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Quelques restaurants cachés , planqués, dissimulés dans Paris

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Si vous en avez marre des restaurants où tout le monde va faire ses stories Instagram, surprenez vos proches en leur faisant découvrir des restaurants cachés et insoupçonnés de la capitale.

 

 

 

 

Cachées au fond d’une cour d’immeuble, dans un squat d’artistes, derrière la devanture d’une banale boutique… Ces adresses singulières ont toutes un trait commun : si vous n’êtes pas initié, difficile de les dénicher.

 

 

 

 

 

 

C’est ce qui fait le charme de ces restaurants qui nous font vivre une aventure urbaine, la vraie, loin des files d’attentes et des endroits hype que tout le monde connait. Le Paris comme on l’aime !
Dans un Lavomatic, une ancienne imprimerie, un appartement familial ou encore dans une chapelle médiévale, Paris regorge de lieux secrets et insoupçonnés à découvrir.

 

 

 

Voici quelques restaurants cachés , planqués, dissimulés dans Paris, à découvrir, à apprécier :

 

 

  

Bidoche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si vous aimez la viande, foncez dans le restaurant la boucherie Bidoche. De l’extérieur on croirait à une simple boucherie, mais elle porte en réalité la double casquette de boucherie et restaurant. La boucherie qui cuisine ses propres viandes que demande le peuple.
Vu de la rue, on ne découvre a priori qu’une vraie boucherie moderne et au cadre clair et épuré, sans morceaux de viande accrochés ici ou là, mais bien visibles dans des armoires réfrigérées où de belles pièces de viande patientent en attendant de trouver leur client.

 

 

 

 

 

Mais dernière le passage au fond à droite de la boutique Bidoche, on découvre deux belles salles à manger aux murs en pierres apparentes ou peints, avec des tables en marbre et des chaises en rotin, qui elles aussi attendent le client !
Une adresse décalée imaginée par Alexandre de Toulmon, authentique boucher qui a voulu ouvrir une boucherie restaurant dans le quartier Oberkampf.

 

 

 

Mais attention, ici pas de viande apatrides et anonyme. Le patron achète lui-même des carcasses de bête issues des meilleurs élevages de l’hexagone : du pré salé du Mont Saint-Michel pour l’agneau, du bœuf de Bazas ou du Limousin pour satisfaire les amateurs de viande bien maigre ou persillée, du cochon avec une belle couche de gras… que le meilleur, proposé plus ou moins maturé selon le gout du client.

 

 

Nous on vous conseille de choisir une viande bien persillée (le gras fond à la cuisson mais fera ressortir toutes les saveurs de votre pièce de viande), entrecôte de bœuf, voire côte de bœuf si vous pouvez vous entendre avec votre convive sur le choix de la pièce de viande, son persillage, son degré de cuissons et même son poids (les viandes sont vendues au kilo au prix de la boutique avec une marge de 12 € par personne pour la cuisson, le service, les accompagnements et les sauces « à volonté »).

 

 

 

 

Ouverture avec une assiette de charcuterie pour deux personnes (9 €), avec chiffonnade de jambon blanc, saucisson à l’ail, andouille de Guéméné et rillettes d’oie – trop bon ! Avant de tortorer le chef-d’œuvre de la soirée : le steak maturé de 300 grammes du patron (35 €) qui ravira les bidochards. Le CV du morcif : filet de vache limousine d’une dizaine d’années, reposé pendant 45 jours avant d’être trempé 48 heures dans une marinade d’huile vierge pour dévoiler au maximum son caractère. On accompagne le tout de frites à la graisse de bœuf et d’un bon verre de brouilly vieilles vignes 2016 (8 €).
Une fois votre choix fait, en guise d’entrée et pendant que le grillardin s’occupe de votre viande, partagez une belle planche de charcuteries car elles sont vraiment excellentes.

 

 

 

Puis place à la viande, parfaitement cuite à la cuisson voulue, servie par exemple avec d’excellentes frites cuites à la graisse de bœuf (essayez, c’est la vraie recette d’origine), un légume et une sauce au choix.
Mais faut-il vraiment une sauce… même servie à volonté comme les frites ou les légumes, pour accompagner une viande de cette qualité ? Nous on a mangé notre entrecôte avec juste un peu de sel et de poivre et on s’est vraiment régalé.
En finish coquin, un cheesecake au coulis de fruits rouges (9 €) venu de la pâtisserie Utopie, jolie touche sucrée dans un repas copieux et réussi.
Redoutable rapport qualité-prix dans une ambiance semi-clandestine qui ne manque pas de charme. Tout ça donne bien envie d’y retourner pour dévorer cette fois-ci l’un de ces belles pièces de viande que l’on a vu défiler tout au long du repas.
Comptez une cinquantaine d’euros hors boissons pour un très agréable repas… ou plus si vous voulez une grosse côte de bœuf de belle origine.
Bidoche
7 Rue Jean-Pierre Timbaud
75011 Paris
Tél : 09 81 12 59 81

 

Le Bistrot des Cinéastes

 

 

 

 

 

Découvrez un restaurant calfeutré au 1er étage du cinéma des Cinéastes. Un lieu à l’atmosphère cosy et confortable : le Bistrot des Cinéastes. Il vous faudra être minimum 6 pour pouvoir réserver une table. Idéal pour débriefer du film juste après la séance.

 

 

 

Encore hyper confidentiel, ce bar speakeasy devrait rapidement faire le buzz. Niché au premier étage du cinéma des Cinéastes, très prisé pour sa programmation pointue, ce bistrot pensé comme un cocon cosy avec ses lumières tamisées, a été complètement redécoré, dans un style industriel en hommage à Méliès avec aussi une hypnotisante fresque de Tofdru.

 

 

 

 

Entre banquette, plantes vertes, table basses ou hautes et comptoir, tout est pensé pour qu’on s’y sente bien. On s’encanaille autour de cocktails maison aux noms qui plairont aux cinéphiles, d’une bière locale ou d’un soft. Après un film ou pas.

