Curiosités parisiennes Guide de Paris

Paris change de visage au XXe siècle avec des bâtiments aux prouesses renversantes

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 À Paris Après-guerre, sous l’influence de grands architectes comme Le Corbusier, l’aspect des constructions se simplifie, rejette toute ornementation et se diversifie.

 

 

 

 

 

 

 

L’architecture utilise des matériaux industriels comme le béton, l’acier et le verre.

 

 

 Des années 1950 aux années 1970, prouesses techniques et formes nouvelles vont changer quelque peu le paysage parisien.

 

 

 

 

 

Voici les bâtiments aux prouesses renversantes érigés au cours du XXème siècle, à découvrir : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CNIT

 

 

 

 

 

 Les trois architectes du CNIT surnommés « les rois mages », d’après plusieurs sources non documentées, resteront peut-être au firmament de l’architecture grâce à cette voûte céleste, classée monument historique.

Pourtant, il faut savoir que si son crayonné vient d’une inspiration de l’architecte Jean de Mailly, elle tient son existence à l’ingénieur Nicolas Esquillan qui a inventé et façonné cette double coque de béton armé autoportante, en voile mince avec raidisseurs.

Véritable prouesse technique inégalée à ce jour dans le monde pour une telle portée, la voute est constituée de deux coques en béton de 6,5 cm d’épaisseur séparées par du vide.

Sa conception se rapproche de celle d’une aile d’avion.

 Le CNIT mesure 46 mètres de haut et chacun de ses cotés fait 218 mètres de long, s’inscrivant dans un triangle équilatéral.

 

 

 

 

 

 

Le CNIT, dont le nom provient de ses premières dénominations Centre national des industries et techniques puis Centre des nouvelles industries et technologies, est le premier bâtiment construit à La Défense, dans l’Ouest parisien. Sa forme caractéristique est due à la parcelle triangulaire qu’il occupe, à l’emplacement des anciennes usines Zodiac1, sur le territoire de Puteaux. Construit en 1958, le CNIT a fait l’objet de deux restructurations, achevées en 1988 et en 2009. Il est géré par la société Viparis.

Dès 1950, son initiateur, Emmanuel Pouvreau, président du syndicat des constructeurs de machines-outils, imagine un grand centre d’expositions pour les industries, nommé Centre national des industries et techniques (CNIT). En effet, la France devait héberger en 1951 le salon des constructeurs de machines outils, qui fut organisée porte de Versailles faute de mieux, avec des résultats catastrophiques (boue, pas d’installations électriques suffisantes etc..). Prouveau se démène pour promouvoir ce projet et trouver des fonds pendant cinq ans.

 À l’époque, le quartier d’affaires de la Défense, dans l’Ouest parisien, n’existe pas. Un terrain est trouvé sur l’emplacement d’une ancienne usine Zodiac. Le terrain de l’usine est petit à petit augmenté par l’acquisition à l’amiable de parcelles à plus de 40 propriétaires différents jusqu’à arriver en 1955 au terrain triangulaire de 250 mètres de côtéltm . Il est situé à côté d’un rond-point qui tient son nom de la statue intitulée La Défense de Paris (la statue existe toujours mais a été déplacée un peu plus à l’est du quartier de la Défense), sur une colline naturelle à la limite des communes de Puteaux et de Courbevoie et marque la fin de l’ancienne voie royale tracée par Le Nôtre depuis le Palais du Louvre.

 Le chantier se déroule entre 1956 et 1958, suivant une technique de voiles minces doubles en béton armé. 

 

 

 

 

 

 

 Le bâtiment est ainsi constitué d’une voûte autoportante en béton armé de 22 500 m2 pour seulement 6 cm d’épaisseur et 218 mètres de portée constituant un record du monde3. Cette voûte repose sur trois culées de béton de 84 tonnes reliées entre elles par 44 tirants de câbles d’acier. Les entrées dans le bâtiment se font alors par de longs blocs rectangulaires. Il est inauguré par le général de Gaulle le 12 septembre 1958 et son ministre de la Culture André Malraux déclare « Depuis les grandes cathédrales gothiques, on n’a rien fait de semblable ! ».

