Curiosités parisiennes Guide de Paris

Quelques curiosités parisiennes

Spread the love

Pour qui aime l’Histoire, Paris est une source intarissable de découvertes et d’émerveillement. En fait, j’aime Paris, que dis-je, j’adore Paris mais finalement pas pour y vivre.

 

 

 

Aujourd’hui, on part se promener, tout tranquillement, dans le centre de la ville, on va flâner sur les bords de Seine et, en passant, j’en profiterai pour te raconter quelques petites anecdotes et te montrer quelques curiosités, quelques-unes parmi tant d’autres qui rendent cette ville si spéciale et si incroyable.

 

 

 

 

Affiche de mobilisation générale de 1914

 

 

 

 

 

 

Il est possible de voir au 1 de la rue Royale une affiche de la mobilisation générale de 1914. Oubliée tout au long de la guerre, la ville de Paris décida en 1919 de la garder à cet emplacement. Devenue cependant illisible, elle fut remplacée par une copie identique dans les années 1970.

C’est également dans ce bâtiment que la France reconnu, le 6 février 1778 et en présence de Benjamin Franklin, l’indépendance américaine.

Coincée entre la place de la Concorde et l’église de la Madeleine, la chic et luxueuse rue Royale cache bien des surprises. À quelques pas de la jolie Cité Berryer se trouve en effet une affiche étonnante, que ne remarquent pas les centaines de piétons qui passent devant chaque jour : un appel à la mobilisation générale pour la première Guerre Mondiale.

Le 1er août 1914, l’ordre de mobilisation générale est décrété en France. Tous les français soumis aux obligations militaires sont appelés à revêtir l’uniforme. Une annonce relayée à Paris par les maires, qui affichent sur les murs de la ville la déclaration de Mobilisation Générale.

L’affiche que l’on peut encore découvrir aujourd’hui rue Royale – la dernière à Paris – n’est plus l’ordre d’origine, découvert peu de temps après la fin de la guerre.

Devenu trop vieux et illisible, il a été remplacé par une copie protégée d’un cadre bleu… du même bleu que l’uniforme des soldats français pendant la Grande Guerre !

À découvrir 1 rue Royale 75008 Paris

Bunker de la Gare de l’est

 

 

 

 

 

 

 

Aménagé en 1939, il fut cependant occupé par allemands lors de l’occupation de Paris. On y lit d’ailleurs toujours un « Notausgang » (Sortie de Secours). Tombé en oubli après la seconde guerre mondiale, il ne se visite aujourd’hui que lors des journées du patrimoine.

Créé à la veille de la seconde guerre mondiale pour continuer à faire circuler les trains, même en cas d’attaque au gaz, le « bunker » situé sous la gare de Paris-Est est normalement fermé au public.

 

 On y accède par une trappe fermée à clé, placée sur l’une des voies de la gare de Paris-Est. C’est précisément sous les voies 3 et 4 de la Gare de l’Est que se trouve caché un bunker ! Après une volée de marches, le visiteur arrive à une porte complètement étanche qui débouche sur un espace puis une deuxième porte du même acabit. Il s’agit d’un sas de décontamination. En effet, l’installation de 110 m2 a été spécialement construite pour faire face aux attaques aériennes, notamment aux gaz qui ont sévi pendant la première guerre mondiale et fortement marqué les pouvoirs publics.

À découvrir rue du 8 Mai 1945, 75010 Paris

Charpente métallique de l’église de Notre-Dame du Travail

 

 

 

L’église Notre-Dame-Du-Travail ne paie pas de mine. Pourtant, la surprise attend les visiteurs une fois la porte d’entrée franchie

 De l’extérieur, l’église Notre-Dame du Travail – construite entre 1899 et 1902 – présente une belle architecture classique. C’est en entrant que la surprise est totale : une étonnante et inattendue charpente métallique apparente. Cette impressionnante charpente a été réalisée grâce à 135 tonnes de fer récupérées des ruines du Palais de l’Industrie construit pour l’Exposition universelle. Cette structure confère à l’église, située à deux pas de la gare Montparnasse, un style moderne et industriel.

 

 

L’église a été achevée en avril 1902 par l’architecte Jules-Godefroy Astruc. Cette structure apparaît à l’époque et pour la première fois à l’intérieur d’une église, sans être cachée et est inspirée de l’exemple de la tour Eiffel, achevée en 1889. Jules Astruc a aussi été l’élève de Victor Laloux, architecte de la gare d’Orsay en 1900, connu pour son utilisation des structures métalliques. Mais, à cette époque, le fer était utilisé uniquement dans de grandes constructions ouvertes, telles des gares, des usines.

