La cuisine angevine est décrite par Curnonsky, surnommé le « prince des gastronomes » par la revue Le bon gîte et la bonne table, comme « le paradis de la digestion paisible » :
« [Elle] n’offre point, sans doute, la richesse de la cuisine bourguignonne, la science raffinée de la cuisine bressane, ni la splendeur de la cuisine périgourdine ; […] elle est raisonnable, sincère, et, si l’on peut dire, « bon enfant ». C’est essentiellement une cuisine paisible et mijotée, une cuisine de cordons bleus.
[…] La Loire qui traverse toute la province et ses affluents offrent toutes les variétés de poissons d’eau douce […] Et la cuisine angevine en a tiré des merveilles […]. Le beurre (un des meilleurs qu’il y ait avec celui des Charentes) et les admirables fruits d’Anjou sont les éléments de la fine et légère pâtisserie locale, dont la gloire est le célèbre pâté de prunes. Et rien n’égale le mousse parfumée des crémets d’Angers. » Curnonsky.
Voici quelques spécialités culinaires d’Anjou, à découvrir :
Entrées :
Fouée
La fouace ou fouée, ce reste de pâte de pain que l’on jetait autrefois dans le four en attendant qu’il chauffe, se grignote avant ou pendant le repas. On l’aime garnie de rillauds, des petits morceaux de poitrine de porc cuits au chaudron.
C’est dans le Saumurois, que pierre de tuffeau et four à bois ressuscitent la recette de la fouée. Chères à Rabelais, les fouées ou fouaces sont des galettes cuites dans le four à pain. Ces galettes s’étirent en gonflant pour devenir un petit pain creux que l’on ouvre tout fumant, pour le garnir de beurre, de rillettes, de mogettes, de fromage de chèvre…
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : farine, eau, levure, sel…
Galipettes d’Anjou ou champignons farcis
Les galipettes est le nom d’une variété de champignons de couche que l’on fait pousser traditionnellement sur des petites butes. Au bout d’un moment, ces champignons deviennent tellement lourds qu’ils finissent par tomber en faisant des galipettes, d’où leur nom.
Champignons plutôt gros, blancs ou bruns, les galipettes, grillées ou farcies sont une spécialité angevine fort appréciée.
En entrée chaude, en accompagnement ou en amuse-bouche, les fameuses galipettes d’Anjou combleront vos convives en quête de saveurs originales.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : gros champignons entiers, beurre, échalotes, crème fraîche épaisse, persil, sel…
Gogue angevine
La gogue angevine (ou cogue) correspond à ce gros boudin (une petite dizaine de centimètres de diamètre !) au lard gras et à la crème, enrichi de feuilles de bettes, d’épinard, de laitue et d’oignons. Ici le sang n’est pas un ingrédient principal mais sert de liaison aux légumes et aux herbes, enveloppés dans un chaudin (gros intestin du cochon) ou une baudruche (pellicule de boyau de bœuf).
Cette spécialité charcutière, aux étals des artisans basés à l’ouest de l’Anjou, se mange traditionnellement en tranches grillées, revenues à la poêle, notamment à Pâques où on l’assortit de foie de porc.
Dans les fermes d’Anjou occidental, la confection des gogues permettait d’utiliser les produits disponibles, morceaux d’abats et légumes verts surtout, liés avec du sang de porc.
