La gastronomie française, reconnue pour sa richesse et sa diversité, constitue l’un des piliers de la culture de l’Hexagone. Les plats classiques français, véritables ambassadeurs de cet art culinaire, reflètent une histoire et des pratiques ancestrales.
Cet article vous invite à une découverte fascinante des origines de ces mets emblématiques, révélant les racines historiques et culturelles qui ont façonné la cuisine française.
Au fil des lignes, vous redécouvrirez les recettes traditionnelles qui ont traversé les siècles, et qui continuent aujourd’hui de séduire nos palais. Préparez-vous à un voyage savoureux au cœur de la gastronomie française.
Voici quelques anecdotes sur l’origine de certains plats francais, à découvrir :
Bouillabaisse
La bouillabaisse est bien plus qu’une simple soupe de poisson ; c’est une institution dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Son essence se puise dans la culture méditerranéenne, où la fraîcheur des produits de la mer se mêle aux senteurs du thym et du laurier. Reconnue pour sa popularité, la bouillabaisse est vectrice de convivialité et de partage.
Aux origines, ce plat était celui des pêcheurs marseillais, qui utilisaient les poissons invendus pour concocter un repas nourrissant. Avec le temps, la recette a été affinée, devenant le symbole de toute une région. Aujourd’hui, elle illustre la découverte des traditions culinaires ancrées dans les communautés côtières.
Anecdote historique : la bouillabaisse était à l’origine un plat modeste, préparé directement sur les plages.
Variations régionales : certains chefs y ajoutent du safran ou des crustacés, personnalisant ainsi la recette de base.
Les divers ingrédients utilisés pour réussir la recette sont : poissons de roches (rascasse rouge, le rouget barbet, la vive, le saint-pierre, congre (nommé localement le fiélas), la daurade, le merlan, la vieille, la baudroie (lotte), le grondin (nommé localement la galinette)), poireaux, oignon, tomates, têtes d’ail, laurier, huile d’olive, branche de fenouil séché, pistils de safran, piment de Cayenne…
Pour la sauce : huile d’olive, jaunes d’œufs, moutarde forte, gousses d’ail…
Pour le reste de la recette : pommes de terre à chair fondante, sel fin, gros sel, poivre…
Cassoulet
Le cassoulet est une véritable institution dans le Sud-Ouest de la France, un plat qui réchauffe les cœurs et les âmes. Il incarne la convivialité et l’art de vivre local, où chaque ingrédient joue sa partition dans une harmonie de saveurs.
Le récit de ses origines est entrelacé de légendes, telles celle de Castelnaudary durant la Guerre de Cent Ans, où le cassoulet serait né d’un élan de solidarité pour nourrir les soldats. Les ingrédients typiques, haricots, saucisses, confit de canard, sont le reflet de la générosité du terroir.
La découverte du cassoulet va au-delà de la dégustation ; c’est un voyage dans le temps, à la rencontre des traditions culinaires ancestrales de France.
Les divers ingrédients utilisés pour réussir la recette sont : haricots lingots secs (de Castelnaudary de préférence), cuisses de canard ou d’oie confites coupées en 2, viande de porc pris dans le jarret, l’épaule ou la poitrine, saucisse pur porc de Toulouse, couenne de porc, gousses d’ail, lardons, sel, poivre…
Pour le bouillon : carcasse de poulet, oignons, carottes, feuille de laurier, …
Coq au vin
Le coq au vin, cette célébration gustative de la Bourgogne, a traversé les siècles en s’imposant comme un mets emblématique de la cuisine française. Ce plat mijoté illustre l’art de la patience et le savoir-faire traditionnel, où le vin vient tendrement s’enlacer avec la chair du coq pour une alchimie parfaite.
Des écrits anciens jusqu’aux tables des rois, le coq au vin a évolué, incarnant l’esprit de la Bourgogne. Chaque famille bourguignonne détient sa propre version du coq au vin, témoignant ainsi de la richesse des recettes traditionnelles.
Influence culturelle : le coq au vin symbolise la résistance et la fierté française, le coq étant l’un des emblèmes nationaux.