À découvrir au 59 rue Vercingétorix,   75014 Paris  

Façade la plus verte de Paris : le mur végétal du musée du quai Branly

 

 

 

Dessiné par Jean Nouvel, le musée du quai Branly – Jacques Chirac s’est habillé, dès 2004, de l’un des plus grands et beaux murs végétaux de la capitale. Cette œuvre d’art à part entière a été composée par Patrick Blanc, pionnier de ce type de création. D’une hauteur de 22m et d’une longueur de 47m, il fait la part belle aux plantes du monde entier, comme un clin d’œil à la qualité du musée.

 

 

 

 

 

Ainsi, ce sont quelques 15 000 végétaux de 376 espèces qui ont été plantés pour embellir cette façade. Un véritable shot de verdure face à la Seine. Un autre mur végétal est à découvrir rue d’Aboukir.

À découvrir au 37, quai Jacques Chirac, 75007 Paris

 

 

Fausses façades de la RATP

 

 

 

 

 

 

 

 

À première vue, ces façades sont comme toutes celles qui les entourent, mais, leurs portes, fenêtres et balcons ne sont finalement que des trompe-l’œil. Conçues pour conserver l’unité architecturale de la rue, elles cachent bien souvent des systèmes électriques ou de ventilation de la société de transport parisienne, la RATP. Pour les repérer, approchez-vous, vous ne verrez ni code ni poignées… Si certaines sont particulièrement réalistes comme celles de la rue Lafayette, d’autres sont simplement dessinées, à l’instar de celle de l’immeuble de la rue Quincampoix.

À découvrir à plusieurs adresses dans Paris, dont: 

 

 

 

 

au 145 rue La Fayette, 75010

 

et au 29 rue Quincampoix, 75004 Paris

 

 

 

 

 

Fontaine Médicis

 

 

 

 

Nichée à l’est du jardin du Luxembourg, cette fontaine qui a pris le nom de son illustre commanditaire, Marie de Médicis, a vu le jour en 1630 dans le parc du palais de la reine. Au départ simple portique, elle a été retravaillée au fil du temps jusqu’à être pourvue d’un bassin de 50 mètres.

 

 

Sa version actuelle, représentant Polyphème surprenant Galatée dans les bras d’Acis est l’œuvre d’Auguste Ottin. Avec son bassin et sa végétation luxuriante, cette fontaine est l’une des plus romantiques de Paris.

À découvrir au Jardin du Luxembourg, Boulevard Saint-Michel, 75006

 Plaque Louis XVI sur la place de la Concorde

 

 

 

 

Place Louis XV puis Place de la Révolution, la place de la concorde de voit décerner le nom de place Louis XVI entre 1826 et 1828.

Et si vous vous rendez au coin de la place de la concorde et de la rue Boissy d’Anglas, vous y trouverez une plaque indiquant « Place Louis XVI ».

À découvrir place de la Concorde 75008 Paris

Plus vieux graffiti de Paris

 

 

 

Situé sur un pilier au niveau du 11 Place des Vosges, on peut y lire « 1764 Nicola », et daterait vraisemblablement de l’année 1764 !

Le plus vieux des graffitis connus dans Paris se trouve 11 place des Vosges. On peut y lire le prénom « Nicolas », du nom de son auteur, Nicolas Edme Restif de la Bretonne, alors écrivain en vue et artiste à ses heures.

 

 

Il s’était installé à Paris en 1761 et cette gravure date de 1764. Il en réalisa de nombreuses autres, qu’il répertoria consciencieusement dans un livre qu’il nommera « mes inscriptions ». Seule celle de la Place des Vosges subsiste encore aujourd’hui. Comme la plupart des artistes du graffiti et du tag contemporains, le but recherché est un mélange entre la notoriété et la possibilité de laisser une trace de son existence dans le temps. Expression artistique intuitive et facile, l’écriture ou le dessin sur les murs est un mode d’expression qui date de la préhistoire.

À découvrir place des Vosges 75004 Paris

 

 

Réservoir Montsouris

 

 

 

 

 

 

À quelques pas du parc Montsouris, un joli pavillon en verre attire le regard des curieux. Outre sa beauté, ce bâtiment élégant est d’utilité publique ! En effet, il surplombe l’un des plus grands réservoirs d’eau potable de Paris : le réservoir Montsouris, construit à la fin du XIXe pour approvisionner les Parisiens en eau saine.

