Partez à la découverte de toute la pluralité et la diversité de la cuisine africaine au sein des restaurants africains de Paris. Ils vont vous faire tourner la tête et chavirer les papilles.
La cuisine africaine a la cote ces derniers temps, à Paris, et on comprend pourquoi ! Saveurs d’ailleurs inédites, épices bien choisies, viandes cuites à la perfection…
Ces plats font voyager nos papilles de celles et ceux en quête de gastronomies nouvelles. Sans oublier l’ambiance souvent bouillonnante de ces restaurants, et l’envie des cheffes et chefs de faire découvrir leur épatante cuisine aux gourmands et aux curieux en tous genres !
En réalité, il n’y a pas une mais bien une cinquantaine de cuisines africaines, comme autant de pays qui composent le continent. Chacun possède sa gastronomie propre, bien sûr, mais il existe également des influences régionales et des similitudes culturelles qui se traduisent par des ingrédients communs et des techniques culinaires semblables.
Parmi les aliments de base de la cuisine africaine, citons le mil, le riz, les légumineuses, les légumes et les fruits, le poulet, le mouton et le bœuf. Les épices, piments et autre gingembre frais sont, quant à eux, largement utilisés pour ajouter du goût, de la chaleur et de la profondeur aux plats traditionnels, dans lesquels les sauces, généralement épaisses et savoureuses, ont leur mot à dire.
L’une des autres caractéristiques de la cuisine africaine est le soin pris par les chefs – au restaurant – et les familles – à la maison – pour cuire les viandes, les poissons, les légumes mais aussi le pain au feu de bois, ce qui leur confère une saveur incomparable.
Vous n’avez encore jamais sauté le pas ? Vous passez pourtant à côté de belles découvertes ! Poulet yassa, alloco, mafé, saka saka… Autant de noms évocateurs de merveilles. Alors pour rattraper le temps perdu et découvrir une cuisine qui a tant de choses à offrir, découvrez vite les bonnes adresses de restaurants africains de Paris !
Voici une sélection de restaurants africains de Paris, à découvrir :
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Assinie
Situé dans le 17e arrondissement de Paris, le restaurant Assinie invite à un véritable voyage culinaire entre la Côte d’Ivoire et la France. Après un incendie en décembre dernier, le lieu a su renaître et propose aujourd’hui une expérience sensorielle unique, en plein cœur de Paris.
Avec une nouvelle décoration et une cuisine haute en couleurs, ce restaurant est un hommage à l’Afrique de l’Ouest.
On file dans le 17e arrondissement de Paris pour découvrir Assinie, ce restaurant africain qui renait de ses cendres. De l’extérieur, rien ne laisse présager la belle décoration intérieure à l’atmosphère cosy, on vous emmène donc à la découverte de ce lieu qui allie belles assiettes et saveurs d’ailleurs.
Chez Assinie, chaque détail évoque la Côte d’Ivoire, inspiré par la station balnéaire ivoirienne du même nom. On y retrouve l’esprit chaleureux d’un village où les familles et amis se réunissent pour des moments mémorables, entre terre et mer, dans une ambiance conviviale.
Les fondatrices, les sœurs Fleur et Isabelle Beke, mettent leur double culture au service d’une cuisine sincère, riche en saveurs et en épices, qui invite à une immersion totale dans les saveurs ouest-africaines.
Le lieu dévoile deux étages : le premier avec des tablées de différentes tailles de chaque côté et un bar central au bout de la salle, le second, dédiés aux groupes et aux familles pour des tablées cocooning. C’est l’étage idéal pour les repas d’affaires, les anniversaires ou les réunions familiales.