Chaque année, en mars, dans le cadre de la foire de Varades, se déroule un concours de gogues et de rillauds.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : oignons moyens, feuilles de bettes, feuilles d’épinards, feuilles de laitue, branches de persil, lard, saindoux, cannelle, quatre-épices, crème fraîche épaisse, sang de porc, chaudin de porc, beurre, sel, poivre…
Gouline
Laissez-vous séduire par cette tourte baptisée « La Gouline », le plat emblématique de l’Anjou. Cette recette simple, généreuse et délicieuse réveillera vos papilles par son côté gourmand, sa composition aux saveurs de l’Anjou.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : ronds de pâte brisée au beurre…
Pour l’appareil : échalotes d’Anjou, beurre, champignons de Paris frais, farine, moutarde, crème fraîche épaisse, œufs, rillauds d’Anjou…
Pour la sauce à la tomme angevine : vin blanc (chenin moelleux), tomme d’Anjou, crème liquide entière…
Œuf à l’angevine
L’œuf à l’angevine est une spécialité culinaire d’Anjou préparée avec de la brioche, de l’œuf et des asperges.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : petites brioches rondes, œufs, petites asperges (fraiches ou en bocaux), beurre, sel, poivre…
Omelette angevine
L’omelette angevine est une recette à base d’œufs, pouvant se servir chaude ou froide.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : œufs, beurre salé, sel, poivre, gruyère, bouquet de persil (ou de ciboulette), lardons, poitrine de porc, grosse pomme de terre, épluchée et coupée en petits cubes, blanc de poireau, nettoyé et coupé en petits cubes…
Rillauds d’Anjou
Rillauds, rilleaux, rillaults, rillots, spécialités de l’Anjou et de la Touraine… Bien que les écritures diffèrent, la recette reste la même. Les rillauds de chez nous ressemblent fort aux rillons confectionnés en Sarthe et aux grillons en Vendée.
Les rillauds d’Anjou figurent parmi les spécialités culinaires d’Angers incontournables. Pour réaliser cette recette angevine, vous aurez besoin de morceaux de poitrine de porc, à mijoter dans le saindoux. En plus de dorer la viande, ça la rendra tendre et succulente.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : poitrine de porc avec sa couenne, gros sel, saindoux…
Poissons :
Alose farcie à l’oseille
Jadis, l’alose remontait l’estuaire de la Loire au printemps. Baptisée « poisson de mai » du fait de son abondance à cette période, on appréciait sa chair moelleuse et goûteuse que l’on farcissait à l’oseille. On choisissait un mâle si on préférait de la laitance dans la farce, une femelle si on préférait les œufs. Depuis, l’alose se raréfie, au point qu’on tend à la remplacer par le sandre, réintroduit avec succès dans la Loire.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : alose, oseille, échalotes grises, branches de persil, muscadet, œufs, beurre, crème fraîche, laurier, sel, poivre…
Bouilleture d’anguilles
La bouilleture d’anguilles est un plat très apprécié dans le val de Loire. Il s’agit d’anguilles que l’on laisse mariner toute la nuit dans du vin rouge et du cognac, avant de les cuire en court-bouillon avec le reste de marinade, des pruneaux, et de l’ail revenu préalablement dans du beurre. La recette peut également être réalisée avec du vin blanc.
Autrefois, ce plat très réputé était servi lors du banquet de la baillée des filles dans la ville de Les Ponts-de-Cé. C’était l’occasion d’apprécier ce poisson et d’élire la reine des pêcheurs d’anguilles.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : anguilles, beurre, petits oignons, marc du pays, bouteille de vin rouge (Saumur-Champigny), champignons de Paris, bouquet garni, farine, quelques petites tranches de pain frites au beurre, sel, poivre.
Friture d’anguilles
Outre les sandres, vous trouverez des anguilles dans la Loire. Du coup, dans les guinguettes d’Angers, les petites anguilles frites font la java dans les assiettes. Les gros sujets, eux, sont un régal une fois tranchés et grillés au barbecue.
