Théodore Zeldin a écrit : « La gastronomie est l’art d’utiliser la nourriture pour créer le bonheur ».
Toujours à la recherche de divers renseignements curieux, inattendus sur la Gastronomie, je vous propose une nouvelle série de questions insolites sur divers domaines de la Gastronomie.
Si vous n’avez pas trouvé !!!!, les réponses figurent en bas de page avec une illustration photographique:
1-Quels sont les deux restaurants français classés parmi les plus légendaires?
2- Quel est le nom de ce charmant restaurant fondé en 1680, qui était adoré par les romantiques au XIXe siècle ?
3– Connaissez-vous ce restaurant classé Monument historique, un des plus beaux de la capitale ?
4-Qu’est-ce les roupettes de Charroux (Allier) ?
5–Quelle est cette incroyable boulangerie dont les plafonds sont signés Charles Anselme, un grand décorateur du XIXème siècle ?
1-Il s’agit :
du Bouillon Chartier à la 19ème place
On ne devient pas un mythe par hasard, pas plus qu’on ne le reste en vivant sur une réputation. Chartier a plus de 100 ans et se porte bien. Dans le cœur des parisiens de souche comme dans les souvenirs de touristes du monde entier, ceci expliquant peut-être cela. En 1896, le bouillon Chartier naît sur une idée simple : offrir un repas digne de ce nom à un prix modeste, respecter la clientèle pour gagner sa fidélité.
Cinquante millions de repas et seulement quatre propriétaires plus tard, la recette est toujours aussi bonne…
Le lieu, lui, au fil des décennies et des anecdotes, a vibré au rythme de tous ceux, illustres ou anonymes, qui l’ont aimé en couple, en famille ou entre amis. Ce faisant, il a acquis davantage qu’une personnalité unique : une âme.
Entrez dans l’immense et légendaire salle classée. Installez-vous tranquillement à votre table, promenez votre regard sur les fameux meubles à tiroirs où les habitués récupéraient leur serviette, sur le tableau du peintre Germont, qui créa cette œuvre en 1929 pour rembourser sa dette.
Observez le ballet incessant des serveurs en gilet noir et tablier blanc, à l’efficacité sans pareille… Et ouvrez grandes vos papilles !
Dans les assiettes, tradition et diversité se déclinent à des prix imbattables. Poireaux vinaigrette, œuf mayonnaise, potage aux légumes ou escargots réjouissants en entrée ; viandes, poissons ou plats canailles bien mijotés pour la suite : la carte est vaste, les saveurs authentiques et chaque plat tourne autour de 10 €.
Régalez-vous en confiance, les fournisseurs sont sûrs et constants. Faites vous plaisir avec la fameuse coupe de crème Chantilly maison, vous ne la trouverez pas ailleurs. En fait, quoi que vous veniez chercher chez Chartier, il y a peu de chances que vous le trouviez ailleurs…
Le restaurant n’accepte pas les réservations.
Prix moyen à la carte : moins de 20€
Bouillon Chartier Grands Boulevards7 rue du Faubourg Montmartre 75009 Paris
et le Pied de Cochon à la 25 ème place
Véritable cœur battant de la capitale, proche de la Canopée des Halles et du Louvre, Au Pied de Cochon est le premier établissement à proposer, dès son ouverture en 1947, un service continu 24h/24, 7 jours/7.
Cette brasserie mythique accueille ses clients dans une ambiance très conviviale autour d’une belle cuisine traditionnelle française et généreuse. Le chef vous propose des spécialités telles que le Pied de cochon farci façon Périgourdine, la tentation Saint-Antoine ou encore la Double côte de cochon Ibaiama à partager, signée Eric Ospital.
Prix moyen à la carte : de 40€ à 60€
Au Pied de Cochon6 rue Coquillière 75001 Paris
2- C’est dans cette plaine, sur le chemin de garnelle (actuelle rue de Grenelle), qu’un établissement a vu le jour dès 1680 ! En effet, c’est là qu’un certain cabaretier du nom de Georges Rameau tenait un commerce de vin et servait à manger, bien avant que le restaurant moderne voit le jour. L’enseigne, intégrée à la grille extérieure, date de cette époque. Au fil des décennies, le lieu propose une nourriture de plus en plus raffinée, si bien que le régent Philippe d’Orléans ou le cardinal Dubois comptaient parmi ses habitués.