Dès l’entrée, les amateurs de saveurs exotiques seront comblés avec des pastels au poisson ou à la viande, une salade d’avocat aux crevettes ou encore les incontournables ailes de poulet épicées. Ces amuse-bouches sont parfaits pour ceux qui souhaitent goûter à la diversité de la cuisine africaine. Assinie propose également un assortiment de tapas, idéal pour partager entre amis ou en duo et surtout quand on ne sait pas quoi choisir. C’est le choix idéal pour gouter un peu à tout. Attention toutefois, c’est copieux, on s’est régalé. On accompagne le tout d’un joli cocktail exotique et vous voilà au soleil avec vos papilles.
Pour les plats principaux, le restaurant met à l’honneur des spécialités telles que le capitaine braisé d’Assinie ou le Garba, plat typiquement ivoirien composé de poisson grillé et de semoule de manioc. Les amoureux de la cuisine sénégalaise retrouveront également le fameux Yassa au poulet ou au poisson, accompagné d’oignons mijotés, tandis que le mafé à l’agneau, avec sa sauce de pâte d’arachide, enchantera les amateurs de saveurs riches et onctueuses. On s’est laissé séduire par le Bar braisé riche en saveurs et le Mafé agneau des plus généreux.
Le restaurant propose aussi un large choix de garnitures pour accompagner ces plats, avec du riz, des frites de patate douce, de l’attiéké (semoule de manioc cuite à la vapeur) ou encore des ignames frits. Chacune de ces garnitures apporte une texture et une saveur unique, permettant de moduler les assiettes selon les goûts et les envies.
Côté dessert, le choix est limité mais ne passez pas à côté de la Perle de mil dans son yaourt sucré (Decuê), qui allie fraîcheur et douceur pour clore le repas en toute légèreté. Un moelleux au chocolat et une glace à la vanille avec son coulis de caramel sont également proposés pour les amateurs de desserts plus classiques, mais toujours avec une touche africaine.
Assinie est ainsi un pont entre deux cultures, un lieu où l’on célèbre l’héritage africain tout en étant ancré dans le dynamisme parisien. Pour les amateurs de découvertes culinaires et d’expériences authentiques, voilà une adresse à noter dans le 17e arrondissement. Le restaurant invite à savourer chaque bouchée, à se laisser emporter par des saveurs inconnues et à profiter d’un cadre chaleureux et coloré sur des musiques qui vous font voyager.
Que vous veniez en famille, entre amis ou pour une occasion spéciale, Assinie propose une véritable évasion gustative à Paris.
Tarifs : entrées : 8€ – 14€ desserts : 10 € – 12 € assiettes assortiment à partager : 20€ plats : 26 € 48 €
Assinie
74 Rue de Tocqueville
75017 Paris
Tél : 01 73 54 73 73
BooloFood
Rue de Joinville, à quelques minutes à pied du grand parc de la Villette se cache BooloFood, une petite adresse de quartier comme on les aime, avec une carte généreuse, une cuisine équilibrée et des prix abordables.
Vitaminée, colorée, gourmande, mais surtout équilibrée : si on devait résumer la cuisine de BooloFood, ce sont les quatre adjectifs qui nous viennent spontanément à l’esprit. À la carte, on trouve une cuisine abordable, avec des menus pour moins de 15 €, des généreuses planches de tapas à grignoter en apéritif ou en entrée, des jus de fruits exotiques pressés minutes avec de nombreuses propriétés excellentes pour la santé…
À boire, on vous conseille le Bissap, une infusion de fleurs d’hibiscus et menthe légèrement acidulée, le Baobab, qui mixe fruit du baobab (un superaliment) avec la banane ou encore plus original, le smoothie de Ditakh et de kiwi !
Côté plats, on retrouve les indémodables : poulet yassa et sa délicieuse compotée d’oignons épicée dans le Yassa Bowl, le bœuf mafé (un bœuf mijoté dans une sauce bien épaisse au beurre de cacahuète, servi avec riz blanc et légumes) dans le Peanut bowl, ou encore, le BooloBowl, le plat du jour qui change quotidiennement en fonction des inspirations du chef. Pour les amateurs de poulet yassa, BooloFood le décline également en burger, avec le généreux Burger Yassa et ses frites de patate douce maison. Chaque plat est disponible est également proposé en version végé ! On vous conseille de ne pas passer à côté des allocos, ces rondelles de banane plantain frites délicieuses, servies en entrée ou dans les bowls à la carte !