Les soirs d’été, en bord de Loire ou de rives angevines, succombez à l’ambiance chaleureuse et bucolique des guinguettes de l’Anjou. Accordéon, musette, jazz sur fond de lampions, de guirlandes… profitez pleinement de ce cadre dépaysant où les fritures d’anguilles font la java dans les assiettes.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : anguilles, arachide, sel fin, poivre, persil, gousses d’ail, beurre, farine…
Matelote d’anguille
La matelote d’anguille est une recette qui associe du poisson et du vin rouge ; recette très répandue, que l’on retrouve par exemple sur les bords de la Marne et de la Seine, ou encore en Normandie, et également en Anjou.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : anguilles, oignons, gousses d’ail, vin rouge, eau-de-vie…
Sandre de Loire à l’angevine
Certains l’aiment au beurre blanc ou au vin rouge. D’autres en feuilleté farci de petits légumes. Une évidence en dégustant ces recettes : la finesse du sandre de Loire qui ravira vos papilles.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : sandre, court-bouillon, vin blanc sec d’Anjou ou de Saumur, beurre, farine, champignons de Saumur (de Paris), crème fraîche, jaune d’œuf…
Migourée à l’angevine
La migourée à l’angevine est faite avec des poissons de mer et d’eau douce, écrevisse…
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : poissons de mer et d’eau douce : perche, sandre, merlu, seiche, quelques têtes, écrevisses, pommes de terre, gousses d’ail, oignons, échalotes, beurre, bouteille de sauvignon, bouquet garni avec branche de céleri, aneth, cerfeuil, carottes, poireaux, sel, poivre, branche d’estragon…
Saumon à l’oseille à l’angevine
Une recette emblématique des bords de Loire : le saumon à l’oseille.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : gousse d’ail, beurre doux, citron jaune, filets de saumon frais, crème fraîche fleurette entière/30% de mg, oseille, échalotes, baies roses, pommes de terre rouge…
Viandes :
Cul de veau à l’angevine
Le cul de veau désigne le quasi de veau entier, la grosse pièce de viande située au-dessus de la cuisse du veau, entre l’extrémité des vertèbres dorsales et la partie supérieure de la cuisse. Une belle pièce, assez grosse pour nourrir toute une tablée, et donc idéale pour mettre un peu d’Anjou dans vos repas de famille.
Cette grosse pièce de viande se situe au-dessus de la cuisse entre l’extrémité des vertèbres dorsales et la partie supérieure de la cuisse. C’est une pièce fort avantageuse puisqu’elle permet de nourrir environ dix personnes.
« Cette pièce de veau est traitée en braisage, c’est-à-dire qu’on la colore sur toutes ses faces, on la braise sur le coin d’un fourneau ou dans un four » (Touchet, chef de cuisine angevin).
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : quasi de veau, belles carottes, oignons, bouquet garni, couenne de porc fraîche, vin blanc sec d’Anjou ou de Saumur, sel, poivre au moulin, crème fraîche, eau-de-vie du pays, bouillon de veau ou de volaille…
Fricassée de poulet à l’Angevine
Cette recette met en oeuvre 4 produits emblématiques de la région angevine: le vin, la crème, les champignons et la volaille. La tradition culinaire locale veut que l’on prépare la volaille en fricassée. Ainsi, nos morceaux de filet de poulet sont sautés dans une poêle avec nos champignons. Le tout est déglacé au vin blanc d’Anjou et mis à mijoter dans la crème fraîche. Ainsi notre sauce crémeuse s’imprègne de saveurs de champignons. Le vin blanc d’Anjou apporte à la sauce les arômes typiques du cépage Chenin, c’est à dire des notes de fruits à chair blanche comme la pomme, la pêche, ainsi que des notes florales et d’agrumes. Préparée à partir de produits emblématiques du terroir angevin, cette recette prend naturellement la dénomination “à l’angevine”.
Cette volaille moins populaire que la fameuse oie d’Anjou est pourtant un plat signature d’Angers et de ses alentours. Dans sa composition, cette recette réclame la présence de 4 ingrédients emblématiques de la région Angevine : le poulet, les champignons, le vin et de la crème.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : poulet, petits oignons blancs, morilles fraîches (si possible), vin d’Anjou sec, crème fraîche épaisse…
Oie d’Anjou rôtie
Amateurs de volaille, il vous faudra goûter à une délicieuse recette à base d’oie d’Anjou ! Produit incontournable de l’élevage et de la gastronomie angevine, cette oie est la seule, au niveau européen, à posséder une IGP depuis 2011.
Élevée en plein air et dans le respect de la tradition, l’oie d’Anjou est traditionnellement cuisinée rôtie lors des fêtes de fin d’année, accompagnée de marrons ou de pommes de terre. Alors pour vos repas de Noël cette année, optez pour un délicieux produit made in Anjou !
