Curiosités parisiennes Guide de Paris

Les derniers Mohicans de Paris ou presque

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Lampadaires, bancs, colonnes Morris : pourquoi le mobilier urbain est un symbole de Paris
Il est partout, des grilles d’arbres aux lampadaires, dans chaque rue : le mobilier urbain de Paris est un symbole de la capitale. Pourquoi ? Depuis quand ? Retour sous Haussmann.

 

 

 

 

Si le patronyme Haussmann a laissé son empreinte dans Paris, depuis les grands travaux de la moitié du 19ème siècle sous le Second Empire, d’autres ont été oubliés. Gabriel Davioud et Adolphe Alphand, architecte et ingénieur, en ont été les principaux acteurs. Ils ont été chargés par le préfet d’articuler « le premier programme concerté de mobilier urbain à Paris », explique le ministère de la Culture, pour donner « une nouvelle unité à la ville ».

 

 

 

 

Cette unité passe par « l’homogénéité de style, de matériau et de couleur » pour agrémenter les larges et longues avenues percées par Haussmann. Des éléments disposés « de manière régulière » avec par exemple 42 mètres d’écart entre chaque kiosque sur les boulevards. Le vert de ces éléments a été choisi par Napoléon III, qui voulait de la nature en ville.

A partir de 1868, on peut noter l’apparition des colonnes Morris ( imaginé par l’imprimeur du même nom ) où sont affichés les programmes de spectacles et qui deviendront un symbole de Paris.

 

 

 

De plus, les rues sont aménagées avec des grilles de protection pour les arbres et équipées de bornes d’incendie et de panneaux indicateurs.

Pour finir, pour éviter tout encombrement des rues, l’implantation des objets est faite sur une ligne légèrement en retrait de celle séparant le trottoir.

Pour conclure, on trouve également des abris et des aires d’attente pour les voitures, des bancs de jardin, des bancs de la voie publique à piètement métallique * aux armes de la ville et un bureau de compagnie des omnibus.

La réussite du mobilier du Second Empire se mesure au fait qu’il a été constamment renouvelé à l’identique, copié jusqu’à aujourd’hui et est devenu un symbole dans la ville de Paris.

Á découvrir les derniers Mohicans de Paris du mobilier urbain  ou presque : 

 

Dernière borne d’appel police

 

 

Cette borne datant des années 1950 permettait de contacter directement le chef deposte du commissariat le plus proche. Concept créé à l’origine en 1928, ces bornes étaient implantées sur les trottoirs de la capitale tous les 500 mètres afin de permettre aux policiers (grâce à une clé d’avertisseur) ou à un simple piéton (en brisant une vitre) d’établir le contact avec un responsable de la police. La borne rue du Faubourg Saint-Honoré est la seule encore existante dans la ville !

Dernière borne d’appel pompiers

 

 

 

Si vous nous suivez assidument, vous savez déjà reconnaitre les bornes d’appel pour les poulets. Euh non, pardon, pour les policiers.

Mais Paris possédaient également des bornes similaires toutes rouges qui servaient à contacter… les pompiers. Cohérent. Les rues de Paris les ont accueillies jusqu’aux années 70.

Le seul et unique vestige de ces téléphones « vintage » se trouve devant la caserne des Pompiers de la rue Sévigné dans le 4e arrondissement, nichée au milieu d’un parking scooter. Pas top comme vitrine d’objet rare.

Le Saviez-vous ? Le dernier édicule de type B d’Hector Guimard encore d’origine, surnommé La Libellule, se trouve à la station Porte Dauphine à Paris. Cette entrée de métro parisien exceptionnel est l’un des derniers vestiges d’origine, on vous raconte son histoire.

Le dernier édicule de type B d’Hector Guimard

 

 

 

Le saviez-vous ? Hector Guimard, célèbre architecte de l’Art nouveau, a conçu les accès du métro parisien au début du XXe siècle. Sa contribution est remarquable pour son utilisation de matériaux simples produits en série, comme la fonte de fer pour la structure, la pierre pour les soubassements, la lave émaillée pour les panneaux et le verre pour les toitures. De plus, l’inspiration de la nature dans ses designs a rompu avec la tradition haussmannienne de l’époque.