Au dessert, on opte pour le banana bread maison ou le bol de granola aux fruits secs pour seulement 3.50 € (oui, c’est imbattable, on sait). Pour les menus, comptez 14.90 € pour le classique plat + boisson, 17.90 € pour un plat, un dessert et une boisson, ou encore, 20.90 € pour la formule la plus complète : entrée-plat-boisson-dessert. BooloFood se trouve également être un espace de coworking, avec prises électriques et wifi gratuit pour y télé travailler en toute tranquillité ; le lieu organise aussi des séminaires ou des événements privés dans sa jolie salle !
Avant d’être une très belle adresse à tester dans le 19e arrondissement, BooloFood est surtout une entreprise sociale et solidaire qui a pour mission de favoriser l’insertion professionnelle de personnes éloignées de l’emploi. D’ailleurs, la mission sociale de BooloFood ne s’arrête pas là, puisque le restaurant met un point d’honneur à se fournir en produits exotiques (le fruit du baobab par exemple) directement auprès de coopératives sénégalaises artisanales, tenues par des femmes. Sur place, vous pouvez également vous procurer certains de ces produits et ingrédients que l’on ne retrouve nulle part ailleurs, dans la petite épicerie où le restaurant les propose à la vente. Une belle adresse engagée, délicieuse et abordable, que l’on vous conseille dans le 19e !
BooloFood
20 Rue de Joinville
75019 Paris
Tél : 01 40 16 15 39
Cantine-épicerie Soré
Embarquement pour l’Afrique et ses mille-et-une saveurs au sein de la cantine-épicerie Soré, à deux pas du Canal Saint-Martin !
Les abords du Canal Saint-Martin accueillent un nouveau lieu dédié à la cuisine africaine : la cantine-épicerie Soré (faire la cuisine en soninké, langue et ethnie d’Afrique de l’Ouest), et c’est l’assurance d’un aller sans retour vers l’Afrique et ses mille-et-une saveurs et couleurs.
Les idées de Sophie Béhar, la fondatrice de Soré, sont aussi nombreuses qu’elles sont claires : célébrer l’ouverture, le partage et la convivialité de la cuisine africaine, valoriser des recettes authentiques de tous les coins du continent et proposer des plats traditionnels aussi en version végétarienne ou végane, pour les concernés !
Si vous n’êtes pas un familier de la cuisine africaine, alors vous allez découvrir chez Soré combien elle est riche, sapide et variée. A la cantine, en fonction des saisons, les plats traditionnels défilent : mafé bœuf ou végétarien aux fines saveurs d’arachides, poulet yassa longuement mariné, thieboudienne de poulet ou végétarien, saka saka – une étonnante et diablement saline préparation de feuilles de manioc pilées puis bouillies -, poulet DG et sa farandole de bananes plantain, thiou sénégalais que l’on accompagne d’attiéké, de fonio ou de gari, des semoules méconnues des palais parisiens et ô combien dépaysantes.
On voyage indéniablement dès les entrées, avec des beignets de poisson croustillants, un velouté coco-carotte-gingembre, des haricots niébé relevés de piment et de gingembre, sans oublier les incontournables allocos de bananes plantain qu’on engloutirait volontiers par dizaines.
Toutes ces merveilles sont servies en grandes quantités, toujours avec le sourire, et préparées avec beaucoup d’amour, ça se sent. Les plats sont tellement généreux qu’on n’aura pas de place pour goûter aux desserts, dommage ! Le cookie arachide vegan et sans gluten, le cake banane coco et le brownie arachide nous auraient bien fait plaisir. Ce sera pour une prochaine fois !
Histoire de repartir avec le plein de bons produits à la maison, un petit tour à l’épicerie s’impose ! Sur les étals, une gamme de produits africains salés, sucrés, secs, frais, surgelés, ainsi que des infusions, des sirops, des jus et des vins en provenance directe du continent.