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : oie fermière prêt à cuire (plumée, évidée), sorti du froid une à deux heures avant, poivre noir poivre noir de Sarawak ou poivre noir de Kampot, sel…
Pour réaliser la petite sauce d’accompagnement sucrée-salée, comme un laquage : miel toute fleurs, épices, sauce soja, vinaigre de cidre, huile, ail semoule…
Légumes et fruits :
Artichauts farcis à l’angevine
Les artichauts sont cultivés de longue date en Anjou, fleurons de la culture maraîchère, dans un département où l’on cultive « une centaine d’espèces de légumes et fruits légumiers, en 1842 » (A. Leroy)
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : artichauts très frais et tendres, porc dans l’échine, veau dans l’épaule, champignons, tranches de poitrine de porc fumé, beurre, bouteille d’Anjou blanc sec, sel, poivre du moulin…
Pomme tapée d’Anjou
Cette spécialité s’est développée au cours du XVIIe et XIXe siècle dans la vallée de la Loire, entre Chinon et Saumur. On explique la naissance de cette spécialité par la présence de vergers, de pommes côté Anjou, de poires côté Touraine, mais surtout la présence de la marine marchande. En effet les pommes tapées peuvent être conservées 10 ans et contiennent de la vitamine C. Elles étaient donc utilisées pour participer à l’équilibre de l’alimentation des marins. La production connaît un boum suite aux ravages du phylloxéra dans le vignoble, car cette production est une véritable aubaine pour les vignerons ruinés. Elle devient l’activité principale de la région, on compte jusqu’à 200 fours à Turquant en 1914. L’arrivée de procédés modernes de conservation et le retour de la vigne provoquèrent son déclin, puis sa disparition. Mais aujourd’hui quelques passionnés comme Charline et Romain perpétuent la tradition dans leur atelier troglodyte : les pommes tapées du Val de Loire à Turquant. Comment sont fabriquées les pommes tapées? Après avoir épluché les pommes, on les fait suer 3 jours dans un four à bois, alignées sur de l’osier. Les pommes sont tapées avec un maillet spécial au fur et à mesure, sans les éclater. Elles sont ensuite remises au four 2 jours. Elles sont prêtes à déguster ! Déshydratées, elles servent de petits en-cas naturels. Réhydratées, seule votre imagination est la limite de leur utilisation : dans une salade, en garniture du boudin, d’un filet mignon de porc, de magret de canard, dans des desserts…
Fromages d’Anjou:
Les fromages sont le reflet du terroir et des Hommes qui les produisent. Ainsi, je vous invite à venir découvrir le terroir local en dégustant les meilleurs fromages Angevins à Angers. Grise d’Anjou, Chabis fermier…, ils méritent tous d’être goûté et trouveront sûrement une place sur votre plateau de fromages. Qu’ils soient connus ou confidentiels, vous pourrez déguster ces fromages Angevins à la Fromagerie Ange et Fromage, située en plein cœur d’Angers.
Ardoise d’Anjou
Fromage fabriqué dans le Haut-Anjou, à partir de lait de vache BIO, collecté dans des fermes situées à moins de 10km du lieu de production. Lorsque la dégustation commence la pâte révèle ses racines angevines, sa couleur bleu-gris et son aspect feuilleté rappellent la tradition du travail de l’ardoise, qui a fait la réputation de l’Anjou dans le monde entier en ornant depuis le Moyen Âge avec élégance les toitures.
Bûche fermière
La chèvrerie Anjou Biquette vous propose leur bûche fermière 100% chèvre, 100% lait cru. Ce fromage aux notes lactiques et caprines ne manque pas de caractère.
Chabis fermier
La chèvrerie Anjou Biquette vous propose une version fraîche de ses fromages au lait cru de chèvre. Ce fromage aux notes lactiques et caprines ne manque pas de caractère.
Galet de la Loire
Cette pâte molle se distingue par sa forme, semblable à celle des galets qui bordent les berges de la Loire. à l’image de la pierre de Tuffeau qui constitue les façades des châteaux de la Loire, la croûte du Galet de la Loire est couleur ivoire et peut devenir jaune paille lorsque l’affinage est poussé. Sa pâte est crémeuse et dévoile un goût typé ainsi qu’une importante diversité d’arômes, aux notes boisées.
Grise d’Anjou
Cette tomme de vache au lait cru est née il y a une vingtaine d’années, lorsqu’un couple de passionnés décide de reprendre la ferme de Gennetay pour y produire des fromages 100% angevins. Les tommes sont affinées en cave troglodyte. Ainsi ce fromage à la pâte souple développe des arômes subtils de cave et de champignons.
