divers Florilège gourmand

Quelques marques alimentaires disparues

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Trop petites, trop âgées ou dépassées par la concurrence, des milliers de marques alimentaires sont retirées chaque année du marché.

Ayant fait du rangement dans les affaires de ma mère , j’ai retrouvé des vieux journaux vantant diverses marques de produits alimentaires aujourd’hui disparues.

Ça  a produit un flash back, je me souvenu que j’allais acheté le lait frais chez Goulet-Turpin puis acheter l’Aurore puis avec quelques francs grappillés j’en profité pour offrir du Coco Bauer et du Mistral Gagnant …., je me remémore que je tannais ma mère pour qu’elle achète du Bonux pour avoir le fameux cadeau, l’efficacité de la lessive,c’était pas mon problème, ah, la nostalgie!

Voici un bref recensement de plusieurs produits qui m’évoquent une petite pelote de souvenirsà découvrir :

 

Amieux Frères

 

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Les conserves Amieux Frères sont nées en 1866 d’un concept simple : une logistique réfléchie: usines à proximité des lieux de pêche, une réputation basée sur la qualité des produits et pour l’époque une publicité très présente, des réclames très colorées, au charme aujourd’hui désuet mais plein de charme.

 

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Au départ donc c’est une sardinerie Amieux Frères qui fournit dès 1890 : 12 millions de boites de sardines par an grâce à ses 11 ateliers de production.

C’est la première marque française de sardines, 25 ans après sa fondation. puis le succès aidant les légumes sont eux aussi conditionnés.

 

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 C’est l’une des plus célèbres marques alimentaires du XXe siècle. Jusque dans les années 60, ses fameuses sardines rivalisent avec Saupiquet et Cassegrain.

 La marque devint très populaire grâce à des campagnes publicitaires actives, comme lors du Tour de France.

 

Brasserie Dumesnil

 

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Á Paris, il y aurait eu jusqu’à une trentaine de brasseries souterraines, installées au XVIIIe et XIXe siècles, principalement dans carrières souterraines du 13e et 14e arrondissements.

Ces aménagements souterrains sont la réponse à des taxes, au prorata de la surface, toujours plus importantes sur les infrastructures de surface.

Les carrières possèdent également une atmosphère fraîche et humide idéale pour l’élaboration de la bière.

 La Brasserie Dumesnil fut une célèbre entreprise française brassant diverses bières.

En 1840, Georges Dumesnil achète la brasserie artisanale  rue Duméril 75013.

Cette brasserie tire son nom du célèbre marché aux chevaux qui se tenait deux rues plus loin. Aujourd’hui, les restes de la partie couverte de ce marché sont toujours visibles et l’on peut apercevoir une tête de cheval dans un écusson.

Cette tête de cheval servait de « logo » à « la brasserie du marché aux chevaux » et va être conservée pour la bière Dumesnil.

En 1872, Georges Dumesnil s’associe à Pasteur pour mettre au point le premier processus de stérilisation de la bière.

 

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Le manque de place oblige les exploitants à s’installer en 1880 dans une brasserie plus grande, rue Dareau 75014, où toute la production est rapidement centralisée.

En tenant compte des paramètres économiques, ils décident en 1880 d’aménager les vides de carrière situés au dessous.

Ils vont y stocker de la glace ramassée l’hiver dans les « étangs » de Gentilly et l’utiliser l’été pour conserver la bière en garde, puis dans un autre site soit : une cave-carrière d’Ivry-sur-Seine est ouvert il sera fermé en 1978 et détruit en 1982

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Les bouteilles d’un litre de bière Dumesnil  dites « Bock » sont sérigraphiés avec un bouchon en porcelaine lui aussi sérigraphié. 

La brasserie Dumesnil, lorsque la production était à son apogée, produisait 17 produits différents en France : 14 bières, 2 sodas (orange et citron) et une limonade.

Á cela, il faut ajouter des bières d’exportation.

 

Confitures Bannier

 

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Au rayon des marques de confitures on retrouve peu de marques à forte notoriété, à l’exception de Bonne Maman.

 

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Pourtant, dans les années 60, la marque Bannier faisait partie des annonceurs parmi les plus connus des confitures hexagonales.

 Créées en 1815, les confitures Bannier Installées à Argenteuil, les usines Bannier ont tourné à plein régime jusque dans les années 70 avant d’être rachetées et de disparaître, emmenant Bannier dans les oubliettes.

 

Mokarex

 

 

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Mokarex est une marque française de café dont l’usine de conditionnement était située à Épinay-sur-Seine. Cette marque appartient aujourd’hui à la société Legal.

 

 

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Mais sa principale caractéristique faisait que les petits garçons demandaient à leurs parents d’acheter du Mokarex pour ses petits soldats en plastique doré ou gris présents dans les paquets de café.

Les figurines, elles, appartiennent à la société Effigie.

Olida

 

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Créée en 1885, la marque Olida fait partie des plus importants annonceurs des Trente Glorieuses.

Réputé comme commercialisant un pâté bon marché, Olida a équipé l’armée française pendant la Première Guerre mondiale et est devenu leader de son marché.

En dépit de ce statut d’institution à la française, Olida souffre d’une très mauvaise gestion financière et se retrouve racheté en 1993 par le groupe Fleury Michon. Un rachat qui signe sa disparition claire et net.

 

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Olida, maison fondée en 1855 par Ernest Olida, est une société industrielle et commerciale, leader en charcuteries et salaisons, présente dans l’industrie de la viande et de la conserve.

Une boutique de spécialités gastronomiques est ouverte au Palais Royal en 1855, puis rue Drouot, à Paris.

 

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La première usine voit le jour en 1896, à l’angle des rues Victor Hugo et Baudin, à Levallois-Perret, je me souviens que lorsque je passais avec le train pour aller à Colombes on pouvait apercevoir les locaux assez imposants.

