Depuis quelques d’années, la cuisine bourgeoise fait son grand retour dans les restaurants de Paris.

Vous les avez sûrement remarqués, ces restaurants parisiens qui rendent hommage à la cuisine française et à ses spécialités qui en font l’une des gastronomies les plus aimées au monde.

Oeufs en meurette, quenelles de brochet et autres choux farcis sont issus de ce que l’on appelle communément la cuisine bourgeoise.

S’il n’existe pas de définition précise de la cuisine bourgeoise, celle-ci puise son origine dans la bourgeoisie des grandes villes du 18e siècle, en opposition à la gastronomie technique et aristocratique des grands restaurants mais aussi à la cuisine paysanne. La cuisine bourgeoise est une cuisine de plats en sauce, une cuisine ménagère et faite-maison qui se distingue par le réconfort qu’elle procure et l’esprit convivial qui l’entoure. Avec, comme ouvrage de référence, le livre La Cuisinière bourgeoise de Joseph Menon, paru en 1746, à destination des maîtresses de maison.

Quelques exemples de plats incontournables de la cuisine bourgeoise, afin que vous compreniez mieux de quoi il retourne ? Citons, par exemple, la poule au pot, le vol-au-vent, le pot-au-feu, la blanquette de veau, le ris de veau, les pommes dauphine, le pâté croûte et sa déclinaison plus raffinée l’oreiller de la Belle Aurore, mais aussi le poulet de Bresse, le coq au vin, la joue de bœuf, le lièvre à la royale et le Pithiviers pour les plus doués en cuisine, et pour finir sur une note sucrée, le soufflé au Grand Marnier et les crêpes Suzette.

Loin d’être dépassée, la cuisine bourgeoise fait son grand retour dans les restaurants de Paris, sous l’impulsion de vieux briscards ou, au contraire, de jeunes cheffes et chefs tombés en amour de cette cuisine traditionnelle, fédératrice et généreuse. Vous voilà tenté ? Par ici les bonnes adresses de restaurants qui proposent de la cuisine bourgeoise à Paris !
Voici une sélection de restaurants de cuisine bourgeoise à Paris, à découvrir :
Au Petit Riche

Depuis son ouverture en 1854, Au Petit Riche régale le Tout-Paris avec sa cuisine française bourgeoise qui n’a pas pris une ride.

Près de 170 ans d’existence et pas une seule ride ni un seul grain de poussière sur les tables. Dès son ouverture en 1854, Au Petit Riche séduit la haute-bourgeoise de la capitale avec sa cuisine française traditionnelle, réalisée dans les règles de l’art.

Le Tout-Paris se presse dès lors sur les banquettes de cette adresse en phase de devenir une institution parisienne, des plus grands artistes, figures du théâtre et écrivains, Colette et Jean Marais en tête, aux hautes sphères politiques, le restaurant voyant défiler à sa table les anciens présidents de la République René Coty, Gaston Doumergue et plus récemment Valery Giscard d’Estaing.

Les murs de la montée d’escaliers font d’ailleurs l’éloge de ce passé riche en rencontres et paillettes, avec de nombreuses photographies dédicacées et petits mots laissés par les personnalités en guise de témoignages d’un bon gueuleton.
Du Second Empire aux Trente Glorieuses en passant par les Années Folles et la Belle Epoque, Au Petit Riche les a traversées, les époques, sans changer de cap, celui de proposer une cuisine française bourgeoise et raffinée, authentique et généreuse dans l’assiette autant que dans le service aux petits soins.
Tout en longueur, le restaurant dévoile différents espaces, grandes salles baignées de lumière du jour, petits salons pour plus d’intimité, salons privatisables à l’étage pouvant accueillir de 6 à 45 personnes, le tout dans un décor Belle Epoque – banquettes rouges et lustres en cristal ici et là – qui semble ne pas avoir bougé d’un iota depuis sa rénovation en 1880 après l’incendie de l’Opéra-Comique, à deux pas de là.
Pourtant, Au Petit Riche a bel et bien changé de visage récemment, avec l’ouverture d’un bar à vin, fidèle à l’esprit du lieu mais avec sa touche de modernité en sus qui se fond dans le décor, avec des tables de bistrot en céramique claire et des mange-debouts de manière à marquer la différence entre l’ancien et le récent.
L’ouverture d’un espace dédié à la dégustation de belles bouteilles était évidente voire nécessaire tant la carte des vins du restaurant regorge de savants breuvages. Avec ses quelques 300 références, Au Petit Riche dévoile l’une des plus belles caves de Paris, tournée principalement vers les vins du Val de Loire, soigneusement sélectionnés par le sommelier Jean-Paul Bruatto.
Ici aussi, la modernité s’impose avec des vins bios, nature et en biodynamie qui côtoient des bouteilles plus classiques que l’on sirote à travers des accords mets et vins soigneusement pensés.

Á la carte, le chef Pablo Veiga défend une cuisine française et ligérienne bourgeoise, mais décomplexée et contemporaine, saisonnière et bien sourcée, toujours réconfortante et savoureuse. Généreuse, la cuisine de l’institution n’en est pas moins abordable, avec des menus déjeuner à 26€ (entrée/plat ou plat/dessert) et 31€ (entrée/plat/dessert). Le traditionnel semainier égraine, quant à lui, jour après jour sa spécialité, à l’ancienne : lieu jaune le mardi, merlan Colbert le vendredi, épaule d’agneau le samedi.
Défilent ainsi à notre table, sur la charmante terrasse ombragée d’une vingtaine de places, une tranche de pâté en croûte (19€) de volaille d’excellente facture, généreux en foie gras et en pistaches, de la truite préparée en gravlax (14€) posée sur un coussin de céleri rémoulade, une quenelle de brochet (21€) dans la plus pure tradition lyonnaise et son excellente sauce Nantua dont on ne laisse pas une seule goutte, ou encore un excellent aïoli (26€) avec ses légumes de saison variés cuits vapeur et son pavé de cabillaud.
Pour le dessert, on reste dans la tradition, avec un baba (9€) que l’on arrose généreusement de rhum tout droit sorti de la bouteille apportée sur la table.
C’est un petit bout de l’Histoire de Paris dans l’assiette.
Tarifs : déjeuner (servi au déjeuner) 30,00 € … Au Petit Riche (servi tous les jours au déjeuner et au dîner) 37,00 € …Rossini (servi tous les jours au déjeuner et au dîner) 44,00 € …
Au Petit Riche
25, rue le Peletier
75009 Paris
Tél : 01 47 70 68 68
Auberge Pyrénées Cévennes

L’Auberge Pyrénées Cévennes, c’est le vieux bistrot Paris 11e, qui nous régale de sa cuisine traditionnelle depuis plus de 100 ans. Repris par Pierre Négrevergne il y a deux ans, cette institution continue d’enchanter les amateurs de bonne cuisine française généreuse. Fan de pâté en croûte, blanquette et cassoulet ? Voilà votre adresse !

