Curiosités parisiennes Guide de Paris

 Paris & la publicité

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Dès l’époque médiévale avec le développement du commerce, les échoppes communiquaient par leurs enseignes. La population étant illettrée, les commerçants attiraient les parisiens par le cri envers le chaland et par l’image. Les enseignes présentaient souvent une image en bois ou peinte, représentant le métier ou l’objet du métier ce qui permettait d’identifier l’activité commerciale dans les ruelles de la capitale.

 

 

 Le Musée Carnavalet situé en plein cœur du Marais présente au public une collection unique d’enseignes de Paris, en tôle, en bois, en plâtre ou peinte, ces images émeuvent car elles évoquent une atmosphère d’antan et émerveillent le visiteur par la beauté de certaines pièces où se côtoient griffons, chats noirs, coqs ou homards ! Elles illustrent la richesse et la diversité de l’activité économique  et commerciale de Paris. On y trouve des enseignes de marchands de vins, armuriers, rémouleurs, boulangers, compagnies d’assurances… Les boutiques étaient pour la plupart fermées, les clients n’y entraient pas mais un comptoir permettait de servir le client à l’extérieur, comme actuellement au comptoir des cafés et bars parisiens.

 Grâce à certains films emblématiques tel que Hôtel du Nord (1938) avec Arletty et Louis Jouvet, il nous reste une idée de ce Paris. L’hôtel du Nord a d’ailleurs été récemment rénové car il existe toujours ; il est situé de l’autre côté de la place de République, le long du Canal Saint Martin. Autre film avec Louis Jouvet, le fameux Quai des Orfèvres (1947), l’atmosphère sombre et tortueuse de la capitale est évoquée, l’action se passe non loin du Marais au Quai des Orfèvres, fameux siège de la police Judiciaire de Paris

 Paris est la ville la plus filmée au monde pour le cinéma mais elle n’est pas en reste dans la publicité.

Une publicité des années 80, évoque ce Paris populaire des commerces avec la lessive GAMMA qui devient rue Gamma sur l’air de la fameuse chanson d’Yves Montand « À Paris ». La caméra défile et montre tour à tour un boucher, un garagiste et une jeune fille vêtue de blanc immaculé.

 

 

 

Peu de publicités du Paris populaire sur le plan international, mais plus d’audace au niveau national avec notamment le quotidien Le Parisien dans les années 90, qui évoque avec humour la mauvaise humeur et le manque de civisme des parisiens sous formes de séries de sketchs hilarants.

Paris est LA ville synonyme de luxe. Il n’est donc pas étonnant qu’elle soit évoquée dans la publicité le plus souvent à travers le parfum, quintessence du chic parisien et français.

 

 

 

 PARIS d’YSL, l’une des premières publicités pour ce parfum est réalisée dans les années 80 par Jean Paul Goude. Elle nous présente une superbe espionne au sommet de la tour Eiffel. Celle-ci pose son flacon de parfum et court embrasser son amoureux qui est dans l’hélicoptère, magnifique image de la parisienne à la fois élégante, intemporelle, intelligente et dynamique.

Le parfum mythique français par excellence est Chanel n°5, Paris y est évoqué dans le très beau film de Luc Besson à travers le mythe du Petit Chaperon Rouge. Le loup  y devient un gentil chien dompté au pied d’une tour Eiffel enneigée.

 

 

 

 

 

Autre exemple plus récent toujours avec Chanel, son fameux Coco Mademoiselle dans lequel le réalisateur Joe Wright met en scène la très sexy Keira Knightley, enfourchant sa moto vintage place Vendôme, pour filer par la Concorde ou elle est rattrapée par deux admirateurs. Elle les sème aisément d’un petit coup d’accélérateur, et rejoint son futur amant photographe pour une séance photo ou elle finit par lui échapper à l’instant fatidique. Encore une fois, la parisienne, chic, indépendante et intrépide. On remarque que le monument où elle se dirige est l’hôtel de Beauvais au cœur du Marais, où Mozart vécu lors de son premier séjour parisien.

 Certains chassent les œuvres de street-art à Paris, d’autres les anciennes publicités murales préservées. En attendant la réouverture des musées, profitons de celui à ciel ouvert que nous offre notre Paris d’amour. On enfile de confortables baskets, direction le 9e, pour jeter un œil aux dernières publicités murales rue des Martyrs et découvrir ce qu’elles ont à raconter (et promouvoir).