Huiles, sauces, épices, bouillons, piments, mais aussi céréales, farines, légumineuses, chocolats, miels, confitures, gâteaux, bonbons… et même des livres de recettes pour apprendre à réaliser soi-même des plats traditionnels africains à la maison et croiser les doigts pour qu’ils soient aussi délicieux et réconfortants que chez Soré !
Cantine-épicerie Soré
4 Rue de Marseille
75010 Paris
Tél : 06 58 94 40 67
Kuti
Kuti. Si ce nom ne vous est pas inconnu, c’est que vous êtes déjà allé vous régaler à Montreuil, car c’est bien là que le premier restaurant Kuti a ouvert ses portes l’année passée. Désormais, plus besoin de passer de l’autre côté du périphérique, Kuti a inauguré une adresse intra-muros à Strasbourg Saint-Denis !
Joyeuse cantine au déjeuner, assiettes à partager, vins nature et cocktails au diner, et en guise de fil rouge, une certaine idée de la gastronomie africaine moderne mais qui n’oublie pas de rendre hommage aux cuisines familiales et aux cultures culinaires. Il faut dire que le fondateur de l’adresse, le franco-camerounais Antoine Lecocq, a pris le temps de parcourir l’Afrique durant 7 mois à la rencontre des cuisiniers du pays et à la recherche des traditions et du savoir-faire millénaire.
En résulte une cuisine panafricaine urbaine, du Ghana au Nigeria en passant par le Sénégal. Avec un point d’honneur mis sur la street-food africaine jusque dans la décoration de ce restaurant ouvert sur la rue, inspirée des chop bars ghanéens.
Ici, pas de mafé ni de yassa, mais plutôt une vision contemporaine de la gastronomie africaine à l’image du masa (une incroyable galette nigériane à la farine de riz fermenté, à mi-chemin entre le flat bread et le pancake) qui, alors qu’il est traditionnellement proposé en accompagnement d’un ragoût, retrouve chez Kuti le centre de l’assiette, décliné en version sucrée et salée.
On y savoure ainsi l’épatant masa Fried Chicken (11€ la paire) avec son poulet frit aussi juteux que croustillant, sa mayonnaise gingembre-baobab, sa sauce piri-piri, ses pickles infusés à l’hibiscus et ses chips de plantain ; ou encore le masa Yassa (12€ la paire) avec un effiloché d’agneau terriblement fondant, des oignons yassa, des allocos (des bananes plantains frites), une sauce piri-piri, des chips de plantain et du poivre de penja pour donner un petit kick à l’ensemble.
Côté réconfort, Kuti propose également le kondré, un plat de ragoût de bananes plantains du Cameroun (ici en version végétarienne avec poivrons, oignons, ail sauvage, lait de coco et piment habanero), la salade kényane (6€) composée de mangue, d’avocat, de tomates, de concombre, d’oignons rouges et de menthe ; ainsi que les beef plantain balls, des beignets à base de pomme de terre, banane plantain et bœuf haché, frits avec une chapelure gari (de la semoule de manioc) et accompagnés d’une sauce BBQ-baobab maison.
Si le Yassa Burger (14€), servi sur la table adjacente, nous a fait de l’œil, on a malgré tout opté pour le Jungle Beat (14€), une relecture du mafé version poulet frit, avec riz jaune, sauce cacahuète à peine sucrée, allocos, épinards et poivre de Penja. Les petits plats mijotés se déclinent aussi version bœuf ou végétarienne. Notez d’ailleurs une large proposition de plats végétariens et vegans pour les concernés, ainsi que de plats pimentés pour les aventureux qui aiment se challenger.
Pétri d’une grande liberté de ton, Kuti mélange à l’envi, dans un même plat, des inspirations, des préparations, des condiments, des sauces et des techniques en provenance des différentes nations d’Afrique, ce qui donne à l’ensemble une palette de saveurs et de textures inédites. Quel régal !
