acquérir, n’hésitez pas à participer à vos ventes ! Si vous souhaitez inclure de l’Armagnac à l’une de nos ventes, n’hésitez pas à contacter Marion QUESNE, responsable du département Vins & Spiritueux de l’étude Aguttes.

 L’étiquetage des bouteilles a été simplifié en 2009. Trois étoiles ou la mention « VS » désignent des armagnacs d’un à trois ans. « VSOP » ou « Napoléon », des eaux-de-vie de quatre à neuf ans. « XO » …

 

 

La plus ancienne bouteille de bourbon

 

 

 

 

 

C’est un petit bijou historique passé de main en main à travers les générations qui sera mis aux enchères fin juin par la maison Skinner Auctioneers à Boston, rapporte Food & Wine. On parle de la plus vieille bouteille de whisky connue à ce jour, ni plus ni moins. L’étiquette indique qu’il a été mis en bouteille autour de 1865 en Géorgie, mais une étude utilisant la datation par le carbone 14 révèle que le millésime de cette bouteille d’Old Ingledew se situerait entre 1763 et 1803, soit à l’époque de la révolution américaine.

 Un bourbon de 250 ans d’âge, donc. Cette donnée a de quoi surprendre, tant l’écart entre la date de production et celle de la mise en bouteille est grande. Les experts supposent qu’au cours de ce laps de temps, le whisky a été gardé dans une dame-jeanne, le meilleur moyen de conservation de l’alcool à l’époque.

 La bouteille, quant à elle, proviendrait de la cave du banquier J. P. Morgan. Le fils de ce dernier l’aurait offerte à James F. Byrnes, sénateur démocrate de Caroline du Sud, qui l’aurait à son tour donnée à un ami proche, Francis Drake, dont les descendants ont conservé la précieuse eau-de-vie jusqu’à ce jour.

 Estimée entre 20 000 et 40 000 dollars, la valeur de cette bouteille de bourbon devrait décoller assez rapidement lors de la vente aux enchères. Plus qu’une boisson à savourer à l’apéro ou en guise de digestif, certains whiskys sont devenus des objets de collection au même titre que les montres ou les voitures – et ce, grâce à une envolée des prix suscitée par un intérêt croissant pour ce marché. Certaines bouteilles se vendent maintenant à plus d’un million de dollars aux enchères et une bouteille de Macallan de 1926 a déjà été vendue pour presque 2 millions de dollars. Un record qui ne demande qu’à être battu.

 Le plus vieux champagne du monde retrouvé dans la Baltique

 

 

 

Plus de 30 bouteilles parfaitement conservées contenant très probablement du Veuve Clicquot des années 1780 ont été retrouvées dans une épave au large de la Finlande.

 Plus de 30 bouteilles parfaitement conservées contenant très probablement du champagne Veuve Clicquot des années 1780 ont été retrouvées par une équipe de plongeurs dans une épave au large de la Finlande, apprend-on samedi. Après plus de deux siècles en mer Baltique dans des conditions idéales de conservation – température froide constante et absence de lumière –, le précieux nectar, encore effervescent et au goût « fabuleux », selon une œnologue qui l’a goûté, deviendrait ainsi, en cas de confirmation, le plus vieux champagne encore buvable au monde.

 « Nous sommes en contact avec (le fabricant de champagne) Moët & Chandon et ils sont sûrs à 98 % qu’il s’agit de Veuve Clicquot », a indiqué Christian Ekström, le chef de l’équipe qui a fait l’extraordinaire découverte au large des îles Aaland, situées dans la mer Baltique à mi-chemin des côtes suédoises et finlandaises. « Il y a une ancre sur le bouchon, et ils me disent qu’ils sont les seuls à avoir utilisé cet emblème » en Champagne, explique-t-il.