L’Auberge Pyrénées Cévennes fait partie de ces restaurants qui ne changent pas avec le temps, ces adresses parisiennes comme figée où on adore aller se poser pour déguster une vraie cuisine traditionnelle française dite de grand-mère, le tout dans une ambiance conviviale et décontractée.

Dans ce bistrot, point de chichis, on est là pour bien manger et boire du bon vin. Et si vous lancez le chef sur le sujet, Pierre Négrevergne, qui organise aussi des tours privilégiés dans des vignobles, se fera un plaisir de conter son amour pour ce breuvage aux 1001 facettes.
L’Auberge Pyrénées Cévennes se divise en deux parties, voire 3. De la première où un grand bar en laiton longe la droite, on passe à l’autre salle cosy qui se divise en deux avec une partie idéale pour les grands groupes.

Nappes à carreaux, suspensions en forme de roues, poutres en bois et tomettes au sol et saucissons qui pendouillent, pas de doutes, le cadre de l’Auberge Pyrénées Cévennes a gardé son image d’antan. Si vous êtes en quête d’une belle adresse authentique où vient rigoler et bien manger, alors vous êtes au bon endroit.
Ce bistrot, repris par Pierre Négrevergne en 2019, n’a pas perdu son charme. Après 14 ans passés à la Terrasse Mirabeau où il proposait une cuisine gastronomique, le chef avait envie de reprendre un vieux bistrot pour y proposer une cuisine plus conviviale et généreuse. En arrivant, il a alors apporté un petit rafraîchissement à la déco sans changer son identité et une partie de la carte en gardant les incontournables de la maison. Ainsi, nous-il, il a gardé par exemple le célèbre cassoulet en le dégraissant en partie pour le rendre plus digeste. Il n’en reste pas moins l’un des plus gourmands de la capitale.
Du coup, la question qu’on se pose, c’est qu’est-ce qu’on y mange ? Des plats traditionnels pardi. Si vous cherchez où manger des oeufs-mayonnaise (8€), des escargots de Bourgogne ou encore un bon Pâté-croûte, arrêtez-vous par ici. À notre passage, on s’est régalé du Pâté-croûte au canard et foie gras (19€) qui s’est tout de même placé 4e au championnat du Monde en 2015.
Côté plat, on reste dans la tradition avec la blanquette de veau à l’ancienne, le Ris de veau aux champignons, le Parmentier de confit de canard ou encore le turbot au beurre blanc avec sa purée. À notre passage, on s’est régalé du Lièvre à la Royale avec ses pâtes fraiches et de Purée-saucisses, une belle découverte gourmande avec de bons jus qui ont du goût.
Vous vous en doutez, chez l’Auberge Pyrénées Cévennes, on n’est pas là pour façonner son winter body, on est là pour bien manger, aussi, on termine en beauté avec un bon dessert (après le fromage pour les plus gourmands d’entre nous, il y a de quoi faire). Tarte Tatin, baba au rhum et Millefeuille à la vanille nous font de l’œil. On vous recommande chaudement le Soufflé chaud au caramel beurre salé à la truffe noire. Vraiment léger et bien monté, il se laisse engloutir tout seul en un rien de temps.

Un serveur des plus souriants, une cuisine délicieusement exécutée dans un cadre authentique, forcément on adore. Une seule chose est de mise, pensez à réserver, car l’adresse est prisée des fins connaisseurs et des habitués. Le restaurant est ouvert tous les jours sauf le dimanche.
Tarifs : entrées des oeufs au foie gras : 9€ – 23€, plats de l’omelette au ris de veau : 17€ – 49€, desserts : 12€
Auberge Pyrénées Cévennes
106 Rue de la Folie Méricourt
75011 Paris
Tél : 01 43 57 33 78
Au Trou Gascon

Telle un phœnix, l’institution parisienne Au Trou Gascon du chef étoilé Alain Dutournier vit une seconde jeunesse, sous l’impulsion de la cheffe Sarah Chougnet-Strudel.

En avril dernier, le chef étoilé Alain Dutournier tirait sa révérence et annonçait la fermeture de son restaurant parisien, Au Trou Gascon. Mais l’histoire n’étant qu’un perpétuel recommencement, une nouvelle page s’écrit entre les murs de cette institution ouverte en 1973, sous la fraiche impulsion du restaurateur Grégory Reibenberg, de son associé Jean-Félix Frichot en salle et de Sarah Chougnet-Strudel derrière les fourneaux.

Pour marquer le pas entre le passé et le présent, la salle du restaurant a été entièrement repensée par l’architecte d’intérieur Clémentine Nguyen de Studio Élémentaire et Pierre Van de Wiel, le faisant entrer dans l’ère contemporaine – parquet, chaises hautes le long du comptoir en marbre, banquettes en velours, cuisine ouverte -, tout en conservant les codes du bistrot – nappes blanches, argenterie, miroirs style Art Déco.

Major de promo chez Ferrandi, passée par L’Astrance du chef Pascal Barbot, puis auprès des deux cheffes françaises les plus étoilées, Anne-Sophie Pic à la Dame de Pic au Four Seasons et Hélène Darroze au Connaught, la cheffe a été repérée par Grégory Reibenberg dans son restaurant Regain à Marseille, ouvert depuis trois ans.

Au Trou Gascon, la cheffe parisienne a apporté ses couteaux, bien sûr, mais aussi et surtout une vision contemporaine de la cuisine de bistrot parisienne et de la cuisine bourgeoise, convoquant tour à tour le végétal, les épices, les sauces et les condiments des quatre coins du monde, ainsi qu’un sourcing pointu qui fait honneur au Sud-Ouest – dans la juste lignée de ce qu’était le restaurant sous Alain Dutournier.
Les poissons viennent ainsi de Saint-Jean de Luz, le porc noir de Bigorre, le canard du Gers, tous sourcés en circuit court. Les fruits, légumes et herbes aromatiques sont, quant à eux, dégotés en pleine saison auprès de maraîchers et cueilleurs d’Île-de-France.

Dans l’assiette, ça donne : des endives braisées et leur sauce Mornay à la scamorza délicatement fumée ; des moules de Bouchot au curry Madras ; du petit épeautre comme un risotto avec potimarron rôti et ail noir ; de l’échine de cochon aux pruneaux ; et pour la note sucrée, un sticky toffee pudding et crème de tagète. Si Sarah Chougnet-Strudel est aussi sucrée que salée, autant passionnée par la cuisine que la pâtisserie, dans les deux cas, ça envoie de la créativité et du réconfort !
Dans le verre, c’est le directeur de salle, mixologue et sommelier de l’adresse, Jean-Félix Frichot, qui se charge de la sélection. Fort de son expérience auprès des groupes Expérimental et du Perchoir, il fournit ses bons conseils concernant ses cocktails (13€-15€) et la soixantaine de références de vins nature, bio et en biodynamie qu’il a sélectionnés.