Pour poursuivre le voyage, les desserts – beignets de banane et chocolat (7€), masa choco et beurre de cacahuètes (9€), panna cotta au coulis d’hibiscus (6€) – sont idéals, mais il ne nous restait malheureusement plus de place, les plats étant servis dans des quantités très généreuses.
Mais ne passez pas à côté du jus de bissap maison (5€) ou du jus de gingembre maison (5€), tous deux désucrés mais absolument enchanteurs. Avec Bomaye à quelques rues de là, Kuti s’impose déjà comme une adresse panafricaine incontournable de la capitale.
Kuti
6 Rue des Petites Écuries
75010 Paris
Tél : 01 86 22 29 09
Lafayette’s
Lafayette’s, voilà le nom du nouveau restaurant mené par Mory Sacko à Paris, qui nous promet une cuisine fusion innovante. Situé au 8 rue d’Anjou, Paris 8e, ce lieu historique s’anime désormais d’influences africaines et françaises, un brin américaines également.
Mory Sacko, on le connait déjà pour son restaurant étoilé Mosuke et ses comptoirs de poulet frit MoSugo. C’est dans une nouvelle aventure que se lance le chef avec Lafayette’s, la nouvelle adresse du 8e arrondissement au cœur de l’ancien hôtel particulier du marquis de La Fayette, rien que ça.
Associé au Moma Group à qui l’on doit de belles adresses comme Lapérouse, Mimosa, Andia et Manko, le restaurant qui accueillait dernièrement Ran, renoue avec son histoire. C’était autrefois le lieu de réceptions de Gilbert du Motier, le fameux Marquis de La Fayette. Ce lieu patrimonial, situé au 8 rue d’Anjou, Paris 8e, a été repensé par l’architecte Lázaro Rosa-Violán.
Pour son renouveau, l’idée était de conserver l’âme du XIXe siècle avec une touche contemporaine pour une expérience gastronomique hors du temps. Lafayette’s est une invitation à découvrir la cuisine française néo-bourgeoise revisitée par les influences africaines et américaines. En effet, cette carte fait écho au lieu historique et à l’histoire de La Fayette qui œuvra lors de la guerre d’Indépendance américaine.
À l’arrivée, on cherche un peu le restaurant qui se situe au niveau de l’Hôtel Marquis. Dépassez le porche et vous trouverez sur votre gauche, les marches de l’entrée, qui, avouons-le, est impressionnante et présage une belle découverte. On entre par la partie bar aux teintes chaleureuses. On découvre ensuite 3 salons en enfilade, aussi fastueusement décorée les unes que les autres. Pour cette nouvelle décoration, l’architecte d’intérieur Lázaro Rosa-Violán, a requis l’expertise de la Galerie Kraemer, spécialisée depuis 1875 dans les meubles et les objets d’art du XVIIIe siècle.
On se laisse charmer par les assises tapissées, les luminaires aussi impressionnants qu’originaux, les tableaux, les boiseries et les moulures d’époque. À n’en pas douter, c’est l’un des plus beaux restaurants confidentiels de Paris.
On y croise les hommes d’affaires en journée et les couples en quête de discrétion et de cadre magique en soirée, car avouons-le, la fourchette n’est pas forcément donnée à tous.
Mory Sacko, déjà connu pour sa cuisine qui lie la France et l’Afrique, propose au Lafayette’s des plats inspirés de ces cultures. Le menu comprend des mets comme le bar braisé entier, cuit en feuille de bananier, le curry de patate douce avec citron vert et basilic, ainsi que des spécialités françaises réinventées telles que le « pâté en croûte » Lafayette’s inspiré par le poulet Yassa. De quoi faire voyager vos papilles pour de nouvelles découvertes.