CNIT

2 place de la Défense

92092 Puteaux

 

Unesco

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les années 1950, les architectes Marcel Breuer (américain) et Bernhard Zehrfuss (français) signent ce bâtiment en tripode résolument moderne. Il occupe intelligemment l’un des deux angles de la place de Fontenoy, située face à l’Ecole Militaire. L’édifice doit être un symbole fort puisqu’il abrite le siège de l’Unesco. Agence spécialisée de l’ONU, cette institution doit contribuer au maintien de la paix de la sécurité par le biais de l’éducation, de la Science et de la culture. Le siège de l’Unesco construit sur pilotis,

Implanté en Y, ce bâtiment permet ainsi à tous les bureaux d’être disposés en façade et de profiter ainsi de la lumière naturelle. Il repose sur d’imposants pilotis conçus par l’ingénieur Pier Luigi Nervi. Les murs pignons et les pleins des façades sont revêtus de travertin romain. Faisant face à l’Ecole Militaire, la façade sur la place de Fontenoy est volontairement sobre et lisse. A l’inverse, la façade sur l’avenue de Suffren affiche son parti pris moderne : brise-soleil, porche spectaculaire en coque de béton, sculptures modernes en extérieur.

 

 

 

 

 

 

 

 Cette puissante architecture de verre et de béton abrite une impressionnante collection d’œuvres d’art originales d’artistes internationaux : Giacometti, Calder, Picasso, Erro, Moore, Miró, Takis, Karavan. Un second bâtiment, construit en béton brut plissé, est construit à côté du premier : il abrite la salle de conférence. Les deux bâtiments sont reliés par une salle des pas perdus qui commande l’accès au site de l’UNESCO.

 En 1966, Bernard Zehrfuss est chargé d’ajouter un ensemble de bureaux et de salles de conférence : volontairement absents du paysage, ces bâtiments sont enterrés et s’organisent autour de 6 patios de 25m x 15m. Chaque patio est aménagé en jardin par le grand paysagiste brésilien Roberto Burle Marx (1909-1994).

 

 

 

 

 

 

 

 Puis un nouveau bâtiment est commandé pour symboliser la paix et commémorer le 50ème anniversaire de l’adoption de l’acte constitutif de l’UNESCO. Le projet de l’architecte japonais Tadao Ando est retenu : réalisé en 1995, c’est un espace de méditation en béton, de forme cylindrique. Cette œuvre symbolique utilise du granit irradié d’Hiroshima. Le visiteur est invité à se recueillir sur l’horreur d’Hiroshima et à méditer sur le pouvoir destructeur de l’être humain.

UNESCO

7  place de Fontenoy

75007 Paris

 

Maison de la Radio

 

 

 

 

 

 

La Maison de la Radio et de la Musique, surnommée « maison ronde », parfois appelée simplement Maison de la Radio ou anciennement « Maison de la RTF », « Maison de l’ORTF »1 puis « Maison de Radio France », est un bâtiment circulaire conçu par l’architecte Henry Bernard pour accueillir la radio-télévision publique française, inauguré le 14 décembre 1963. Elle est constituée d’une couronne de 700 mètres de circonférence et, en son centre, d’une tour de 68 mètres de hauteur. Elle abrite 1 000 bureaux et 63 studios d’enregistrements, constituant un important site d’attractivité économique.

Elle est depuis 1975 le siège de la société Radio France et également le siège social de FR3 puis France 3 de 1975 à 1998. Radio France internationale a eu son siège social dans cette maison entre 1987 et 2013.

