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Traditions de Noël d’hier et d’aujourd’hui en France

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Au-delà des indémodables dindes, saumons, foies gras et caviars, il existe des plats traditionnels de Noël spécifiques à certaines régions françaises, dont le seul nom sonne déjà comme une invitation à la fête.

 

 

 

 

 

 

 

Si Noël est célébré différemment d’un pays à l’autre, il en est de même pour les régions françaises.

 

 

 

En effet, s’il est d’usage de décorer son sapin ou encore de déguster de la bûche, quelques curiosités locales apportent dans chaque coin de France leur touche de folklore.

 

 

 

Voici plusieurs traditions de Noël observées par le passé dans les différentes régions françaises, qui se perpétuent parfois encore de nos jours, à découvrir :

 

 

 

 

 

 

 

  La tradition du calendrier de l’avent

 

 

 

 

 

Cette tradition pieuse germanique apparaît en France à la fin des années 50 après la Seconde Guerre mondiale, les chocolats remplacent alors les images religieuses originelles. Chaque jour du 1er au 24 décembre, nous ouvrons une petite fenêtre pour découvrir une surprise.

Les calendriers de l’avent se sont largement démocratisés et dans certains foyers ce ne sont pas uniquement les enfants qui les possèdent, mais aussi les adultes.

On y trouve des articles de beauté, des bijoux fantaisie, des jouets, etc.

 

 

 

 

 

  Les marchés de Noël partout en France

 

 

 

 

Les marchés de Noël envahissent la France à partir de fin novembre jusqu’à la fin de l’année. On y trouve des produits gastronomiques, des friandises, des décorations pour le sapin ou la maison, des jouets et de la nourriture à avaler sur place pour le grand bonheur des enfants. Ces marchés proposent souvent des marchandises locales à consommer à Noël.

  La fête des Lumières à Lyon

Dans la religion, la mère du Christ « conçue avant tous les siècles » ne serait pas soumise au péché originel. La statue de la Vierge dorée est réalisée en 1850 et placée sur le clocher de la basilique de Notre-Dame de Fourvière pour la voir de loin.

Les Lyonnais allument des lumignons sur leur fenêtre le 8 décembre pour honorer l’Immaculée Conception, la fête des Lumières est née. Depuis 1989, cette fête populaire contient de nombreux spectacles durant quatre jours. Elle regroupe plus de 2 millions de participants chaque année.

 

  La crèche  le symbole de la Nativité

 

 

 

 

Si vous observez bien, vous découvrirez que la crèche raconte une histoire, celle de la naissance de Jésus. On y place une étable et tous les personnages ayant assisté à la Nativité, Marie, Joseph et Jésus. Viennent ensuite les figures secondaires et quelques animaux. François d’Assise au XIIIe siècle met en scène une pièce de théâtre relatant cet évènement. Cette dernière jouée en Italie débarque en Provence.

Dès le XVIe siècle, les jésuites apportent des petites crèches dans les églises en Europe de l’Est sous la forme de statuettes en cire ou en plâtre. Les Français commencent à installer leur propre crèche à la maison pendant la période de l’avent durant la Révolution française, car elles sont prohibées dans les lieux saints. Quant aux santons, ils proviennent de la Provence et de Marseille.

 

 

 

  Poser une couronne

sur la porte d’entrée pour Noël

 

 

 

 

 

 

 

La couronne posée sur la porte est synonyme d’hospitalité pendant les fêtes de Noël. La couronne sur nos portes d’entrée incarne la couronne d’épines de Jésus-Christ. Cette coutume appartient aux traditions de l’avent. Chaque dimanche avant Noël, les chrétiens allument une bougie, 4 en tout. Une cinquième brûle le 25 décembre pour célébrer la Nativité.

Aujourd’hui, de nombreuses familles françaises accrochent une couronne sur leur porte, car elle représente l’hospitalité du foyer.

 

 

 

  La décoration du sapin en décembre

 

 

 

 

Le sapin demeure l’emblème des fêtes de Noël. On le garnit avec des guirlandes et des boules lumineuses et chaque ville en possède un. La tradition païenne de la décoration du sapin date de l’Antiquité. Ainsi, les Vikings, les Égyptiens, les Romains, les Gaulois et les Chinois ornent déjà ces arbres pour honorer la nature.

L’origine du sapin provient d’Alsace au XVIe siècle. On y accroche des roses en papier, des pommes ou du sucre. Cette coutume déborde de nos frontières pour rallier de nombreux pays. Le premier sapin à rentrer à Versailles en 1738 sous la volonté de la reine de France donne un timide départ à cette pratique. Mais ce n’est qu’à partir des années 1930 qu’il devient un incontournable dans nos maisons.