« Chez Lafayette’s, je suis heureux de mettre en musique une nouvelle cuisine, qui me tient à cœur, dans ce lieu de vie chargé de patrimoine et d’histoire. Pensé comme une brasserie chic, les mets que je prépare font dans ces murs, se rencontrer quelques signatures de la gastronomie française avec les cuisines africaines chères à mon cœur, et un clin d’œil assumé au continent américain. Maison historique et cuisine de voyage, voici toute l’intention portée chez Lafayette’s » déclare Mory dans son menu.
On oublie donc les plats gastronomiques de Mosuke pour découvrir de belles assiettes de brasserie chic, bien présentées. Lors de notre découverte, on a choisi de tester le Saumon à la flamme, vinaigrette soja balsamique, bissap et gombo et Carpaccio de yellowtail, sauce spicy et piment jalapeño. Si vous aimez les plats relevés, riche en épices, vous voilà servis. Personnellement, on a adoré réveiller nos papilles, malgré un petit coup de chaud.
Côté plat, on s’est davantage tournée vers les propositions françaises à la sauce africaine du chef plutôt que le Burger et le Mac and Cheese à la truffe. Ainsi, on a opté pour le Saumon cajun, sucrine grillée et sa sauce aux épices cajun et le Suprême de volaille jaune des Landes, sauce mafé, carottes rôties et riz cassé. Malgré des cuissons un chouia poussées, rodage oblige, on a été séduit par les délicieuses sauces à finir au pain Lalos.
Pour terminer en gourmandise, on s´est enfilé le chou praliné et la Tatin surprenante, non pas aux pommes, mais au carpaccio de mangue infusée à la fève tonka, de quoi sortir des habitudes tout en restant traditionnel.
En accord avec ces plats, une vaste sélection de vins français et internationaux est proposée, conservée dans une cave voûtée impressionnante. Les cocktails, reflétant les influences de la cuisine de Mory Sacko, complètent parfaitement l’expérience.
Le lieu est ouvert pour le déjeuner et le dîner du lundi au vendredi. Il est fermé le samedi pour le déjeuner et le dimanche toute la journée. Bref, Lafayette’s avec son cadre historique et sa cuisine fusion a de quoi titiller les papilles. Si vous aimez les épices, les lieux cosy et le service aux petits oignons, vous êtes au bon endroit.
Tarifs : Entrées : 22€ – 26€ Plats : 32€ – 46€ Desserts : 16€
Lafayette’s restaurant
8 Rue d’Anjou
75008 Paris
Tél : 01 40 17 04 77
Mosugo
Exit les nappes blanches et les couverts en argent de son restaurant étoilé ; chez Mosugo, Mory Sacko se frotte à la street-food et au poulet frit.
Mory Sacko est un chef qui choisit de ne pas choisir. Au sein de son restaurant gastronomique d’abord, Mosuke, où le chef marie à l’envi les recettes africaines héritées de ses origines maliennes et les saveurs nippones qui le fascinent tant.
Puis, toujours ce même tiraillement lorsqu’il s’agit de se décider entre gastronomie et street-food ; et toujours cette volonté de contenter toutes ses envies.
Après une première étoile décernée par le Guide Michelin peu de temps après l’inauguration de Mosuke, voilà que le chef ouvrait, non sans avoir rôdé ses recettes durant le confinement, un restaurant de street-food, Mosugo, à deux pas de sa première adresse, sur la même rue du 14e arrondissement.
Fan inconditionnel de poulet frit, le chef lui dédie sa carte. Il se décline en version burger (13,50€), et celui-ci ne ressemble à aucun autre. Ici, point de potato bun mais un pain bretzel moelleux, créé sur-mesure pour la Maison par la boulangerie La Petite Alsacienne, à quelques mètres de là – une adresse incontournable du quartier, à en juger par la longue file d’affamés qui patientent devant, à l’heure du midi.
