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À la découverte du style Art Nouveau à Paris

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Déployé dans les rues parisiennes à partir des années 1890 et disparu dès le début du XXe siècle, le style Art Nouveau n’aura pas duré bien longtemps.

 

 

 

 

Pourtant, plus d’un siècle plus tard, les bâtisses construites dans ce style si caractéristique continuent de mettre de la couleur et des formes à notre paysage parisien.

 

 

 

 

 

 

 

Tour d’horizon des plus beaux édifices parisiens hérités de ce mouvement artistique surnommé « style nouille » par ses détracteurs !  Á découvrir : 

 

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Castel Béranger

 

 

 

Située à quelques encablures de la Maison de Radio France, cette vaste bâtisse surnommée le « Castel Dérangé » ou la « maison du Diable » par ses détracteurs étonne par son exubérance architecturale.

 

 

 

 

 

 

Ici, les pierres meulières et briques se mêlent aux balcons en fer ouvragés à outrance.

 

 

 

 

 

 

Portail monumental, formes étranges, multiples animaux disséminés ça ou là, imposants garde-corps et balcons tout en courbes… On pourrait passer des heures à contempler les détails de cet édifice !

Castel Béranger

12/14 rue Jean de la Fontaine

 75016 Paris

 

 

 

 

Ceramic Hôtel

 

 

 

 

 

 

Et de trois pour Lavirotte ! Décidément, s’il ne fallait retenir qu’un seul architecte Art nouveau à Paris, ce serait lui. Vous l’aurez compris, cet hôtel particulier construit en 1904 a, une nouvelle fois, été imaginé par Jules Lavirotte.

 

 

 

 

 

Beaucoup plus sage que ses précédentes créations, le numéro 34 de l’avenue de Wagram n’en reste pas moins richement et joliment orné, notamment grâce à la présence de grès flammés.

 

 

 

 

 

 

 

Ces dernières ont été réalisées par le sculpteur Alexandre Bigot, figure emblématique du mouvement Art nouveau qui a effectué presque toutes les ferronneries des immeubles de cette sélection !

 Ceramic Hôtel

34 avenue de Wagram

75008 Paris

 

 

Immeuble du 3 square Rapp

 

 

 

 

Situé à deux pas de son grand frère de l’avenue Rapp, cet immeuble installé dans une toute petite rue en impasse a lui aussi été pensé par Jules Lavirotte.

 

 

 

 

 

 

Comme on peut s’y attendre, on y retrouve toutes les caractéristiques du style Art nouveau : lignes courbes et sinueuses, sublimes ferronneries inspirées du monde végétal, détails en mosaïque… 

 

 

 

 

La grille d’entrée et le treillage mural valent eux aussi le coup d’œil.

Immeuble  du 3 square Rapp

 75007 Paris

 

 

Immeuble  du 26 rue Vavin

 

 

 

 

Construit par Henri Sauvage (et Ch. Sarazin) en 1912, époque charnière pour l’architecte qui abandonnera à partir de cette date l’Art Nouveau, le 26 rue Vavin est la première construction parisienne à gradins, habitation collective qui offre un ensoleillement et une aération à chaque logement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La façade est recouverte de carreaux en grès du même type que ceux du métro parisien.

Immeuble  du 26 rue Vavin

75006  Paris

 

 

 

 

Immeuble du 14 rue d’Abbeville

 

 

 

 

Dressé au milieu d’une petite rue du 10e arrondissement, cet immeuble attire l’oeil du passant depuis 1901. Et il a de quoi ! Pensé par Alexandre et Edouard Autant, il multiplie les détails et les lignes audacieuses. On appréciera particulièrement son Immeuble rue d’Abbeville décor en feuillage touffu et les deux petites statues (un hibou et une chauve-souris) qui semblent nous observer du haut de la loggia centrale.

 

 

 

 

 

Cet immeuble de six étages d’une conception générale assez simple en pierre et en brique est avant tout exceptionnel pour sa façade, abondamment décorée de végétation luxuriante et de plantes grimpantes sur la partie centrale des 3 premiers étages, puis de chauve-souris et de figures fantastiques autour de la loggia du 4e.

 Œuvre des architectes Albert et Edouart Autant (père et fils) en 1901, la céramique a été faite par Alexandre Bigot, grand céramiste et décorateur de nombreux immeubles et monuments à Paris (notamment l’église Saint-Jean de Montmartre).

 

 

 

 

 

 

 

 

 Vous apprécierez également les superbes cariatides de l’immeuble voisin.