 

 

 

  Le repas de Noël : une véritable tradition en France

 

 

Les tables traditionnelles de Noël se parent de blanc, de rouge, de vert et d’or. On y installe les couverts dans l’ordre des plats. Les services de table blancs ou avec des motifs festifs reviennent fréquemment. La table est décorée avec quelques accessoires. On y pose parfois quelques poinsettias, ces fleurs rouges autrement appelées l’étoile de Noël, quelques sapins miniatures ou des bougies.

Dans notre pays, nous avons l’habitude de déguster certains aliments à Noël. Chaque moment du repas possède une importance particulière, et surtout, on passe du temps à table à manger et à discuter, un peu trop d’ailleurs aux gouts des plus petits.

Voici donc de l’entrée au dessert les plats préférés des Français le 24 et le 25 décembre. Ce repas symbolise un festin pour aider celui qui croit en Dieu à reprendre des forces après la messe de minuit pour laquelle il a dû affronter le froid de la nuit.

 

 

 

Le foie gras

 

 

 

 

 

Le foie gras se retrouve sur de nombreuses tables françaises à Noël, nous sommes le premier pays producteur et consommateur de ce mets de luxe. Parvenu aux tables royales, il devient un aliment haut de gamme, mais il se démocratise grâce à la mise en conserve.

 

 

 

Le poisson

 

 

 

 

 

Dans certains foyers, on déguste des coquilles Saint-Jacques pour Noël. On peut également sélectionner des huîtres, du homard ou du poisson frais pour remplacer l’éternelle volaille. Le saumon fumé accompagne souvent le foie gras pour les entrées.

 

 

 

 

La volaille et la dinde de Noël

 

 

 

 

La dinde de Noël est devenue une tradition familiale depuis plusieurs siècles en France.

La tradition de la volaille de Noël remonte à l’époque où nous dévorions de l’oie. Cet oiseau considéré comme solaire protégeait ceux qui le mangeaient. La dinde plus économique a peu à peu fait table rase grâce à Christophe Colomb qui l’a ramenée de ses expéditions. On la savoure depuis le XVIIIe siècle le jour de Noël. La dinde, plus grosse que le poulet peut nourrir plusieurs convives.

On la sert souvent farcie avec des marrons pour l’agrémenter. Mais les Français dégustent également des poulardes, des chapons, de la canette ou de la pintade.

 

 

 

 

La tradition du fromage pour les repas de fête

 

 

 

 

En France, pas de repas sans fromage, le brie à la truffe reste un incontournable pour tous les amoureux de ce champignon succulent. Ce dernier accompagne à merveille tous les plats de l’entrée au dessert, y compris les volailles et le poisson.

 

 

 

 

  La dégustation de chocolat en décembre

 

 

 

Le chocolat trône en bonne place sur toutes les tables françaises. Impossible de ne pas en manger à cette période de l’année. Il fait lui aussi partie des aliments exceptionnels. On le retrouve encore dans la plupart des calendriers de l’avent. La majorité des bûches de Noël sont également fabriquées en chocolat.

 

La bûche de Noël

 

 

 

 

La tradition de la bûche de Noël ne se réduit pas à la France, elle concerne les pays francophones. Elle remonte au solstice d’hiver et aux rites païens au Moyen Âge. Une énorme bûche en bois brûlait, servant d’offrande aux dieux pour s’assurer des récoltes suffisantes durant toute l’année. On y renversait du vin ou de l’huile, du lait ou du miel.

Ensuite, les cendres étaient jetées dans les champs pour aider la nature à reprendre ses droits. Si vous cherchez le lien entre la bûche en bois et le gâteau tel que nous le connaissons aujourd’hui, il reste encore quelques zones d’ombre à éclaircir. Une des théories consiste à dire qu’avec l’urbanisation et la diminution des cheminées, le bois aurait cédé la place à une pâtisserie… en forme de bûche !

 

 

 

 

  Le champagne pour fêter Noël

 

 

 

 

Le champagne caracole en tête des ventes pour les fêtes. Cette boisson est dotée d’une connotation festive et accompagne les évènements les plus importants de la vie des Français, notamment Noël ou le jour de l’an. Il se marie à merveille avec l’ensemble des aliments choisi pour la célébration.