Pour ramener un peu d’Afrique de l’Ouest dans sa recette de burger, le chef y glisse une sauce piquante ; tandis que l’aspect nippon est apporté par la présence de pickles de concombre et une mayonnaise au miso. Pièce phare du burger, le poulet frit est roulé dans une panure relevée d’épices, et garde tout son moelleux et son fondant. En version végétarienne (13,50€), plébiscitée par les habitués, Mory Sacko remplace le poulet frit par un légume de saison, banane plantain en été, courge en hiver.
Pour les esthètes, les tenders de poulet frit (10,50€) se savourent tels quels, à tremper dans une sauce bulldog ; et là aussi, végétariens et curieux ne sont pas en reste, avec en remplacement des beignets de banane plantain (10,50€) travaillée comme une viande et passée dans la même panure pimentée mais on les aurait aimés encore plus relevés et assaisonnés, ces beignets ! Les frites de patate douce (5€), croustillantes et accompagnées d’une sauce cajun crémeuse, sont quant à elles de très bonne facture.
En cas de place restante dans l’estomac, Mosugo dévoile un dessert, le Mobroockie (4,50€), mariage décalé et décadent entre le cookie et le brownie, surmonté d’un caramel au miso ; mais aussi le Miso Sunday, une glace au miso et au caramel.
Et pour celles et ceux qui n’ont pas la foi de se rendre jusque dans le 14e arrondissement pour découvrir d’eux-mêmes de quoi il retourne, un corner Mosugo est également présent au cœur des Galeries Lafayette Gourmet, sur le boulevard Haussmann.
Tarifs : menu burger/side/boisson : 21,5€ menu burger/frites/side/boisson : 31,5€
Mosugo
22 Rue Raymond Losserand
75014 Paris
Tél : 09 82 55 83 72
PB Poulet Braisé
Chez PB Poulet Braisé, le poulet est breton et se décline à l’envi. Un bon plan rapide, généreux et abordable pour les familles et les groupes d’amis.
L’enseigne est déjà bien connue de ceux qui aiment manger des quantités généreuses à moindre coût. Depuis son ouverture à Ménilmontant en 2008, PB Poulet Braisé s’est implanté dans divers endroits de Paris et d »Ile-de-France pour régaler le chaland avec ses belles volailles d’origine française, braisées comme il faut.
L’idée du fondateur de PB, Bruno Do Pinho, était simple : importer de son Portugal natal la tradition du churrasco, le fameux poulet braisé, star de la street-food portugaise qui a aujourd’hui dépassé les frontières de la péninsule ibérique pour se retrouver dans les rues des Antilles, d’Amérique Latine, et depuis une quinzaine d’années, de France.
Mariné pendant 24 heures dans un mélange d’épices et d’huile d’olive dont la recette est gardée secrète, le poulet d’origine bretonne et certifié halal de PB Poulet Braisé révèle ses plus beaux atouts sous plusieurs formats, idéal pour combler tous les estomacs, selon la taille de l’appétit ou le nombre de convives à table.
Comptez ainsi 10€ la formule déjeuner qui comprend un demi-poulet braisé, du riz, et une boisson ; 15€ le demi-poulet braisé avec une side au choix, et 59€ le plateau à partager entre 4 gourmands qui comprend 4 demi-poulets braisés, du riz, des aloko – d’excellentes bananes plantain mûres frites -, des pommes de terre et des frites de patate douce, ainsi que 4 sauces au choix et 4 cocktails au choix. Pour moins de 15€ par personne, PB Poulet Braisé offre ainsi la possibilité de manger entre amis ou en famille jusqu’à plus faim.
À la dégustation, le poulet braisé est moelleux et fondant à l’intérieur, croustillant et badigeonné de marinade à l’extérieur. Par ailleurs, à la carte des deux nouvelles adresses PB Poulet Braisé, l’une dans le 9e arrondissement et l’autre à Montreuil, l’enseigne propose également d’autres parties du poulet, wings et tenders à tremper dans des nouvelles sauces inventives, en format buckets parfaits pour les soirées football entre copains.