 

 

 

 La construction d’un édifice pour les services de radio-télévision est décidée dans les années 1950. L’État acquiert en 1952 le terrain du 16e arrondissement de Paris en bordure de Seine, où se situait auparavant une usine à gaz, désaffectée en 1928, puis un stade. En novembre 1952, un concours est lancé pour le projet architectural du bâtiment. Il fut remporté par Henry Bernard dont la proposition est basée sur la circularité de l’édifice entourant une tour centrale de 68 mètres de haut. L’implantation du bâtiment est envisagée dans un premier temps quai Branly. Le conseil de Paris finit par céder à l’État un terrain de 38 000 m2 situé 116 quai de Passy afin de centraliser les multiples installations de la Radiodiffusion-télévision française (RTF). L’espace est bien desservi par les principaux axes de transports, tout en restant à bonne distance notamment du métro et de ses vibrations potentiellement nuisibles à la qualité acoustique des enregistrements du lieu.

 

 

 

 

 

 La maison de la Radio est inaugurée le 14 décembre 1963 par Charles de Gaulle, président de la République française, en présence d’André Malraux, ministre d’État chargé des Affaires culturelles.

Maison de la Radio

 116 Avenue du Président Kennedy

75016 Paris

 Tour Montparnasse

 

 

 

 

 

La tour Montparnasse a été bâtie entre 1969 et 1973 sur l’emplacement de l’ancienne gare Montparnasse. La première pierre fut posée en 1970 et l’inauguration eut lieu en 1973.

Les fondations de la tour sont constituées de 56 piliers en béton armé s’enfonçant à 70 mètres sous terre. Pour des raisons d’urbanisme, la tour devait être construite juste au-dessus d’une ligne de métro ; et pour éviter d’utiliser le même appui et de le fragiliser, les structures du métro furent protégées par un corsage en béton armé. D’autre part, de longues poutres horizontales ont été placées afin de permettre de dégager l’espace nécessaire en sous-sol pour aménager les voies pour trains.

La tour Montparnasse est le plus haut gratte-ciel de Paris intra-muros, situé dans le quartier Necker (15e arrondissement) de Paris. Sa hauteur de 209 m1 (ou 210 m selon les sources2) en a fait pendant près de quarante ans l’immeuble le plus haut de France, jusqu’à l’achèvement, à La Défense en 2011, de la tour First.

 

 

 

 

 

 

Inaugurée en 1973, elle fut conçue par les architectes Jean Saubot, Eugène Beaudouin, Urbain Cassan et Louis de Hoÿm de Marien. Elle fait partie de l’ensemble immobilier Tour Maine-Montparnasse (EITMM).

En 1934, l’ancienne gare Montparnasse située sur les bords du boulevard homonyme, face à la rue de Rennes, apparaît mal adaptée au trafic. La ville de Paris envisage de réorganiser le quartier et de construire une nouvelle gare. Mais le projet, confié à Raoul Dautry (qui donnera son nom au parvis de la tour), rencontre de fortes oppositions et doit être mis en sommeil.

 Cependant, la reconstruction de la gare Montparnasse à quelques centaines de mètres au sud de l’ancienne et la destruction de la gare du Maine, qui est incluse dans le projet immobilier de l’AOM, agence commune qui regroupe les quatre architectes : Urbain Cassan, Eugène Beaudouin et Louis de Hoÿm de Marien, est réalisée de juin 1966 au printemps 1969 avec le concours de l’architecte Jean Saubot.

 

 

 

 

 

En 1968, André Malraux accorde le permis de construire de la Tour à l’AOM et les travaux débutent cette même année6.

C’est en 1969 qu’est finalement prise la décision de construire un centre commercial. Georges Pompidou, alors président de la République, souhaite doter la capitale d’infrastructures modernes. Et malgré une importante polémique, la construction de la tour peut démarrer.

Pour la géographe Anne Clerval, cette construction symbolise la tertiarisation de Paris dans les années 1970 résultant des politiques de désindustrialisation qui, dès les années 1960, favorisent le « contournement par l’espace des bastions ouvriers les plus syndiqués à l’époque ».

Tour Montparnasse

33 avenue du Maine

75015 Paris

Tours du quartier d’affaires de la Défense

 

 

 

 

 Les tours du quartier d’affaires de la Défense sont les nouveaux repères dans le ciel de la capitale.

