Florilège gourmand préparations culinaires

Histoire de certains plats emblématiques du Monde

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L’histoire de certains plats emblématiques est souvent fascinante, car elle reflète l’évolution de la cuisine à travers les siècles, les cultures et les régions du monde.

 

 

 

 

La gastronomie est un aspect important de la culture d’un pays, reflétant son histoire, ses traditions et sa diversité. Chaque plat a une histoire particulière, souvent liée aux coutumes locales et à l’évolution des sociétés.

 

 

 

 

Chaque plat raconte une époque, une histoire, une évolution. La cuisine est un témoin silencieux de notre passé, et en explorant ces plats historiques, nous nous connectons à nos racines, à l’innovation et à la créativité qui ont façonné nos assiettes à travers les âges.

 

 

 

 

 

Embarquez pour un voyage à travers le temps et le goût, et découvrez comment chaque bouchée est une fenêtre ouverte sur l’histoire.

 

 

 

 

Apple Pie

 

 

Depuis 1780, l’Apple Pie, un gâteau fourré de pommes sucrées et d’épices, jouit d’une grande popularité. Bien que les pommes ne soient pas originaires d’Amérique du Nord, l’Apple Pie, introduite par les colons européens, est rapidement devenue partie intégrante de la culture culinaire américaine.

Ce dessert, qui était à l’origine fabriqué sans croûte en raison du prix élevé du sucre, s’est rapidement transformé en une tarte. Bien que l’expression « aussi américain que l’Apple Pie » témoigne du patriotisme américain, la transformation d’une spécialité étrangère en un classique national montre comment l’Amérique adopte et transforme les influences mondiales.

La tarte aux pommes, un dessert intemporel aux variantes riches, allant de la simple tarte française à l’Apple Pie américaine plus profonde et épicée, trouve ses racines en Angleterre et se savoure avec divers accompagnements.

 La tarte aux pommes, c’est le dessert de l’automne. C’est simple, on ne s’en lasse pas. Mélange de simplicité et d’authenticité, on peut y retrouver des épices comme de la cannelle.. Quelques fois, la tarte aux pommes peut même se transformer en Apple Pie (la tarte aux pommes en provenance des Etats-Unis).

L’Apple Pie américaine est faite avec une garniture généreuse de pommes épicées à la cannelle placée entre deux pâtes, comme une tourte. Elle se présente recouverte d’un joli quadrillage croustillant.

Contrairement à la tarte aux pommes française, l’Apple Pie est beaucoup plus profonde, avec des couches de pommes empilées les unes par-dessus les autres. Le mélange d’épices est caractéristique de la recette américaine qui est également plus sucrée.

Tout porte à penser qu’à la base, elle vient d’Angleterre…Les recettes de tartes aux pommes anglaises remontent à l’époque de Chaucer, le père de la littérature anglaise. La première recette de tarte aux pommes aurait été écrite en Angleterre en 1381 et se composait de figues, de raisins secs, de poires, de safran et bien sûr, de pommes.

Les Romains auraient transporté des pommes en Angleterre, et de là, les colons américains ont commencé à les répandre dans le Nouveau Monde.

Depuis, la tarte aux pommes est devenue un dessert populaire. Elle se déguste chaude ou froide, nature ou avec de la crème glacée, de la crème double ou de la crème anglaise, et rencontre toujours un succès fou !

Les ingrédients utilisés pour réaliser l’apple pie sont :

Pour la pâte brisée : farine, sel, beurre, sucre granulé, eau très froide…

 Pour la garniture aux pommes : pommes de belle taille, pelées, épluchées et épépinées, jus de citron fraîchement pressé + zestes, sucre cassonade, farine, maïzena, sel, quatre épice, cannelle moulue, noix de muscade moulue, cidre brut porté à ébullition ou jus de pommes, beurre coupé en morceaux

Pour le dessus : œuf, eau, sucre en poudre…

 

 

 

Bœuf Wellington

 

 

Au XIXe siècle, le bœuf Wellington est apparu sur les tables britanniques, incarnant l’élégance et le raffinement de l’époque victorienne. Découvrez comment ce délicieux rôti de bœuf en croûte a été créé pour honorer le duc de Wellington et est devenu une icône de la cuisine britannique.

Une hypothèse historique évoque l’anglicisation du nom de la recette de « filet de bœuf en croûte » de la cuisine française pendant les guerres napoléoniennes du XIX e siècle, en l’honneur de l’aristocrate britannique et célèbre chef de l’armée de coalition Arthur Wellesley de Wellington (1769-1852).