Mais on ne vous a pas encore dit la meilleure : comptez 24€ le menu déjeuner entrée/plat ou plat/dessert, 29€ le menu entrée/plat/dessert. Une renaissance aussi salvatrice que réussie.
Au Trou Gascon
40 Rue Taine
75012 Paris 12
Tél : 01 88 61 56 31
Aux Crus de Bourgogne

L’institution Aux Crus de Bourgogne se paye une seconde jeunesse mais reste fidèle à elle-même. On y savoure toujours des grands classiques de la gastronomie française, exécutés avec adresse.

Reprise récemment par un frère et une sœur, l’institution Aux Crus de Bourgogne, auparavant dans la même famille depuis 4 générations, affiche une nouvelle jeunesse, entièrement refaite à l’intérieur – tout en conservant ce qui fait son charme, son authentique comptoir, ses miroirs, ses murs boisés et sa devanture qui surplombe une petite rue calme du quartier de Montorgueil.

Le midi, en semaine, on profite sur la grande terrasse d’une formule à 20€. Sinon, on choppe sur la toute nouvelle carte d’été des grands classiques de la gastronomie française, exécutés avec adresse. Escargots, oeufs mayonnaise, cuisses de grenouille, tartare de bœuf, onglet à l’échalote, cabillaud au beurre blanc, purée de pommes de terre maison… De la cuisine française traditionnelle dans toute sa splendeur qui justifie tout de suite pourquoi l’adresse était le repère d’André Malraux en son temps.

Au soleil ce jour-là, on craque pour l’entrée du jour, de généreux oeufs mimosa (8€). Une belle mise en bouche avant le plat du jour auquel on ne résiste pas, l’excellente sole meunière (39€), servie dans la plus pure des traditions et levée devant vous par le serveur. En dessert, on opte pour le grand classique de la maison, sur les bons conseils des tenanciers : le soufflé au Grand Marnier (14€), – très généreux en Grand Marnier et aérien comme un nuage. Le bonheur au bout de la cuillère.

Le restaurant Aux Crus de Bourgogne propose une sélection de soufflés salés (comté, truffe) et sucrés (caramel, fruits rouges de saison), pour les amateurs de ces douceurs aériennes. Et dans quelques mois, l’institution dévoilera également des salons privatifs à l’étage, histoire de se retrouver entre amis ou en famille dans un décor authentique, autour de bons plats traditionnels.
Tarifs : menu 25 € (midi en semaine), carte 45-70 €…Aux Crus de Bourgogne
3 rue Bachaumont
75002 Paris
Tél : 01 42 33 48 24
Brasserie des Prés

Soigneusement dissimulée dans une bucolique cour de Saint-Germain-des-Prés, la Brasserie des Prés se révèle être la bonne adresse du quartier, aussi réjouissante et ravissante qu’abordable.

Le quartier de Saint-Germain-des-Prés s’offre, depuis quelques mois voire plusieurs années, une cure de jouvence avec l’ouverture de nombreuses tables qui tiennent le haut du pavé parisien, qu’elles soient japonaises, italiennes, françaises ou américaines.

Pour autant, pas toujours facile de se restaurer à prix abordable dans le coin, Saint-Germain ayant conservé de l’époque où le quartier était encore l’épicentre de l’intelligentsia parisienne, ses tarifs germanopratins – comprendre ici, élevés.
C’est pourtant ici que le groupe Nouvelle Garde a choisi d’ériger sa nouvelle adresse, poétiquement baptisée Brasserie des Prés. Après la Brasserie Bellanger, la Brasserie Dubillot et la Brasserie Martin, c’est (enfin !) rive Gauche que se découvre cette nouvelle table aux volumes impressionnants.
Cachée sur la bucolique et sinueuse cour du Commerce Saint-André, avec sa grande terrasse préservée du ballet incessant des voitures qui filent à toute allure sur le boulevard adjacent, la Brasserie des Prés s’étend sur trois niveaux décorés avec soin, fruit de la fructueuse collaboration des Londoniens B3 Designers et de Dorénavant Studio. Un coup d’œil dans la salle principale, au rez-de-chaussée, permet de découvrir un époustouflant mur de pierre convexe, vestige silencieux du Paris d’antan.

À la tête des fourneaux, pas moins de trois chefs, Théophile Hauser-Peretti, Thibaut Darteyre et Baptiste Zwygart, qui s’essayent avec brio aux grands classiques bistrotiers sans pour autant verser dans l’excès. La carte est courte pour ce genre d’établissement, dévoilant les incontournables oeufs mimosa (4€), des poireaux vinaigrette (7€), un pâté en croûte cochon/mousse de foie de volaille/pistaches (une merveille ; 14€), un jambon persillé digne des plus belles tables bourguignonnes (9€), ou encore une terrine de foie gras (16€), suivant la recette de la maman de Théophile.
Avant de passer aux plats, un généreux tartare de bœuf de Salers (15€) et une saucisse-purée (13€) au jus mijoté durant 8 heures absolument démoniaque, on se rafraichit volontiers le gosier avec des cocktails des plus fins, le Drôle d’Oiseau (Blanc d’oeuf, sirop d’abricot, citron jaune, fenouillette, gin charentais infusé à l’estragon ; 12€) et le Chauffe Marcel (Lait d’amande, jus de pêche, sirop d’orgeat, jus de citron jaune, apéritif provençal de vin blanc et pêche, vodka charentaise ; 12€), ravis de constater que ces savants breuvages sont également proposés à prix raisonnables pour le quartier. Les novices en vin seront, quant à eux, enchantés de découvrir la carte (ultra-pédagogique) des vins.
Dans une démarche de qualité et de responsabilité, la Brasserie des Prés fait le choix de produits de saison uniquement, locaux, français et en direct producteur, et de recettes faites-maison jusque dans les moindres détails – la mayonnaise, les rillettes, et bien sûr chacun des desserts.

« Foutus pour foutus » comme le précise la carte, on passe justement à la partie sucrée, avec une tarte fraise-pistache (10€) et sa pâte sablée beurrée à souhait, et la tropézienne glacée (10€) dont la crème glacée provient du glacier de la Maison, le Glacier des Prés, accolé à cette brasserie qui risque bien de devenir rapidement une table incontournable de Saint-Germain-des-Prés. Brasserie des Prés
Tarifs : de 30 à 50 €
Brasserie des Prés
6 Cour du Commerce Saint-André
75006 Paris
Tél : 01 42 03 44 13
Drouant

Une nouvelle page s’écrit pour Drouant, mythique institution parisienne qui accueille depuis 1914 l’Académie Goncourt. Repris en 2018 par les frères Gardinier, le restaurant étonne et régale avec des grands classiques de la gastronomie française, remis au goût du jour.