 Cet édicule de Porte Dauphine est l’un des dix construits dans les années 1900 sur les lignes 1 et 2 du métro parisien. Il est caractérisé par sa forme arrondie et sa verrière à double pente inversée, soutenue par trois piliers. Les versions fermées sur les côtés sont également constituées de panneaux de lave émaillée.

Hector Guimard était un ancien élève et professeur à l’École nationale des arts décoratifs. En 1899, la Compagnie du métropolitain parisien organisa un concours pour la réalisation des accès du métropolitain, auquel Hector Guimard ne participa pas. Mais la compagnie, déçue des résultats, s’adressa à lui pour la conception des entrées du métro parisien. Hector Guimard réalisa plusieurs pavillons pour les accès du métro, dont ceux de la place de la Bastille et de la place de l’Étoile, mais aussi des entourages et des édicules selon deux types : A (sur une trémie à fond carré) ou B (sur une trémie à fond arrondi).

  Le dernier édicule de type B d’Hector Guimard – Métro Porte Dauphine.

 Les édicules de type B sont notamment caractérisés par les panneaux de lave émaillée formant leur entourage. Le modèle B est le plus célèbre, et a des formes arrondies, avec une verrière à double pente inversée soutenue par trois piliers. L’aspect général de cet édicule, en particulier par sa verrière, lui valut le surnom de libellule. Hector Guimard a également conçu des entrées originales pour les stations Étoile et Bastille, des petits pavillons avec en façades des panneaux de lave émaillée encadrés de montants en fonte.

 La conception de l’édicule a été controversée à l’époque, certains critiques la jugeant trop extravagante et peu pratique. Cependant, Guimard a réussi à convaincre les autorités de l’utilité de son design en soulignant l’importance de la beauté dans les espaces publics.

 Le modèle B de la station Porte Dauphine est le seul exemplaire encore existant aujourd’hui. Il a été restauré et est inscrit au titre des monuments historiques depuis octobre 1999, à l’occasion du centenaire du métro parisien. La RATP a également reconstruit un édicule modèle B, mais aux côtés ouverts, à la station Châtelet (ligne 1) place Sainte-Opportune. Il existait un tel modèle à la station Gare de Lyon.

Il faut savoir qu’au total, c’est 167 accès Guimard répartis en deux catégories qui ont été installés à l’époque : 104 entourages à fond arrondi ou carré avec portique et balustrades à écussons, ainsi que 47 entourages à cartouches. Bien que les édicules avec marquise étaient censés être les plus courants, les entourages ouverts étaient en fait les plus répandus, et les édicules furent finalement l’exception.

 En 1902, un désaccord financier est survenu entre Hector Guimard et la CMP. L’architecte avait engagé des frais pour la création de modèles de fonte, que la CMP considérait comme inclus dans les honoraires. Guimard a demandé un remboursement et il y a également eu un désaccord concernant la propriété artistique. Le règlement a finalement été conclu en mai 1903, avec un dédommagement en échange de l’abandon des droits d’auteur.

Les dernières « boîtes à sable » de Paris

Elles étaient plus de trente au début du 20e siècle, on n’en trouve à l’heure actuelle plus que trois dans la capitale. Derniers vestiges d’un Paris oublié, et surtout ultimes témoins d’un métier disparu, ces boîtes à sable sont devenues aujourd’hui, à l’image des Fontaines Wallace, des petits monuments qui font le charme des rues parisiennes. Mais à quoi servaient ces boites à sables ? Et que sont-elles devenues ?

Malgré son efficacité, le sable n’était pas sans inconvénient. Il laissait en effet derrière lui des chaussées sales lors des dégels et engorgeait les égouts. Petit à petit, il fut donc remplacé par le sel, et les boites à sable, dont le couvercle exposait le contenu aux intempéries, devinrent obsolètes.

Les derniers pavés en bois de Paris

 

 

Quelques-uns des derniers pavés en bois de Paris au 81 rue Saint Maur – XIème

Le passage Saint- Maur, intrigante voie privée accessible au public en journée par un porche d’immeuble n’est indiquée par aucune mention sur rue. Il débute au 81 rue Saint-Maur et se termine sur le passage Saint Ambroise. Cette ancienne cour industrielle accueillait au XIXème siècle des petites manufactures spécialisées dans la mécanique et la confection. Les anciens ateliers à pans de bois ont été reconvertis dans l’esprit des lieux. De nos jours, ils sont occupés par un atelier de céramique, des associations culturelles, un studio d’architecte, un bureau de communication et une boutique dépôt-vente. Les immeubles n’excèdent pas les deux étages. Au-delà de la porte cochère, le temps semble suspendu dans la ouate d’une douce atmosphère. Sous le porche par lequel le piéton accède, un intrigant carré de pavés se fait remarquer par la singulière sonorité qu’il renvoie.

