La définition d’un gâteau de voyage : c’est un gâteau qui tient plus de 3 jours à température ambiante.
Le premier gâteau dit « de voyage » serait le financier créé en 1890 par le pâtissier Lasne pour les notables qui devaient effectuer de longs trajets.
Les gâteaux de voyage existent en petit et grand format.
Ce sont d’abord les gros gâteaux au bon goût d’antan, parmi les gros gâteaux qui voyagent bien, les cakes, les pains d’épices, les quatre-quarts, marbrés et autres gâteaux aux yaourts.
Il a bien sûr aussi les madeleines, les macarons, les muffins, petits sablés, palets bretons…ils se déclinent aussi en version miniature, disposés dans une jolie boîte en fer.
Ils ont la saveur de l’ailleurs et des longs périples estivaux pour rejoindre la mer, la montagne ou simplement la maison de campagne : ce sont les bien nommés gâteaux de voyage, expression délicieusement désuète désignant les plaisirs sucrés qui s’emballent, se transportent et se conservent facilement sans réfrigérateur. Ils doivent en effet pouvoir survivre à toutes les contraintes des trajets : durée, soubresauts et écarts de température.
Voici un petit recensement des gâteaux de voyage, à découvrir :
Gâteaux de voyage grands formats :
Cake
Gâteau breton
Gâteau marbré
Gâteau au yaourt
Kouign-amann
Pain d’épices
Quatre-quarts
Gâteaux de voyage petits formats :
Brownie
Le brownie est un gâteau au chocolat, fondant par endroits, cuit au four. Un glaçage peut être ensuite déposé sur sa surface.
D’origine américaine, le brownie a été inventé par un chef de l’hôtel Palmer House à Chicago (Illinois) en 1893, hôtel ayant appartenu à Palmer Cox.
Le nom brownie est inspiré du nom des personnages Brownie que ce dernier dessinait en tant qu’illustrateur.
Selon une légende, le premier brownie aurait été créé par une ménagère de Nouvelle-Angleterre qui aurait oublié d’ajouter de la levure dans son gâteau au chocolat qui sortit tout plat du four. Elle aurait eu l’idée de le couper en carrés afin de le rendre plus présentable.
Le brownie est devenu populaire aux États-Unis et au Canada pendant la première moitié du XXe siècle.
Par la suite, après avoir fait le bonheur des Américains, le brownie est devenu un gâteau très apprécié des Européens. Sa popularité s’est accrue jusqu’en Chine.
Les ingrédients basiques, nécessaires afin de réaliser le brownie, sont du sucre, des œufs, de la farine, du beurre et du chocolat.
La recette la plus connue est celle avec des morceaux de noix ou noisettes. Cependant d’autres recettes existent, notamment avec des morceaux de caramel salé ou avec du chocolat blanc. Il est en général accompagné d’une crème anglaise ou de chantilly.
Canelé
Le canelé est un petit gâteau, spécialité du Bordelais, à pâte molle et tendre, parfumée au rhum et à la vanille, et recouverte d’une fine croûte caramélisée, en forme de petit cylindre strié, d’environ cinq centimètres de haut et cinq centimètres de diamètre, cuit dans un moule originellement en cuivre.
La légende veut que les canelés soient nés lors du débarquement des bateaux de farine sur les quais de Bordeaux.
Mais plus vraisemblablement, le canelé aurait été inventé au XVIIIe siècle par les religieuses du couvent des Annonciades (aujourd’hui couvent de la Miséricorde), à Sainte-Eulalie, sous le nom de canelas ou canelons. Ces premiers canelas ne ressemblent pas encore aux canelés : ce sont de petits gâteaux de pâte très mince roulée autour d’une tige de canne et frits au saindoux.
Certains moules en cuivre de la fin du XIXe siècle auraient une forme proche de celle des moules à canelés mais présentent des bords évasés.
La seule chose que l’on sache, c’est que c’était une pâtisserie en vogue à Bordeaux. dans les années 1930. Pratiquement passé de mode dans l’après seconde guerre, sauf dans la bourgeoisie bordelaise très traditionnelle, il est modestement sorti de l’ombre au début des années 1980.
Le Maire de Bordeaux., Jacques Chaban-Delmas, percevant la valeur promotionnelle qu’il pouvait avoir pour la ville, a alors impulsé sa notoriété en le faisant régulièrement servir lors des réceptions à l’Hôtel de ville.