La Défense est le premier quartier d’affaires européen avec ses 2 500 entreprises et 180 000 salariés répartis dans 71 tours. Erigé dans les années 1960, le quartier est facilement repérable grâce à ses immeubles de grande taille. Il abrite également le centre commercial des Quatre Temps. Il s’étend sur 160 hectares et est divisé en quatre grands secteurs (Arche Nord, Arche Sud, Esplanade Nord et Esplanade Sud).

 Á Paris, le site est visible depuis la place de l’Etoile à l’Arc de Triomphe.

 

 

 Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou

 

 

 

 

 

 

 

En 1977, le Centre Pompidou défraye la chronique avec son esthétique hardie en plein cœur de Paris, en rendant visible toute la structure de sa construction.

Le centre national d’art et de culture Georges-Pompidou (CNAC) communément appelé « centre Pompidou », ou plus familièrement « Beaubourg » – est un établissement pluridisciplinaire né de la volonté du président Georges Pompidou, grand amateur d’art moderne, de créer au cœur de Paris une institution culturelle originale entièrement vouée à la création moderne et contemporaine où les arts plastiques voisineraient avec les livres, le dessin, la musique, le spectacle vivant, les activités pour les jeunes publics, ainsi que le cinéma.

 

 

 

 

 

 

 

 Il est situé dans le quartier Saint-Merri, dans le 4e arrondissement de Paris, entre le quartier des Halles, à l’ouest, et le Marais, à l’est.

 Il emploie un millier de personnes (1 075,8 « équivalents temps plein » dont 1 009,8 « sous plafond d’emploi » et 66 « hors plafond d’emploi » en 2019) et a un budget en recettes de 119,7 M€, composé pour l’essentiel de 78,5 M€ de subventions de l’État et de 41,2 M€ de recettes propres1.

 Inauguré le 31 janvier 1977, le centre Pompidou a accueilli, en 2019, 3 273 867 visiteurs1, soit une moyenne de 10 595 visites par jour. Au sein du musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle (Mnam / Cci), il conserve l’une des deux plus importantes collections d’art moderne et contemporain au monde, et la première d’Europe avec 113 675 œuvres1 de six mille artistes au 1er janvier 2019 .

 Il abrite également d’importantes galeries d’expositions temporaires, des salles de spectacles et de cinéma, et la Bibliothèque publique d’information (Bpi), première bibliothèque publique de lecture en Europe. De part et d’autre de la Piazza, deux bâtiments annexes accueillent l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique (Ircam) et l’atelier Brancusi.

 

 

 

 

 

 

 En 1969, Georges Pompidou, devenu président de la République, décida de construire un nouveau musée d’Art moderne et choisit le plateau Beaubourg comme le seul emplacement disponible5 après la démolition de l’îlot insalubre no 16. Mais ce terrain étant également le seul susceptible d’accueillir la grande bibliothèque publique7, il fut décidé, en février 1970, de réunir les deux projets au sein d’un même équipement culturel. Dans la conception du président Pompidou, la bibliothèque devait attirer des visiteurs qui pourraient ensuite découvrir les autres activités proposées. « Je voudrais passionnément, expliqua-t-il, que Paris possède un centre culturel comme on a cherché à en créer aux États-Unis avec un succès jusqu’ici inégalé, qui soit à la fois un musée et un centre de création, où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audiovisuelle, etc. Le musée ne peut être que d’art moderne, puisque nous avons le Louvre. La création, évidemment, serait moderne et évoluerait sans cesse. La bibliothèque attirerait des milliers de lecteurs qui du même coup seraient mis en contact avec les arts ».

Centre national d’art et de culture Georges-PompidouPlace Georges-Pompidou 75004 Paris

 

 Des quartiers sont modernisés et remodelés  les Halles, Montparnasse, Grenelle avec le Front de Seine, la Villette… Les façades de verre sont de plus en plus à la mode.