 

 

 

 

 

Ainsi, sous vos pieds, ce sont quelques 200 000 m3 d’eau qui sont maintenus à une température idéale de 12° sur deux étages. Les visites se font rares mais sont extraordinaire. Si l’occasion se présente, n’hésitez pas une seconde. Vous pourrez alors admirer « la cathédrale », cette magnifique partie du réservoir surplombée de 1800 piliers en arc et dont l’eau est bleu lagon.

À découvrir au Pavillon de la porte d’Arcueil – 113-115, rue de la Tombe Issoire, 75014

Scandale médiéval d’un amour interdit

 

 

 

Connais-tu l’histoire d’amour d’Abélard et Héloïse ? Une histoire bien scandaleuse : un tuteur et une élève vivant une relation amoureuse passionnelle et charnelle dans le Paris du 12ème siècle…

 Cette histoire a pourtant fait grand bruit au Moyen-Âge. Abélard était un intellectuel de renom, promis aux plus grandes fonctions de la hiérarchie religieuse. Des étudiants venaient de toute la France pour suivre ses enseignements. Le Chanoine Fulbert avait une nièce, Héloïse, qu’il souhaitait instruire avec le meilleur enseignant de son temps : Abélard. Leur amour a été presque instantané. Ils passaient plus de temps à s’aimer qu’à étudier. De leur amour naquit un fils, Astrolabe.

Fulbert, de rage, fit émasculer Abélard et sépara les deux amants, envoyant Abélard dans un monastère et Héloïse au couvent.

 

 

 

 

Abélard décède en 1142, Héloïse en 1164. Elle se fit enterrer aux côtés de son amant. En 1817, la Mairie de Paris transfère les dépouilles de ce couple au Père Lachaise.

À découvrir 9, quai aux fleurs, 75004 Paris

  Tombes dans la cour

 

 

 

 

 

 

Dans la rue Chanoinesse, sur l’île de la Cité à deux pas de Notre-Dame, se trouve une petite cour. Par chance, lors de mon passage, la porte munie d’un digicode n’était pas fermée.

 

 

 

 

Au fond de la cour, qui donne accès à différentes habitations, se trouvent deux grandes dalles où on peut remarquer des inscriptions en caractères gothiques. Il s’agit en réalité de pierres tombales provenant d’un édifice religieux ou d’un cimetière de l’île de la Cité au Moyen-Âge. Elles ont été utilisées a posteriori pour construire certaines habitations et stabiliser le sol de certains îlots.

À découvrir 26, rue chanoinesse, 75004 Paris

 

Vestiges Révolutionnaires à Saint Sulpice

 

 

 

 « Le peuple français reconnoit l’être suprême et l’immortalité de l’âme »

  Le piédestal du Gnomon de l’église Saint Sulpice présente un curieux vestige de la censure révolutionnaire : les inscriptions remerciant le Roi et ses ministres ont tout bonnement été effacées.

 

Et ce n’est pas l’unique vestige révolutionnaire de cette église, qui fut alors transformée en Temple de la Raison. On y distingue (à peine) une inscription au-dessus de l’une de ses portes : « Le peuple français reconnoit l’être suprême et l’immortalité de l’âme ». Rappelons que Robespierre qui souhaitait substituer la religion chrétienne au « culte de l’être suprême ».

À découvrir 2 Rue Palatine, 75006 Paris

Zouave du pont de l’Alma

 

 

 Construit sous Napoléon III, le pont de l’Alma était, à l’origine, pourvu de 4 statues en hommage aux soldats de la guerre de Crimée et de la bataille de l’Alma, dont ce fameux zouave, un militaire français d’Afrique du Nord.

 

 

 

 

En 1910, lors de la grande crue de la Seine, il devient un indicateur de la montée des eaux. Depuis, à chaque crue, tous les regards se tournent vers cette statue, qui n’a jamais eu la tête noyée, pour mesurer son ampleur. Lors de la reconstruction du pont en 1970, les autres statues ont été déplacées, mais le zouave, iconique, a pu retrouver une place sur le pont, à quelques centimètres près !

À découvrir Quai de la Seine, 75008 Paris

 

 [identifiant themoneytizer= »3420-16″]

Laisser un commentaire