 

 

 

 

Et on se fait plaisir autour de tapas maison, d’une burrata à partager, de planches de charcuteries ou de fromages, de tartines healthy (ceviche de thon, avocat citron) ou de belles salades gourmandes et généreuses. Une très jolie sélection de vins – au verre et à la bouteille – complète l’offre et pour siroter branché, on aurait tort de ne pas se laisser tenter par un calva dont c’est la spécialité. à vous de pousser la porte du plateau de la Salle 4.
Tarifs : entre 8 € et 16 €
Le Bistrot des Cinéastes
7 avenue de Clichy
75017 Paris
Tél : 09 67 55 40 34

Caché

 

 

 

 

Spot le plus secret de notre top, “Caché” prend place dans une ancienne imprimerie réaménagée en un somptueux loft. La cuisine aux accents méditerranéens est une véritable merveille qui met à l’honneur le poisson frais !

 

 

 

 

 

Rien ne laisse présager depuis le trottoir de la rue de Bagnolet que l’une des tables les plus prometteuses de Paris se niche quelques pas plus loin. Au terme d’une allée pavée, après avoir franchi un portail en fer forgé, Lorenza Lenzi et Gianpaolo Polverino plantent le décor de Caché dans la cour de la villa Riberolle – jamais un restaurant n’a aussi bien porté son nom. Si le lieu est d’une singularité rare pour Paris (la terrasse, parfaite, est cernée d’un restaurant aux allures de loft industriel), c’est l’assiette qui remporte tous les suffrages…

 

 

 

 

Au programme, de l’iode en masse distillé en assiettes méditerranéennes par le chef François Le Doyen, comme l’autre soir : huîtres d’Oléron toppées de concombre et vinaigrette au dashi ; sashimi chicos de dorade royale, à tremper dans une huile truffée à souhait ; encore de la dorade, braisée en version papillon canon cette fois, généreusement nappée de chimichurri rouge et accompagnée de pommes de terre mitraille lustrées d’un beurre au saké qu’on n’oubliera jamais ; avant une panière de mielleuses madeleines assorties de chantilly, ou une gourmandissime mousse au chocolat avec glace au romarin et granola façon brownie. 

 

 

 

 

Le tout s’arrose d’une bouteille de vin blanc naturel Bohort (domaine Nicolas Suteau) sélectionné par Felix Godart pour sa légèreté et son arôme fumé avant de s’achever sur la mousse au chocolat chaude aux noisettes et riz soufflé coiffée d’une boule de glace à la vanille.

Pour vivre heureux, vivons Caché

Tarifs :  Poissons 11-49 €, accompagnements et desserts 10-12 €.

Caché

13 Villa Riberolle

 75020 Paris

Tél : 06 09 31 61 62

 

 

Le Café Jacques

 

 

 

 

Direction le Quai Branly pour un repas les yeux rivés sur la Tour Eiffel dans un café niché dans le jardin du musée.
Le Café Jacques propose une cuisine et des formules empreintes de naturalité, de fraîcheur et d’élégante simplicité…

 

 

Lors de la conception du musée, l’architecte Jean Nouvel a choisi de libérer l’espace du rez-de-chaussée au profit d’un vaste jardin. Largement vitré et ouvert sur une terrasse semi-ouverte, le Café Jacques s’inscrit au cœur du Jardin qui, à la nuit tombée, est mis en lumière par « L’Ô », installation réalisée par l’artiste Yann Kersalé.

 

 

 

 

 

Ce café contemporain, aux tables de marbre blanc et aux fauteuils de cuir fauve, invite le visiteur à profiter d’une pause et d’une imprenable vue sur la Tour Eiffel depuis sa terrasse.

 

 

 

 

 

Á la carte, il nous propose des œufs Bénédicte au saumon fumé, pour un lunch gourmand, Légumes de saison et céréales cuisinés en cocotte, fins copeaux à cru et basilic, Dorade snackées, petit épeautre à la tomate et sauce vierge ou encore un Tartare de bœuf au couteau, ou bien une superbe et généreuse Salade César…

 

 

 

 

Tarifs : formule enfant : 10€, goûter pâtisserie + boisson chaude + jus de fruits pressé : 18€, Entrée-plat ou Plat+Dessert : 27€
Musée du Quai Branly – Jacques Chirac
37 Quai Branly
75007 Paris
Tél : 01 47 53 68 01

 

La cantine arménienne

 

 

 

 

 

Particularité ? Vous pourriez passer devant le 17 de la rue Bleue sans jamais savoir que derrière la grande porte cochère d’un immeuble typique du 9ème, se planque la Maison de la culture Arménienne. Poussez le bouton porte du digicode, dirigez-vous au fond de la cour jusqu’au drapeau Arménien et grimpez les marches d’un escalier au style d’un établissement scolaire.

 

 

 

On y mange quoi ? Dans une grande salle façon salon de famille, on dévore la cuisine de Tchinar et Mamikon, pelmeni (raviolis arménien), aubergines farcis de bœuf ou encore brochettes de filets de poulet marinées. On arrose le tout d’un bon verre de Karas rouge, un délicieux vin arménien.

 

 

 

 

Au restaurant de la Maison de la Culture Arménienne, il n’y a pas de menu. C’est la patronne, tout sourire, qui vous annonce les plats à la carte, en vous apportant d’emblée de petits pickles arméniens et des galettes de pain : aubergine farcie, brochettes de poulets, raviolis russes, raviolis géorgiens…  Si vous êtes une femme, elle vous donnera du « ma chérie », et si vous êtes un homme, du « mon fils ».

 

 

 

Les plats arrivent : c’est une cuisine familiale et sans chichi, qui nous emmène loin, très loin de Paris. Une de ces adresses que l’on aime pour son authenticité brute.