Son successeur Alain Juppé, alors Premier Ministre, amorce le rayonnement mondial que l’on connait maintenant avec la conquête de Paris par le boulanger Jean-Luc Poujauran.
Croquant, croquet
Le croquant et le croquet sont des biscuits secs sablés qui croquent sous la dent, et de formes variées, souvent aux amandes, fabriqué majoritairement dans la moitié sud de la France.
Financier
Il était une fois un petit gâteau de forme ovale, moelleux et savoureux à base d’amandes, farine, sucre, beurre et œufs.
Il est né en Lorraine, au Moyen-Âge, dans un couvent de Nancy et il était connu sous le nom de visitandine parce qu’il était confectionné par les sœurs de l’ordre de la Visitation de Nancy que l’on surnommait les Visitandines.
Il semble que les sœurs aient créé ce gâteau pour ne pas laisser perdre les blancs d’œufs, alors qu’elles utilisaient le jaune comme fixateur pour leur peinture. Cependant, la visitandine a sombré dans l’oubli après la Renaissance comme toutes les pâtisseries aux amandes car on croyait que l’amande était toxique à cause du fait que l’arsenic sentait l’amande amère. Et vu que Catherine de Médicis et ses suivantes aimaient offrir souvent des cadeaux empoisonnés, on comprend la suspicion sur les gâteaux à base d’amande.
C’est le pâtissier Lasne qui, vers 1890, va remettre la visitandine à la mode. Puisque sa boutique était située près de la Bourse, la plupart de ses clients étaient des financiers et des hommes d’affaires. Lasne a eu donc l’idée de créer un gâteau qui pouvait être avalé sur le pouce afin de satisfaire les papilles de ses clients pressés et désireux de ne pas se salir les mains. Il a rebaptisé son gâteau «financier» pour des raisons évidentes et lui a donné la forme d’un lingot d’or.
Il existe aussi une autre anecdote qui raconte que ce sont des pâtissiers suisses qui ont reproduit la recette de la visitandine. Mais pour ne pas être accusés de plagiat, ils ont donné au gâteau la forme de lingot et le nom de financier.
Langue de chat
Les langues de chat sont des biscuits secs à la forme oblongue, d’une longueur de cinq à huit centimètres, plus ou moins allongé, qui datent peut-être du XVIIe siècle.
Les langues de chat peuvent être parfumées par exemple à la vanille. La pâte est disposée en bâtonnets souvent grâce à une poche à douille sur une plaque beurrée et cuite quelques minutes au four. Les langues de chat sont cuites lorsqu’elles commencent à dorer sur les côtés.
Macaron
Le macaron apparaît en Europe au Moyen Âge où il va se diversifier et trouver de nouvelles formes et saveurs.
D’Italie, il passe en France à la Renaissance. C’est en effet Catherine de Médicis qui a fait découvrir au XVIe siècle les « maccherone » aux Français. Curieusement, cependant, il n’est pas mentionné dans le Traité des confitures et fardements publié par Nostradamus en 1552. Il apparaît, la même année, pour la première fois en français, sous la plume de Rabelais, dans le Quart livre, sous la définition « petite pâtisserie ronde aux amandes », sans que l’on puisse déterminer avec précision à quelle recette il fait référence.
Le macaron est un petit gâteau d’amande, granuleux et moelleux, à la forme arrondie, d’environ 3 à 5 cm de diamètre, spécialité de plusieurs villes et régions françaises, et dont la recette et l’aspect varient : Amiens, Boulay, Chartres, Cormery, Joyeuse, Le Dorat, Massiac, Montmorillon, Nancy, Réau, Saint-Émilion, Sault.
Dérivé de la meringue, il est fabriqué à partir d‘amandes concassées, de sucre glace, de sucre et de blancs d’œufs, la quantité d’amande devant être égale à la quantité de sucre glace.
Madeleine
Une madeleine est un petit gâteau traditionnel lorrain aux œufs, en forme de coquillage, allongée ou ronde.
On la retrouve également en Espagne, où elle fait partie intégrante de la cuisine ; elle aurait été apportée en Espagne, par les Français lors des pèlerinages à Saint Jacques de Compostelle.