Cet alcool de luxe tire ses lettres de noblesse de l’époque des rois de France et de leurs couronnements à Reims. Le champagne solennisait ces évènements. Les Français qui ne peuvent pas se permettre d’en consommer faute de budget optent pour des vins pétillants ou du mousseux.

 

 

 

 

  La place du pauvre : la tradition perdue

 

 

 

Au XIXe siècle, le dressage de la table de Noël imposait de laisser une place vide que l’on nomme la place du pauvre. Les valeurs véhiculées par Noël demeurent celles du partage et bien sûr la charité. La coutume voulait que l’on installe une assiette pleine pour un miséreux.

En Provence, on superposait trois nappes, pour le réveillon, pour le repas du jour de Noël et pour celui du soir. Sur chacune d’entre elles, on déposait la part du pauvre, celle des convives et la part fétiche. Un couvert supplémentaire était toujours dressé pour un inconnu de passage.

 

 

La Saint-Nicolas dans le nord et l’est de la France

 

 

 

Particulièrement fêté dans le nord et l’est de la France, en Alsace, en Lorraine, dans les Ardennes, dans les Hauts-de-France et en Franche-Comté notamment, la Saint-Nicolas est célébrée quelques jours avant Noël, le 6 décembre.

 

 

 

 

 

 

Vêtu d’une grande robe blanche, d’une longue cape rouge et de gants blancs, sans oublier sa mitre et sa crosse, il se rend de maison en maison avec une mule et accompagné du Père Fouettard : les deux demandent aux enfants s’ils ont été sages lors de l’année écoulée.

 

 

Les enfants disciplinés reçoivent un cadeau du Saint, tandis que les plus désobéissants sont réprimandés par le Père Fouettard.

 

Les traditions de Noël en Corse

 

 

 

Fêter Noël en Corse est l’occasion de découvrir des traditions séculaires, à l’instar du « Rocchiu », terme qui désigne le bûcher de Noël allumé devant l’église du village.

Certains Corses perpétuent en outre la tradition de rajouter une assiette à leur table, appelée « u piattu di u puvarettu », soit « l’assiette du pauvre », au cas où un invité inconnu viendrait sonner à leur porte lors du réveillon.

 

 

 

 

 

D’ailleurs, il faut veiller, dit-on en Corse, à ce que le nombre de bûches dans le feu de cheminée soit égal au nombre de convives à table : autrement, en cas d’oubli, la légende raconte qu’un décès pourrait survenir dans la famille au cours de l’année suivante.

 

Les ancêtres du père Noël ou ses alternatives dans les régions françaises

 

 

 

 

Tandis qu’en Bourgogne, l’ancêtre du Père Noël était, jusque dans les années 1930, le Père Janvier, en Franche-Comté l’on a longtemps célébré Tante Arie (ou Airie), une bonne fée folklorique que l’on retrouve aussi dans le canton du Jura, en Suisse.

 

 

 

 

De nombreux contes présentent cette dernière vêtue en paysanne, accompagnée de son âne Marion, chargé de cadeaux de Noël à apporter aux enfants.

Dans le Morvan et le Nivernais, notamment, les cadeaux étaient autrefois apportés non pas par le père Noël mais par le Père Janvier, qui passait dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Comme le père Noël, il descendait selon la légende par la cheminée, qui était décorée de branches de gui et de houx.

 

 

 

 

 

En Savoie,   l’on attendait avec impatience le père Chalande.

 

 

 

Au Pays Basque  Olentzero

 

 

 

 

 

 

Au Pays Basque, c’est le personnage d’Olentzero qui est indissociable des fêtes de Noël : ce dernier descend en effet des montagnes basques pour annoncer le retour du soleil et de la lumière lors du solstice d’hiver. Si son visage noirci par la poussière de charbon de bois peut effrayer, il ne fait pas peur aux enfants, qui le considèrent un peu comme le père Noël basque.

 

 

Les santons et les 13 desserts de Noël en Provence

 

 

 

 

 

 

Que serait un Noël en Provence sans les santons et les 13 desserts  en référence au Christ et à ses douze apôtres ? Ces deux traditions de Noël provençales ne sont pas les seules mais sont les plus connues.

  Tout au long du mois de décembre, les provençaux et les visiteurs sont invités à découvrir le savoir-faire des santonniers, qui confectionnent de petites figurines en argile, qui auraient été mises au point au début du XIXème siècle par un Marseillais. Les « santoun » ou « petits saints » sont très variés : l’on trouve les personnages incontournables de la crèche, tels la Vierge Marie, les Rois Mages et les bergers, ou encore l’âne et le bœuf, mais de très nombreux métiers et autres personnalités sont également représentés.

