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   Idiotismes culinaires français des plus classiques

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 La façon qu’ont les êtres humains de se nourrir, a une grande influence sur leur organisation sociale et sur leur rapport à la réalité. Dans toutes les langues, il existe des expressions idiomatiques faisant référence à des aliments ou à la manière de les préparer et de les consommer. Utilisées au quotidien, elles imprègnent profondément les modes de communication et contribuent au sentiment d’appartenance à une même culture.

 

 

 

 

Ces expressions qu’on peut qualifier d’idiotismes gastronomiques (ou culinaires) emploient comme métaphores des termes issus de la restauration ou de l’alimentation… pour parler de choses qui n’ont pas forcément de rapport avec la cuisine !

 

 

 

S’y ajoutent des idiotismes utilisant des mots provenant d’autres registres (ex : animaux, botanique, bricolage…) employés pour qualifier des phénomènes culinaires.

 

 

 

 

Dans tous les cas, ces expressions sont particulièrement nombreuses en français ! Elles ont souvent une connotation péjorative (mais pas que…). Celles que je vous présente ci-après n’en sont qu’un (tout petit !) aperçu.

 

 

 

 

Pour vous « faire venir l’eau à la bouche«, voici d’abord une sélection d’idiotismes français des plus classiques et néanmoins savoureux…, à découvrir :

 

 

 

 

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Avoir la frite

 

 

Cette expression date des années 1970 : auparavant, on parlait d’avoir la patate, qui, en argot, signifie avoir une bonne tête, et par expression, être en forme. Quelqu’un qui a la frite a donc forcément la patate. Être en pleine forme.

 

 

 

Boire du petit-lait

 

 

 

Il s’agit là d’une véritable expression imagée. L’expression «comme du petit-lait», qui signifie avec plaisir et facilité, est plus ancienne (début du XIXe siècle). Elle établit une comparaison entre la douceur de ce que l’on boit (généralement de l’alcool) et celle du petit-lait. Éprouver une complète satisfaction.

 

 

 

Compter pour du beurre

 

 

 

 

Lorsque quelque chose n’a aucune valeur, on dit parfois qu’elle «compte pour du beurre». Une expression qui s’est imposée au XIXe siècle, mais tire son origine d’une vision très ancienne. Durant l’Antiquité, les Grecs et les Romains considéraient en effet le beurre comme la «matière grasse du pauvre».

 

 

Défendre son bifteck

 

 

 

Défendre ses intérêts avec détermination.

 

 

 

Des yeux de merlan frit

 

 

 

De nos jours, l’expression s’emploie surtout dans un contexte amoureux pour décrire une personne qui adresse un regard ridicule, niais, hébété, extatique, benêt à son (sa) bien-aimé(e) ; qui fait des yeux langoureux, mielleux, énamourés, chavirés.

Apparue au XIXe siècle, cette expression a remplacé « faire des yeux de carpe frite » (XVIIIe siècle). On l’employait alors pour parler des jeunes gens qui se lançaient des regards tendres et amoureux. L’expression a peu à peu changé, mais elle signifie toujours que l’on a un regard niais.

 

 

En faire tout un fromage

 

 

 

Rendre compliqué quelque chose de simple. Vous l’aurez compris, « en faire tout un fromage » signifie complexifier (souvent inutilement) une situation qui, à la base, ne l’était pas. Elle vient du fait que le lait est un produit simple et le fromage, un produit complexe.

 

 

 

Être tout sucre tout miel

 

 

 

L’expression est apparue au XVIIe siècle, une époque où des mets comme le miel et le sucre étaient réservés à l’élite et difficiles à obtenir. Il y a une certaine ironie dans cette expression qui désigne un faux-semblant de douceur.

 

 

 

 

Être à ramasser à la petite cuillère

 

 

 

Cette expression utilise l’image d’une personne qui est tellement fatiguée ou blessée qu’elle doit être ramassée à la petite cuiller, comme désagrégée ou mise en pièces.

 

 

 

Faire tourner quelqu’un en bourrique

 

 

 

Dans cette expression, la forme « faire tourner en » a le sens de « faire devenir ». La « bourrique » est un animal réputé pour ne pas être extrêmement intelligent dans la mesure où elle n’est utilisée que pour accomplir des tâches trop pénibles pour l’homme. « Faire tourner en bourrique » signifie que l’on cherche à déstabiliser une personne, tant et si bien qu’elle finit par devenir « folle ».

 

 

Il y a à boire et à manger

 

 

 

Se dit d’une question qui présente deux sens, d’une affaire qui peut réussir ou ne pas réussir, d’un ouvrage où il y a du bon et du mauvais.

 

 

L’appétit vient en mangeant

 

 

 

Ce proverbe peut s’utiliser au sens propre comme au sens figuré. Au sens propre, il signifie littéralement qu’entamer un repas attise la faim. Dans un sens plus abstrait, il signifie que l’envie d’une chose vient en la pratiquant mais surtout que la possession d’une chose appelle d’autres désirs.

 

 

 

 

Les carottes sont cuites

 

 

 

 Ce proverbe peut s’utiliser au sens propre comme au sens figuré. Au sens propre, il signifie littéralement qu’entamer un repas attise la faim. Dans un sens plus abstrait, il signifie que l’envie d’une chose vient en la pratiquant mais surtout que la possession d’une chose appelle d’autres désirs.

 

 

 

Ne pas être dans son assiette

 

 

 

Ne pas se sentir bien, physiquement ou moralement.

L’idée d’assurer quelque chose en son séant induit au XIIIe siècle un sens figuré fiscal, la base de répartition des impôts.

 

 

 

Ne pas savoir à quelle sauce on sera mangé

 

 

Pour exprimer un rapport de force défavorable et mal connu, comment (hostilement) ; être dominé à la première situation venue ; quelle sera la cause de sa mort ou d’un fort désagrément.

 

 

 

Ramener sa fraise

 

 

 

 Ici, la « fraise » n’est autre que la tête. En effet, il s’agit d’un vocabulaire argotique désignant le visage. En réalité, « ramener sa fraise » signifie tout simplement s’approcher, ce qui a également donné l’expression « la ramener ».

 

 

 

Tourner en eau de boudin

 

 

 

 L’expression est synonyme d’un échec final. Et la première hypothèse étymologique se veut très directe puisque l’eau de boudin ferait référence à l’eau utilisée par les charcutiers pour nettoyer les boyaux de porc. Une eau qui serait alors vouée à être jetée car souillée par les sucs et autres déchets gastriques.

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