Historiques, insolites, curieux : on vous présente des édifices et curiosités parisiennes qui n’existent malheureusement plus aujourd’hui.
Préparez-vous à faire un véritable saut dans le temps historique, insolite et architectural…
Nous vous emmenons cette fois dans le Paris d’antan, celui qui a vu défiler les époques, les habitants, mais aussi les monuments.
Car oui, même les édifices les plus majestueux ne sont pas invulnérables face à l’épreuve du temps.
Tour d’horizon de ces merveilles du patrimoine et de ces constructions insolites, souvent fruit des expositions universelles, aujourd’hui rayées de la carte.
Voici les merveilles du patrimoine parisien disparues à jamais, à découvrir :
Galerie des Machines
Dans l’ombre de la Tour Eiffel au sens propre et figuré, la Galerie des Machines a presque autant impressionné les Parisiens que sa voisine pendant l’Exposition Universelle de 1889. Et pour cause, ses dimensions hors du commun et l’immensité de sa structure ont, à l’époque, tout de la prouesse architecturale.
Et sous cet édifice au passage plus lourd que la Tour Eiffel, ont eu lieu des expositions monumentales, des marches militaires et même des courses à vélo ! Malheureusement, sa démolition sera actée seulement 20 ans après sa sortie de terre. Une existence courte mais intense !
Les proportions de la Galerie des Machines, construite pour l’Exposition universelle de 1889, sont gigantesques : 115 mètres de large, 43 mètres de haut et 420 mètres de long. Situé au bout du Champ-de-Mars, cet immense monument n’avait rien à envier à sa voisine la tour Eiffel et possédait alors les plus grandes voûtes au monde.
Mais, contrairement à sa comparse en fer puddlé, la Galerie des Machines ne survivra pas très longtemps. Transformé un temps en vélodrome, cet immense hall d’une taille au sol équivalente à celle du parc Monceau sera finalement détruit en 1909.
Gare de la Bastille
Située au niveau de la place de la Bastille, la gare du même nom a été pendant plus d’un siècle le passage obligé pour de nombreux habitants de la banlieue parisienne.
Pendant une bonne partie du XXe siècle avant la construction du RER A, elle était en effet le terminus, et la seule gare intra-muros, de la ligne de Vincennes, desservant une grande partie de la banlieue Est de la capitale.
La gare de la Bastille est restée en service jusqu’en 1969 et a continué d’exister comme lieu d’exposition jusqu’en 1984, année de sa destruction.
Son emplacement accueille aujourd’hui l’Opéra Bastille, ouvert en 1989.
Globe Céleste
Quand en 1900, l’Exposition Universelle s’ouvre au public, les Parisiens s’émerveillent devant une nouvelle attraction hors du commun : le Globe Céleste !
Gigantesque « géorama » de 50 mètres de diamètre, il abritait en son socle un jardin verdoyant ainsi qu’un bar/restaurant.
Mais dans l’imposante sphère de l’étage, un magnifique spectacle représentant la voûte céleste s’offrait aux visiteurs sous une mélodie composée spécialement par Saint-Saëns.
Mais un drame d’envergure scella le destin du jeune édifice seulement une semaine après son inauguration : l’effondrement d’une passerelle coûtera la vie à 5 visiteurs, et précipitera la fermeture définitive du globe.
Grande lunette
Autre curiosité et pièce maîtresse de l’Exposition Universelle de 1900, la grande lunette est, comme son nom laisse l’entendre, la plus grande lunette astronomique jamais construite.
Installé au sein du Palais de l’Optique, le télescope géant de 60 mètres de long est l’attraction principale d’une immense exposition orchestrée par un certain François Deloncle.
Les spectateurs, parmi les dioramas et les jeux d’optiques, se rendent dans l’édifice pour pouvoir observer « la Lune à un mètre ».
Très imposante par rapport à sa réelle utilité, la lunette sera finalement démantelée peu après son moment de gloire.
Halles de Paris
Les Parisiens ayant connu ces pavillons en fonte érigés par l’architecte Baltard s’en souviennent avec nostalgie. Et pour cause, c’est ici que les habitants et commerçants de tout Paris se sont ravitaillés pendant plus de 800 ans !
L’histoire du Ventre de Paris, d’après l’expression utilisée par Zola dans son roman de 1873, débute en 1137 lorsque Louis VI installe un premier marché, alors situé à la lisière de la ville.
Cet ensemble d’étals en tout genre prendra de l’ampleur au fil des siècles : au moment de la construction des Halles de Baltard en 1852, il est déjà le plus grand marché de Paris et le point central du ravitaillement de la capitale.
Les édifices du XIXe siècle seront détruits en 1969 et le marché transféré en banlieue, à Rungis principalement. À leur place se trouvent aujourd’hui le Forum des Halles et la Canopée, achevée en 2016 après des années de travaux.
Palais des Tuileries
Construit à la demande de Catherine de Médicis au 16e siècle, le Palais des Tuileries a fait partie du panorama parisien pendant plus de trois siècles.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne passait pas inaperçu : sa façade de 266 mètres de longueur faisait directement face au palais du Louvre et ses jardins, seuls vestiges restant aujourd’hui, offraient une vue dégagée sur la place de la Concorde.
Ce palais, modifié au gré de ses occupants, a accueilli les familles royales à différentes périodes, d’Henri IV à Louis XVIII. Un incendie pendant la Commune le détruit en 1871 et ses ruines seront rasées en 1883.
Probablement l’édifice le plus historique de cette sélection, le Palais des Tuileries a vu défiler des générations de Parisiens. Érigé à la demande de Catherine de Médicis au XVIe siècle, il a fait face, lui et ses 266 mètres de longueur, au palais du Louvre pendant plus de trois siècles.
Lieu d’accueil de la royauté pendant des décennies, le monument est au cœur d’un évènement majeur de l’histoire de Paris. En tant que siège du pouvoir français, il sera incendié le 23 mai 1871 durant les évènements de la Commune, puis démoli une dizaine d’années plus tard.
Palais du Trocadéro
Peut-être l’image qui revient le plus quand l’on parle de monument disparu à Paris, le Palais du Trocadéro est sans doute le plus emblématique de cette catégorie.
Construit à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1878, il arbore un style mauresque et néo-byzantin tout à fait exotique. Un style qui divise beaucoup à Paris mais qui vaudra tout de même au monument d’exister pendant une soixantaine d’années.
Délabrement et mauvaise acoustique de la salle principale auront finalement raison de l’édifice, qui laissera sa place au Palais de Chaillot en 1837.
Là où aujourd’hui se dressent des édifices résidentiels et des ambassades, il y avait des bâtiments extraordinaires, voire exotiques.
Les 7e et 16e arrondissements de Paris ont en effet été les arrondissements de prédilection des différentes expositions universelles des XIXe et XXe siècles et ont accueilli des dizaines de constructions étourdissantes.
Dès le début voués à la destruction, ces monuments ont tous disparu, sauf le Grand et le Petit Palais, construits pour l’Exposition de 1900. De tous ces édifices pharaoniques, le plus majestueux restera sans doute le Palais du Trocadéro, construit en 1878 et détruit en 1935 pour laisser place à l’actuel Palais de Chaillot. De cette construction édifiée dans un style éclectique, mêlant inspirations mauresques et néo-byzantines, il ne reste aujourd’hui que le nom.
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