Les ingrédients utilisés pour réaliser le  bœuf Wellington  sont : moutarde anglaise, champignon de Paris, pâte feuilletée, tranches de jambon de Parme, jaunes d’œuf, filet de bœuf, farine, huile d’olive, sel, poivre…

 

 

Bortsch

 

 

 

 

Le mot bortsch dérive du nom d’une plante des prairies humides d’Europe, la berce, dont, il y a au moins quatre siècles, les paysans slaves faisaient mijoter les racines avec des os (voire, les bons jours, avec de bas morceaux de viande)

Le bortsch, cette soupe riche et colorée, trône fièrement au panthéon de la cuisine slave, véhiculant avec elle une histoire riche de saveurs et de partage. Originaire d’Ukraine, elle a su conquérir les cœurs bien au-delà de ses terres natales, s’inscrivant comme un incontournable dans les menus de nombreux pays de l’Europe de l’Est.

La diversité de ses recettes, allant du simple au complexe, en fait un plat versatile qui se réinvente constamment, offrant un véritable kaléidoscope gustatif à ceux qui s’aventurent dans sa découverte.

L’histoire du bortsch, véritable emblème des saveurs automnales, plonge ses racines bien au-delà de l’adoption de la betterave, remontant à une époque où un modeste ragoût de berce dominait les tables. La berce, une plante sauvage foisonnant dans les prairies humides de l’Europe de l’Est, était l’ingrédient principal des incarnations primitives de ce qui évoluerait en le bortsch tel que nous le connaissons. Historiquement, le terme « bortsch » dérive du slave « borshch », qui fait référence à la berce, illustrant l’importance de cette plante dans les premières recettes.

Au fil du temps, la betterave a pris le relais, métamorphosant la soupe en un festin rouge vif qui réchauffe le cœur. L’introduction de la betterave au sein de cette recette est documentée au début du XIXe siècle, moment où le bortsch commence véritablement à prendre sa couleur rouge caractéristique. Malgré les revendications concurrentes de l’Ukraine, de la Russie et d’autres pays slaves sur l’origine du bortsch, c’est l’esprit d’innovation et de partage qui définit véritablement ce plat.

Cette transformation du plat n’est pas simplement une évolution culinaire ; elle reflète également les changements culturels et historiques qui ont traversé les pays slaves au cours des siècles. La betterave, avec sa couleur vivante et sa douceur naturelle, a apporté non seulement une nouvelle dimension visuelle et gustative au bortsch, mais a aussi symbolisé l’abondance et la prospérité dans une région marquée par des périodes de privation.

Au-delà de sa composition, le bortsch est devenu un vecteur de tradition, chaque famille passant de génération en génération sa propre version de la recette, enrichie d’anecdotes et de souvenirs. Ainsi, bien que les débats sur son origine exacte perdurent, cette soupe slave transcende les frontières, unissant les peuples autour d’une même table garnie d’histoire, de saveurs et de convivialité.

Le bortsch a su franchir les frontières terrestres pour conquérir les étoiles, symbolisant l’ingéniosité humaine et le désir d’emmener un morceau de chez soi dans l’infini de l’espace. Dans les années 1970, ce plat emblématique a été adapté en tubes pour les cosmonautes soviétiques, les accompagnant dans leurs missions orbitales.

La betterave, véritable pierre angulaire du bortsch, donne à cette soupe sa teinte captivante et son goût légèrement sucré. Cependant, un bortsch réussi repose également sur une symphonie d’ingrédients variés, de la viande savoureuse aux légumes frais comme le chou et les carottes, chacun jouant son rôle dans la création d’un équilibre gustatif parfait.

À travers les frontières, le délice rouge se réinvente, adoptant des saveurs locales et des ingrédients spécifiques à chaque région, de l’ajout de haricots en Pologne à l’utilisation de tomates en Ukraine. Cette pluralité de versions témoigne de l’universalité du bortsch tout en célébrant la diversité des cuisines slaves.

Les ingrédients utilisés pour réaliser le  bortsch  sont :

Pour la viande : paleron de bœuf, poitrine de porc…

Pour la garniture : chou blanc, tomates, oignons, carottes, betteraves rouges cuites, aneth…

 

Carpaccio

 

 

 

 

Le carpaccio est une délicieuse entrée de la cuisine italienne qui est aujourd’hui appréciée dans l’Europe entière notamment en été. Ce carpaccio possède des origines surprenantes puisque l’histoire mêle le XXe et le XVe siècle. Explications.

Le carpaccio est un plat de viande de bœuf cru découpé en très fines tranches et généralement arrosé d’un filet d’huile d’olive ou de jus de citron. Cette entrée peut également être parsemée de parmesan.

Le premier chef à avoir eu la brillante idée de composer cette entrée est le chef italien Guiseppe Cipriani. Ce chef avait fondé un restaurant à succès dénommé le Harry’s Bar (restaurant qui est aujourd’hui rentré dans le patrimoine national italien), situé juste à côté de la place Saint-Marc à Venise. Ce restaurant avait pour habitude d’accueillir des personnes de la haute société ou des intellectuels notables de l’époque comme Ernest Hemingway par exemple.