 

 

 

 

 

Si vous avez encore un creux après tout cela, vous vous verrez proposer des petits gâteaux type baklava ou bien un yaourt au miel…
Tarifs : compter 8-10€ par plat.
Maison de la Culture Arménienne
17 rue Bleue
75009 Paris
Appuyer sur le bouton du digicode, traverser la cour jusqu’au fond, puis monter au premier étage.
Tél : 01 48 24 63 89

 

Centre Pouya

 

 

 

 

 

 

 

Particularité ? Derrière une façade quelconque au bord du canal Saint-Martin, se trouve un morceau d’Iran. Tapis orientaux, tabourets bas taillés dans le bois, coussins zébrés de motifs, murs patinés et musique persane rythmeront votre voyage aux confins de la culture iranienne.

 

 

 

On y mange quoi ? Des aubergines fumées à l’ail, du mirza ghassemi (aubergines aux oeufs brouillés) du ghormeh sabzi (un délicieux ragoût aux herbes). À l’heure du thé on se désaltère d’un thé à la cardamome qu’on accompagne d’un plateau de dattes.

 

 

 

 

Depuis une trentaine d’années Abbas Bakhtiari – compositeur et musicien, exilé en France depuis 1983 – est l’heureux propriétaire et gérant du centre culturel franco-iranien Pouya. C’est avec conviction et grand coeur qu’Abbas tisse des liens entre les cultures française et iranienne. Tour à tour, salon de thé pour les uns, bibliothèque persane pour d’autres ou simple repaire où manger un bout en famille : ce lieu rassemble.

 

 

 

La décoration somptueuse (tapis persan, tables basses et banquettes en bois, instruments de musiques accrochés aux murs…) est propice à la détente et à la méditation. On y parle doucement, la musique d’ambiance envoûte et la sérénité qui y règne est contagieuse.

 

 

 

 

 

Confortablement installées sur les poufs douillets et brodés, le serveur nous apporte sur un plateau en métal nos différents thés (thé au safran avec nabbat & thé au lait, miel et copeaux de cannelle) et douceurs (glaces, biscuit sec et jus de carotte).
Tarifs : environ 9€ pour les plats, moins pour les thés et pâtisseries
Centre Pouya
48 quai de Jemmapes
75010 Paris
Tél : 01 42 08 38 47

 

Derrière

 

 

 

 

 

Niché au fond d’une cour, découvrez le restaurant familial « Derrière », dans un appartement à la déco pour le moins originale.

 

 

 

 

 

C’est un appartement à la décoration baroque, au fond d’une cour. Ici, on peut dîner dans la salle à manger mais aussi dans la chambre ! Et l’appartement réserve des surprises : baby-foot, table de ping-pong et pièce secrète (indice : il y a un miroir dans l’histoire) !

 

 

 

 

Pour un déjeuner tout simple et qu’il faut déguster comme tel : poireau grillé œuf câpres et vinaigrette, bavette échalote, chou farci aux légumes provençaux, baba bouchon au rhum carpaccio d’ananas…

 

 

 

 

Prix : formule déjeuner 2 5 €, menu 30 €
Derrière
69 rue des Gravilliers
75003 Paris
Tél : 01 44 61 91 95

Foyer de la Madeleine

 

Le Foyer de La Madeleine est un restaurant associatif qui se situe dans l’église de 1842 de la Madeleine. Vous serez servi par les bénévoles dans un lieu historique.
Mais où vont tous ces gens qui rentrent par cette petite porte située à droite de l’Eglise de la Madeleine ? Tous les midis, des personnes s’introduisent dans le monument et y rentrent par une petite porte secrète… En fait, ils vont tous simplement avaler leur repas du midi.
Car le Foyer de la Madeleine est un restaurant associatif situé, comme son nom l’indique dans la célèbre église. Ici, on peut déguster son repas dans les sous-sols secrets de la Madeleine, des pièces méconnues par la plupart des parisiens. L’idée : déjeuner dans un endroit exceptionnel, à des prix bas et pour une bonne cause. Qui dit mieux ?

 

 

 

 

 

Ici, ce sont de nombreuses bénévoles qui viennent servir les 300 assiettes à table chaque midi, entre 12h et 14h. 8,5 € pour un menu complet (entrée, plat, dessert) et bien garni, qui serviront à financer des repas à 1 € pour les plus défavorisés. Et en plus, on a le droit de se resservir ! Evidemment, l’endroit est ouvert à tous, mais pour y rentrer, il faudra montrer patte blanche. C’est pour cela qu’il faut prendre sa carte d’adhésion (7 € pour l’année). On y retrouve du coup souvent des habitués et des travailleurs du quartier, de toutes catégories : bijoutiers, commissaires-priseurs, SDF, retraités…

 

 

 

 

 

 

Au niveau de l’ambiance, il y a une atmosphère bon enfant qui règne. Une complicité se crée entre ces habitués fiers de déjeuner dans un endroit caché. On peut choisir des tables individuelles ou alors s’installer à l’une des grandes tablées pour pouvoir discuter et rencontrer d’autres gourmands. L’accueil est très agréable et le service rapide, et on y retournerait avec plaisir !

 

 

 

 

 

La cuisine est simple, mais de qualité. Le chef nous confectionne des salades, des légumes, de la viande… Mais c’est surtout pour le cadre et le site superbe qu’il ne faut louper un repas ici : on déjeune sous les caves voûtées de l’église de la Madeleine, dans des salles longues de plus de 300 mètres.
Á Noël, vous aurez le droit à un repas amélioré pour quelques euros de plus : foie gras, saumon…
Le restaurant a ouvert en 1969, et depuis, les passant se demandent toujours où peuvent bien aller ces personnes qui rentrent par cette porte planquée.
Foyer de la Madeleine
Place de la Madeleine
75008, Paris
Tél : 01 47 42 39 84

Klay

 

 

Après votre séance de sport (ou non), découvrez la terrasse végétalisée nichée en plein coeur du 2e arrondissement.
L’on est d’emblée séduit par le cadre, notamment la magnifique salle sous la verrière, au style tropical (grandes plantes exotiques, ventilateurs aux larges pales,..) et par l’impeccable et chaleureux accueil, ce mercredi midi-là, de la pétillante Maëlyss.
Dans ce superbe décor, après avoir siroté un des excellents cocktails maison, l’on optera, au déjeuner, pour la très intéressante formule entrée du jour + plat du jour ou plat du jour + dessert du jour (23 €) ou pour entrée du jour + plat du jour + dessert du jour (27 €) ou pour les alléchantes suggestions de la carte.