 La découverte a été faite le 6 juillet par M. Ekström et six plongeurs suédois par 55 mètres de fond, près d’une épave d’un vieux grément, mais l’équipe avait jusque-là gardé le secret. « La visibilité était très mauvaise, à peine un mètre. On a pas réussi à trouver le nom du navire, ni une cloche, alors j’ai remonté une bouteille pour trouver une date », raconte-t-il. « Selon nos archives, la bouteille est des années 1780. Or Veuve Clicquot a commencé sa production en 1772, et ensuite les premières cuvées ont été élevées pendant dix ans, donc ça ne peut pas être avant 1782. Et cela ne peut pas être après 1788-89 avec la Révolution française qui a paralysé la production », dit-il.

La bouteille, en très bon état mais sans étiquette, a été fabriquée à la main et sur le bouchon figure la mention « Juclar », des lacs d’Andorre d’où viendrait le liège. « Le vin est absolument fabuleux », explique Ella Grüssner Cromwell-Morgan, une œnologue d’Aaland à qui M. Ekström a demandé de goûter le précieux nectar après sa découverte. « Une piste sérieuse est qu’il s’agit d’une livraison du roi Louis XVI à la cour impériale russe. Le fabricant a trace d’un envoi qui n’est jamais arrivé à destination », explique-t-elle.

 Si la date et la provenance sont confirmées, il s’agirait également du plus vieux champagne buvable au monde, un record actuellement détenu par un Perrier-Jouet de 1825 dégusté l’an dernier par des œnologues en Grande-Bretagne.

 « J’en ai encore un verre dans mon frigo et toutes les cinq minutes j’y retourne pour le respirer. Il faut que je me pince pour y croire », s’exclame-t-elle. « La robe est d’un or sombre, ambré. Le nez est très intense, avec beaucoup de tabac, mais aussi des raisins et de fruits blancs, de chêne et d’hydromel. La bouche est vraiment surprenante, très sucrée mais avec tout de même de l’acidité », décrit-elle « Cela s’explique par le fait que le champagne était beaucoup moins sec à l’époque, où l’on maîtrisait mal le processus de fermentation », ajoute l’œnologue.

 La plus ancienne bouteille de cognac

 

 

 

« Grand Frère » ou « Big Brother ». Tel est le nom de la plus ancienne bouteille de cognac connue à ce jour. L’eau-de-vie française de 258 ans remonte à 1 762. Cette année-là, la Grande-Bretagne entre dans la guerre de Sept Ans contre l’Espagne et Naples et Catherine II, la tsarine aux mille amants devient impératrice de Russie. Au même moment, dans un ancien moulin à eau d’Aigre sur la rivière de l’Osme en Charente, la Maison Gautier fondée vers 1750, produit un cognac devenu historique, le plus ancien millésime connu aujourd’hui. Cette relique liquide est proposée aux enchères jusqu’au 28 mai par Sotheby’s, qui a estimé le flacon entre 80 000 et 150 000 euros.

Sur la base d’une charte fondatrice signée par le roi Louis XV, l’entreprise familiale obtint en 1 755 un mandat royal pour produire du cognac. Cela fait d’elle l’une des plus anciennes maisons de cognac toujours en activité (depuis, elle a été rachetée par le groupe Marie Brizard Wine & Spirits).

Au cours du XVIIIe siècle, les arrière-grands-parents de l’actuel propriétaire du flacon ont élevé un orphelin prénommé Alphonse. Entre 1 870 et 1880, il part travailler dans la région de Cognac en raison de la crise du phylloxéra qui décime alors le vignoble. Dix ans après, lorsqu’Alphonse revient chez ses parents adoptifs, il apporte avec lui une charrette chargée de bouteilles de cognac, probablement acquises en lieu et place d’un salaire. Les bouteilles étaient pour la plupart souillées. Cependant, parmi elles se trouvaient trois cognacs Maison Gautier, avec leurs étiquettes en parfait état.

À ce jour, on compte seulement ces trois bouteilles connues du Gautier millésimé 1762, ce qui accroît assurément sa rareté et donc sa désidérabilité aux enchères. Surtout, le flacon – baptisé « Grand Frère », étant le plus grand des trois – mis à l’encan comme le plus ancien millésime jamais vendu sur le marché de la seconde main, est détenu et stocké dans la cave familiale depuis des générations. Cela fait 140 ans que le cognac, toujours équipé de son étiquette d’origine est resté au sein de la même famille. La présence de celle-ci toujours attachée à la bouteille et son parfait état de conservation rassureront les collectionneurs, très friands de lots « sortis de grange », conservés dans leur état d’origine et feront grimper les prix à la tombée du marteau.