En vieux français, ce cabaret est tout d’abord surnommé le “chèze”, qui signifiait “maison” ou “hameau isolé”. Progressivement, au fil des époques, l’expression évolue et les riverains disent alors qu’ils vont à “La Petite Chaise”. On lit ce nom dans plusieurs ouvrages gastronomiques qui le recommandent. Au XIXe siècle, il devient alors l’adresse des romantiques : on y voit déjeuner François-René de Chateaubriand, George Sand, Juliette Récamier, Alfred de Musset, ainsi que de nombreux autres gens de lettres et artistes.
Le restaurant à la Petite Chaise est aujourd’hui l’un des plus anciens de la capitale. Dans des temps plus proches, on y retrouvait aussi Édith Piaf, Juliette Gréco, ou encore François Mitterrand. Vestige de la plaine de Grenelle, il propose une cuisine française traditionnelle, dans de jolies pièces au papier peint fleuri, aux lustres et aux tables en bois. Au menu, on retrouve les fameux escargots de Bourgogne, le magret de canard confit, le tartare de bœuf, ainsi que la fameuse crème brûlée à la vanille. Moins connu que le Procope ou la Tour d’Argent, ce restaurant historique est ouvert tous les jours, pour les déjeuners et les dîners.
À la Petite Chaise
36 rue de Grenelle
75007 Paris
3- Le quartier des Champs Elysées, dans le VIIIe arrondissement de Paris, cache parfois des lieux surprenants. Comme ce prestigieux restaurant de la rue Marbeuf, fondé en 1898 : la Fermette Marbeuf. Poussez la porte et vous pourrez admirer l’un des plus beaux établissements de la capitale.
Car avant sa gastronomie, c’est d’abord son décor Belle Époque qui éblouit les clients, attirés par son impressionnante salle 1900 au plafond verrière, ses vitraux, ses fresques, ses mosaïques, ses céramiques… Une ambiance typiquement Art nouveau imaginée par l’architecte Émile Hurtré.
Entièrement rénové, le restaurant a changé de nom en 2018 pour devenir le Beefbar. Son décor, heureusement, est resté intact. Un trésor qui fut retrouvé par hasard par l’architecte Philippe Cadot lors de travaux, en 1978, alors que des ouvriers perçaient le mur de la réserve.
Muré par d’anciens propriétaires, ce sublime espace a été conçu comme une serre, ainsi que le rapporte Les Echos.
Depuis sa redécouverte, les clients du restaurant ne se lassent pas de contempler ses fresques murales aux teintes de vert et doré, où les roseaux côtoient les glaïeuls, les nénuphars et les libellules. Ce joyau de l’Art nouveau a même été inscrit, en 1983, à l’inventaire des Monuments historiques.
4- Elles sont rondes, dodues, tendres à souhait et goûteuses et puis, ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de manger des testicules de coq.
Les roupettes de Charroux, délicieuses poêlées en persillade, ont bien failli disparaître à jamais de la gastronomie bourbonnaise. « Caviar de volaille » que François Ier réservait, dit-on, à ses jeunes chevaliers, elles doivent leur retour dans les assiettes à une famille d’artisans, les Maenner. En 1989, ils ressuscitent la tradition de manger les attributs virils des chefs de la basse-cour. En 1992, ils redonnent également vie à la moutarde de Charroux.
5- Il s’agit d’un petit trésor de la rue François Miron, nommé Au Petit Versailles du Marais. Vous vous en doutez, avec un tel nom son somptueux décor ne pouvait être qu’un hommage au plus beau château de France… Façade, peintures, moulures : tout nous rappelle l’héritage royal du pays !
Dans un lieu aussi intriguant et unique, il faut un chef qui le soit tout autant. Et c’est l’artisan boulanger Christian Vabret qui œuvre dans l’ombre pour ravir vos papilles dans cette boulangerie jour après jour ! Sacré Meilleur ouvrier de France Boulanger en 1986, il vous invite ici pour vous présenter ses pains et pâtisseries d’exception. Il propose également un salon de thé au charme inégalable qui ravira même les palais les plus exigeants. Il ne vous reste qu’à choisir entre flan, tarte au citron, fondant au chocolat et autres gourmandises raffinées !
Au Petit Versailles du Marais
27 rue François Miron
75004 Paris
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