À combien de Parisiens ont-elles donné envie de boire un schlouk de liqueur en repeignant les murs de leur chambre ? Les deux publicités murales rue des Martyrs influencent les promeneurs depuis plus de 100 ans ! Dissimulées derrière de vétustes ateliers jusqu’en 2012, elles sont de véritables reliques du passé, perchées au-dessus de nos têtes. Levons les yeux…

 

 

Tout arrive. La démolition d’une structure en bois adossée au pignon à l’angle des rues des Martyrs et Hippolyte-LeBas a permis de mettre en lumière deux réclames murales centenaires. L’une pour la liqueur Bénédictine (1907), l’autre pour les peintures Ripolin (1909). Sans doute aidées du mur les recouvrant jusqu’ici, nos deux traces du passé ont pu être conservées, pour notre plus grand bonheur.

Mieux encore, elles sont inscrites au titre des Monuments Historiques en France depuis 2012. Outre les graffitis apparents qui les grignotent un peu plus chaque jour, elles devraient être admirées encore des années puisque la Mairie du 9e a affirmé sur Twitter en décembre 2020 vouloir les sécuriser et les rendre visibles, « avec la DRAC et le Syndic de l’immeuble ». N’ajoutant qu’une « étude préalable a été réalisée récemment ».

 

On doit ces œuvres d’un autre temps aux peintres pignonistes Defoly et Vavasseur Eugène, connus pour leur talent dans la réalisation de réclames monumentales à l’intérieur des villes. On adore les couleurs et l’ambiance qui en résultent. D’ailleurs, il reste une dizaine de publicités murales peintes à Paris. Saurez-vous les (re)trouver ?

Á admirer, à découvrir :

Encore une jolie preuve que les murs (murent) et n’attendent qu’une chose : qu’on les remarque !

Á  admirer, à découvrir : 

 

Le lieu incontournable des pubs les plus célèbres, point de vue extraordinaire sur la Tour Eiffel notamment

 

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L’avantage c’est que l’on peut y arriver directement par le métro, lignes 8 ou 6, point de vue exceptionnel sur la Tour Eiffel, de plus sur cette partie, la ligne est aérienne avec une partie sur la Tour Eiffel également, ce qui est vraiment agréable. Elle a vu entrer 8 157 090 voyageurs en 2013 ce qui la place à la 30e position des stations de métro pour sa fréquentation.

 

 

 

Quant au pont qui franchi la Seine entre le 15ᵉ et le 16ᵉ arrondissement, dont la première version date de 1878, il a été inscrit au titre des monuments historiques, par arrêté du 10 juillet 1986. Il y a eu beaucoup de films tournés sous ce pont, il fait partie des endroits les plus emblématiques pour les mariages étrangers avec le Pont Alexandre III. Il y a eu aussi la célèbre marque de couture française comme Chanel, Dior et Louis Vuitton.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A faire bien sur surtout de nuit ou les perspectives sont accentuées surtout pour ceux qui aiment la photographie.

 

 Enseignes remarquables

L’enseigne : au 45 rue Berger 75001 de nombreux symboles maçonniques ornent cette enseigne.

 

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À l’angle de la rue Saint-Denis et de la rue du Cygne 75001 depuis la fin du XIXème siècle.

 

 

 

Enseigne de l’élégant hôtel Rochester situé à quelques pas des Champs Elysées.2 chevaux 92 Rue La Boétie, 75008 Paris

 

 

 

 

 

Cette crêperie « Les écuries » s’offre deux chevaux de bois dignes d’un carrousel. 5 Rue Washington, 75008 Paris

 

 

 

 

 

 

Des parapluies pour Alexandra soufer qui s’est spécialisée dans les cannes et ombrelles de luxe – 7ème Ardt Paris : 218 Bd Saint-Germain, 75007 Paris

 

 

 

 

Enseigne moutarde Bornibus – 19eme Ardt Paris 58 Bd de la Villette, 75019 Paris

 

 

Enseigne Pink – vêtements chics – 8ème Ardt Paris 19 r François 1er, 75008 Paris

 

 

Au bourdon d’or nom donné au bâton des pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle. Cette ancienne enseigne a toujours eu des fonctions d’apothicairerie. Henri IV poignardé et blessé par Ravaillac y fut transporté en 1610. Y succédèrent différents corps dits médicaux de l’époque  » droguiste, sage-femme, barbier-saigneur, apothicaire.. le dernier en date (1825) lui donna sa forme visible présentement. L’enseigne est classée monument historique. 1er Ardt Paris 93 Rue Saint-Honoré, 75001 Paris

 

 

 

 

L’enseigne : Les Opticiens du Bac 92 rue du Bac 75007

 

 

 

Enseigne de café rue de la Ferronnerie. Accolé au café, on peut y lire la plaque suivante, 75001Paris

 

 

 

 

 

Boutique de produits exotiques et de café, 10 rue des petits carreaux, 75002

Vieille enseigne, celle d’un magasin de cordage. 1er Ardt Paris, aujourd’hui, le lieu s’est transformé en boutique de vêtements, l’enseigne, classée depuis 1984, est restée intacte !