 

 

 

 

Quant aux treize desserts, ils sont généralement présents sur les tables de Noël en Provence, et viennent clôturer le « Grand Souper » provençal, dégusté lors de la veillée du 24 décembre. Parmi les incontournables, l’on trouve la pompe à huile (aussi appelée fougasse)​, des nougats, des fruits confits, les calissons, spécialité d’Aix-en-Provence, mais aussi des dattes, des noix et de l’orange.

 

Des gaufres de Noël en Champagne-Ardenne

 

 

 

 

 

 

 

 

À Noël, on a pour coutume en Champagne-Ardenne de déguster un mets original avant la messe de minuit : des gaufres, à savourer en famille autour du feu. Quant au matin de Noël, la tradition veut que l’on s’offre de longues brioches sur lesquelles on dessine des ronds au dé à coudre. Son petit nom ? La « bourde ».

 

Pas de Noël sans papillotes à Lyon

 

 

 

 

Beaucoup de Français consomment du chocolat à Noël (33 365 tonnes de chocolat achetées rien qu’en cette période en 2015), mais à Lyon, ce n’est pas n’importe quel chocolat que l’on trouve sur les tables des fêtes de fin d’année.

 Le chocolat traditionnellement consommé à Noël dans la région est la papillote, qui serait née en 1790 d’une histoire d’amour selon la légende. Qu’elle soit au chocolat au lait, au chocolat noir ou encore au praliné, la papillote est toujours emballée dans un petit papier doré à franges, que l’on ouvre tel un présent, et renferme tantôt une charade, tantôt une devinette, tantôt un rébus.

 

Comment fête-t-on Noël

dans les Antilles françaises ?

 

 

 

 

 

Vous souhaitez fêter Noël au soleil ? Direction les Antilles françaises, où c’est une fête importante, célébrée tout au long du mois de décembre. En guise de sapin de Noël, l’on voit en Guadeloupe, en Martinique ou encore à Saint-Martin des palmiers ou des branches de filao décorés avec des guirlandes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Parmi les traditions de Noël immuables dans les Antilles françaises figure le « Chanté Nwèl » : cette expression désigne le rassemblement d’amis ou de familles pour chanter des cantiques. Quant au repas de Noël antillais, il est généralement composé d’un jambon de Noël caramélisé, servi avec des rondelles d’ananas, mais aussi de boudin créole.

 

 

 

Côté boissons, l’on sirote (avec modération !) un « Shrubb », l’incontournable rhum arrangé, préparé dans cette recette avec de l’orange.

 

 

 

Chabotée et autres aguignettes en Normandie

 

 

 

 

 

En Normandie, les cadeaux n’ont pas toujours été déposés au pied du sapin : la « chabotée de Noël » était en effet déposée dans les « chabots », c’est-à-dire les sabots : cette dernière comprenait des pommes, des oranges et des sucreries.

 

 

 

 

Pour rester sur notre lancée gastronomique, évoquons enfin les aguignettes, des petits gâteaux traditionnels normands à base de chutes de pâte feuilletée. Sûrement appelées ainsi par la déformation de l’expression « Au gui l’an neuf », les aguignettes prennent la forme d’animaux, notamment des canards et des lapins, dont l’oeil était façonné avec un raisin sec. On trouve encore ces pâtisseries dans certaines boulangeries de Rouen, fourrées avec des pommes, des poires ou encore des amandes.

 

 

« Lo Halha de Nadau » ou « les feux de Noël » gascons

 

 

 

 

Dans les Landes, le Gers ou encore les Hautes-Pyrénées, sur les territoires qui formaient autrefois la Gascogne, il n’est pas rare d’assister à une tradition autour du feu le 24 décembre : à la nuit tombée, une gerbe de Noël, appelée « lo Halha de Nadau », faite de paille et de feuilles de maïs, est enflammée.

Les villageois, munis d’une torche ou de « brandons » / « blandous » allumés, effectuent alors une procession jusqu’à la messe de minuit : à la campagne, l’on fait le tour des champs pour souhaiter une bonne récolte de blé ou de seigle, tandis qu’en ville ou dans les villages, on fait le tour des maisons pour faire fuir les esprits.

Il est aussi d’usage de déposer dans l’âtre « lo soc de Nadau », la bûche de Noël, qui doit durer jusqu’au 1er janvier pour porter bonheur au foyer.

 

  

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