Pièce d’Aval fermière
Ce petit fromage de chèvre au lait cru est produit par la chèvrerie Anjou Biquette. Ce fromage aux notes lactiques et caprines ne manque pas de caractère et saura ravir tous les amateurs de chèvre.
Desserts :
Anjou Bleu
Tout commence il y a vingt-cinq ans, quand Vincent Gabillard imagine les Fines d’Anjou, des gourmandises à base de praliné et de gavottes, enrobées d’une couche de chocolat bleu, comme ses cousins, les Quernons d’ardoise.
Quelques années plus tard, le boulanger de Sainte-Gemmes-d’Andigné (commune déléguée de Segré-en-Anjou Bleu) décide de décliner cette spécialité en gâteau : l’Anjou Bleu est né.
Son secret ? Une génoise recouverte d’une couche de Fines d’Anjou, d’une mousse de chocolat noir, d’une mousse au chocolat parfumée au Cointreau, le tout enrobé d’une couche de chocolat bleu, naturellement teintée grâce à une algue, la spiruline. Depuis, l’Anjou Bleu a séduit les petits comme les grands, jusqu’à devenir le dessert emblématique de ce coin du territoire. Sept autres boulangeries la concoctent désormais selon une charte bien précise, élaborée par Vincent Gabillard, qui continue de décliner le bleu d’Anjou dans ses chocolats ou autres macarons…
Bijane aux fraises
Allez ça vous dit une bonne petite soupe ? À l’origine, la bijane est une soupe au vin, rouge de préférence, dans laquelle on émiette du pain et que l’on sucre. Elle se mange froide. La bijane était une recette campagnarde consommée le soir en rentrant des champs.
Aujourd’hui, elle désigne aussi une recette de fraises au vin. Spécialité angevine mais aussi tourangelle, cette soupe sucrée au pain, au vin et aux fruits, convient comme dessert ou goûter.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : fraises, tranches fines de pain, bouteille d’Anjou rouge, sucre…
Bottereaux
Le bottereau est un genre de beignet qui peut se déguster sucré, salé ou fourré. Cette spécialité est dégustée pendant la Chandeleur en préférence aux crêpes bretonnes.
Les beignets sont présents un peu partout, et portent différents noms selon les régions. En Anjou, Bretagne et Vendée ils sont appelés « bottereaux ». On rencontre également en Anjou le nom de « croquignoles ».
Dans d’autres régions on trouve les noms de bugnes (Centre-Est), chichi frégi (Provence), faverolles (Champagne), foutimassons (Poitou, Vendée), merveilles (Sud-Ouest), roussettes (Alsace, Centre, Île-de-France), etc.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : farine, sachet de levure de boulanger, sucre, œufs, beurre, pincée de sel, eau de vie, rhum ou fleur d’oranger…
Crêmet d’Anjou®
Laissez-nous vous présenter le plus aérien des desserts angevins : le crêmet d’Anjou. Curnonsky, éminente figure de la gastronomie française, en fait en 1921, un brillant éloge : « Le crêmet angevin est un régal des dieux. Nulle crème chantilly n’égale ce petit mulon mousseux, parfumé, onctueux et léger ». Que diriez-vous d’en juger par vous-même ?
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : crème fraîche liquide entière, sucre en poudre, gousse de vanille, blanc d’œuf, pincée de sel, coulis de fruits rouges…
Mouchoir de Cholet
Ce chocolat gourmand à base de pâte d’amande aromatisée à l’orange et d’un praliné fondant amande-noisette existe depuis 1983. En effet, la maison “la petite Marquise” décide de rendre hommage au fameux mouchoir de Cholet, petit mouchoir rouge arboré en mémoire de ceux qui tinrent tête aux Hommes de la révolution lors de la bataille de Cholet qui eut lieu le 17 octobre 1793 pendant les guerres de Vendée. Dès 1736, la ville de Cholet se tourne vers la fabrication de mouchoirs, tissés en lin ou en coton. Lors de la bataille de Cholet, Henri de la Rochejaquelein, un des chefs de l’armée vendéenne, portait 3 mouchoirs blancs afin de mieux se faire reconnaître de ses hommes. La bataille fit rage et les mouchoirs furent retrouvé rouge, rouge de sang.