Avec sa « petite sœur », conservée au Musée Gautier et son « petit frère », dispersé aux enchères chez Bonhams New York en 2014 pour 55 000 euros, l’apparition de la troisième branche du trio sur le marché est exceptionnelle et inattendue. Selon Johny Fowle, expert en spiritueux chez Sotheby’s, « le Gautier 1 762 est reconnu et vénéré à travers le monde comme une eau-de-vie qui transcende l’univers des collectionneurs de vieux alcools rares. Cette bouteille qui précède la Révolution française représente un exemple de viticulture préphylloxérique. C’est une relique à l’état liquide qui renferme les secrets d’un superbe cognac et l’histoire de cet alcool ». Quant à son goût, après avoir passé de nombreuses années à la cave ? « Les arômes devraient être présents avec un taux d’alcool assez élevé, ce dernier ayant joué un rôle de conservateur naturel. Le liquide a évidemment vieilli mais le niveau et le volume sont toujours bons. Sans évaporation, ce cognac devrait garder tout son caractère », ajoute le spécialiste.

 Ancienne bouteille en grès de fabrication hollandaise, datant de la fin XIXe/début du XXème, pour la distillerie « Wynand Fockink » à Amsterdam (fondée en 1724). Les bouteilles ultérieures peuvent être reconnues par leur glaçure épaisse et résistante ainsi que par leur cachet clair et complet du fabricant. De plus, dans des exemples ultérieurs, moins d’information a été incluse dans le timbre, car la bouteille était également ornée d’une ou plusieurs étiquettes décrivant le contenu. Les bouteilles étaient disponibles en trois tailles – 1/2 litre, 3/4 litre et 1 litre.

 Très joli teinte pour cette bouteille que vous pourrez utiliser en carafe ou détourner en vase.

 La contenance de la bouteille est gravée en dessous du nom de la distillerie : 1L. Fabriqué à partir d’argile, présentant quelques imperfections, récipients en grès.

 La plus ancienne bouteille de porto

 

 

 

 

la deuxième carafe niepoort in Lalique 1863 bat un nouveau record du monde pour le vin de porto le plus cher vendu aux enchères au prix de 1 054 000 hk$ (environ 119 000 €). les bénéfices sont reversés à l’organisation caritative the nature conservancy.

22 mars 2019, Hong Kong :  un nouveau record du monde pour le Vin de Porto le plus cher vendu aux enchères a été attribué à la deuxième (sur cinq) carafe Niepoort in Lalique 1863, qui s’est vendue pour 1 054 000 HK$ (environ 119 000 €), par Sotheby’s Hong Kong et dont les bénéfices sont entièrement reversés à l’organisation caritative The Nature Conservancy (TNC).

 La vente, qui a eu lieu au Grand Hôtel Hyatt, a dépassé de plus de 60 000 HK$ le précédent record du monde établi en novembre dernier pour la première génération de la carafe (992 000 HK$ – environ 111 000 EUR) dont la vente avait eu lieu chez Acker Merrall & Condit à Hong Kong.

 Chaque carafe en cristal Lalique est remplie d’un Porto millésimé de 156 ans d’âge, exceptionnellement rare, créé en 1863 par Franciscus Marius van der Niepoort, première génération Niepoort et dont la forme s’inspire de la bonbonne Niepoort originale.

 Dirk van der Niepoort :  » Nous sommes ravis d’obtenir un nouveau prix record pour le plus vieux Porto que nous ayons mis en bouteille, hommage à notre étonnant voyage au cours de cinq générations. Nous n’avons qu’une bonbonne datant de 1905, contenant l’un de nos premiers vins de 1863. Il s’agit d’un porto incroyablement rare, fruit d’années de passion et de travail artisanal”.