Immeuble rue d’Abbeville

14 rue d’Abbeville

75010 Paris

 

 

Immeuble du 31 et 31 bis rue Campagne Première 75014 Paris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’immeuble du 31 – 31 bis rue Campagne Première dans le quartier Montparnasse à Paris, œuvre d’André Arfvidson (1870-1935) affirme des partis pris esthétiques forts en lien avec sa vocation initiale, un ensemble d’ateliers d’artiste haut de gamme. Edifié en 1911, le bâtiment, béton armé et remplissage de briques, illustre la modernité des nouvelles techniques de construction. La façade sur rue se déploie sur quatre niveaux d’ateliers scandés d’imposants bow-windows rendus possibles grâce à la structure de ciment armé, niveaux auxquels répondent huit sur cour intérieure correspondant aux espaces d’habitation. La façade sur rue en grès flammé, décor atypique du grand céramiste Alexandre Bigot, témoigne des évolutions stylistiques des années 1910. Le revêtement d’inspiration Art Nouveau inscrit l’immeuble dans un programme décoratif plus Otto Wagner et Jugendstil viennois que Guimard. Son ordonnance classique souligne la sobriété d’un agencement géométrique des motifs qui préfigure l’Art Déco.

 

 

 

 

Les cabochons aux motifs végétaux évoquent les expérimentations esthétiques de Charles Rennie Mackintosh et de la Glasgow School of Art. La discrète polychromie de la façade, camaïeu de brun, d’ocre, de blanc, accroche subtilement la lumière du jour, développant des variations chromatiques au fil de la journée. La production en série des carreaux issus du catalogue de la maison Alexandre Bigot a réduit les coûts généraux sans restreindre l’effet. L’immeuble primé au concours de façade de la Ville de Paris en 1912, a été distingué par les Monuments historiques. Façades et toitures sont inscrites par arrêté du 12 juin 1986.

Immeuble du 31 et 31bis rue Campagne Première

75014 Paris

 

 

 

Immeuble du 124 rue Réaumur

 

 

 

La rue Réaumur fut au début du 20e siècle un véritable laboratoire de l’urbanisme parisien post-Haussmann après les nouvelles réglementations de 1882, 1884 et 1902.

 

 

 

 

Parmi les dizaines d’immeubles d’exception qui jalonnent la rue se trouve au n° 124 un bâtiment caractéristique des constructions industrielles Art Nouveau.

 

 

 

 

 

Ses éléments les plus originaux sont l’ossature apparente en acier,  les bow-windows suspendus du 4e étage ainsi que l’apparition de la brique au 5e étage.

124 rue Réaumur

75002 Paris

 

 

Immeuble du 185 rue Belliard 

 

 

 

 

 Dans le 18e arrondissement, en face de l’ancienne voie ferroviaire de la petite ceinture, se trouve un immeuble original construit par l’architecte Henri Deneux pour son propre usage.

 

 

 

 

Il vécut au dernier étage de l’immeuble et loua tous les autres appartements. Pour cet immeuble, l’architecture utilisa un système de briques enfilées, et la façade fut revêtue de carrés de grès colorés qui laissent apparaître sa structure en béton.

 

 

 

 

 

Seules ses rigoureuses lignes droites éloignent cet immeuble de l’esthétique habituelle des courbes fidèle à l’art nouveau.

Immeuble du 185 rue Belliard

75018 Paris

 

 

 

Immeuble Félix Potin

 

 

 

 

 

 

 

 

Au 140 rue de Rennes, à l’angle de la rue Blaise-Desgoffe, le curieux immeuble Art Nouveau frappé aux armes de Félix Potin a été édifié à l’initiative de l’enseigne, par l’architecte Paul Auscher (1866-1932). Le permis de construction délivré le 11 avril 1904 annonce un bâtiment déployé sur sept niveaux. L’entrepreneur général, E. Devillette mène le chantier.

 

 

 

 

 

 

Il s’agit du premier grand magasin édifié selon une technique mixte, mêlant le béton et la pierre blonde. L’esthétique de l’ensemble adopte les préceptes du style Art Nouveau. Arrondis, motifs végétaux et arabesques abstraites, appliqués à un bâtiment commercial monumental, ces éléments attirent l’œil et font la réclame de l’enseigne. L’immeuble Félix Potin du 140 rue de Rennes célèbre la réussite de l’entreprise. La réalisation spectaculaire, affirme aux yeux de tous un succès manifeste. Le décor opulent de la façade, mosaïques et volutes de béton, vient souligner la tourelle d’angle couronnée d’un campanile où le nom Félix Potin tracé en creux, s’éclaire de l’intérieur la nuit venue. 