Après plus de dix années passées à la tête de Drouant, le chef Antoine Westermann cédait, en 2018, sa belle affaire au groupe des frères Gardinier (propriétaires du doublement étoilé Le Taillevent) pour s’investir corps et âme dans son restaurant de belles volailles, perché sur la Butte Montmartre, le Coq Rico.

Une nouvelle page s’écrit donc pour Drouant, l’institution parisienne qui accueille depuis le début du siècle dernier les diners décisionnels des membres de la prestigieuse Académie Goncourt – Colette, Jules Renard, Aragon, Jean Giono ou encore Octave Mirbeau y avaient leurs couverts, ainsi que la remise annuelle du fameux prix littéraire.

La reprise opérée, il était temps de dépoussiérer un peu les banquettes, les menus et l’image de Drouant. Et tandis que le restaurant conserve toute sa prestance d’antan et son atmosphère jazzy où l’on se love avec plaisir, la carte, elle, propose toujours des grands classiques de la gastronomie française mais, on doit bien le reconnaitre, remis au goût du jour avec brio.

Á la carte, ce soir-là, le menu Gaillon (46€), proposé au déjeuner et au diner, où l’on choisit entre 2 entrées, 2 plats et 2 desserts du jour, ou bien les propositions permanentes de l’institution, qui évoluent tout de même en fonction des saisons.
Aussi, se laisse-t’on plutôt tenter par des plats à la carte et diantre, que la gastronomie française fait envie. En entrée, ce sera pâté en croûte aux trois viandes (19€), avec une farce fine de porc, volaille et canard; et cuisses de grenouilles (22€) poêlées au beurre et sabayon persil. Deux entrées somme toute classiques mais agréables (bien qu’elles auraient mérité un chouïa d’assaisonnement supplémentaire).
On passe ensuite aux plats : le vol-au-vent à la financière (36€) avec béatilles de volaille et écrevisses; et la fricassée de ris de veau (37€), suc de syrah, champignons et ventrèche -servie avec une purée de pommes de terre ultrafine défilent sur notre table. Deux plats généreux, deux réussites.

Pour les desserts, on craque pour le baba (16€), agrumes, kumquat confit comme un rhum arrangé (qu’on aurait aimé légèrement plus imbibé), et pour le mille-feuille (18€), vanille bourbon et caramel au beurre demi-sel, avec une pâte feuilletée aérée des plus agréables.
Drouant, mythique institution parisienne devant l’Eternel, réussit encore à se renouveler et à nous étonner !
Tarifs : entrées : 16€ – 39€, plats : 24€ – 49€, desserts : 11€ – 18€, menu Gaillon : 46€
Drouant
18, place Gaillon
75002 Paris
Tél : 01 42 65 15 16
Faubourg Daimant

Et de deux pour Daimant Collective ! Après Plan D et ses sandwiches vegan, place à la cuisine bourgeoise et ses sauces nappantes chez Faubourg Daimant, mais toujours en version 100% végétale, bien sûr !

Après des années de péripéties, Alice Tuyet voit enfin son rêve s’accomplir : offrir un grand frère à son premier restaurant, Plan D, petite échoppe dédiée à la cuisine végétale aussi gourmande que coquine à deux pas du Canal Saint-Martin.

C’est loin des bords paisibles du canal et de la rue des Vinaigriers que cette adresse a vu le jour. Direction cette fois-ci l’agité 10e arrondissement, sur la toute aussi bouillonnante rue du Faubourg Poissonnière, pour découvrir de quoi il en retourne.

Baptisé Faubourg Daimant, le restaurant de Daimant Collective aura mis 5 ans à voir le jour. Et alors que Plan D faisait la part belle aux sandwiches végétaliens, cette table entend bien s’affirmer plus encore, à travers une cuisine plus élaborée, mi- canaille mi- bourgeoise, circa 1900, mais toujours sans aucune matière animale !

Ouvert tous les jours au déjeuner et au diner, Faubourg Daimant propose des assiettes plant-based (comprenez végétales et même végétaliennes) aussi créatives et sensuelles que des assiettes traditionnellement carnées. Une ode à la cuisine française et bourgeoise où il est coutume de saucer jusqu’à la dernière goutte, et un bon moyen de tordre définitivement le cou aux aprioris sur la cuisine végétale. Car ici, les sauces (nappantes, brillantes, sensuelles) font et sont l’âme des plats.
Sur la carte, les plats de Faubourg Daimant sont nommés de telle manière qu’on pourrait d’abord penser qu’ils contiennent des produits animaliers. Une manière d’aider les curieux à se représenter ce qu’ils s’apprêtent à manger, sans préjugés, et de les aider à se rattacher à des saveurs et des mets qu’ils connaissent. Plutôt malin !
Citons ainsi, parmi les désormais incontournables de la Maison, les croquettes cochonnes (14€), d’indécentes croquettes farcies de champignons et de pâte de soja fumée, entourées d’une fine panure croustillante, à tremper gaiement dans une sauce ravigote liée (un must-taste !), ou encore le caviar d’algues bretonnes (15€) absolument bluffant tant par son aspect visuel que par sa texture – les grains de ce caviar végétal croquent sous la dent comme du vrai caviar.
Pour encore plus de gourmandise, il arrive sur la table sur un lit de crème crue où tremper des petits boudins de pommes de terre très crispy.
Très convaincantes également ces rillettes du Puy (9€), préparées à partir de chair et de filaments de lentilles longuement revenues dans la graisse au goût étrangement… carné. Surement un tour de notre esprit. Le carpaccio d’aubergines brûlées à la flamme (18€), très généreusement servi, joue quant à lui avec le sucré-salé, avec une mayonnaise vinaigrée, des morceaux d’abricots secs, des graines de grenade et des feuilles de menthe fraiche.