 

Grenelle avec le Front de Seine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Front de Seine est une zone de Paris, en France, située le long de la Seine dans le 15e arrondissement, juste en aval de la tour Eiffel. Il comprend l’une des plus grandes concentrations d’immeubles de grande hauteur de la ville.

 Administrativement, il est partagé entre les quartiers de Javel et Grenelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

Opération d’urbanisme des années 1970, le quartier du Front de Seine consiste en une vingtaine de tours, atteignant près de 100 mètres de hauteur, situées au-dessus d’une dalle. Cette dernière était pavée de motifs dont on ne percevait le dessin que depuis les étages élevés. Contrairement aux tours d’Italie 13 dans le 13e arrondissement, celles du Front de Seine possèdent des styles variés, comme l’hôtel Novotel Paris Tour Eiffel (ancien hôtel Nikko) avec ses fenêtres encadrées de rouge, la tour Totem, empilement de blocs vitrés orientés vers le fleuve ou la tour Cristal avec ses pans coupés. L’ensemble est équilibré par de petits espaces verts, notamment le square Béla-Bartók qui abrite la sculpture fontaine Cristaux de Jean-Yves Lechevallier.

 

 

 

 

 

 

 En revanche, la hauteur uniforme des tours (en dehors des tours des extrémités, plus basses) engendre une certaine monotonie qui amène les visiteurs peu attentifs à oublier la grande hauteur de ces constructions. Le point culminant du quartier est la cheminée du chauffage urbain.

À la différence d’Italie 13, essentiellement résidentiel, ou de la Défense, principalement tournée vers les bureaux, le Front de Seine a été conçu comme zone mixte, à la fois tournée vers les immeubles d’habitation et de bureaux.

Le quai de Grenelle est un quartier industriel installé depuis la canalisation des berges de la Seine vers 1860. En 1951, la destruction des dernières usines permet le lancement d’un projet d’aménagement. En 1959, le projet d’aménagement est confié au cabinet d’architecte de Raymond Lopez et d’Henri Pottier. Le choix est fait d’un urbanisme vertical totalement moderne  : dalle, tours. En 1961, la Société d’économie mixte d’équipement et d’aménagement du 15e arrondissement est chargée d’organiser l’aménagement du quartier. À la mort de Raymond Lopez, son associé Michel Proux reprend le projet avec Henri Pottier.  

Parc de la villette

 

 

 

 

 

 

Le parc de la Villette, situé dans le 19e arrondissement de Paris (quartier du Pont-de-Flandre), est établi sur le site des abattoirs de la Villette, construits en 1867 sur décision de Napoléon III et du préfet Haussmann et détruits en 1974. Il s’étend sur 55 hectares dont 33 d’espaces verts, ce qui en fait le plus grand espace vert de la capitale, devant le jardin des Tuileries (25,5 ha)1, le parc des Buttes-Chaumont (25 ha)2 et le jardin du Luxembourg (23 ha).

 Le parc est inauguré en présence de François Mitterrand le 12 octobre 1987.

 

 

 

 

 

 

Le parc de la Villette est traversé en son milieu par le canal de l’Ourcq, entre la porte de la Villette au nord à la porte de Pantin au sud. Deux passerelles piétonnes enjambent le canal, qui font la liaison entre le nord et le sud. Depuis 2008, un pont flottant mobile est installé en été, à mi-chemin entre ces deux passerelles, pour faciliter le passage des promeneurs, des cyclistes et des personnes à mobilité réduite.

 

 

 

 

 

 

L’architecture du parc a été confiée en 1983 à Bernard Tschumi, architecte français d’origine suisse, à la suite du concours international pour la conception architecturale du parc lancé en 1982. La particularité essentielle du parc est de ne pas rompre la perspective du nord au sud. Une promenade cinématique fait apparaître des jardins à thème qui sont autant d’aires de jeux, de théâtres où la nature est mise en scène. Une galerie rectiligne couverte d’un toit en forme d’onde fait la liaison entre le nord et le sud. Le parc est fortement ponctué par une trame systématique d’édifices rouges appelés « folies ».