 

 

 

 

 

En entrées (11 à 15 €) sont inscrits, ce mois-ci, des « Couteaux Beurre Persillé », un « Carpaccio de Bar » (gelée coco, vinaigrette passion), des « Cannelloni Courgette & Crabe » (avocat, mangue, agrumes, vinaigrette passion), un « Œuf Parfait, Carotte et Gingembre » (zeste citron vert, amande) et des « Ravioles Chèvre Frais » (mousseline de betterave, Chioggia, espuma basilic).

 

 

 

 

Parmi les 7 plats (18 à 29 €), on citera le « Pavé de Cabillaud Thaï » (bouillon de légumes, nouilles chinoises), le « Mi- Cuit de Thon Sweet & Sour » (petits légumes, purée de betterave, sésame), la « Souris d’Agneau de Sept Heures » (légumes de saison), le « Filet de Poulet Jaune Fermier Façon Tigre » (échalotes, citronnelle, cacahuètes, ciboulette, riz vénéré) ou encore le « Filet de Bœuf Bio Maine & Loire » (purée, sauce au poivre noir Sarawak).

 

 

 

 

Une judicieuse sélection de vins (29 à 98 € la bouteille) avec des possibilités au verre (8 à 12 €) permet de déguster, notamment, des Bordeaux, des Bourgogne, des vins du Languedoc, du Rhône, de Loire, de Provence, d’Espagne et aussi des vins d’Afrique du Sud et de Nouvelle Zélande.
Pour ce déjeuner, l’on se délecte d’abord du fin « Carpaccio de Bar » et de sa gelée de coco et des goûteuses « Ravioles Chèvre Frais » que l’on accompagne d’une jolie découverte, un Chenin Forrester 2016, vin blanc sud-africain, sec et très aromatique.
On se régale ensuite de l’exquis « Mi- Cuit de Thon Sweet & Sour », à la cuisson précise, et du tendre et savoureux « Filet de Poulet Jaune Fermier Façon Tigre » qui enchante nos papilles.

 

 

 

 

 

On termine en toute gourmandise ce très bon déjeuner par un épatant « Fondant au chocolat » et une formidable « Pavlova Mangue & Coco » (meringue, crème légère, mangue, coco) où l’alliance des saveurs fait merveille.
L’on conseillera de réserver une table dans cet établissement qui par son décor et la qualité de sa cuisine mérite amplement son succès.
Klay
4 bis rue Saint Sauveur
75002 Paris
Tél : 01 40 26 69 66

 

Le Lavomatic

 

 

Une adresse connue pour un bar caché dans une laverie du 3e arrondissement. Ouvrez bien l’oeil et passez pas la porte d’une des machines pour accéder au lieu insolite en attendant que votre linge soit propre.

 

 

 

 

 

Caché au-dessus d’une (vraie) laverie de la rue Boulanger, près de République, le Lavomatic se présente comme un speakeasy, concept apparu pendant la prohibition en Amérique – dans les années 1920 et 1930, certains commerces cachaient un bar au fond de leur salle, où l’on se réfugiait pour faire la fête, en parfaite illégalité. Largement disparue, l’idée recommence à séduire, même si les papiers de ces nouveaux comptoirs sont bien en règle.

 

 

 

 

Clair et lumineux, petit mais bien aménagé, le Lavomatic est confortable, avec notamment ses deux jolies balançoires qui vous attendent au fond, pour se bercer tout en sirotant son verre. Côté carte, ici on boit surtout des cocktails, plutôt bien shakés, à l’image de ce Drunk in Love (purée de fruits, Maras des bois et coriandre) avec beaucoup de corps comme les paroles de la chanson de Beyonce dont est tiré le nom de la mixture.

 

 

 

 

 

Mais aussi un Healthy Mary Detox, un peu plus étonnant, servi dans une tasse à café : on ne comprend pas où se situe le « healthy » ni le « détox », le breuvage compile un Bloody Mary, une vodka et un Laphroaig (whisky fumé à la tourbe et aux algues). De quoi laver son linge entre amis (huhu) dans un lieu pépouze, sans prétention.

 

 

 

 

Prix : cocktails entre 9 et 12 € ; verre de vin à 5 € ; petits plats autour de 10 €
Le Lavomatic
69 rue des Gravilliers
75003 Paris

 

La maison des frigos

 

 

Particularité ? Dans un ancien squat qui servait autrefois d’entrepôt frigorifique, sa tenancière est une artiste peintre qui nous vient tout droit d’Osaka et qui a d’abord posé ses valises dans l’adresse du 13ème pour y créer un atelier. En 2008, elle décide d’y ouvrir une cantine pour régaler les voyageurs urbains en quête d’aventures hors des sentiers battus.

 

 

 

 

 

On y mange quoi ? Une cuisine japonaise simple, bonne et authentique comme si vous étiez reçu à la table d’une famille japonaise. Le menu est dans les mains de la patronne qui concocte les plats en fonction de son humeur.