En ce moment, donc, des pleurotes laquées à la pékinoise qui se savourent à la manière d’un canard laqué : on pioche une petite crêpe de blé, on la garnie de pleurotes BBQ laquées à la sauce hoisin, on y ajoute une bonne cuillère d’aïoli, de l’huile de sésame toasté, un soupçon de chili oil et de fines tranches de concombre et de cébette ; et hop, on l’engloutit avec les doigts !
Côté prix, Faubourg Daimant tord aussi le cou à une autre idée reçue sur la cuisine végétale : non, manger végé ne coûte pas forcément plus cher ! Au déjeuner, comptez 20€ le plat, 25€ le menu entrée/plat ou plat/dessert et 29€ le menu entrée/plat/dessert. Comme quoi !
Avant de quitter cette adresse végétale et coquine, un seul impératif : goûter absolument la brioche perdue au pop-corn (13€), avec son incroyable crème légère au maïs, son caramel au miso et ses éclats croustillants de honeycomb.
Tarifs : 70€-80€
Faubourg Daimant
20 Rue du Faubourg Poissonnière
75010 Paris
Tél : 07 88 09 73 48
Grand Cœur

GrandCœur, l’adresse parisienne du chef étoilé Mauro Colagreco, est l’endroit parfait pour se lover dans un décor historique en savourant le meilleur de la cuisine bourgeoise.

Au fond d’une charmante cour pavée, celle du Centre de danse du Marais, se dresse GrandCœur, l’adresse parisienne du chef triplement étoilé Mauro Colagreco. Si les étoiles ne sont pas au menu de cette adresse-ci, le plaisir n’en est pas moindre pour les yeux et pour les papilles.

C’est dans un décor historique propice aux réunions automnales que GrandCœur accueille chaleureusement ses convives. Il faut dire que l’adresse semble tout droit sortie d’un autre temps, avec sa grande hauteur sous plafond, ses pierres et poutres centenaires apparentes, ses radiateurs en fonte allumés plein gaz dès que l’hiver pointe le bout de son nez, ses tables en marbre, ses miroirs au tain piqué et ses baies vitrées qui donnent sur la grande terrasse – ensoleillée en été, couverte en hiver.

Confortablement lové sur une banquette en velours d’un bleu roi, on découvre cette carte qui fait la part belle aux grands classiques de la cuisine française, et plus particulièrement bourgeoise. A l’image de cette rémoulade de tourteau, céleri, pomme verte et aneth (23€) qui semblerait presque en décalage avec la saison, mais qui s’avère particulièrement légère, pile ce qu’il nous fallait au vu des plats que l’on a choisi pour la suite du déjeuner.

Car en ce moment et jusqu’à l’arrivée des beaux jours – vers la mi-mars -, il y a assurément un plat à ne pas manquer chez GrandCœur : le pot-au-feu. Symbole de convivialité familiale, plaisir sincère du partage entre amis, le pot-au-feu de GrandCœur est l’ultime réconfort. Si l’on remonte à l’origine du plat, à l’époque médiévale, le pot-au-feu nourrissait, alors, les familles paysannes durant plusieurs jours !
Le pot-au-feu de Mauro Colagreco est proposé à 45€ par personne, servi pour un seul convive ou bien pour l’ensemble de la table – jusqu’à 8 personnes. Impossible, pour un chef étoilé, de proposer un simple pot-au-feu. C’est pourquoi chez GrandCœur, le pot-au-feu est proposé en deux services. Le premier n’est autre qu’un consommé aux vermicelles servi dans une jolie assiette creuse au charme de l’ancien, accompagné d’un gros os à moelle et son toast à l’ail et au romarin. Ca commence bien.
Place ensuite au second service avec le pot-au-feu en lui-même, servi (très) généreusement dans une brûlante cocotte en fonte, posée directement sur la table, comme à la maison. Le bœuf est d’une infinie tendreté, certains morceaux sont presque confits tant ils ont longtemps mijoté, et pour le twist original qu’on ne pouvait qu’espérer du chef Colagreco, le plat s’accompagne de diverses sauces et condiments – dont une sauce verte au persil et des pickles de légumes.

Servi pour une personne, le pot-au-feu aurait facilement pu en contenter deux. D’autant qu’à côté, le pressé d’agneau confit (35€) est, lui-aussi, servi généreusement, accompagné de patate douce, de datte et d’une sauce au sésame noir pour naviguer, avec brio, dans les contrées du sucré-salé et de l’umami. Autant vous dire qu’il ne nous restait plus de place pour le dessert – et c’est fort dommage.
Son nom ne ment pas, GrandCœur est une adresse qui a, assurément, un grand cœur.
GrandCœur
41 Rue du Temple
75004 Paris
Tél : 01 58 28 18 90
L’Auberge Bressane

Direction l’Auberge Bressane pour un festin dans la plus pure des traditions françaises. Au menu, une cuisine bourgeoise bien exécutée, à savourer dans l’ambiance authentique d’une petite auberge régionale.

En passant le pas de la porte de l’Auberge Bressane, attendez-vous à faire un délicieux bond dans le passé. Affiches, blasons et cartes de France au charme désuet, boxes et banquettes en cuir, boiseries au mur et lustres en fer au plafond… Nous voilà plongés dans l’ambiance d’une auberge traditionnelle au cœur d’un petit village français, et ce n’est pas pour nous déplaire.

Ouverte depuis des décennies dans le 7e arrondissement, à deux pas des Invalides, l’Auberge Bressane a été reprise par la famille Dumant, dont Margot et Félix sont déjà à la tête de l’excellent restaurant traditionnel Aux Crus de Bourgogne.

Ici aussi, on saute la tête la première dans la tradition française avec une carte qui fait la part belle aux plats en sauce, aux recettes incontournables du patrimoine culinaire français, et à ces merveilles que l’on retrouverait aussi bien chez notre grand-mère (bonne cuisinière !) qu’à la carte des restaurants les plus réputés de l’Hexagone.
Soufflé au fromage, bouchées à la reine, bourguignon de joue de bœuf, oeufs en meurette, pâté en croûte, et bien sûr, une belle place pour le gibier… Si la simple évocation de ces plats vous met l’eau à la bouche et que vous êtes en quête de réconfort, en cet hiver parisien, alors l’Auberge Bressane est l’adresse qu’il vous faut découvrir.

Forcément, de la cuisine française, bourgeoise, aux doux accents du terroir bourguignon et réalisés à partir de bons produits français, ça a un prix : à la carte, comptez entre 8€ et 18€ les entrées, 22€ et 45€ les plats, 11€ et 18€ les desserts. Mais l’adresse propose tout de même des formules déjeuner entrée/plat ou plat/dessert à 29€ et 35€ la formule entrée/plat/dessert. De quoi vous permettre de découvrir une bonne partie de la carte à moindre coût.
À savourer, entre autres, l’excellent gratin d’écrevisses (12€), l’incontournable soufflé au Comté (18€) aérien, les bouchées à la reine et leur sauce financière (35€), préparées dans la plus pure des traditions, un régal ; le lièvre à la royale, pour les amateurs de gibier ; ou encore les délicieuses quenelles de brochet (25€).