Le point fort de PB, c’est aussi ses sauces faites-maison, la sauce Piri Piri, la sauce BBQ mais aussi et surtout la désormais célèbre Sauce Verte, préparée à partir de mayonnaise, de persil et d’ingrédients secrets ; une sauce mystère aux influences portugaises et africaines.
PB Poulet Braisé
4-6 Rue Etienne Dolet
75020 Paris
Tél : 01 46 06 46 46
Petit Boutary
Petit frère de Boutary, Petit Boutary fait virevolter les assiettes gastronomiques sur sa grande terrasse ensoleillée, twistées avec les touches africaines du chef Roméo Agbodjan.
Vous connaissiez Boutary, le restaurant de la rive Gauche, découvrez Petit Boutary, son petit frère situé dans le quartier des Batignolles et lui-même grand frère du Comptoir Boutary, à deux pas de la gare Saint-Lazare. Trois bambins aux caractères bien trempés bien que différents, œuvres de la Maison Boutary fondée en 1888 dans le Sud-Ouest de la France.
Spécialisée à ses prémices dans le vin, la Maison a depuis étendu ses activités en ouvrant ces trois restaurants parisiens – ainsi qu’un quatrième à Tokyo – et en se lançant également dans la production de caviar. Si Boutary est une table chic du 6e arrondissement, Petit Boutary se veut un établissement plus simple où le chef conjugue gastronomie plus décontractée et atmosphère de bistrot de quartier.
Le chef justement, nouvellement arrivé, c’est Roméo Agbodjan. Formé au Pergolèse, le restaurant du chef Stéphane Gaborieau, MOF 2004, ainsi qu’au Divellec, à l’orée de l’esplanade des Invalides, le chef a désormais tout le loisir d’injecter des éléments issus de ses origines africaines dans les plats qu’il imagine dans les cuisines de Petit Boutary – avec même un menu dégustation Tchigan (‘prestige’ en langue mina) qui mixe des inspirations du Bénin à l’Ethiopie.
S’il est guidé par les produits du marché et les saisons, Roméo Agbodjan ne peut aussi s’empêcher de mettre à l’honneur les plus beaux produits de la mer. Une passion pour celui qui est également pêcheur à ses heures perdues, et une chance d’être tombé sur une Maison productrice de caviar – mis à l’honneur sur la carte à travers des dégustations, à partir de 15€.
A l’intérieur ou sur la grande terrasse ensoleillée, au calme sur une petite rue peu passante, la cuisine de Petit Boutary se décline à travers des menus dégustation uniquement. De quoi se laisser aller à de bien jolies découvertes. Comptez au déjeuner 24€ le plat du jour, 32€ le menu entrée/plat ou plat/dessert, 39€ le menu entrée/plat/dessert et 54€ le menu en 4 services, au bon vouloir du chef.
Lors de notre déjeuner, après un quatuor d’amuse-bouche sapides (vierge de légumes et poulpe grillé/palourde au beurre et citron/tarama et oeufs de truite/espuma de maïs, sarrasin torréfié, ciboulette et piment d’Espelette), un gaspacho d’asperges blanches, asperges vertes et tomates, surmonté d’un demi-avocat poêlé et d’un trait d’huile de ciboulette vient nous rafraichir le palais, sous le soleil au zénith.
S’ensuivent un écrasé de pommes de terre, beurre d’algues et crème d’Isigny légèrement citronné qui accueille une belle quenelle de caviar Baeri, puis place aux poissons (des maquereaux à la flamme sur un risotto au chou kale, émulsion à la brioche et sauce teriyaki – un délice – et un second poisson sur un crème de poisson séché, pamplemousse et salicorne.
Avant de passer un tiramisu au siphon qui renferme une glace à la pistache, place à la pièce de viande, un gigot d’agneau relevé de piment doux, de ficoïde glaciale et d’un jus de viande réduit. Une adresse discrète, libre et joyeuse.
Petit Boutary
16 Rue Jacquemont
75017 Paris
Tél : 01 46 27 76 23
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