 Silvio Denz, président-directeur général de Lalique :  » Ce nouveau record du monde à 1 054 000 HK$ (environ 119 000 €) souligne le caractère exceptionnel des carafes et la qualité remarquable du Niepoort 1863. Nous sommes ravis que  les bénéfices soient reversés à une organisation caritative qui réalise un travail extrêmement important pour préserver la nature – une cause que nous sommes honorés de pouvoir soutenir.

 Le Porto 1863 s’est vu attribué les notes maximales de 100/100 par James Suckling (jamessuckling.com), le critique vinicole international, et 20/20 par Jancis Robinson (jancisrobinson.com), la critique de vin britannique qui écrit pour le Financial Times et conseille les vins de la cave de la Reine Elizabeth II. Le Porto 1863 fait partie intégrale du mélange Tawny raréfié de Niepoort connu sous le nom de « VV ».

 

La plus ancienne bouteille de rhum

 

 

 

 

 

Second flacon à l’ordre du jour, le Saint James 1885 : le plus vieux rhum agricole jamais embouteillé et commercialisé. Précurseur pour l’époque, il affiche un minimum de six années de vieillissement, là où la moyenne était aux alentours de trois ans. D’après l’œnologue Marc Sassier, sa dégustation laisserait même penser à un rhum de 17 ans d’âge, preuve s’il en fallait de la concentration de ses tanins au fil du temps. À l’instar de tant d’embouteillages, il aurait pu complètement disparaître du paysage martiniquais après l’éruption de la montagne Pelée en 1902, si un stock n’avait été retrouvé par chance dans une succursale à Amsterdam. Rapatrié plus tard en métropole, les bouteilles de ce 1885 ont même failli être détruites par le groupe Cointreau qui ne voyait que peu d’intérêt dans ces vieilleries. Sauvées in extremis par le directeur de Saint James, Jean-Claude Benoit, elles reviendront finalement vers la Martinique par caisses. Si la date de l’embouteillage reste mystérieuse (la première publicité mentionnant le millésime date des années 1900), cette récolte 1885 demeure plus que jamais une pièce majeure et un témoin exceptionnel du patrimoine rhumier.

 

Saint James récolte 1885 (47%) :

La vieille dame

La plus ancienne bouteille de whisky

 

 

 

 

Cette bouteille de whisky serait la plus vieille au monde, elle va être mise en vente aux enchères

 Une maison de vente américaine va prochainement mettre sur le marché une bouteille contenant ce qui serait le plus vieux whisky au monde. Le précieux breuvage pourrait s’échanger contre une somme comprise entre 16 000 et 30 000 euros. Son histoire l’a amenée jusqu’aux plus hautes sphères de la finance et du pouvoir politique américains.

Un flacon aux parois de verre sombre, sur lesquelles ont été gravées plusieurs inscriptions… Cette bouteille contient « ce que l’on pense être le plus vieux whisky au monde », selon la maison de vente américaine Skinner, qui va mettre l’objet sur le marché.

Les enchères démarrent le 22 juin 2021 prochain, et s’achèveront le 30, rapporte la chaîne de télévision américaine CNN. La bouteille pourrait s’échanger entre 20 000 et 40 000 dollars, soit entre 16 000 et 33 000 euros, environ.

 L’objet ne se distingue pas seulement par son âge : il a aussi eu une histoire particulière, qui l’a amenée jusqu’aux plus hautes sphères de la finance et du pouvoir politique américain.

 Achetée par « le second homme d’affaires le plus influent de tous les temps »

 L’alcool aurait été produit entre 1762  et 1802, selon des datations effectuées au carbone 14. Il aurait été distillé et embouteillé dans l’État de Géorgie, dans le sud des États-Unis. Comme la bouteille n’a jamais été ouverte, difficile de savoir avec certitude ce qu’elle contient, mais des chercheurs de l’Université de Glasgow, en Écosse, ont déterminé qu’il s’agit de bourbon, un whisky produit aux États-Unis.