Bien sûr, on vous conseille de finir sur une petite touche sucrée si vous avez encore un peu de place – les déjeuners à l’Auberge Bressane peuvent rapidement s’avérer gargantuesques. En tête, les crêpes Suzette (14€), flambées devant vos yeux au Grand Marnier, ou encore les soufflés sucrés, au choix chocolat (12€), caramel beurre salé, Grand Marnier ou pommes-Calvados.
Tarifs : Menus : 24,50 € (form. déj.), 30 € (déj.), 34,50 (déj. dim.) €, Carte : 55-75 €
L’Auberge Bressane
16 Av. de la Motte-Picquet
75007 Paris
Tél : 01 47 05 98 37
La Poule au Pot

La Poule au Pot, institution du quartier des Halles, revit grâce à Jean-François Piège, puisque le chef a décidé de reprendre la célèbre Poule au Pot afin d’y présenter des bons plats issus du patrimoine culinaire français et twistés par ses soins.

Véritable institution du quartier des Halles depuis plus de 80 ans, la Poule au Pot retrouve une seconde jeunesse avec l’arrivée du Chef Jean-François Piège à sa tête. L’envie du chef ? Développer des plats inspirés de la cuisine bourgeoise, entre les quatre murs de cette institution authentique et mythique.

Pour ce faire, Jean-François Piège a imaginé une carte généreuse et surtout fière du patrimoine culinaire français. On y retrouve ainsi des cuisses de grenouille en persillade, de la blanquette de veau à l’ancienne, du hachis Parmentier, de la joue de bœuf ou encore des escargots en coquille. Des plats mijotés, gratinés ou en sauce, symboles d’une cuisine réconfortante et familiale, twistée avec brio par le chef Piège.

Le chef met un point d’honneur, comme dans ses trois autres adresses, à présenter des produits made in France : des cuisses de grenouille aux escargots Petits Gris en passant par la crème issue de vaches pie noir de Bretagne.

Pour respecter le cachet d’antan de La Poule au Pot, où tapisseries ornées de grappes de raisin côtoient boiseries et colonnes Art Déco en mosaïque, Jean-François Piège a pris la décision de ne pas servir ses plats à l’assiette mais dans de grands plats et de généreuses cocottes Le Creuset, déposés sur la table, devant les convives.

Tarifs : Comptez autour de 80 € hors boissons pour un agréable repas à la carte. Parfait menu à 48 €.
La Poule au Pot
9 Rue Vauvilliers
75001 Paris
Tél : 01 42 36 32 96
Les Parisiens Restaurant
by Thibault Sombardier

Le chef Thibault Sombardier signe la carte du restaurant Les Parisiens, au sein de l’hôtel Pavillon Faubourg Saint-Germain. Au menu, une cuisine bourgeoise qui fait honneur aux traditions françaises et une île flottante… gargantuesque !

Pour comprendre l’origine du nom du nouveau restaurant du Pavillon Faubourg Saint-Germain, Les Parisiens, il faut remonter au début du 20e siècle, à une époque où le romancier irlandais James Joyce, auteur du livre Dubliners, y logeait. C’est en hommage à cet ouvrage que le restaurant de l’hôtel a été baptisé ainsi, une aubaine pour le chef Thibault Sombardier qui peut y exprimer, à sa guise, sa vision de la cuisine parisienne, tendance bourgeoise et gastronomique.

Soigneusement décoré de grands miroirs qui reflètent l’extérieur, de banquettes en cuir et velours, de tables en quartzite cerclées d’un fil de laiton et d’un joli sol semblable à la voie lactée, la néo-brasserie sait recevoir dans une ambiance chic et chaleureuse. Après Antoine, récompensé d’une étoile Michelin avant de fermer ses portes, puis de Mensae et Sellae, le chef Thibault Sombardier se frotte à la grande cuisine française, en signant la carte des Parisiens.

Autant l’affirmer tout de go : cette nouvelle adresse est une réussite, et arrive à moderniser une cuisine parfois engoncée sous le poids des traditions. Et cela passe par une attention particulière portée aux produits locaux et français, avec des fruits et légumes en provenance d’Ile-de-France, des viandes issues d’élevages respectueux du bien-être animal, des poissons sauvages en provenance des côtes françaises.

Pour magnifier ces recettes, Thibault Sombardier a placé derrière les fourneaux un homme de confiance, le chef Matthieu Pirola rencontré dans les cuisines de Yannick Alléno au Meurice et ancien chef exécutif d’Akrame Benallal. Et que d’application dans l’assiette, qu’il s’agisse de la carte ou des menus déjeuner – 34€ entrée/plat ou plat/dessert, 39€ entrée/plat/dessert.
La langoustine (20€), en quenelles, fait deux-trois brasses dans un velouté de chou-fleur crémeux au beurre noisette, les cuisses de grenouilles façon Meunière (20€) se dandinent dans un beurre aillé, recouvertes d’un délicat sabayon aux fines d’herbes en guise de voilette. On saute à pieds joints dans la grande tradition française.
Et le plaisir ne s’arrête pas à l’assiette, avec une belle sélection de quilles, dont certaines en biodynamie, qui accompagnent à merveille la suite du déjeuner : d’une part un feuilleté de pigeon de Loire & foie gras, chou vert, jus aux abattis (42€), d’autre part un ris de veau doré au sautoir, cèpes à la plancha et lard noir de Bigorre (58€) à tomber.

Le déjeuner se clôt sur un dessert magistral, tant pour les pupilles que pour les papilles : l’île flottante (22€) la plus grandiose, coquine et généreuse qu’il nous ait été donné de voir, agrémentée de belles poignées de noisettes caramélisées, à partager entre convives… ou non !
Tarifs : Menu déjeuner attractif à 45 €.
Les Parisiens Restaurant by Thibault Sombardier
5 Rue du Pré aux Clercs
75007 Paris
Tél : 01 42 96 65 43
Magnum 150 CL

Magnum 150CL, c’est la bonne adresse qui vous attend à deux pas du Parc Monceau, du côté du 17e arrondissement de Paris. Ici on savoure une cuisine gourmande et réconfortante qui met en valeur les plats de brasserie oubliés tout en leur apportant une touche raffinée avec en prime une carte de vins à faire pâlir d’envie les œnophiles.

Avis aux amateurs de bons vins et de gastronomie française, voici un spot gourmand et réconfortant à ne pas manquer. C’est à deux pas du parc Monceau, dans le 17e arrondissement de Paris, que nous retrouvons le restaurant Magnum 150 CL, une belle adresse pour les gourmets inaugurée en janvier 2023. Ici, c’est l’occasion de redécouvrir des plats oubliés de la brasserie parisienne, réinventés par le chef Matthieu Garrel, ainsi qu’une sélection pointue de vins nature.