Origine légendaire : la légende raconte que le plat aurait été préparé pour la première fois avec un coq gaulois vaincu par les armées romaines.
Les divers ingrédients utilisés pour réussir la recette sont : coq, bouteille de vin rouge corsé, lardons, champignons de Paris, oignon émincé, carottes coupées en rondelles, gousses d’ail, bouquet garni, poivre en grains, fond de veau, cognac, huile, farine, sel, poivre…
Vous pouvez choisir d’accompagner votre coq au vin avec des cèpes poêlés ou des girolles. C’est un des meilleurs accompagnements, surtout si vous désirez rappeler la saveur des champignons qui font déjà partie des ingrédients du coq au vin.
Hochepot
Changement de décor, direction le Nord-Pas-de-Calais. Ce plat qui nous vient des Flandres est un mot-valise. Le Trésor de la langue française précise qu’il est composé à partir du verbe hocher et du mot pot. Le hochepot est un «ragoût à base de boeuf haché, cuit à petit feu sans eau avec des marrons et des navets». On le préparait autrefois dans un pot en terre qu’il fallait secouer de temps en temps pour éviter que le contenu ne reste collé.
Selon le Trésor de la langue française, le mot serait apparu pour la première fois en français en 1220! La recette n’était pas tout à fait la même qu’aujourd’hui. Elle connût un succès notoire et s’exporta sous diverses façons dans toute l’Europe.
Les divers ingrédients utilisés pour réussir la recette sont : plat de côtes, queue de bœuf, lard maigre, chou, carottes, navets, pommes de terre, persil, thym et laurier, oignon, clou de girofle, branche de céleri, saindoux, gousse d’ail, sel, poivre en grain…
Kig ha farz
Kalon Digor! Incontournable de la gastronomie bretonne, ce type de ragoût trouve son origine dans le Léon, à l’extrême ouest du Finistère. Il signifie littéralement «viande et farce». Composé de lard et de jarret, ce plat s’accompagne de légumes et de farine de blé noir et blanc. Son goût s’apparente à celui de la galette de sarrasin.
Délicieusement roboratif, le Kig ha farz était très populaire auprès des habitants peu fortunés. L’usage était de laisser cuire dans un sac une pâte composée de farine de sarrasin, d’oeufs, de lait et de beurre. Le sac était ensuite déposé avec la viande dans une marmite remplie d’eau, entouré d’un ensemble de légumes. Ce plat, qui se dégustait exclusivement en Bretagne, s’est peu à peu exporté dans le reste de la France.
Les divers ingrédients utilisés pour réussir la recette sont :
Pour la potée : 1,5 kg de viande de votre choix, dont du jarret de porc, poireaux, carottes, navets, chou vert, oignon, bouquet garni, sel, poivre…
Pour le farz noir : farine de sarrasin, beurre fondu, œuf, sel…
Pour le farz blanc : farine de froment, sucre, lait, crème, œufs…
Pour le lipig : beurre demi-sel, oignons de Roscoff…
Pieds paquets
Bien mal vous en prendrait de vous gausser de ce nom de plat! Fleurons de la gastronomie provençale, les Marseillais s’enorgueillissent de cette spécialité. Les pieds paquets seraient apparus dans les cuisines phocéennes il y a deux mille six cents ans, lors de la création de la ville. On raconte que la princesse Gyptis, fille d’un roi de la tribu celto-ligure (l’une des premières civilisations implantées à Marseille), aurait offert à son mari en guise de cadeau de noces «des pansettes d’agneau roulées, farcies de chair et d’herbes odorantes», indique l’Office du Tourisme de Marseille. Loin d’être diététique, la recette n’en demeure pas moins délicieuse!
L’histoire retient une version différente. La recette aurait en réalité été pensée en 1880 par Louis Ginouvès, restaurateur marseillais. Rapidement popularisés, les pieds paquets devinrent «le casse-croûte traditionnel des ouvriers.» Aujourd’hui encore, son succès ne se dément pas. La coutume est de déguster ce copieux souper le soir du 24 décembre.