 

 

 

 

 

 

 

Cette particularité architecturale lui vaut le surnom « bouchon de champagne » tandis que l’immeuble néo-baroque du boulevard Sébastopol, siège de Félix Potin, était rebaptisé « la poivrière ». Façades et toitures sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté du 15 janvier 1975.

Immeuble Félix Potin

140 rue de Rennes

75006 Paris

  

 

Immeuble Lavirotte de l’avenue Rapp

 

 

 

 

Situé au 7 avenue Rapp, cet immeuble construit par l’architecte Jules Lavirotte en 1901 a remporté le concours de la plus belle façade organisé par la Ville de Paris…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et on comprend bien pourquoi ! Sa façade exubérante, ses courbes à n’en plus finir et sa démesure ornementale font de lui un symbole incontestable de l’Art Nouveau parisien. Sur cette façade des plus déstabilisantes, les motifs floraux s’entrelacent avec des représentations d’animaux en tous genres dans l’asymétrie la plus totale.

 

Immeuble Lavirotte

29 avenue Rapp

75007 Paris

 

 

La Samaritaine

 

 

 

 

La Samaritaine œuvre de Frantz Jourdain, commerce parisien iconique, a rouvert ses portes au public le 23 juin 2021 après quinze années d’interruption. Acquis en 2001 par le groupe LVMH – Moët Hennessy Louis Vuitton, l’ensemble des bâtiments constituant le grand magasin ferme en 2005 afin d’assurer une mise aux normes de sécurité nécessaire. Un temps, la rumeur d’un arrêt définitif de l’activité court. Mais après ce faux départ, un projet d’une envergure inédite attend la vénérable enseigne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le groupe LVMH s’attache à rendre sa splendeur au patrimoine architectural de la ville par l’entremise d’une restauration menée en collaboration avec les architectes des Monuments historiques. L’ampleur de cette entreprise monumentale porte le budget à 750 millions d’investissement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au cours de l’opération de restructuration, les espaces sont redistribués, les différents modules réhabilités, les édifices repensés entièrement ou soigneusement restaurés. L’emblématique magasin 2, rue de la Monnaie, œuvre de l’architecte Frantz Jourdain (1847-1935), retrouve sa splendeur passée, le foisonnement d’un décor coloré Art Nouveau.

 

 

 

 

 

 

Quai du Louvre l’extension Art déco du magasin 2 signée Henri Sauvage (1873-1932) devient un hôtel de luxe, le Cheval Blanc. Rue de Rivoli, un bâtiment dédié à la vente et à des espaces de bureaux est reconstruit par les architectes de l’agence japonaise Sanaa, Kazuyo Sejima et Ryūe Nishizawa, lauréats du prix Pritzker 2010. A la demande de la Ville de Paris, des logements sociaux et une crèche sont ajoutés au programme.

La Samaritaine 

9 rue de la Monnaie

 75001 Paris 

  

 

 

Syndicat de l’épicerie française

 

 

 

 

L’ancien immeuble du Syndicat de l’épicerie française situé au numéro 12 de la rue du Renard appartient au patrimoine architectural du début du XXème siècle. Le permis de construire est délivré le 18 juin 1900. Mené par un tandem d’architectes Raymond Barbaud (1860-1927) et Edouard Bauchain (1864-1930), le chantier débute en 1901.

 

 

 

 

 

 

Le sculpteur Jules Louis Rispal (1871-1910) signe le riche décor de la façade d’inspiration Art Nouveau. Il s’inscrit dans la lignée du mouvement moderniste, féru de volutes végétales, fasciné par l’esthétique des lignes courbes. Il ponctue la façade de grosses têtes, de symboles notamment la truelle et la hache, les outils emblématiques du marchand d’épices et de textes inscrits dans des cartouches à encadrements fleuris.

 

 

 

 

 

 

Une devise étonnante se déploie entre le rez-de-chaussée et le premier étage sur les larges arches qui surmontent les entrées monumentales. « Tous pour un » frappé au linteau en symétrie encadre la mention « Syndicat de l’épicerie française ». Le travail soigné des ferronneries et des portes attire l’œil autant que celui de la pierre. Des bas-reliefs remarquables représentant les quatre saisons soutiennent le soubassement du balcon du deuxième étage. La partie supérieure de la façade s’orne de fenêtres à lanternon, et de balcons en fer forgé ouvragé.

Syndicat de l’épicerie française 

12 rue du Renard

75004 Paris

 

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