Pâté aux prunes
Voici un autre dessert aussi populaire que le Crêmet d’Anjou®, à Angers : le pâté aux prunes !
Cette spécialité est un dessert sucré qui ravira les papilles des plus jeunes comme des plus grands. Le mot pâté signifie « en pâte », car le pâté aux prunes est en réalité semblable à une tourte sucrée, fourrée de délicieuses prunes (on vous conseille les prunes reines-claudes d’Anjou).
Dans la vraie recette du pâté aux prunes, on garde les noyaux. Mais ce détail s’adapte aux envies de chacun. Et vous, plutôt avec ou sans noyaux ?
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : farine, sucre, beurre, œufs entiers, levure chimique, reines-claudes, jaune d’œuf…
Poire Belle Angevine
Ce dessert gourmand, parfois au menu de restaurants régionaux, rappelle le vieux temps des poires à cuire que l’on cueillait dans les vergers familiaux, telles la « belle angevine » ou la « poire du curé ». Celles-ci se trouvant plus difficilement, la recette peut bien sûr se réaliser avec d’autres types de poires assez fermes.
Au demeurant, bien qu’elle ne fasse plus l’objet d’une culture commerciale, la variété belle angevine, cette magnifique poire rustique, demeure l’un des symboles des vergers du Val de Loire.
La poire Belle Angevine… rien qu’à prononcer ces mots, l’eau nous vient à la bouche. Tous à vos paniers pour cueillir cette jolie poire à la chair si parfumée et fondante et vous concocter ce dessert gourmand. Recette délicate et savoureuse à partager avec vos amis !
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : poires Doyenné du Comice, vin rouge d’Anjou : (Saumur, Saumur Champigny, Anjou, Anjou villages…), sucre, zestes d’orange et de citron, gousse de vanille, clou de girofle, bâtonnet de cannelle…
Quernons d’ardoises
Et pour les amoureux de chocolat, voici une idée de spécialité à ramener en souvenir : les quernons d’ardoises.
Exclusivement fabriqués par La Petite Marquise depuis plus de 40 ans, ces chocolats sont une véritable référence locale et se distinguent par un caractère unique. Ce sont des morceaux de nougatine caramélisée aux amandes, nappées de chocolat qui se distinguent par leur couleur bleue.
Boissons :
Cointreau
Cette liqueur à base d’écorces d’oranges amères et d’oranges douces a été inventée à Angers, par un certain Édouard Cointreau en 1885. Son père et son oncle avaient commencé à distiller des cerises pour fabriquer du guignolet. Lui a décidé de créer un nectar transparent comme du cristal, à base d’un fruit plus exotique.
Cette liqueur, résultat d’un assemblage prévis d’écorces séchées et d’oranges douces et amères, est devenue une marque iconique, à Angers et ailleurs !
Et si vous êtes curieux, sachez que la distillerie, située à Saint-Barthélemy-d’Anjou, vous ouvre ses portes pour des visites passionnantes.
Guignolet
Le Guignolet est l’appellation populaire d’une liqueur à base de guignes et qui serait originaire d’Anjou. Elle est aussi produite, par la suite, dans l’est de la France.
Cette appellation prend racine dans la « guigne », l’une des espèces de cerises utilisée dans sa préparation. La griotte et la marasque (en) peuvent aussi entrer dans la recette de fabrication qui dépend de chaque fabricant. La macération des cerises donne un jus alcoolique qui sera sucré afin de neutraliser l’acidité naturelle des fruits.
La macération se fait, avec des fruits non dénoyautés, dans de l’alcool neutre à 96 degrés pendant environ cinquante jours avant de tirer une infusion titrant 28°. Ce jus est ensuite filtré et reçoit l’adjonction de sirop de sucre pour arriver à un taux final de 15° pour le guignolet angevin (75 cl) et de 18° pour le guignolet du commerce de marque « Tradition » de l’entreprise Giffard. Une fois pasteurisé, le guignolet est embouteillé.