 Le financier américain John Pierpont Morgan, qui aurait acheté la bouteille. (Photo : Pach Brothers / Library of Congress / Wikimédia Commons / Domaine public)

L’histoire de la bouteille comporte beaucoup de trous. Ce qu’indique la maison de vente Skinner, c’est qu’elle aurait été achetée, à une date inconnue, par un certain John Pierpont Morgan, décédé en 1913. Ce financier américain est considéré comme « le second homme d’affaires le plus influent de tous les temps » par le magazine Forbes , derrière Henry Ford. JP Morgan, la banque qui porte son nom est la plus importante des États-Unis, selon la chaîne de télévision CNBC.

 John Pierpont Morgan se rendait fréquemment en Géorgie, explique Joseph Hyman, un expert de la maison de vente, sur le site internet de l’entreprise. À l’occasion de l’un de ses déplacements, il aurait acheté plusieurs des bouteilles de ce vieux whisky.

Entre 1942 et 1944, son fils Jack aurait offert certaines de ces bouteilles à des hommes d’État américain, dont Franklin Delano Roosevelt, le président des États-Unis d’alors, et Harry S. Truman, qui lui succèdera à la Maison-Blanche en 1945.

 La bouteille qui est mise en vente aux enchères, elle, est revenue à James Byrnes, un autre homme politique américain, qui a été élu au Sénat américain et a siégé à la Cour suprême, notamment. En 1945, avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, il a été nommé secrétaire d’État, l’équivalent américain du ministre des Affaires étrangères.

James Byrnes fut ensuite gouverneur de l’État de Caroline du Sud de 1951 à 1955. Au moment de quitter son poste, il aurait transmis la bouteille « l’un de ses amis proche et voisin », un certain Francis Drake, toujours selon la maison de vente.

 L’homme puis ses descendants ont conservé le whisky, avant que celui-ci soit mis en vente aux enchères. Ils n’y ont jamais touché. La raison ? « Ils buvaient exclusivement du scotch », et donc jamais de bourbon…

 

BOUTEILLES DE VINS :

 

La plus ancienne bouteille de vin jaune d’Arbois

 

Vin jaune d’Arbois 1774 : un des plus vieux vins du monde est à la vente

 

 

 Une vente aux enchères exceptionnelle aura lieu le 26 mai. Seront dispersés 102 flacons de vins du Jura, dont 3 vins jaune d’Arbois du millésime 1774, qui sont sans doute parmi les plus anciens vins conservés au monde.

 Lons-le-Saulnier centre du monde ? La préfecture du département du Jura le deviendra pour les amateurs de grands vins de terroir le samedi 26 mai, lorsque seront présentées dans une exceptionnelle vente aux enchère 102 bouteilles de vins du Jura, issus de la rare collection du Commandant Grand (1866-1874). Elles ont été conservées dans les meilleures conditions possibles jusqu’à aujourd’hui dans un lieu protégé dont le nom évoque bien le caractère sacré de ce qu’il contient puisqu’il s’appelle « Le tabernacle ».

La longévité exceptionnelle du vin jaune d’Arbois provient de son mode d’élaboration particulier, qui consiste à élever les vins « sous voile », c’est-à-dire avec une forme d’oxydation qui transcende les parfums et limite le vieillissement. Les vins ont été couvés avec amour par 8 générations d’héritiers de Pierre Vercel (1694-1754), dont la famille est connue pour avoir fait du vin à Arbois depuis le XIVème siècle et dont le Commandant Grand a conservé la tradition. Il était resté discret sur la localisation et le nombre des bouteilles qu’il conservait précieusement. Les 102 flacons qui seront mis en vente sont les derniers de sa collection unique au monde.

 Parmi ces bouteilles, figureront 3 vins jaunes d’Arbois, millésime 1774, un des plus vieux vins conservés au monde, estimé 15.000 à 20.000 € pièce. Pour preuve de la longévité exceptionnelle de ce millésime, une bouteille provenant de ce lot fut l’objet d’une dégustation mémorable en 1994 à laquelle participèrent 24 experts, qui rendirent un verdict sans appel avec la note de 9,4/10 et conclurent de la formule « à renouveler dans 100 ans ». Deux bouteilles de ce même lot originel soumises au feu des enchères en 2011 et 2012 atteignirent respectivement les adjudications de 57.000 € et 38.000 €. 