 

Les pas sont comme assourdis sur ce morceau de pavement qui, à y regarder de plus près, paraît différent des pavés de grès classiques du reste du passage. Préservés des intempéries, des campagnes de renouvellement et des changements d’administration, se trouvent ici l’un des derniers exemples encore visibles de pavement en bois, méthode qui eut son heure de gloire à Paris à la fin du XIXème siècle.

Les derniers pèses personnes

 

 

 

 

Parmi les curiosités de Paris, n’oublions pas ces pèses personnes aussi peu discrets qu’insolites qui jalonnaient les parcs et les quais de métro. Longtemps avant la généralisation des balances individuelles, ces machines permettaient aux passants de faire un petit bilan pondéral au hasard de leurs pérégrinations.

 Autre temps, autres moeurs… A l’heure où règne le culte de l’apparence, difficile d’imaginer qu’une jeune fille puisse monter dessus et obtenir le fatal verdict aux yeux de tous. Malgré le passage à l’Euro qui rendit leur monnayeur obsolète, il en reste encore trois au Jardin du Luxembourg.

La dernière vespasienne parisienne

 

 

 

 

Désormais, ce sont plus de 400 sanisettes qui sont installées dans Paris. Leur accès est gratuit, parfois 24 heures sur 24, et elles sont accessibles aux personnes handicapées. Il ne reste plus qu’une vespasienne dans tout Paris, au niveau du boulevard Arago dans le 14e, à côté de la Prison de la Santé. Un ultime exemplaire que l’on pourrait voir dans un musée un jour !

 75 Boulevard Arago, 75014

Les vieux kiosques à journaux parisiens

 

 

 

 

On les aime nos vieux kiosques à journaux parisiens, avec leurs frises élégantes et leurs dômes à flèches. À tel point que l’arrivée des nouveaux modèles en 2018 a suscité la polémique chez de nombreux réfractaires nostalgiques. Il faut dire que ces petits abris typiques de la capitale agrémentaient les rues et les boulevards depuis maintenant plus de 150 ans. Même les touristes ont eu le temps de s’y attacher ! Retraçons ensemble leur histoire.

On doit décidément beaucoup au baron Haussmann… C’est en effet sous son impulsion, et toujours dans le but d’embellir Paris que les premiers kiosques à journaux ont vu le jour, le 15 août 1857. L’architecte français Gabriel Davioud, également à l’origine du théâtre du Châtelet et de la fontaine Saint-Michel, s’est vu chargé d’imaginer des petits pavillons élégants pour remplacer ce qui ressemblait jusqu’à lors à des “chenils”. À l’époque, ils furent réservés aux‭ ‬veuves‭ ‬de‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬ militaires‭ ‬‬et ‭‬de ‬fonctionnaires‭ ‬‬pour ‬qu’elles ‭‬puissent ‭‬toucher‭ ‬un‭ petit ‬revenu.‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬ C’est sur les Grands Boulevards que le premier kiosque a été aménagé, répondant à la volonté d’embourgeoiser l’une des plus grandes artères de Paris. Petite révolution, les nouveaux kiosques, dotés d’un système lumineux, éclairaient à présent la voie publique la nuit !

 

Quelques pas en dehors de PARIS…

Léon, le dernier bec de gaz de France

 

 

Si le sentier du tir, petite rue pavée du nord de Malakoff, avait une seule particularité, celle-ci serait de nous transporter dans une petite ville de campagne du XIXe siècle. Cette jolie voie piétonne entourée de béton, dont l’origine remonte à 1860, constitue en effet une parenthèse dans la vie toujours plus urbaine de la banlieue parisienne.

 

 

Est-ce dû à la présence d’une demeure bourgeoise de la fin du siècle industriel, d’une maison à lambrequins et d’un joli parc paysager ? Ou alors, est-ce parce qu’elle est étroite, pavée, arborée et piétonne ? Il s’agit sans doute de tout cela à la fois, mais c’est surtout grâce à son personnage le plus emblématique : Léon. 7-5 Sent. du Tir, 92240 Malakoff

 

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