Parc de la villette211 avenue Jean Jaurès 75019 Paris

Géode

 

 

 

 

 

La Géode est un bâtiment de type dôme géodésique, proche d’une sphère, situé dans le parc de la Villette, dans le 19e arrondissement de Paris, inauguré en 1985.

C’est également une salle de cinéma et une société de distribution de film, adhérent au Syndicat des distributeurs indépendants.

Conçue par les architectes Adrien Fainsilber, elle fut inaugurée le 6 mai 1985 par le président de la République François Mitterrand. D’autres salles hémisphériques existent en France, mais celle-ci constitue la seule de la région parisienne, depuis la fermeture du Dôme de La Défense en 2001. Bien que la Géode ait ouvert ses portes une année avant la Cité des sciences et de l’industrie, elle lui est aujourd’hui rattachée.

 

 

 

 

 

 

La Géode ferme provisoirement le 1er décembre 2018 pour travaux et rénovation dans le but de moderniser son concept. La date de réouverture reste cependant indéterminée.

De 1985 jusqu’à sa privatisation, la Géode était dirigée selon une société d’économie mixte qui expire en 2017. Un contrat donnait la mention « occupation temporaire du domaine ». Les actionnaires principaux étaient Universcience (51 %), la caisse des dépôts (16 %). Elle était néanmoins indépendante de la cité des sciences, avec ses propres salariés. Elle ne touche aucune subvention mais doit verser, pour les charges, chaque année 800 000 € au CNC et 400 000 € à Universcience.

 

 

 

 

 

 

 

Bâtiment futuriste à la fin des années 1980, il est l’incarnation de la technologie de l’époque et sert à de nombreuses activités et de décor pour le tournage de clips, le plus emblématique étant la vidéo du titre Vivre ailleurs de Jakie Quartz, à peine un an après son inauguration, où l’on observe le dôme sous tous les angles.

Géode

26 avenue Corentin Cariou

75019 Paris

 

 

Sous la présidence de François Mitterrand, de grands travaux sont entrepris et donnent à Paris de nouveaux monuments,  la pyramide de verre du Louvre, la Grande Arche de la Défense l’Opéra Bastille ou la Bibliothèque nationale de France. C’est aussi le temps de la création de l’Institut du Monde Arabe.

Depuis 2006, un nouveau bâtiment moderne, dessiné par l’architecte Jean Nouvel, et dédié aux arts premiers : le musée du quai Branly a ouvert ses portes. Bâtiment principal en forme de courbe, mur végétal, façades de verre, cubes rouge et jaune : le monument résolument contemporain surprend et étonne.

 

 

 Pyramide de verre du Louvre

 

 

 

 

 

 

La pyramide du Louvre est une pyramide constituée de verre et de métal, située au milieu de la cour Napoléon du musée du Louvre à Paris. Elle abrite l’entrée principale du musée. Elle a été inaugurée une première fois par le président de la République François Mitterrand le 4 mars 1988, et une seconde fois le 29 mars 1989.

 Commandée par François Mitterrand en 1983, la pyramide a été conçue par l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei. La structure métallique qui supporte le parement en verre est faite d’acier et d’aluminium et pèse 200 tonnes ; elle s’élève à 21,64 mètres sur une base carrée de 35,42 mètres de côté. Elle est recouverte de 603 losanges et de 70 triangles en verre et est la première grande construction à utiliser le verre feuilleté.

 La pyramide a suscité une grande controverse lors de la présentation de son projet en 1984.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 24 septembre 1981, le président de la République François Mitterrand annonce lors d’une conférence de presse son intention d’installer le musée du Louvre dans la totalité du palais, une partie étant alors occupée par le ministère des Finances. Le but de Mitterrand est de faire du Louvre un « musée de masse », d’engager une révolution muséographique. En octobre 1982, Émile Biasini est nommé responsable du projet Grand Louvre qui s’inscrit dans le cadre des Grands Travaux (Grandes Opérations d’Architecture et d’Urbanisme) dont l’idée est lancée le 27 juillet 1981.