 Philippe Etiévant, qui dirigera ces rares enchères le 26 mai, est formel : « Le vin jaune, dont la durée légale de conservation (avant commercialisation) est de 6 ans et 3 mois minimum pour qu’il puisse bénéficier de cette appellation, est un vin « indestructible ». Celui que nous présentons a une origine incontestable puisqu’il provient du Commandant Grand qui était le gardien du temple».

 

Château Lafite Rothschild 1787

Estimation du Prix : $156 450 soit 137 580 €

 

 

 

 

La bouteille de Château Lafite Rothschild 1787 a été vendue aux enchères chez « Christie’s of London » en 1985. C’est l’une des bouteilles de vin les plus chères jamais vendue à 156 450 $ (137 580,57€). La raison de ce prix aussi élevé  est que, bien qu’elle n’ait pas d’étiquette, cette bouteille portait les initiales « Th.J«, ce qui suggère que le vin avait appartenu à Thomas Jefferson.

Michael Broadbent, le chef du département des vins de « Christie’s » au moment de la vente aux enchères, a consulté les experts en verre de la maison de vente aux enchères, qui ont confirmé que la bouteille et la gravure remontaient au XVIIIe siècle. De plus, l’authenticité du vin peut être confirmée par l’histoire puisque Jefferson a été ministre américain en France entre 1785 et 1789. Jefferson était également connu pour être un connaisseur de vin et aurait ramené avec lui en Amérique environ 120 000 dollars de vin (soit 105 551€).

 

Château Margaux 1787-thomas-jefferson-collection

Estimation Prix : $156 450 soit 137 580 €

 

 

 

 

 

 Cette bouteille particulière de Château Margaux 1787 est connue pour être la bouteille de vin la plus chère qui n’a jamais été « réellement » vendue. En 1989, le négociant en vins William Sokolin a évalué le vin au prix de 500 000 dollars car on pensait qu’il avait appartenu à Thomas Jefferson, mais il n’y avait pas d’acheteurs intéressés à ce prix.

Lors d’une fête en l’honneur des propriétaires du vin que Sokolin essayait de vendre, la bouteille de Château Margaux 1787 est tombée par terre et s’est complètement brisée. Heureusement, Sokolin a fait assurer le vin pour 225 000 dollars (197101,15€), qui ont finalement été versés par la compagnie d’assurance.

 

Massandra Sherry de la Frontera 1775 – Vin d’Ukraine

Estimation du prix : vendu en 2001 pour 43 500$ soit 38106,22€

 

 

 

 En 2001, une bouteille de Sherry de la Frontera Massandra 1775 a été vendue aux enchères de « Sotheby’s » à Londres pour le prix de 43 500 dollars, ce qui en fait la bouteille de « Sherry » la plus chère du monde. Le vin a été produit par la cave Massandra, située en République de Crimée, qui abrite une vaste collection de vins russes et européens de grande valeur.

En 1922, après la révolution russe, la cave a été nationalisée et ses caves sont devenues une institution protégée. En 2015, le président russe, Vladimir Poutine, et l’ancien premier ministre italien, Silvio Berlusconi, auraient bu une bouteille de Jerez de la Frontera d’une valeur de 90 000 dollars.

 

Une bouteille de Rüdesheimer Apostelwein de 1727 – Allemagne

Estimation du prix : 200 000$ soit 175 201€

 

 

 

 

Le Apostelwein millésime 1727 provient de la célèbre cave des 12 apôtres de la mairie de Brême : Bremer Ratskeller située à Brême, en Allemagne. Il provient de 12 barriques de vins des millésimes 1683, 1717 et 1727, dont le nombre a été réduit en raison de l’évaporation. Alors qu’il ne restait qu’une seule barrique, le vin a été mis en bouteille dans les années 1960.