À l’angle des rues Rambuteau et Pierre Lescot, 75001

 

 

 

Très jolie enseigne en céramique. Façade d’une ancienne boutique de chocolats – Indication sur la conception du motif : « D’après Dransy. Céramiste Georgette Pierre ». – 14ème Ardt Paris 51 avenue du Général Leclerc 75014 Paris.

 

 

 

 

Restaurant « L’Auberge des deux Ponts » – Ile Saint-Louis Paris 75004 Paris.

 

 

 

 

Cette galerie d’art s’offre pour enseigne une tête de bélier – 6ème Ardt Paris Une enseigne  d’une tête de bélier pour l’Hôtel 13 rue des Beaux-Arts 75006

 

 

 

Costumier vintage – 14ème Ardt Paris 36 rue de la Sablière, Paris, 75014 magic retour

 

 

 

Vogue bateau…vogue au fil de l’eau.. – 5ème Ardt Paris

 

 

 

 

L’enseigne du lion d’or est une ancienne boutique de marchand de vin. Datant du début du XIXe siècle. La devanture fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques. -75010 Paris

 

 

 

 

 

Au numéro 10 de la rue Tiquetonne 75002, à hauteur du premier étage de l’immeuble, un arbre semble avoir poussé et s’être incrusté dans le mur.

 

 

 

Il ne s’agit pas d’un vrai bien sûr, mais d’une enseigne sculptée, plutôt réaliste. Ce qu’elle fait sur cette façade du XVIIème siècle ? Les pronostics vont bon train. Alors que certains prétendent qu’elle indiquait l’entrée d’un cabaret, d’autres y devinent l’enseigne d’un marchand de bouchons. Une chose est sûre : elle est très vieille, plus vieille même que la façade sur laquelle elle est exposée, puisqu’elle daterait du Moyen-âge ! Son état de conservation est un tel miracle qu’elle a été inscrite aux Monuments historiques en 1984.

Magasin de jouets  75010 Paris

 

 

 

L’enseigne : À la Cloche des Halles 28 Rue Coquillière 75001 Paris

 

 

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« Sacrés Vins Dieux » Caviste 24 Rue Montbrun  75014 Paris

                                 

 

 

Le Bacchus de Charonne – Qu’y-a-t-il derrière les portes de ce tonneau? Une horloge à découvrir car elle s’anime quand les aiguilles marquent chaque heure.

 

L’enseigne : L’escargot Montorgueil 38 rue Montorgueil 75002 Paris

 

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L’enseigne : Le Petit Thaï 10 rue Roi de Sicile 75004

 

 Le Petit Thaï

 

 

L’enseigne Un robinet d’or 17  rue Robert Blache  75010 Paris

 

 

L’enseigne du restaurant La Bouteille d’Or 9 quai de Montebello 75005 Paris

 

 

Une très grande bouteille de vin au-dessus du café La Grosse Bouteille 68 boulevard Richard Lenoir  75011 

 

 

Bistrot Paul Bert 18 Rue Paul Bert 75011 Paris

 

 

 

 

MURS PEINTS

  Les réclames murales sont de moins en moins nombreuses à Paris. Très agressives au début du vingtième siècle, les publicités peintes ont peu à peu disparu, victime de la rénovation urbaine. Les intempéries effacent les peintures et on ne voit plus que des traces difficilement lisibles. Des tagueurs barbouillent les lettres et les dessins; les murs pignons où elles s’étalaient sont masqués par des constructions neuves.

 

134 rue Mouffetard 75005 Paris !! MAGNIFIQUE

 

Mur peint publicitaire Amer Picon à Paris dans le 18è

  

En lettres noires sur fond jaune, une autre publicité cherche à attirer une clientèle pour des chirurgiens-dentistes. Le haut du mur garde des traces de lettres trop effacées pour être identifiées.

 L’Amer Picon est un apéritif à base de mélange de zestes d’orange, macérés dans de l’alcool, puis distillés. On y ajoute des racines de gentiane, du quinquina, du sirop de sucre et du caramel. En 1837, Gaëtan Picon, un chasseur de l’armée française en Algérie, crée cette boisson pour se soigner. Guéri et revenu à la vie civile, il monte à Alger une distillerie pour l’Amer Africain, un amer (bitter) titrant 21 degrés, qui est bientôt adopté par les soldats français à la conquête de l’Algérie.

 

Ces deux publicités peintes du début du 20ème siècle ont été retrouvées de manière fortuite en 2012, lors de la destruction de sortes de petits baraquements plaqués sur un mur-pignon de la rue des Martyrs (Paris 18ème) devant faire l’objet d’un ravalement !

 

 

 

Ces publicités, « Bénédictine » (*) et « Ripolin », dans un état remarquable, ont été sauvegardées et inscrites à l’inventaire des monuments historiques, et immédiatement protégées par une bâche en plastique.

 

 

 

 

 

 

 

 

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