Le guignolet se sert sans glaçon en apéritif, ou, selon les goûts, avec du kirsch, du gin ou encore de la vodka. Il peut aussi servir d’ingrédient dans des cocktails.
Le Guignolet est créé par les religieuses de l’abbaye des bénédictines de la Fidélité de Notre-Dame-du-Bon-Conseil à Angers, en 1632. Madelaine Gautron à l’idée de mettre des cerises de la variété Guigne, à macérer dans de l’eau-de-vie et de sucrer le mélange4. Puis la recette se répand après la dissolution des ordres religieux en 1791.
Soupe angevine
La soupe angevine est un cocktail angevin à base de Crémant de Loire et de Cointreau ou de Triple sec.
Les ingrédients utilisés pour réaliser cette recette sont : bouteille de crémant de Loire, jus concentrés d’orange (Pulco orange par exemple), jus concentrés de citron (Pulco citron par exemple), liqueur d’orange 40 % Vol. (Cointreau ou Triple-sec par exemple), sucre blanc (ne pas utiliser de sucre roux ou de canne qui changent le gout de la soupe)…
Vins d’Anjou
L’Anjou est une grande productrice de rosé mais surtout, une championne des blancs liquoreux ! C’est d’ici que proviennent bonnezeaux, coteaux-du-layon, coteaux-de-l ‘Aubange ou encore quart-de-chaume. Côté sec, le savennières fait valoir une élégance épatante, tandis qu’en rouge, le saumur-Champigny affiche une exquise douceur. Saumur, justement, verse aussi dans les fines bulles, avec des maisons prestigieuses : Ackerman, Veuve Amiot, Bouvet Ladubay, Gratien & Meyer…
Troisième région viticole de France, l’Anjou dispose de près de 20 000 hectares de vignes, donnant lieu à 32 appellations, allant du Saumur Champigny au Cabernet d’Anjou en passant par le Savennières. Cultivés autour du Layon, de l’Aubance et de la Loire, les cépages de ce vignoble offrent des vins blancs secs et moelleux, des rouges, des rosés ou encore des vins à fines bulles. Les vins d’Anjou et de Saumur doivent leur riche variété à la diversité des sols alternant schiste, tuffeau et calcaire.
L’Anjou blanc s’apprécie particulièrement avec les poissons de rivière et les fruits de mer comme les coquilles Saint-Jacques, le rouge se marie parfaitement avec la charcuterie, le lapin ou le magret de canard, tandis que le rosé accompagnera à merveille grillades et salades composées.
Deux principales confréries se chargent de faire la promotion de ces vins, la confrérie des Chevaliers du Sacavin à Angers, et la confrérie des Fins Gousiers d’Anjou à Saint-Lambert-du-Lattay.
Plusieurs fêtes sont également organisées, comme le Festivini, festival de la culture du vin, à Saumur et sa région la première quinzaine de septembre, les Grandes Tablées du Saumur Champigny à Saumur au mois d’août, ou encore la fête des vins d’Anjou en février à Chalonnes-sur-Loire.
La Maison des Vins de Loire à Saumur et le Musée de la Vigne et du Vin d’Anjou à Saint-Lambert-du-Lattay sont également l’occasion de s’initier à la dégustation et aux secrets de fabrication.
Cabernet d’Anjou
Pour les amateurs de vin rosé, on vous conseille de déguster un verre de vin AOC Cabernet-d’Anjou, des vins rosés demi-secs à moelleux, reconnus pour leur finesse et produits essentiellement dans le département du Maine-et-Loire. Le Cabernet d’Anjou possède le label français AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) ainsi que le label européen AOP (Appellation d’Origine Protégée).
Rosé d’Anjou
À l’échelle nationale, les rosés angevins sont sans doute moins connus que ceux de Provence ou de la Corse. Mais ils représentent la moitié de la production viticole d’Anjou, en volume, et plaisent énormément à l’étranger ! Le plus exporté, le rosé d’Anjou est ainsi consommé dans plus de 100 pays. Les aficionados apprécient les arômes de fruits mûrs de ce demi-sec qui, contrairement à son cousin le Cabernet d’Anjou, peut incorporer tous les cépages rouges du terroir.
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