Notre langue est riche de synonymes pour désigner une sortie au café. Pourtant, un boui-boui, ce n’est pas une taverne. Un bouchon, ce n’est pas un estaminet.
En France, pays de la gastronomie, on a beaucoup de chance en sus des restaurants on peut manger dans d’autres lieux certains sont propre à une ville, à une région : bouchon, winsturb, estaminet …
Á découvrir :
[themoneytizer id= »3420-3″]
Bistro ou bistrot
Un bistro (ou bistrot) est un « petit café, petit restaurant sympathique et modeste », composé d’un « comptoir » ou « zinc », d’une machine à café et d’une tireuse à bière. Les tables sont simples, en bois ou en fer, dans un style début XXe siècle, elles sont recouvertes de nappes vichy ou de papier gaufré blanc. Le patron de cet établissement est le « bistrotier », ou, par métonymie, le « bistrot » (la « bistrote » si c’est une femme). Le terme vient du poitevin, « bistraud » désignant à l’origine un domestique, puis le domestique du marchand de vin, puis le marchand de vin lui-même.
De 1945 à 2021, le nombre de bistrots en France serait passé de 400 000 à 40 0003.
La légende de l’origine de l’occupation russe en 1814, sur la façade de la Mère Catherine, place du Tertre, à Montmartre.
« Bistrot » est un régionalisme importé au XIXe siècle à Paris, d’où il s’est diffusé à travers la France. « Bistrot » vient du poitevin « bistraud » désignant à l’origine un domestique, puis le domestique du marchand de vin, puis le marchand de vin lui-même.
Alors que les bistrots et les cafés proposent des plats et des boissons assez simples et à prix modérés dans une petite salle à manger, les bistrots ont tendance à servir des repas complets aux convives qui mangent à leur table. Les cafés servent généralement des collations, des gâteaux, des desserts et d’autres plats de base qui peuvent être consommés assez rapidement ou même emportés sur le pouce.
Un bistrot est un petit établissement de restauration informel. Originaire de Paris, en France, il est connu pour servir des repas simples et copieux à des prix modérés. Caractérisés par leur cadre modeste, les bistrots offrent souvent une atmosphère chaleureuse et intime. Le menu propose généralement des plats réconfortants traditionnels français…
En ce qui concerne le type de nourriture servie, les expériences culinaires de style bistrot ont tendance à proposer des plats simples et copieux. Pensez à servir des plats français classiques tels que le steak frites, la ratatouille ou le coq au vin.
Les plats les plus servis dans les bistrots : le gratin dauphinois, le steak tartare, le bœuf bourguignon, le confit de canard, l’entrecôte marchand de vin, l’andouillette, le croque monsieur, le filet de sole…
Bouchon
Y aurait-il un sens à ouvrir un bouchon à Paris ou Marseille ? Non, certainement. Car cette adresse typique de la capitale des Gaules est loin d’être un simple bistrot et son concept est intimement lié au patrimoine lyonnais. Dans le patois local, « bousche » fait référence à un fagot de branches. Jadis, on accrochait une botte de rameaux à la porte des restaurants. On voulait notamment se distinguer des auberges.
C’est un resto avec comptoir, à la décoration pittoresque et chaleureuse : tables rapprochées, nappes à carreaux rouges et blancs, mobilier en bois,
Originellement, les bouchons sont installés dans le quartier de la Croix-Rousse, réservé à la fabrication de la soie, où travaillaient les canuts.
Distingués par leurs nappes à carreaux rouges et l’espace restreint entre les tables pour faciliter les échanges entre les convives qui ne se connaissent pas nécessairement, les bouchons servent les recettes emblématiques de la gastronomie lyonnaise : le tablier de sapeur, les grattons, la cervelle de canut…
D’où vient le mot bouchon ? Autrefois, les cabaretiers accrochaient sur la porte de leur établissement une botte de branchages appelée « bousche » dans le patois lyonnais. C’était à l’époque un lieu de retrouvailles masculines pour les bourgeois, les chefs d’ateliers, les ouvriers (les canuts) et les employés.
Bref un endroit resté dans son jus ! C’est aussi Un(e) truculent(e) patron ou patronne !
De bons petits plats typiques, simples, à base de produits frais, du terroir, préparés sur place avec amour : quenelles, cochonnaille, tablier de sapeur, gâteau de foie de volaille, cervelle de canuts, tarte à la praline…
Boui-boui
D’après le Larousse, c’est un café ou un cabaret médiocre, sinon une gargote. Dans le langage jurassien, ce terme péjoratif prend tout son sens puisqu’il désigne un « misérable taudis ». On a découvert ce mot pour la première fois en 1854 dans l’œuvre d’Alexandre Privat d’Anglemont titré « Paris Anecdote ». On apprend alors qu’un boui-boui correspond à un théâtre de bas étage, un théâtre de marionnettes même ! On est très loin de la petite gargote nichée dans le fin fond d’une impasse que l’on peut recommander pour la qualité de sa cuisine.
Un boui-boui, c’est une gargote, un troquet, qui est soit mal fréquenté, soit pas très propre, soit très « bonne franquette », la street food, un endroit où on ne met pas les petits plats dans les grands.