 La bouteille la plus chère de l’Apostelwein 1727, d’une valeur de 200 000 dollars, appartient à l’hôtel Graycliff de Nassau et est l’un des vins les plus rares au monde. Le vin est censé être encore buvable, mais cela n’est qu’une conclusion en fonction de sa forte teneur en sucre.

 

Une bouteille de Tokay (Tokaji) – vin hongrois de 1650-1690

Estimation du prix : inconnue

 

 

Cette bouteille de Tokay, datée entre 1650 et 1690, a été vendue pour un montant non divulgué lors d’une vente aux enchères qui a eu lieu en 1927 dans la capitale saxonne, Dresde. Lors de cette vente aux enchères, 62 bouteilles de Tokay provenant de la cave royale d’Auguste II ont été vendues. Ce vin est considéré comme la plus ancienne bouteille de Tokay intacte et a été certifié authentique par la Fondation de la Maison de Wettin, qui administrait le patrimoine de l’ancienne monarchie saxonne.

Ces vins dorés ont la particularité d’être vinifiés à partir de raisins, qui, grâce au Botrytis cinerea, un champignon qui se développe sur les grains et qui permet de donner ce que l’on appelle une « pourriture noble », mûrissent au-delà du stade de maturation habituel pour donner les fameux grains Aszú. Les Tokaj sont principalement connus pour la gamme de vins liquoreux haut de gamme, des vins issus de grains de raisin sur-mûris.

Vin alsace de 1472 à Strasbourg

Estimation du prix : inconnue

 

 

La cave à vin située sous l’hôpital de la ville de Strasbourg (Cave Historique des Hospices de Strasbourg) en France abrite le plus ancien vin stocké en barrique au monde. Le tonneau est daté de 1472 et le vin qu’il contient est toujours consommable.

Le vin n’a été dégusté que trois fois dans son histoire : une fois en 1576 pour célébrer l’alliance entre Strasbourg et Zurich ; une deuxième fois en 1716 après l’incendie de l’hôpital ; et enfin en 1944 lorsque Strasbourg a été libérée par le général Leclerc pendant la Seconde Guerre mondiale.

Ce vin blanc sec d’Alsace a été transféré dans un nouveau tonneau le mercredi 21 janvier 2015 après que son tonneau d’origine ait commencé à fuir. Un nouveau tonneau de chêne en forme d’œuf a été fabriqué à la main pour le vin par deux des tonneliers français les plus respectés, Xavier Gouraud et Jean-Marie Blanchard. Ce très vieux millésime datant de 548 ans aurait conservé toute sa saveur avec un degré d’alcool élevé à 9,40%. Le dernier dégustateur fut donc le célèbre Général Leclerc en 1944.

  

  Le vin de Spire (vin romain Speyer) 325 – 350 après J.-C.

Estimation du prix : inconnu

 

 

 

 

 

Vin de Spire : Le Vin le Plus Vieux Du Monde datant de 350 après JC.

La bouteille de vin de Speyer est considérée comme la plus ancienne bouteille de vin au monde et est datée d’environ 325 à 350 après J.-C. La bouteille a été déterrée en 1867. C’est l’une des 16 trouvées dans un sarcophage dans la tombe d’un noble romain et de sa femme – la bouteille était la seule encore intacte. Le liquide, qui n’est plus de l’alcool, a très probablement survécu aussi longtemps car la bouteille était scellée avec de la cire. De l’huile d’olive était versée dans la bouteille afin de préserver le vin. La bouteille est en verre et sa contenance est un format d’1,5 litre. Les épaules de la bouteille ressemblent aux anses des amphores (récipients les plus utilisés pour le transport de liquide de l’époque). Quant aux poignets, elles sont en forme de dauphins.

Depuis sa découverte, les experts débattent de l’opportunité d’ouvrir et d’analyser le vin. Pour l’instant, la bouteille fait partie de la collection du musée historique du Palatinat à Spire, en Allemagne, et n’a pas encore été ouverte.

 

 

    

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