 

 

 

 

Comptez 25 euros le menu et le paiement se fait exclusivement en espèces.
Prix : carte30-35 €
La Maison des Frigos
19 Rue des Frigos
75013 Paris

La Petite Maison dans la Cour

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

Dans le quartier mouvementé du Marais, caché au fond de la petite cour de la Villa Riberolle, découvrez la cuisine familiale dans un cadre intimiste de « La Petite Maison dans la Cour ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des plats équilibrés et variés, fait maison avec des produits de qualité, frais et locaux : soupes, quiches, tartes fines, gratins, salades, poulets fermiers, tartes aux fruits, crumbles, tiramisu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oeuf bio local à la coque, mouillettes « . 3,50€ ; « Soupe de saison servie avec croûtons « . 6,50€ ; « Rillette de thon/saumon fumé à l’aneth ». 7,00€.

 

 

 

 

Fondant au chocolat noir de terroir. 6 € ; Tarte aux fruits de saison. 6 € ; Crumble aux pommes. 6 € ; Tiramisù. 6 €
La Petite Maison dans la Cour
9 Rue Saint-Paul
75004 Paris
Tél : 06 89 32 00 10

Shu

 

 

Particularité ? La porte nanoscopique en bois à l’image d’un trip Alice aux Pays des Merveilles qui mène dans un restaurant japonais en entresol discret et confidentiel. Dans l’antre, plafond bas, poutres en bois, décoration à la japonaise épurée mais chaleureuse. La lumière se tamise mais le bruit aussi et ça, à Paris, c’est une rareté qui se déguste.

 

 

 

 

 

 

On y mange quoi ? La spécialité, des kushiague, brochettes piquées sur une tige de bambou aux champignons, crustacés, légumes et viandes enveloppées dans une panure japonaise tout en subtilité.

 

 

 

 

Saint-Michel. Une rue sombre, que dis-je, une ruelle. Pas le moindre commerce annonçant sa présence à grands coups de néons. Agrippée aux murs séculaires d’un immeuble, une carte de restaurant. Trois lettres, SHU, une spécialité, les kushiagué résumées ainsi, bouchées de légumes, crustacés, viandes panées accompagnées de sauces.

 

 

 

 

Curieux, on entre. Attention à la tête, la porte ne dépasse pas 1,20 mètre de hauteur mais surtout regardez droit devant vous car Shu n’est pas de plein pied mais au sous-sol. Une seconde d’inattention et c’est la chute directement dans la salle du restaurant.

 

 

 

 

 

Décor très zen, bois clair, orchidées, pierres et poutres apparentes, cuisine ouverte sur la salle, Shu a de l’allure.

 Á deux, les meilleures places sont au comptoir, l’endroit idéal pour admirer le chef réalisant les fameux kushiagé ou si vous préférez, des brochettes panées. Avec une certaine dextérité, il pique des ingrédients sur des petites épingles en bambou qu’il roule ensuite dans une fine panure préparée minute, parfois un peu trop épaisse ce qui a tendance à masquer le goût, avant de les plonger quelques instants dans un bain de friture.

 

 

 

 

 

 

Après un amuse-bouche d’une vivacité absolue, daurade sur lit d’épinards, le festival commence par rafale de trois présentées sur des petits rectangles de bois et accompagnées de citron vert ou de sel, le tout expliqué avec grâce et sourire. Première série, œuf de caille, foie gras miso, racine de lotus. Deuxième série, calamar et oursin, aile de poulet, aubergine. Troisième série, boulette de bœuf et porc haché, croquette de riz et potiron, brocolis.

On reprend son souffle et on repart pour sardine, courgette et canard avant de terminer par pomme de terre en gelée, palourde et crevette et enfin, saumon. C’est plein d’application, de subtilité et surtout de légèreté ce qui fait que la soupe de riz au thé vert (ochazuké) est accueillie avec ferveur malgré les quinze brochettes avalées.
Prix : menus : de 38 à 68 €.
Shu
8 Rue Suger
75006 Paris
Tél : 01 46 34 25 88

 

La Table des Gourmets

 

 

 

 

 

 

 

De l’extérieur, impossible de savoir que vous passez devant une ancienne chapelle du XIIème siècle tout proche de l’hôtel de ville. Pourtant, une fois descendu à l’intérieur, impossible de se tromper. Vous n’avez qu’à lever les yeux.
La Table des Gourmets semble être un incontournable par sa localisation, rue des Lombards, situé entre l’animé Châtelet et le mythique Marais.

 

 

 

 

En effet, le lieu vaut son coup d’oeil : une ancienne chapelle du 12ème siècle qui étonne autant qu’elle ravie les curieux affamés et avides de sensations nouvelles.

Coté assiette, c’est sur le choix est là !

 

 

 

 

Menu classique à 18€ comprenant entrée, plat et dessert, le menu gourmet à 34€ avec entrée, plat et dessert, un menu gastronomique à 38€ avec entrée, plat, fromage avant le dessert, ainsi qu’un menu midi à 15€ avec entrée, plat ou plat, dessert, ainsi qu’une carte de plats familiers que l’on peut trouver partout dans Paris.

 

 

 

 

Jugeons plutôt au goût, nous décidons donc de nous laisser tenter par le menu classique et le menu gourmet, un écart important sur la note, moins dans le choix des entrées.
Pour les entrées, le menu Classique propose : Salade de crevettes, Méli-mélo d’avocat sauce cocktail (salade composée, maïs, tomate, avocat), Salade d’endive Tourangelle (salade d’endive, chèvre, jambon fumé), Terrine de poisson au coulis de crustacés ou l’entrée du jour.

Le menu Gourmet quant à lui, Méli-mélo d’avocat avec crevettes sauce cocktail (salade composée, maïs, tomate, avocat, crevettes) , Terrine de poisson au coulis de crustacés, Croustillant de chèvre chaud, Terrine aux foies de volaille, et l’entrée du jour.

Le serveur, qui doit se tourner les pouces, désespéré du peu d’affluences ce midi-là, nous tape la causette, sympathique et expéditif.