Ici, on retrouve autour de l’amour du goût et de celui du terroir français dans une ambiance élégante et conviviale. Le lieu se prête aussi bien à un déjeuner d’affaires qu’à des retrouvailles en famille, un dîner en amoureux ou une dégustation en tête-à-tête avec soi-même. Ce restaurant reste la promesse d’un moment savoureux autour de recettes imaginées à partir de produits de saison et sourcés. À chaque mois sa carte, avec des plats signatures adaptés à la saisonnalité.

Lors de la visite au mois de février, parmi les stars à découvrir en entrée, on retrouvait notamment un très alléchant os à moelle au foie gras cependant notre choix se portera finalement sur une excellente raviole Finistère au homard et aux algues avec une sauce crustacée assez prononcée qui relève le tout.
Nous n’avons également pas su résister aux trois huîtres super-spéciales « l’étoile » de Carnac », qui se distingue du reste de la carte par sa dimension bistronomique avec ses œufs de truite et de poisson volant, ses billes de Wasabi, son ponzu et sa pomme Granny Smith. Sur le papier, on pourrait craindre que la saveur naturelle de ce coquillage s’y perdre et pourtant, l’accord fonctionne très bien et on distingue parfaitement les notes sucrées de ces huîtres qui ne s’en sont que davantage sublimées.

Côté plats, les saveurs les plus réconfortantes sont de mise. On ne passera pas à côté de la poitrine de cochon, qu’on nous annonce » crousti-fondante » avec une promesse largement respectée. Laqué par son jus réduit, il est recouvert de légumes racines, dont des carottes et des navets riches en goût : de quoi réconcilier les plus réfractaires à une alimentation davantage équilibrée.
Le plaisir coupable par excellence, c’est le Vol-au-Vent « Magnum 150CL » déjà une signature de la maison, généreusement garni de ris de veau, de volaille, et de champignons forestiers, le tout recouvert de sa sauce suprême. Le restaurant remet ainsi au goût du jour un plat typique de brasserie parisienne en voie de disparition. Un coup de cœur à ne pas manquer.

Mais gardez-en pour le dessert, étape à laquelle le maître-mot est « régressif » ! Là, c’est un retour à notre âge le plus tendre avec des classiques qui n’ont rien de triste. Les aficionados de la Belle Hélène ne résisteront certainement pas à la poire conférence pochée entière généreusement recouverte d’un chocolat bien équilibré en cacao de sorte à plaire à la fois aux puristes du chocolat noir et aux palais adeptes de saveurs plus douces.
Si vous souhaitez rester sur les traditions presque oubliées, alors l’Île Flottante est un incontournable. Ici, la crème anglaise est moins sucrée que de coutume, adaptée ainsi aux changements de nos habitudes de consommation. Mais le twist façon Magnum 150CL, c’est d’agrémenter les blancs montés en neige de noisettes et pistaches grillées et caramélisées, apportant une touche de gourmandise et de croquant à un dessert qui a justement tendance à manquer de mâche.
Vous l’aurez compris, Magnum 150 CL, c’est la bonne adresse joyeuse où les traditions sont remises au goût du jour, prouvant ainsi que les classiques de la gastronomie française ne se laisseront pas oublier !
Tarifs : 55-95 €
Magnum 150 CL
1 Rue de Phalsbourg
75017 Paris
Tél : 01 43 80 90 43
Maison Michodière

La cheffe Hélène Darroze ouvre Maison Michodière, une adresse confidentielle qui se découvre sur réservation uniquement.
Un an après avoir fermé son restaurant de burgers, Hélène Darroze ouvre, en lieu et place de Jòia Bun, Maison Michodière, sa nouvelle adresse parisienne confidentielle. Pour ce nouveau projet, point de street-food mais un lieu multifacette, à la fois atelier de création, table gastronomique et espace évènementiel.

Nichée sur la rue de la Michodière, dans le 2e arrondissement de la capitale, Maison Michodière se veut être un cocon tout autant chic et contemporain que chaleureux et élégant, à la manière de l’appartement parisien de la cheffe, éprise d’art et de design. Pour cela, Hélène Darroze a fait appel aux architectes Marie Vidalenc de Studio MVB et Olivier Castaing de School Gallery.

Le duo a imaginé un lieu fait de moulures en trompe-l’œil, de rideaux en velours et de suspensions évoquant les pages d’un livre. Au centre de la pièce, une longue table d’hôtes en chêne s’apprête à accueillir les groupes d’amis, face à la cuisine ouverte. Cette salle à manger se prolonge par un salon à l’esprit seventies, dont les fauteuils et le canapé ont été chinés, de même que le lustre de Murano aux couleurs fruitées.

Un même lieu pour trois vocations : d’abord, un atelier de création où la cheffe et ses équipes mettent au point leurs nouvelles idées, un lieu privatisable 7 jours sur 7 pour tout type d’évènement (tournage, masterclass, dîner privé autour d’un menu de cuisine bourgeoise classique) et enfin, un restaurant ouvert à tous, sur réservation, du mercredi au vendredi soir.

Des diners à thème sont, ainsi, organisés au fil des saisons pour une vingtaine de convives à la fois, dont un menu Signature pour célébrer les 25 ans d’Hélène Darroze à Paris (275€ le menu en 5 services avec accords mets et vins, tous les vendredis).

« L’aventure de Maison Michodière me donne l’occasion de reprendre les plats emblématiques qui ont ponctué mon histoire, comme le champignon crème et la daurade royale au lard de Colonnata, noix fraîches du Périgord et vinaigrette aux parfums de pin Douglas, le foie gras poché dans un vin des Dieux épicé, ou encore le baba à l’armagnac » confie la cheffe étoilée.
Tarifs : Menu plats Signature d’Hélène Darroze (en 5 services) : 275 €, tous les vendredis avec accords mets et vins.
Menu Truffe blanche d’Alba : 380 €, tous les mercredis jusqu’à la fin d’année avec accords mets et vins.
Menu Truffe Noire du Périgord : découvrez en exclusivité dès janvier, le menu Truffe Noire avec accords mets et vins.
Maison Michodière
16 Rue de la Michodière
75009 Paris
Nolinski

Le Nolinski, le restaurant à deux pas de l’Opéra, se réinvente avec une nouvelle carte signée par le chef étoilé Philip Chronopoulos, qui met en lumière la cuisine bourgeoise française. On file redécouvrir le charme de ce lieu chic et cosy qui célèbre désormais les traditions culinaires tout en offrant une expérience à la hauteur des belles institutions parisiennes.

En cette rentrée 2024, Nolinski Le Restaurant dévoile une carte entièrement repensée par Philip Chronopoulos, chef doublement étoilé, bien connu des gourmets parisiens pour son travail au Palais Royal Restaurant. Au programme, un nouveau menu qui nous plonge dans l’univers réconfortant de la cuisine bourgeoise française, une cuisine authentique et réconfortante qui fait honneur à l’art de vivre parisien.