L’origine de ce mot n’est pas connue avec certitude. Ce qu’on sait, c’est qu’il est apparu en français au milieu du XIXe siècle, qu’il a eu d’autres orthographes (comme bouis-bouis, bouig-bouig), et que d’autres mots argotiques et de sens relativement proche l’ont précédé.
En l’occurrence, pour expliquer l’origine du mot boui-boui, on le rapproche généralement de bouic, mot d’argot parisien qui désignait un bordel.
Mais aussi de boui, mot bressan qui désignait le local où vivaient les canards et les oies, et de boui-boui, mot du Jura pour « misérable taudis ».
Les plats servis dans les boui-boui : pitas israéliennes chez Miznon, poulet mafé chez Oh Africa, mezze du Daily Syrien, ramen de Kodawari, schnitzel chez Salatim, curry de Sheezan, canard laqué chez Street Bangkok…
Estaminet
N’est pas estaminet qui veut ! S’il s’agit d’un café de quartier, l’estaminet est surtout un marqueur fort de la culture des Flandres, où l’on vient partager un café ou plutôt une chicorée, sinon une bière. Originellement, les consommateurs y viennent aussi pour fumer. Les estaminets ont longtemps été les repaires des mineurs après la dure journée de labeur qu’ils venaient de vivre.
Surtout, tout ce qui fait la différence avec n’importe quel autre café, ce sont les jeux de société mis à disposition des clients : les petits chevaux, les jeux de dés, le billard hollandais, la table à toupie… On y déguste aussi des plats typiquement régionaux, à commencer par la carbonnade flamande ou le potjevleesch.
Un estaminet est, en Picardie, en Flandre française et en Belgique, un débit de boissons servant en général de la bière et proposant aussi du tabac et des jeux traditionnels. Les estaminets font partie du patrimoine culturel de ces régions.
Le mot estaminet était autrefois défini comme un lieu où l’on pouvait boire et fumer. Au début du XIXe siècle, en Flandre, c’était le lieu de rendez-vous par excellence où les gens du village se rencontraient pour y savourer une bonne bière, chiquer du tabac au comptoir, jouer aux jeux traditionnels…
Il propose des spécialités locales dans un décor abondant et chaleureux. On y boit également de très bonnes bières provenant de brasseries régionales ou belges.
Les plats servis dans les estaminets : flamiche au maroilles, welsh, hochepot, carbonade flamande, potjvleesch…
Taverne
Ce n’est ni un restaurant, ni une brasserie, ni un bistrot. Si dans l’esprit populaire, on y commande des plats de cuisine classique française, bien souvent roboratifs, la taverne fait référence précisément à un lieu où l’on vient d’abord boire.
On peut faire remonter l’usage de ce terme au XIIe siècle, quand la taverne correspondait à un endroit mal famé et où l’on venait « boire contre de l’argent ».
Á noter qu’au XVIIe siècle, la taverne désigne tout autre chose : la soute des bateaux réservée au stockage des denrées alimentaires.
Winstub
Une Winstub ou weinstube est un établissement traditionnel historique typique de Strasbourg et de la route des vins d’Alsace du vignoble alsacien, ainsi que du vignoble allemand.
Les Winstubs étaient à l’origine des lieux plutôt populaires, créés pour permettre aux producteurs de vins d’écouler le surplus de leur production, en tenant restaurant directement chez eux. Dans un cadre chaleureux et rustique, le vin y était apporté en pichet, accompagné de petits plats du terroir faits maison.
Aujourd’hui, la Winstub est un genre de bistrot où l’on mange au coude à coude dans une ambiance conviviale, sur des tables aux nappes à carreaux rouges. On y boit, on y mange, on y refait le monde… On y prend le temps de vivre !
La vocation première des winstubs est de servir du vin. En vous attablant dans l’un de ces établissements, vous aurez donc l’occasion de goûter des vins produits localement, en Alsace. Dans certaines Winstubs strasbourgeoises, on peut même les déguster dans des petits verres typiques, les rutscherle.
Ces petits verres-gobelets étaient ceux dans lesquels on buvait traditionnellement le vin ; les verres à pied, plus fragiles, étant réservés aux tables de fêtes. Comme leur nom l’indique (« rutscha » signifie glisser), on les faisait glisser sur la tablée, pour servir l’ensemble des convives.
La Winstub est incontestablement LE restaurant typiquement alsacien. Entre saveurs d’autrefois, petits plats traditionnels et décor authentique, on peut y goûter à toute la gastronomie alsacienne.
On citera par exemple le Wädele (jambonneau) les Grumbeerekiechle (galettes de pommes de terre), les Lewerknepfle (quenelles de foie), le Presskopf (pâté de tête), le Bibeleskäs (fromage blanc à l’ail et aux fines herbes), et bien sûr le Bäckeoffe et la choucroute.
[themoneytizer id= »3420-4″]
Partager la publication "Bistrot, boui-boui, bouchon, taverne ou estaminet, ce n’est pas la même chose !"