Mais je me dis que c’est juste pour le plaisir de nous présenter fièrement chaque met que nous allons savourer.
Et ça commence par l’entrée, je me laisse tenter par un repas « tout poisson » et me jette sur la terrine de poisson au coulis de crustacés.

 

 

 

 

 

 

 

L’assiette est chaude, la terrine aussi, mais le tout reste appétissant. Ce n’est pas une explosion de saveurs mais j’apprécie ce moment.
Ne soyons pas mauvaises langues, pour les plats, choix différents et choix multiples, du coté classique : Cabillaud à l’oseille, Steak de gigot au beurre provençal, Entrecôte sauce aux poivres, une assiette végétarienne ainsi que le choix du plat du jour.

Coté Gourmet c’est quand même plus noble : Steak de mer à la catalane et salade de persil plat, Faux-filet sauce aux poivres, Carré d’agneau rôti à la fleur de thym, Saumon à l’unilatéral sauce béarnaise, Gambas sautées à la sauce piquante et aussi le plat du jour.

L’attente entre l’entrée et le plat est prompt. Mon choix s’est porté sur les gambas sautées à la sauce piquante accompagnées de gratin dauphinois, et de légumes. Bon le piquant je ne l’ai pas senti, mais les gambas sont imposantes et bien cuites tandis que le gratin et les légumes sont un peu fades.
Le steak de gigot au beurre provençal ne se défend pas mal non plus, la viande est fondante, les quantités toujours généreuses, les accompagnement variés (les même que pour les gambas), c’est le plat que je conseille !
Concernant les desserts, un seul se retrouve dans les deux menus, ce qui passe inaperçu !

Je termine sur une touche fraicheur, une coupe de fraises servie avec sucre et chantilly (elle n’est pas « maison », dommage !), tout ceci reste néanmoins très agréable.
L’Ile flottante fait partie des grands classiques que l’on aime toujours savourer, et à la table des gourmets elle n’est pas mal 🙂

Je peux quand-même dire que nous avons passé un bon moment autour d’un repas aux quantités généreuses, à la présentation soignée et au service agréable, tout ceci dans un des lieux les plus insolites de la capitale, ce qui fait oublier les quelques fausses notes.

Emmenez-y des proches qui souhaitent découvrir un Paris autrement et qui se laisseront séduire pas le cadre et ensuite par l’assiette.
La Table des Gourmets
14 Rue des Lombards
75004 Paris
Tél : 01 40 27 00 87

 

La Tête dans les Olives

 

 

 

 

 

 

 

Rendez-vous directement dans les cuisines de la boutique de l’épicerie de La Tête dans les Olives, pour découvrir un petit restaurant (6 places) aux spécialités Siciliennes. Pour un dépaysement total.

 

 

 

 

 

 

Mais attention : le restaurant La Tête dans les Olives ne peut accueillir que six convives. Il faut donc réserver à l’avance et venir avec au moins 4convives : le montant forfaitaire du repas est calculé pour 5 personnes.

 

 

 

 

 

 

Particularité ? Entre les murs d’une épicerie italienne bondée de produits du terroir : câpres de l’île de Linosa, bottarga de thon, olives en saumure, huiles d’olives, Cédric Casanova dresse le couvert chaque semaine pour séduire six convives chanceux pour l’épicerie rue Saint-Marthe et entre deux et dix convives pour la boutique rue du Couëdic. Poussez sa porte pour vous imprégner d’une atmosphère estivale sur les rives de la Méditerranée qui bordent la Sicile et les oliviers.

 

 

 

On y mange quoi ? Une cuisine sicilienne de saison, selon l’inspiration du chef, qui nous fait les yeux doux. Risotto, penne avec courge jaune, riz au lait avec citron verdello et menthe, poivrons farcis sauce tomate, aubergine et sauge séchée…
Dîner-dégustation à 150 € pour cinq personnes (+ 30 € si vous venez à 6).
La Tête dans les Olives
2 rue Sainte Marthe
75010 Paris
Tél : 09 51 31 33 34

Le Très Particulier

 

 

 

Découvrez la terrasse cachée dans un écrin de verdure du très Particulier au coeur du quartier de Montmartre, à l’abri des regards.
L’oxygène raréfié du haut de la butte n’a pas eu raison de la logique. L’hôtel Particulier se situe bel et bien dans un hôtel particulier. Une microplaque planquée dans le passage de la Sorcière, venelle so Montmartre entre bosquet d’érables, association de boulistes et rocher enchanté (dit-on).

 

 

 

 

Faites comme les initiés, traversez d’un pas décidé la cour où dînent quelques imposables du dernier décile, pénétrez dans cette bonbonnière chicos et descendez d’un niveau vers le bar, le Très Particulier, cocon luxuriant caché dans le jardin d’hiver. Une ambiance étrange mi- claque des tropiques (grandes plantes, papier peint jungle, lumière chiche) mi-Twin Peaks s03 (sol en damier et velours rouge).
Derrière son comptoir en laiton et miroirs, Emilie Popovic (venue du Shake n’ Smash) propose une carte érudite où se mêlent classiques de la maison comme Très Particulier verre tout en fraîcheur, parfait pour les nuits caniculaires, où se mixent gin, cordial de sureau, tonic et lavande (15 €). Ou l’estival « Qu’est-ce que tu as, tu es tout rouge », ode à la tomate (vodka, mezcal, liqueur de tomate et eau de tomate) qui fait blêmir notre banquer (30€ !). Un moment toujours singulier sonorisé par un mix pop world de bon aloi.
Le Chef Barman du bar Le Très Particulier, notamment passé par Gocce, le Démon, Andy Wahloo ou encore Miss Ko, fait la part belle aux créations osées et aux classiques revisités avec des cocktails gourmands, à base de produits artisanaux et authentiques, et aux noms faisant référence à de grands classiques cinématographiques ou littéraires.