Le chef, marqué par ce répertoire culinaire tout au long de sa carrière, souhaite désormais offrir des plats classiques mais raffinés, des « madeleines de Proust » qui évoquent des souvenirs tout en apportant un certain réconfort. Parmi ces plats, on retrouve des icônes gastronomiques telles que le pot-au-feu, la volaille rôtie, ou encore un délicieux gratin de macaronis aux morilles, tous réalisés avec cette délicatesse et cette touche personnelle qui font la réputation du chef.

Loin de la sophistication extrême de la haute gastronomie, cette nouvelle carte cherche à revenir aux sources, en sublimant les recettes traditionnelles avec une simplicité élégante et un goût particulier.
Côté cadre, Nolinski Le Restaurant reste fidèle à l’atmosphère feutrée et élégante qui le caractérise. Que ce soit pour un déjeuner d’affaires, un dîner romantique ou une célébration spéciale, ce lieu représente parfaitement l’élégance parisienne. Le décor est signé John Whelan, designer anglais. Dorures seventies, banquettes en cuir, grand bar central et boiseries forment l’ambiance de l’adresse.

On vous recommande le menu semainier, véritable hommage à la cuisine française de tradition. Chaque jour de la semaine, on peut ainsi découvrir un plat emblématique comme le pot-au-feu traditionnel du lundi ou le bœuf bourguignon du mardi, toujours proposé à un tarif attractif de 38 € (ou 52 € avec dessert). Ces propositions viennent renforcer cette idée de cuisine réconfortante, où chaque repas devient une célébration des classiques de la gastronomie française.

Lors de notre passage, on a pu découvrir en entrée les escargots ou encore le bon pâté en croûte en entrée. En plat, le semainier mettait à l’honneur un très bonne Blanquette de Veau, mais libre à vous de vous laisser tenter par le Tartare de bœuf ou encore la délicieuse Volaille jaune rôtie au jus avec sa bonne purée.
Pour terminer le repas en beauté, on se laisse séduire par les desserts ! Ces douceurs sont autant de clins d’œil à des souvenirs d’enfance, avec des classiques comme la tarte tatin, le baba au rhum ou encore le millefeuille à la vanille, des desserts intemporels qui viennent clôturer en beauté un bon repas.
Nolinski Le Restaurant s’adresse à une clientèle raffinée en quête d’une expérience culinaire parisienne authentique, où le savoir-faire gastronomique se mêle à une atmosphère élégante. Que l’on soit un amateur de cuisine bourgeoise, un gourmet en quête de classiques revisités ou un épicurien désireux de revivre des souvenirs gustatifs d’enfance, cet établissement est l’endroit idéal pour savourer des plats traditionnels magnifiés par un chef étoilé. Avec une fourchette un peu haute, ce n’est pas forcément donné, mais noté que les assiettes sont généreuses et les desserts, très gourmands !
Bref, si vous êtes en quête d’un bon restaurant côté Opéra, vous avez une bonne adresse à (re)découvrir !
Tarifs : entrées : 11€ – 20€, plats : 24€ – 35€, desserts : 12€ – 14€
Nolinski
16 Avenue de l’Opéra
75001 Paris
Tél : 01 42 86 10 10
Petit Marguery Rive Gauche

Si vous faites partie des très nombreux amateurs de cuisine française traditionnelle alors découvrez Au Petit Marguery sur la Rive Gauche, à Paris. Proposant des plats généreux et « faits maison », cette brasserie parisienne, titrée « Maître Restaurateur », saura à coup sûr éveiller vos papilles de fins gourmets!
Couleurs chaudes, grandes banquettes, lustre, imposants miroirs, nappes blanches sur les tables, murs patinés, fresques « Belle Epoque », serveurs tirés à quatre épingles, sol d’époque classé en carreaux et mosaïques, … Pas de doute, nous sommes bien dans une brasserie parisienne d’antan. Au Petit Marguery de la Rive Gauche est une véritable institution dans le milieu de la cuisine française traditionnelle.

Créée dans les années 1900, cette adresse a depuis su traverser les années et les époques, conservant à sa carte des spécialités traditionnelles – la plupart issues des recettes d’origine de la famille Cousin.
Titré « Maître Restaurant », le restaurant propose une cuisine du terroir, avec des plats « faits maison » qui évoluent en fonction des saisons et des produits du marché.

Si les spécialités françaises sont bien évidemment à l’honneur, le Chef du Au Petit Marguery Rive Gauche, Stéphane Mangin, ose toutefois quelques notes d’originalité en proposant par exemple une choucroute de la mer ou encore un cassoulet à base de poisson.
Mais avant d’en arriver au plat principal, place aux entrées. Plusieurs choix possibles avec pas moins de sept entrées proposées à la carte et quatre entrées disponibles dans le menu affiché à 29 € (entrée + plat + dessert).

On se laisse donc porter par le menu et on débute la dégustation avec le succulent velouté de champignons de Paris et Trompettes de la mort, idéal lorsque le froid pointe le bout de son nez, tandis que mon acolyte préfère la terrine de sanglier français aux châtaignes, d’ailleurs très commandée par nos voisins de table ce soir-là.
Du côté des plats, place au surprenant et délicieux Pavé de cabillaud sur un lit de mogettes de Vendée façon cassoulet avec du lard et du saucisson. Insolite, ce mélange poisson/charcuterie est un vrai régal pour nos papilles!

En face, on opte pour l’épaule de sanglier français braisée au vin rouge épicé, agrémentée d’une mousseline de céleri et châtaignes.
Enfin, pour les desserts, on ne pouvait passer à côté de la spécialité de la Maison : l’imposant soufflé au Grand Marnier, flambé sous nos yeux par le serveur.
On teste aussi le gourmand et coulant au caramel beurre salé, compotée de poires au citron vert. Un classique du genre qui fait toujours plaisir à notre palais!
Si le choix de ce Menu vous parait plutôt restreint alors commandez directement à la carte et laissez-vous par exemple tenter par la Poêlée de cuisses de grenouilles en persillade, les noix de Saint-Jacques de Port-En-Bessin ou encore la Grouse d’Ecosse rôtie sur canapé.

Renouvelée chaque jour, la carte de la brasserie Au Petit Marguery montre l’impressionnant travail fourni par le Chef et sa brigade qui cuisinent avec amour des produits de qualité et de saison dans la plus pure des traditions.
Déjeuner ou dîner au Petit Marguery, c’est s’assurer ressortir la panse bien remplie et les papilles séduites !
Tarifs : Menu (entrée + plat + dessert) à 29 €
Au Petit Marguery – Rive gauche
9 bd de port Royal
75013 Paris
Tel : 01 43 31 58 59
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