Pour Marcel Proust, écrivain du début du XXème siècle, la madeleine le ramène instantanément à de doux souvenirs d’enfance, à Combray (lieu inspiré d’Illiers en Eure-et-Loir, devenu Illiers-Combray). Il décrit l’émotion ressentie lors de la dégustation de la madeleine dans son œuvre Á la Recherche du temps perdu.
Une madeleine est à l’origine un petit gâteau traditionnel lorrain aux œufs, en forme de coquillage, allongée ou ronde, originaire de Commercy.
La madeleine de Commercy porterait le prénom d’une jeune cuisinière de Commercy, Madeleine Paulmier. Servante de la marquise Perrotin de Baumont, en 1755, elle aurait fabriqué ces gâteaux pour le duc viager Stanislas Leszczyński.
Ce dernier donnait une réception dans son château mais, confronté à un esclandre entre son intendant et son cuisinier, le souverain ne pouvait conclure les agapes faute de dessert, le cuisinier l’ayant emporté dans sa colère en quittant le château. C’est alors qu’une jeune servante de la marquise Perrotin de Beaumont, Madeleine Paulmier, se permit de proposer la recette d’un gâteau qu’elle tenait de sa grand-mère. Faute de mieux, l’ex-roi de Pologne fut bien obligé de condescendre à accepter.
La noble assemblée se délecta de ce dessert impromptu et providentiel. Soulagé, le duc Stanislas voulut se faire présenter celle qui avait accompli cette « merveille » et, en homme galant, donna au petit gâteau moulé dans une coquille Saint-Jacques le prénom de la jeune héroïne, Madeleine.
Cette tradition Lorraine s’est prolongée jusqu’à nos jours.
Muffin
Les muffins sont de petits gâteaux individuels s’apparentant aux madeleines.
Apparus au pays de Galles aux alentours du XIe siècle, ils sont très répandus dans les pays anglo-saxons, principalement aux États-Unis.
Le principe caractéristique de fabrication des muffins consiste à préparer le mélange des ingrédients liquides et celui des ingrédients secs séparément, puis à mélanger rapidement et grossièrement les deux préparations.
Les muffins sont traditionnellement sucrés. On peut les retrouver avec des pépites de chocolat ou nature, mais il existe de nombreuses autres variétés : fraise, banane, framboise, orange, vanille, myrtille ou bleuets…
Palet breton
Le palet breton est un biscuit sec en pâte brisée. Il est épais, environ 1,5 cm, et contient en moyenne 20 % de beurre demi-sel ainsi que du sucre vanillé.
Son nom vient du jeu de palets, dont les éléments métalliques sont de la forme du biscuit.
La galette bretonne et le palet breton sont en cours d’obtention d’une indication géographique protégée .
Sablé
Le sablé est un petit gâteau sec à pâte friable, rond, de diamètre variable et souvent à bord cannelé, produit à l’origine dans la ville de Sablé-sur-Sarthe.
Réalisé à partir de farine, de beurre, de sucre et parfois de jaunes d’œufs, ses ingrédients sont mélangés rapidement jusqu’à obtenir une consistance « sableuse ».
La pâte est soit abaissée et découpée à l’emporte-pièce, soit roulée en boudin et détaillée en tranches. Il peut être parfumé au citron, agrémenté d’amandes effilées ou de raisins secs, glacé au chocolat ou garni de confiture.
Selon les Lettres de la marquise de Sévigné, il aurait été créé dès 1670 à Sablé-sur-Sarthe.
On raconte que la Marquise de Sablé (de Souvre) aurait apporté à la cour du Roi Louis XIV des petits biscuits secs et ronds que « Monsieur » le frère du Roi trouva fort à sa convenance.
Il commanda au célèbre Vatel, maître d’hôtel du Grand Condé, qu’il lui soit désormais servis pour son lever « des petits sablés » nommés ainsi en hommage à la Marquise de Sablé.
Tuile
Une tuile est une galette cuite, de forme généralement arquée, gaufrée, croustillante, sucrée ou salée, qui est faite le plus souvent de pâte (mais aussi éventuellement de fromage), souvent servie en accompagnement d’autres plats.
Les tuiles sont souvent ajoutées comme garnitures aux desserts comme la panna cotta ou utilisées comme gobelets comestibles pour le sorbet ou la crème glacée.