 

 

 

 

On retrouve par exemple le « Room 237 » (de Shining), à base de Whisky Bourbon, jaune d’oeuf, jus de citron vert, sirop maison de fruit de la passion et copeaux de chocolats noir, ou encore le « Laura Palmer », en référence à Twin Peaks, et composé d’Americano Cocchi, de Mastica, de quelques gouttes d’Absinthe, de jus de citron vert, de sucre blanc et de sauge fraîche…
Découvrez aussi « L’Egoïste » (Gin Thym citron, sirop maison de camomille et de pamplemousse, bitter au citron et thé fumé), ou bien le cocktail signature, baptisé « Le Très Particulier », à base de Gin Thym citron, liqueur d’orange, jus de citron, blanc d’oeuf et romarin.
Et pour accompagner ces subtils breuvages, le bar suggère un assortiment de tapas.

 

 

 

 

 

Pour jouer la carte de l’originalité, le bar Le Très Particulier propose un punch dont la préparation se fait sur au moins deux jours et dont la recette change tous les cinq jours selon l’humeur et les envies de Francesco.
Le Très Particulier 
23 avenue Junot
75018 Paris
Tél : 01 53 41 81 40

Chez Walczak, Aux Sportifs Réunis

 

 

 

 

Nostalgiques des années 50, bienvenue à vous pour un retour dans le passé. Entrez chez Walczak, le bistrot caché que fréquentait Georges Brassens dans un coin calme du 15e arrondissement. Pour entrer, frappez au carreau et attendez qu’on vienne vous ouvrir. Seulement si le tenancier est d’humeur…

 

 

 

Au 75 rue Brancion, dans un coin ronflant du 15e arrondissement quoique réveillé le week-end par la gouaille des marchands de livres anciens – se dresse un petit bistro dont la façade ne paye pas de mine.
« Aux Sportifs Réunis », autrement appelé « Chez Walczak » est une de ces institutions parisiennes dont on ne sort pas autrement qu’aviné, la panse bien remplie et les oreilles pleines d’éclats de rire. Le troquet est une machine à remonter le temps, direction : les rutilantes années 1950.

 

 

 

 

Pour entrer, il faut d’abord cogner au carreau et attendre que le tenancier soit assez bien luné pour vous ouvrir. Du haut de ses 68 années bien tassées, Jean-Louis est en fait une vraie crème, autorité naturelle et bienveillance tout dehors. Du genre à savoir faire régner l’ordre entre les tables sans jamais avoir à hausser le ton.

 

 

 

 

 

Walczak fils, c’est lui. Il tient la baraque depuis la mort de son père Yanek Walczak, il y a trente ans. Un boxeur dont l’âme habite encore les lieux à travers les centaines de photos qui bardent les murs défraîchis. Au milieu du restau, banquettes en moleskine et tables de chêne trônent fièrement comme autant de derniers témoins d’une époque révolue.

 

 

 

 

Tout commence en 1949. Fatigué de monter sur le ring, après une belle carrière de champion d’Europe notamment marquée par un combat contre le « Bombardier marocain » Marcel Cerdan, Yanek troque ses gants pour un tablier de cafetier.
La seconde guerre mondiale vient de s’achever, et le fils d’immigrés polonais installés dans le nord veut tourner la page du sport. Celui qui jadis avait mis à terre Sugar Ray Robinson voulait désormais tenir un débit de boissons, pas prise de tête pour un sou, convivial, un repaire de bons copains. Un endroit où refaire le monde en trinquant.
À l’époque on n’y servait rien à manger, mais « il n’était pas rare de voir Yanek Walczak partager avec Georges Brassens une entrecôte achetée en face », me raconte l’écrivain Gérard Letailleur, spécialiste des cafés parisiens, ami de la famille Walczak qui a connu le lieu dans ses grandes heures, avec qui je déjeune ce midi dans le fameux bistrot.
Autrefois, « Chez Walczak » faisait face aux abattoirs hippophagiques de Vaugirard et à son marché aux chevaux attenants. C’était un lieu de passage, vivant, qui battait au rythme du quartier et où se mêlaient vedettes de la chanson, du sport ou du cinéma. Lino Ventura y avait ses habitudes – passerelle entre le ring et le 7e art, il avait été champion d’Europe de catch avant de percer sur grand écran dans le film Touchez pas au grisbi.
« Dans son café, tout rappelait les années 1950 et sentait bon l’atmosphère du film de Marcel Carné, L’air de Paris. »
Parmi les célébrités, on trouvera également accoudés au zinc Bourvil et Jean Gabin, puis dans leur sillage, Bernard Blier et Michel Audiard. « La vie parisienne se donnait rendez-vous ici », m’explique Letailleur qui indique au passage que nos voisins de couverts sont d’anciens champions de handball.
Bien avant la naissance de son fils Jean-Louis, Yanek Walczak avait transformé ce café racheté à des Corses en troquet de joyeux drilles. C’est d’ailleurs à « Chez Walczak » que Georges Brassens fait référence dans la chanson Le Bistrot :
« Dans un coin pourri
Du pauvre Paris,

Sur un’ place,
L’est un vieux bistrot
Tenu pas un gros Dégueulasse.
[…] Qui viennent en rang,
Comme les harengs,
Voir en face
La belle du bistrot,
La femme à ce gros
Dégueulasse. »

La belle du café, c’était Georgette, la tenancière, que tout le monde surnommait affectueusement Jo. « Georges Brassens, qui venait souvent voir son ami Yanek, était un peu amoureux de la maman de Jean-Louis. Il venait solliciter sa tendresse, ou peut-être plus… », laisse échapper Letailleur.
Plus tard, dans notre déjeuner, on entendra encore quelqu’un évoquer que Jean-Louis n’est peut-être pas le fils de son père. « Quand on fait le calcul, ça coïncide à l’époque où il était à Boston. », concède lui-même Jean-Louis. La vérité, personne ne la connaît. Le secret restera à tout jamais enfermé dans le crépi des murs du café.
Et puis un jour, « Ultime K.O. », commente Letailleur : le solide Yanek meurt brutalement, derrière son comptoir, victime d’un malaise cardiaque. « Le bonhomme plaisait, aussi bien par sa boxe courageuse et solide que par sa personnalité attachante et joviale », lui rend hommage le journal L’Équipe, qui salue également « sa fidélité en amitié et son franc-parler ».
On y sert d’abord un bœuf bourguignon cuit aux petits oignons puis le menu est élargi à différents petits plats – lapin à la moutarde, tripes, andouillettes.

