Florilège gourmand Pains

La symbolique du pain & adages dictons proverbes relatifs au pain

Spread the love

Le pain est l’aliment de base traditionnel de plusieurs cultures. Il est fabriqué à partir de farine et d’eau et contient généralement du sel. D’autres ingrédients s’ajoutent selon le type de pain et la manière dont il est préparé culturellement. Lorsqu’on ajoute le levain ou la levure, la pâte du pain est soumise à un gonflement dû à la fermentation.

 

 

 

 

 

 Le pain est obtenu par cuisson de la pâte, au four traditionnel, ou four à pain, ou par d’autres méthodes (pierres chaudes par exemple). La fabrication du pain (panification) est le métier du boulanger. Le pain est souvent commercialisé dans les boulangeries.

 

 

 

 

 La farine provient principalement de céréales panifiables: blé tendre (froment), épeautre ou seigle. On peut y adjoindre, en quantité modérée, des farines d’autres denrées non panifiables telles que le sarrasin, l’orge, le blé dur, le maïs, la châtaigne, la noix… Les céréales panifiables se caractérisent par la présence de protéines capables de générer un gluten aux propriétés élastiques, qui permet d’emprisonner les bulles de dioxyde de carbone dégagées par la fermentation, permet la montée de la pâte, dite « pâte levée », et crée la mie.

 

 

 

 

 Cette fermentation, dite fermentation alcoolique, produit outre le dioxyde de carbone, de l’éthanol, qui est vaporisé lors de la cuisson. Sans ajout de levain ou levure, le pain est dit azyme.

 

 

 

 

 

 

 

Le pain, un symbole de recherche de pureté. Le pain est aussi un don de Dieu : lorsque Moïse nourrit son peuple dans le désert avec la nourriture tombée du ciel, et lors du dernier repas, lorsque le pain devient corps du Christ. Quand Jésus multiplie les pains pour nourrir la foule, le pain devient signe de partage.

 

 

 

Longtemps nourriture essentielle de l’homme, surtout dans les campagnes, le pain est un aliment suffisamment riche pour donner à l’homme l’énergie physique dont il a besoin.

 

 

 

 

 

 

 

Depuis toujours, le pain joue un rôle important dans la vie des hommes et possède une valeur symbolique. Le pain est le symbole de la nourriture et de la vie, du bonheur divin, du bien-être social et individuel – de la naissance à la mort, souvent représentée par une faucheuse (de blé).

Ainsi  une symbolique du pain & de nombreux adages, dictons, proverbes relatifs au pain ont été créés, à découvrir : 

 

 

 

 

 

 

La symbolique du pain

 

 

 

C’est la raison pour laquelle, sous une forme ou sous une autre, toutes les civilisations ont élevé le pain à la hauteur d’un symbole de vie, l’ont considéré comme la marque de la générosité des dieux et des déesses envers lui.

 

 

 

 

 

C’est ainsi que les plus grands dieux de l’humanité sont personnifiés, ou se comparent eux-mêmes, au pain. C’est ainsi que le premier, il y a plus de cinq mille ans, Osiris déclare être le pain de vie des enfants de l’Egypte, que trois mille ans plus tard le Seigneur Jésus-Christ utilise les mêmes phrases pour situer la valeur de son exemple et de son enseignement.

 

 

 

 

 

Dans le culte catholique, l’Hostie symbolise le pain sans levain, le sacrifice du Seigneur et l’Eucharistie. De plus, l’hostie illustre par sa forme ronde l’éternité et l’universalité de la vie.

 

 

C’est la raison pour laquelle les chrétiens demandent rituellement que Dieu leur donne le pain quotidien (in le Notre Père) qui devient en ce sens une double nourriture, physique et spirituelle.

 

 

 

Le pain renvoie naturellement au travail : Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ! déclare Dieu dans la Genèse.

 

 

 

 

 

On peut ajouter que le pain est le symbole du travail de l’homme sur terre bien que ce soit avant tout les céréales qui soient à sa base.

 

 

 

 

Osiris était le blé (qui meurt et renaît, selon un cycle reprit par les Evangiles en ce qui concerne la nature du Christ). Si le Grain ne meurt.

 

 

 

La céréale est une divinité (telle Déméter ou Cérès) dans pratiquement toutes les cultures.