 

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Le développement de l’entreprise s’accélère dans les années 1950 avec le rachat des saucissons Loste à Saint-Symphorien-sur-Coise, des conserves de légumes d’ Épinay-sur-Seine, des Jambons d’York…

En 1967, Olida fusionne avec Caby.

Pschitt 

 

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Tout le monde se souvient de la réponse de Jacques Chirac à la question qu’on lui posa en 2001 sur les affaires de financement occulte du RPR : «Ce n’est pas qu’elles se dégonflent, c’est qu’elles font Pschitt !»

Consciemment ou non, le président faisait allusion à la marque de soda de son enfance, dont les pubs figuraient au dos des albums de Bibi Fricotin et des Pieds Nickelés.

Cette limonade parfumée à l’orange ou au citron, au goût ultra sucré et délicieusement chimique, avait été lancée en 1955 par Perrier.

Elle fut progressivement délaissée dans les années 1970 avant d’être vendue à une filiale de Castel en 1998.

Une tentative de relance à l’aide des Pokémons en 1999, puis une autre en 2005, pour le cinquantenaire, ont échoué. Pschitt !

 

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En 1946, Jean Davray rend Perrier célèbre avec une petite phrase alors encore insignifiante « Perrier l’eau qui fait Pschitt« .

Qu’à cela ne tienne, en 1955 la marque créé Pschitt, une limonade aromatisée au nom d’onomatopée aromatisée à l’orange ou au citron.

Commercialisée notamment avec la signature « Pour vous, mon cher ange, Pschitt orange, et pour moi, garçon, Pschitt citron« , cette dernière a été au coeur de campagnes de communication réalisée par de grands noms comme Siné, Carlu et Trenet.

 

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De grands noms de l’art ont été sollicités pour d’autres campagnes publicitaires : Jean-Gabriel Domergue à qui l’on devait déjà la Perrier Girl de 1936. De même Salvador Dalí, réalise en 1969 un dessin publicitaire qui sera repris pour éditer un recueil de plaquettes, qui comprend notamment un texte de Charles Trenet au sujet de Pschitt commençant par : « Du temps ou j’étais journaliste (en rêve), je fus un jour envoyé spécial auprès de la Soif ».

Après la mise en orbite de Spoutnik 1 par l‘URSS en octobre 1957, les États-Unis, décidés à effacer l’« affront soviétique », ont accéléré leur programme Vanguard, mais deux tentatives de lancement d’un satellite en novembre et décembre 1957 se sont soldées par un échec.

C’est à cette occasion qu’un journaliste français sarcastique a évoqué « la fusée qui fait pschitt », en référence au célèbre soda dont la commercialisation commençait avec la réclame « la bouteille qui fait pschitt ».

 

Tang

 

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Le Tang, c’était l’une des boissons « chimiques » favorite des enfants des années 1980-début 1990.

Cette boisson sucrée aux fruits et non gazeuse qui avait la particularité de se présenter sous forme de poudre à mélanger à de l’eau.

Elle est apparue aux USA vers 1959 et en France en 1970.

 

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La boisson est célèbre notamment parce que la NASA l’a utilisée dans son programme Gemini en 1965 pour notamment donner meilleur goût aux eaux de récupération.

Le produit a disparu des linéaires français en 1990 mais continue d’exister dans plusieurs pays comme les USA, et Canada, l’Espagne ou encore le Brésil.

 

Vache Grosjean

 

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La Vache Grosjean est une marque de fromage fondu, commercialisé sous feuille d’aluminium en portions individuelle.

En 1926 la société Grosjean lance un produit de fromage fondu alors appelé « La vache sérieuse« , son slogan était alors: « Le rire est le propre de l’homme ! Le sérieux celui de la vache ! La vache sérieuse. On la trouve dans les maisons sérieuses  »

 

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La société Grosjean perdit son procès en contrefaçon contre La vache qui rit en 1955, et dut changer son nom en 1959 suite à la décision de la cour d’appel de Paris, depuis ce produit est commercialisé sous le nom Vache Grosjean. 

 La vache qui rit n’a jamais vraiment eu de concurrent sérieux… A part peut-être la Vache Grosjean qui s’est battue dignement mais n’a pas tenu le choc.

 

 Vérigoud

 

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L’orange et les agrumes, c’était l’Afrique du Nord du temps des colonies. Dans les années 1950, la « capitale de l’orange« , Boufarik en Algérie, où avait été crée la boisson Orangina en 1936, verra naître le soda Vérigoud.

 Cette boisson a été créée par M. Goudovin, un spécialiste de la pâte à soda.

Après l’orange, le citron et la mandarine, on trouva aussi du Vérigoud au pamplemousse. Le slogan de l’époque « Vérigoud, c’est si bon«  ,  le nom Vérigoud n’étant qu’une version francisée de « Very Good« .

Mais autres temps autres mœurs, son qualificatif de « soda d’Afrique » fut peut-être mal apprécié avec la guerre d’Algérie et l’indépendance qui s’en suivit.

La publicité (affiches de Savignac, buvards, publicité dans la presse comme ci-dessous avec Gilbert Bécaud, concours,...) contribua beaucoup au développement de la marque dans les 50’s.

 

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Elle disparut des rayons de nos épiceries après l’indépendance de l’Algérie.

 

Quelque marques de vins disparues

 

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Kiravi, vin des Postillons, Préfontaine, Gévéor, vin des Rochers, ces termes sont tombés dans l’oubli.

Des jajas d’un autre temps, des vins de table sans grande origine, pas trop chers à l’époque, gros rouge qui tache….



kiravi

 

geveorprefontaines

 

geveor

 

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postillon

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