Les divers ingrédients utilisés pour réussir la recette sont : pansette (tripe) de mouton, pieds d’agneaux, purée de tomates, vin blanc de qualité, bouquet de carottes fanes, branche de céleri, poireaux, oignons dont 1 piqué de clous de girofle, feuilles de laurier, morceau d’orange séchée BIO, huile d’olive, thym, piment oiseau, persil, pommes de terre rate en accompagnement, sel, poivre…
Pochouse
Pôchouse, pochouse, pauchouse… Nombreuses sont les orthographes pour désigner ce plat, sorte de «matelote de poissons de rivière au vin blanc avec de l’ail et des lardons.» La pochouse est une spécialité en Côte d’Or et en Saône-et-Loire. Le mot est formé à partir de poche ou pochou, sac dans lequel les poissons étaient conservés après la pêche.
«Pochouse» est «l’équivalent du français pêcheuse, le féminin de pêcheur», souligne le Trésor de la langue française. Ce mot serait apparu dans la langue au XVIIe siècle, à Verdun-sur-le-Doubs, époque où la majorité des habitants vivaient au bord de la rivière. Peu fortunés, ils se nourrissaient grâce aux produits de la pêche. La pochouse serait alors devenue «le plat du pauvre». Elle est désormais plébiscitée par le plus grand nombre. Des passionnés ont même fondé en 1944 une confrérie des Chevaliers de la Pôchouse!
Les divers ingrédients utilisés pour réussir la recette sont : anguille, brochet, tanche, perche, lard de poitrine frais, gousses d’ail, brins de thym, branche d’estragon, sel, poivre, aligoté de Bourgogne, beurre ramolli, farine, baguette de pain assez fine…
Poule au pot
Mais que vient faire une poule dans cette galère? Sorte de pot au feu décliné en volaille, la poule au pot est l’un des emblèmes phares de la gastronomie française, particulièrement dans le Béarn. La légende raconte qu’Henri IV serait le précurseur de cette recette. En ce temps-là, le peuple de France souffrait de terribles famines, conséquence désastreuse des guerres de religion entre catholiques et huguenots. Le roi aurait alors déclaré: «Si Dieu me donne encore de la vie, je ferai qu’il n’y aura point de laboureur en mon royaume qui n’ait moyen d’avoir une poule dans son pot.» Chaque année en décembre, les restaurateurs de Pau célèbrent l’anniversaire d’Henri IV en servant…une poule au pot.
Les divers ingrédients utilisés pour réussir la recette sont : poule, oignons, poireaux, carottes, navets, céleri, laurier, persil, champignons, gros sel, poivre, riz, huile, sauce Blanche…
Quiche Lorraine
La quiche Lorraine, dans sa simplicité, est une merveille de la cuisine française. Originellement composée de pâte, d’œufs, de crème et de lardons, elle est aujourd’hui appréciée aux quatre coins du globe.
Ses racines plongent dans le riche passé de la région Lorraine, où elle était autrefois un plat du quotidien pour les travailleurs. La quiche Lorraine a traversé les âges en préservant un lien indéfectible avec les traditions lorraines.
Les divers ingrédients utilisés pour réussir la recette sont : pâte brisée (si possible, maison), lardons, beurre, crème fraîche, sel, poivre, œufs, lait, muscade…
Ratatouille
La ratatouille, c’est un kaléidoscope de couleurs et de saveurs, une ode à la générosité des potagers provençaux. Ce plat est l’expression d’une gastronomie française authentique, qui fait la part belle aux légumes gorgés de soleil.
Ses origines paysannes témoignent de l’inventivité des habitants de la Provence pour valoriser les produits de leur terre. La ratatouille, à ses débuts, était une simple façon d’accommoder les restes de légumes. Au fil du temps, elle s’est raffinée, devenant un incontournable de la cuisine du Sud.
L’évolution de la recette traditionnelle vers la version contemporaine illustre bien la capacité d’adaptation de la cuisine régionale aux goûts modernes tout en préservant son âme.
Les divers ingrédients utilisés pour réussir la recette sont : aubergine, petites courgettes, courgette, poivron rouge, tomates entières, en conserve ou fraîches, oignon jaune, gousses d’ail, thym séché, sel, poivre, huile d’olive…
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