C’est précisément cette divinité qui apprend aux hommes comment cultiver, récolter, moissonner le grain, comment le moudre, travailler sa farine, cuire et faire devenir le fruit du labeur un véritable pain nourricier.

 

 

 

 

 

 

Osiris apprit aux hommes à cultiver le blé, à faire la farine et préparer le pain, c’est pourquoi le pain fut toujours considéré comme divin et sacré par les égyptiens.

L’entité divinisée, ou l’initié mangeant le pain d’Osiris, communie avec le dieu, et se nourrit de lumière, car en mangeant le pain « Il avale l’esprit, il avale le savoir et l’intelligence de tout dieu. » Le gâteau, c’est l’Oeil d’Horus, c’est-à-dire la Lumière.

 

 

 

 

Ainsi, manger le pain consistait à se nourrir du mystère universel, du triomphe de la vie sur les forces destructrices de la mort. Une inscription des pyramides déclare qu’en mangeant du pain (un défunt) « Avale l’esprit, avale le savoir et l’intelligence du dieu. »

Quand les dieux et les humains étaient en amitié, le monde agraire expérimentait l’existence en considérant les principes universels. Labours, semailles et moissons : le travail paysan s’accompagnait d’observation.

L’agriculteur lisait les étoiles, suivait la lune, écoutait les signes pour s’en inspirer en de nouvelles perspectives.

L’écologie n’était pas, alors, l’apanage d’un parti. Nous étions tous, en relation de fraternité avec les autres : arbres, rivières, planètes, herbes, animaux, fleurs, rochers… et nous communiquions.

 

 

ADAGES DICTONS PROVERBES RELATIFS AU PAIN

  

 

 

 

 

 

 

Le pain est devenu au fil des siècles le vecteur de nombreuses expressions qui témoignent de son importance.

Voici quelques expressions populaires :

 

Á mal enfourner on fait des pains cornus

 

 

 

 

 

 

L’important dans une affaire, c’est de bien la commencer. C’est pour dire, Que si l’on ne commence pas bien une affaire, & qu’on ne la prenne pas d’abord du bon biais, on a de la peine à en venir à bout.

 

Avoir le pain et le couteau

Ne manquer de rien.

 

Avoir mangé plus d’un pain

Avoir beaucoup voyagé.

 

Avoir ni pain ni pâte au logis

Devoir faire les courses.

 

Avoir plus de la moitié de son pain cuit 

C’est une expression qui signifie que quelqu’un a accompli la majeure partie d’une tâche ou qu’il est proche de son objectif. C’est souvent utilisé pour indiquer que la plupart des défis ont été surmontés et qu’il reste peu à faire.

 

Avoir son pain cuit

Être assuré de sa subsistance, avoir de quoi vivre au repos.

 

Avoir du pain sur la planche

 

 

 

Initialement, ne pas avoir besoin de travailler pour manger. Aujourd’hui c’est au contraire avoir beaucoup de travail.

 

Bon comme le pain

 

 

 

 

Être d’une grande bonté, généreux, doux. Qualifie une personne qui est extrêmement bonne et douce.

 

Ça ne mange pas de pain

 

 

 

 

 

 

 

 

On parle souvent de quelque chose qui « ne mange pas de pain » quand il ne demande pas d’effort particulier, lorsqu’il n’a pas de conséquence ou n’implique pas un grand risque.Cette expression tire ses origines au Moyen Âge, à cette époque, le pain était l’un des aliments phare et constituait, donc, une part importante du budget familial.

Dans les foyers les plus modestes, prendre telle ou telle décision ­coûteuse, comme acheter quelque chose, était susceptible de grignoter le budget prévu pour la nourriture et donc celui du pain.

Par conséquent, ils étaient contraints de se tourner vers des choix moins coûteux, « qui ne mangeaient pas de pain », puisqu’ils n’avaient aucun impact sur les stocks de denrées. Ce qui ne « mange pas de pain » est ce qui ne coûte rien, ce qui n’engage pas son pain. L’expression a ensuite été attestée dans le courant du XVIIe siècle, époque pendant laquelle les famines se multiplient en France, puis a été conservée au fil du temps.

 

Donner du pain de chapitre à quelqu’un

Argot des faubouriens du Dictionnaire de la langue verte d’Alfred Delvau (1883). Donner du pain de chapitre à quelqu’un : faire des reproches à quelqu’un.