 

 

 

 

Sans recourir à la procédure du concours d’architecture ou de l’appel d’offre, François Mitterrand choisit l’architecte Ieoh Ming Pei qui accepte la commande en juin 1983 et propose un plan qui envisage d’utiliser la cour Napoléon comme nouvelle entrée centrale (un hall d’accueil central étant une amélioration depuis longtemps nécessaire destinée à faciliter l’accès du public qui se faisait par la porte de l’aile Denon, entrée insuffisante pour un tel projet), qui donnerait accès non seulement aux salles existantes, mais aussi aux espaces libérés de l’aile Richelieu.

Pyramide de verre du Louvre

 Cour napoléon

75001 Paris

Grande Arche de la Défense

 

 

 

 

 

 

 

L’arche de la Défense ou Grande Arche est un immeuble de bureaux situé dans le quartier d’affaires de La Défense à l’ouest de Paris, sur le territoire de la commune de Puteaux. Inaugurée en 1989 au moment du bicentenaire de la Révolution sous le nom de grande arche de la Fraternité1, et construite sur l’axe historique parisien, c’est l’un des grands travaux de François Mitterrand réalisés au cours de son premier mandat de président de la République française.

 

 

 

 

 Le bâtiment a été conçu par l’architecte danois Johan Otto von Spreckelsen.

 Deux présidents de la République ont pour projet de marquer l’axe historique de Paris par une œuvre architecturale monumentale : Georges Pompidou (avec un projet de Ieoh Ming Pei, un projet d’Émile Aillaud, et surtout la Tour Lumière Cybernétique de Nicolas Schöffer), et Valéry Giscard d’Estaing (avec un projet de Jean Willerval).

 

 

 

 

C’est finalement le président François Mitterrand qui concrétise ce projet, sous le nom de projet Tête Défense.

Grande Arche de la Défense1 Parvis de la Défense 92800 Puteaux

 

Opéra Bastille

 

 

 

 

 

 

L’opéra Bastille a est une salle d’opéra moderne située sur la place de la Bastille à Paris. Elle est conçue par Carlos Ott et inaugurée en 1989 à l’occasion des festivités du bicentenaire de la Révolution dans le cadre des grands travaux pour Paris. Avec l’opéra Garnier, elle est l’une des deux salles constituant l’Opéra de Paris, institution publique française dont la mission est de mettre en œuvre la représentation de spectacles lyriques ou de ballet, de haute qualité artistique.

 Avec ses 2 745 places assises1, la grande salle de l’opéra Bastille est l’une des plus importantes au monde en termes de capacité. En comparaison, le Concert Hall de l’opéra de Sydney peut accueillir 2 679 personnes assises et le théâtre Bolchoï de Moscou peut en accueillir 1 720. Elle correspond aussi à plus de deux tiers du Metropolitan Opera de New York qui comporte 3 800 places.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Le président François Mitterrand décide en 1982, sur proposition de son ministre de la Culture Jack Lang, la construction d’un nouvel opéra dans Paris, considérant l’opéra Garnier trop petit en jauge et dépassé en matière technique. Il veut un opéra « moderne et populaire ». Pour les besoins de l’époque, est créé en 1983 l’Établissement Public Opéra-Bastille (EPOB).

 

 

 

 

 

 

 

 

 L’emplacement de l’ancienne gare de Paris-Bastille, située sur la place entre la rue de Lyon et la rue de Charenton, est choisi. Ouverte en 1859, elle avait fermé définitivement en décembre 1969 pour permettre l’intégration de la ligne de Vincennes au RER A. Elle servait depuis de hall d’exposition temporaire. La gare est démolie en 1984 pour permettre les travaux. Le viaduc est conservé et devient pour sa part la coulée verte René-Dumont.