 

 

 

 

Pour le magazine Ring International, il « laisse le souvenir d’un combattant particulièrement valeureux, d’un homme intègre. Combien d’anciens boxeurs, ou tout simplement de passionnés de boxe, se sont rendus dans son bistrot pour engager la conversation avec le patron, refaire les combats d’antan, ou encore évoquer cette époque fabuleuse à jamais révolue, où il se produisait. »
« Dans son café, tout rappelait les années 50 et sentait bon l’atmosphère du film de Marcel Carné L’air de Paris dans lequel Jean Gabin interprétait à la perfection le rôle d’un manager de banlieue et Roland celui d’un boxeur en quête de gloire… »
Mais alors quoi, le café allait-il tirer sa révérence en même temps que le mythique Yanek ? Les fils Guy et Jean-Louis en décident autrement. Cinquante ans de bistro n’allaient pas s’arrêter aussi sec. Les deux frères, le premier connu pour être un sacré dur à cuire doublé, le second pour son titre de champion d’Europe de tennis de table, prennent donc le relais derrière le comptoir.
C’est à ce moment-là que le café est transformé en restaurant. On y sert d’abord un bœuf bourguignon cuit aux petits oignons puis le menu est élargi à différents petits plats – lapin à la moutarde, tripes, andouillettes – avant d’être à nouveau resserré. Carte unique, prix unique. Aujourd’hui que Guy s’en est allé, Jean-Louis s’est concentré sur une proposition plus simple.

Que mange-t-on, « Aux Sportifs Réunis » ? « Une cuisine sans chichi, mais que des bons produits ! », me répond-il. Pour 30 euros le soir (et 25 le midi), le repas à la bonne franquette est une grande ripaille : entrée à volonté avec entre autres saucisson sec, terrine et andouille, suivi d’un plat bistrot (le choix entre trois assiettes, ce jour-là : bavette d’aloyau, rôti de porc ou lasagne), libre plateau de fromage puis dessert, le tout avec du pif qui coule à flots – des magnums de vin rouge traînent sur toutes les tables.
« Chez Walczak, la diététique est une affaire de bon sens. Une seule chose prime : offrir au consommateur des produits naturels, d’une fraîcheur indiscutable », peut-on lire dans le livre de Gérard Letailleur, Chez Walczak, un bistrot hors du temps, un café historique.
Les habitués forment ensemble une vieille silhouette rassurante dans le troquet. Gens de la police, piliers de comptoir, anarchistes, copains retraités qui prennent le bus pour venir ici tuer le temps.
« Je me fais livrer tous les deux jours par des copains de Rungis. On travaille au jour le jour. Tous les produits sont frais, et en même temps, y’a intérêt : je cuisine principalement pour les copains, alors s’ils ne sont pas contents, ils savent où me trouver », plaisante le taulier.
Les habitués forment ensemble une vieille silhouette rassurante dans le troquet. Gens de la police, piliers de comptoir, anarchistes, copains retraités qui prennent le bus pour venir ici tuer le temps. On les croise surtout le midi tandis que le soir voit se succéder davantage de nouvelles têtes.
Grossir la clientèle ? Jean-Louis n’en a pas spécialement envie. La veille, il a reçu une médaille à la Mairie de Paris, lors d’une cérémonie récompensant les meilleurs bistrots de la capitale. Avec ça, il a également reçu les caméras du JT de Jean-Pierre Pernaut.
Quand je lui demande s’il craint qu’être sous les feux des projecteurs lui amène un paquet d’indésirables, il hausse les épaules. « Au pire, il y a toujours le loquet ! », rappelle-t-il en jetant un coup d’œil furtif à la porte qui sépare ce havre de paix du tumulte de la rue.
L’histoire veut que la tête d’hippopotame qui trône dans la salle fût remise à Yanek Walczak par un duo de loustics qui avaient bu toute la journée sans avoir de quoi payer.
« Chez Walczak » est à l’image d’un souvenir que l’on raconte, inlassablement. Une histoire que l’on aime écouter, nostalgique d’une époque que l’on n’a pas connu ; et qui pourtant, a déjà des airs de fin de soirée.
Renaud, Michou, Belmondo, les noms fusent alors que Jean-Louis pointe du doigt les photos au-dessus de nos têtes. « Mes premiers clients, c’étaient les Monteil », se souvient-il. « Martine Monteil, l’ancienne patronne de la brigade criminelle, celle qui a arrêté Guy Georges », ajoute Gérard Letailleur.
Comme autant de vieux fantômes convoqués, ces personnalités ne viennent plus s’attabler ici mais demeurent fixées dans les vieux cadres du bistrot. Désormais, c’est la troisième génération qui a pris place aux fourneaux de la maison. Lydie, la fille de Jean-Louis Walczak, Christophe, qui règne en chef d’orchestre dans la cuisine.
Avec sa voix chantante dans laquelle on se surprend à reconnaître des notes de titi parisien, on décèle en Lydie une sacrée future relève. D’un pas rapide et décidé, elle valse entre chaque table pour prendre les commandes. Elle qui n’était même pas encore née quand son grand-père a récupéré la grosse tête d’hippopotame qui siège, imperturbable, au milieu de la salle à manger.

Chez Walczak, Aux Sportifs Réunis
75 rue Brancion,
75015 Paris
Tél : 07 44 72 53 37

  

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