 

Être au pain sec et à l’eau

 

 

 

 

Expression qui tire ses origines de la culture chrétienne. Se réfère à la période où les moines, pour faire pénitence et se repentir, ne mangeaient que du pain et ne buvaient que de l’eau. Ils expiaient leurs péchés et se mortifiaient. Par extension, cette expression désigne aujourd’hui la punition, même symbolique, que l’on inflige à quelqu’un ou à soi-même.

 

 

Être grossier comme le pain d’orge

 

 

 

 

 

 

 

 

Le pain d’orge était le pain du pauvre . Cela illustre le fait qu’Israël et Gédéon étaient pauvres, méprisés et opprimés. Gédéon lui-même n’était ni puissant ni noble, mais faible et méprisé. Outre la signification du pain, la tente ne faisait pas référence à n’importe quelle tente, mais à la tente centrale au cœur de l’hôte.

Être très grossier, mal élevé.

 

Faire la guerre au pain

 

 

 

 

Être très affamé.

En temps de guerre, la composition, le goût et l’odeur du pain varient selon les régions et les périodes. Le pain du soldat doit être distingué de celui consommé par les civils, dont les ingrédients sont plus difficiles à contrôler. Plus les pénuries sont sévères, plus la mouture, la proportion de grain utilisée augmente et plus la qualité de la farine se dégrade. Dans le nord de l’Europe, les pains de seigle s’imposent, tandis que le blé recule. Au XIXe siècle, les pains des périodes de conflit sont semblables à ceux produits lors de grandes famines, contenant des succédanés de farine parfois indigestes. Au siècle suivant, un pain de guerre particulier devient un emblème patriotique. Symbole religieux et aliment de base dont le prix et le manque entraînent des révoltes, ébranlant les gouvernements à la fin de la Première Guerre mondiale, il se place au cœur des stratégies militaires lors de la Seconde Guerre mondiale.

Gagner son pain à la sueur de son front

 

 

 

 

 

Cette expression fait référence à un célèbre passage de la Bible. Dans le livre de la Genèse (3,19), on peut en effet lire : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton visage jusqu’à ce que tu retournes dans la terre d’où tu as été tiré. »

La date d’apparition de l’expression dans le langage commun n’est pas connue. Ce qui est certain, c’est que le pain symbolise depuis très longtemps le travail ou la récompense reçue en échange d’un labeur. La preuve en est que l’expression « gagner son pain » pour signifier « gagner sa vie » existe depuis le début du XIIIe siècle !

 

Gagner son pain

 

 

 

 

Expression populaire dont le sens signifie gagner sa vie. Cette locution implique souvent le fait de travailler pour gagner de quoi vivre. Synonyme de gagner sa croûte et/ou gagner son bifteck.

 

Long comme un jour sans pain

 

 

 

 

L’expression fait référence au pain qui était la base de l’alimentation des pauvres. Une journée sans pain était donc une journée difficile. Au début du XVIIe siècle, elle a une connotation de longueur, de grandeur. C’est seulement au XVIIIe siècle qu’elle prend son sens d’ennui.

 

Manger le pain du roi

C’est une expression qui signifie que quelqu’un a bénéficié de la générosité ou de la protection de quelqu’un d’autre, souvent une autorité ou une institution puissante. C’est comme profiter des ressources ou des avantages offerts par une personne ou une organisation influente.

 

Manger son pain blanc avant son pain noir

 

 

 

Les écrivains employaient déjà cette expression sous l’Ancien Régime où les pains étaient beaucoup plus variés qu’aujourd’hui et faisaient office de plat principal. À cette époque, les paysans faisaient eux-mêmes leur pain à base de céréales : il devenait brun ou noir après la cuisson et n’était pas réputé pour sa finesse. Les plus riches pouvaient en revanche s’acheter du pain blanc, préparé à base de farine blanche, plus raffinée et plus coûteuse. Par analogie, une période riche ou heureuse était donc symbolisée par le pain blanc !

 

 

 

Manger son pain dans sa poche

Manger seul ce qu’on a, n’en faire part à personne. C’est un égoïste qui mange son pain dans sa poche. Il ne mange pas son pain dans sa poche, il est fort généreux.

 

Mieux vaut pain en poche que plume au chapeau

 

 

La nourriture est plus essentielle que le superflu.