Opéra BastillePlace de la Bastille 75012 Paris

Bibliothèque François Mitterrand

 

 

 

 

 

 

Inaugurée en 1997, la Bibliothèque Nationale de France (rebaptisée depuis Bibliothèque François Mitterrand) a apporté une consécration mondiale à l’architecte Dominique Perrault. Situé au cœur de la ZAC Rive Gauche, l’équipement bénéficie d’un site prestigieux en bordure de Seine. Il constitue l’un des grands vides qui s’accrochent au fleuve comme l’esplanade des Invalides ou la place de la Concorde. Les quatre tours de 79m de hauteur marquent les angles d’un parallélépipède virtuel de dimension gigantesque. Métaphoriquement, elles symbolisent quatre livres ouverts. Au centre de l’esplanade en bois qui domine la Seine, un jardin intérieur est planté en creux avec des pins. Non accessible pour des raisons de conservation des livres, ce jardin éclaire les salles de lecture disposées autour de ce « cloître urbain ».

 

 

 

 

 

 Les tours contiennent une partie des magasins des livres et les bureaux. Leur peau lisse en verre transparent est volontairement minimaliste. Enfouie sous l’esplanade, la Bibliothèque du Haut-de-jardin est ouverte à tous à partir de 16 ans. La Bibliothèque d’étude est réservée aux chercheurs. Les fonds sont constitués des imprimés et archives postérieurs à la Révolution française. Les documents plus anciens sont conservés dans le site historique de la Bibliothèque Nationale de France appelé site Richelieu. Outre la consultation d’ouvrages, la bibliothèque François Mitterrand accueille des expositions temporaires.

 

 

 

 

 

 

La dénomination « Bibliothèque nationale de France » est celle de l’établissement public, qui regroupe sept sites. L’appellation officielle du site de Tolbiac est « site François-Mitterrand ». Elle a été donnée à la demande du président de la République, Jacques Chirac, et ne fut pas toujours celle employée dans le langage courant. Certains disaient parfois, au moins jusqu’en 1999 : la « Très Grande Bibliothèque » (TGB).

Bibliothèque François MitterrandQuai François Mauriac 75706 Paris

Institut du Monde Arabe

 

 

 

 

 

L’Institut du monde arabe (IMA) est un institut culturel français consacré au monde arabe.

 Il est situé au cœur de Paris, dans le 5e arrondissement, sur la place Mohammed V, entre le quai Saint-Bernard et le campus Pierre-et-Marie-Curie.

 L’édifice est conçu par un collectif d’architectes (Jean Nouvel et Architecture-Studio) qui tente une synthèse entre culture arabe et culture occidentale.

 La construction de ce bâtiment, bien qu’étant inscrite dans la politique de grands travaux voulus par François Mitterrand, est décidée sous le septennat de Valéry Giscard d’Estaing en vue d’améliorer les relations diplomatiques entre la France et les nations arabes. L’IMA est inauguré le 30 novembre 1987 par le président Mitterrand.

 

 

 

 

 

 

 

 La bibliothèque de l’Institut du monde arabe est une des plus importantes bibliothèques européennes consacrées à la culture et à la civilisation arabe.

 Fondation privée financée majoritairement par l’État français, l’Institut du monde arabe bénéficie aussi du soutien financier de plusieurs pays de la Ligue arabe.

 

 

 

 

 

 L’IMA est membre du Forum des instituts culturels étrangers à Paris et d’Échanges et productions radiophoniques (EPRA). Il est parfois surnommé le « Beaubourg arabe », en référence au centre national d’art et de culture Georges-Pompidou, dit centre Beaubourg.

 L’Institut est soutenu par une fondation créée en commun par la République française et les États suivants, tous membres de la Ligue arabe : l’Algérie, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, Djibouti, les Émirats arabes unis, l’Irak, la Jordanie, le Koweït, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, Oman, le Qatar, la Somalie, le Soudan, la Syrie, la Tunisie, le Yémen (à l’époque la République démocratique populaire du Yémen et la République arabe du Yémen).

Institut du Monde Arabe1 rue des Fossés Saint-Bernard 75005 Paris

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