 

Ne pas manger de ce pain-là

 

 

 

 

 

Le pain est l’un des aliments les plus partagés. Celui qui partage le pain peut inviter à un repas pour exposer ses plans, qui peuvent être immoraux. Refuser de manger de ce pain-là, c’est alors refuser de participer à l’action.

 

 

Ne pas valoir le pain que l’on mange

 

 

 

Être un fainéant, un homme qui n’est bon à rien.

 

Enlever le pain de la bouche 

 

 

 

 

Enlever le pain de la bouche est une expression qui signifie que l’on prive quelqu’un de quelque chose d’essentiel ou nécessaire à sa vie. Cela peut se rapporter à un besoin physique comme la nourriture, ou à un besoin immatériel comme une opportunité professionnelle.

 

 

 

Pain dérobé réveille l’appétit

 

 

 

Lorsque l’on a très faim, on peut manger tout ce que l’on trouve. Même si ce n’est pas bon.

 

 

 

 

Pour une bouchée de pain

 

 

 

Prix très bas, prix insignifiant, très peu, presque rien, valeur très faible.

 

Promettre plus de beurre que de pain 

 

 

 

Promettre plus qu’on ne peut tenir.

 

Rompre le pain avec quelqu’un

Cesser les relations avec lui.

 

 

Se vendre comme des petits pains 

 

 

 

 

 

 Lorsqu’une marchandise s’écou­le très facilement, on dit parfois qu’elle «se vend comme des petits pains».
Une expression apparue dans le courant du XXe siècle, mais qui fait référence à un épisode de la vie de Jésus relaté dans la Bible. Un jour, d’après l’Evangile selon saint Jean, le Christ aurait voulu nourrir une foule nombreuse et affamée.
Mais il n’aurait eu sous la main que cinq pains et deux poissons. Alors, les aliments se seraient multipliés par miracle, et Jésus aurait ainsi pu donner aux individus rassemblés devant lui «autant qu’ils en voulaient» afin qu’ils se sustentent.
«Comme des petits pains» est ainsi devenu synonyme d’abondance, inspirant l’expression ancienne «s’enlever comme des petits pains». Avec le temps, la locution a pris sa forme actuelle, tout en perdant son caractère religieux.

 

Tel pain, telle soupe 

Les choses valent la matière qu’on y met. Selon ce que l’on rajoute à quelque chose, celle-ci peut être meilleure.

 

Tremper son pain de larmes 

 

Vivre dans le désespoir et le regret.

 

 

Habitude, coutume, mœurs, règle, rite, tradition, usage, us du pain

 

 

 

Pourquoi ne doit-on pas poser le pain à l’envers ?

 

 

 

Puisque le bourreau était donc bien occupé pendant l’heure du marché, les boulangers avaient pris l’habitude de garder du pain pour leur déjeuner. Pour démarquer ces pains de ceux qu’ils revendaient aux autres clients, ils les retournaient, les mettaient à l’envers, sur le dos.

Ou encore, on ne pose pas le pain à l’envers, car selon la croyance cela voudrait dire qu’on le gagne sur le dos ou encore on disait que cela allait faire pleurer le petit jésus.

 

 

Pourquoi faire un signe de croix sur le pain ?

 

 

 

 

 

La raison de cette signature se fait plus claire : tout ce qui s’apparente à une croix ou à un sacrement éloigne le diable qui déteste tout cela. Le signer revient alors à repousser les attaques et l’influence du mal.

 

 

 

Pourquoi le pain est à gauche ?

 

 

 

En règle générale, rappelons-nous, tout ce qui est liquide se met à droite et tout ce qui est solide se place à gauche de l’assiette. C’est pourquoi les verres sont à droite et l’assiette à pain est à gauche.

 

 

 

Pourquoi ne pas couper le pain avec un couteau ?

 

 

En effet, le pain a une texture assez unique et nécessite donc une approche de découpe différente des autres aliments. Dans le cas contraire, utiliser un couteau qui n’est pas fait pour le pain peut écraser la mie et compromettre l’apparence de celui-ci.

 

Pourquoi ne pas griller le pain ?

 

 

Trop griller son pain serait cancérigène. En effet, cette pratique engendrerait la production d’acrylamide, une substance avérée cancérigène chez les animaux et qui l’est donc potentiellement pour les humains. Plus votre pain sera grillé, plus il contiendra de l’acrylamide.

 

 

Laisser un commentaire