C’est donc dans ce restaurant, un midi de 1950, que la comtesse Amalia Nani Mocenigo prit place à l’une des tables. Elle regarda l’ensemble des autres invités occupés à manger leurs grillades délicieuses. Mais la comtesse avait un problème : son médecin l’astreignait à un régime strict qui lui interdisait de manger de la viande cuite. Désireux de satisfaire sa cliente, Guiseppe Cipriani se décide à inventer un plat. Il découpe de fines tranches de bœuf cru puis dispose un peu de parmesan et il envoie le plat en salle. Quelques minutes plus tard, la comtesse demande à parler au chef… afin de le remercier pour ce délicieux plat.

Elle demande alors au chef Cipriani quel est le nom de ce plat succulent.

Le chef italien, qui venait de composer cette recette à la va-vite n’avait pas eu le temps de réfléchir à un nom. Il se souvint alors qu’à quelques rues de son restaurant se tenait une exposition de peinture d’un peintre vénitien qui avait vécu quatre siècles plus tôt : Vittore Carpaccio.

Carpaccio se distinguait des autres peintres de son époque par l’emploi d’un rouge très vif dans beaucoup de ses tableaux (et notamment dans le tableau intitulé La Prédication de Saint-Etienne à Jérusalem qui est aujourd’hui conservé au Louvre). Le chef Cipriani trouva que son plat, lui aussi d’un rouge vif, ressemblait beaucoup à un tableau qui aurait pu être peint par Vittore Carpaccio.

Et c’est donc en l’honneur de ce peintre que cette entrée qui ravit les Italiens depuis plus de 60 ans fut nommée.

Les ingrédients utilisés pour réaliser le  carpaccio sont : boeuf cru coupé très fin, parmesan, pignons de pin, tomates cerises, jus d’un citron, huile d’olive, poivre en grains, baies roses, sel, feuilles de basilic, feuilles de roquette…

 

Caviar Russe

 

 

 

Plongez dans le faste de l’Empire russe avec le caviar. Ce mets de luxe, autrefois réservé aux tsars et à l’aristocratie, est devenu un symbole de richesse et d’opulence. Découvrez comment le caviar a été récolté et apprécié à travers les siècles, et comment il a marqué l’histoire de la haute gastronomie.

– 350 avant J.-C.

Au IVe siècle avant Jésus-Christ, Aristote mentionne déjà que les Grecs consomment des œufs d’esturgeon lors de certains banquets. C’est la première référence connue au caviar.

850

Le mot caviar apparaît au IXe siècle. Il aurait pour origine le turc «khavyar», (œufs de poisson). Les Perses l’appellent «chav-jar» (biscuit fort) et croient qu’il stimule l’endurance.

1600

Après avoir fait de rares apparitions dans les cours occidentales, le caviar devient un mets prisé par les premiers tsars de Russie. Il acquiert sa réputation d’aliment rare et luxueux.

1850

Au XIXe siècle, les Etats-Unis deviennent le premier producteur mondial de caviar et le commercialisent à très bas prix. Vers 1900, les stocks des fleuves américains sont quasiment épuisés.

 

1920

Les émigrés fuyant la révolution russe mettent le caviar de la Caspienne à la mode à Paris. La maison Petrossian y est fondée en 1921 et la maison Prunier en 1924. Elles existent toujours.

1991

L’éclatement de l’URSS et la création de trois nouveaux Etats sur le littoral de la Caspienne provoquent un pillage des stocks d’esturgeon. Le marché est inondé de caviar, les prix chutent.

2006

Après avoir pris des mesures pour sauver les esturgeons dès 1996, la Cites (un organisme de l’Onu) interdit l’exportation du caviar sauvage en 2006. Il est remplacé par le caviar d’élevage.

Celui-là a eu du courage, qui le premier a mangé une huître», écrivait Jonathan Swift. Que dire, alors, de la bravoure du premier goûteur de caviar ? Il en fallait, pour fendre le ventre d’une femelle esturgeon, y plonger la main, en extirper la rogue. Avant d’y puiser ces minuscules billes aux reflets gris ou bruns, dont le goût marin puissant s’attarde sur les papilles, révélant aussi des notes de noix verte ou d’orange amère. Un mets déroutant, sensuel, terriblement séduisant, dont le nom aurait pour origine le turc «khavyar» (œufs de poisson).

Selon Aristote, les Grecs en avaient déjà eu la révélation et le servaient dans les banquets. En Perse, dès le IXe siècle, c’est un super aliment aux multiples vertus. Au Moyen Age, si un pêcheur en déniche, les rois (français, anglais, danois…) l’accaparent. Au XVIIe siècle, le caviar débarque enfin à la cour de Russie. On le sait : les tsars feront son succès. On l’ignore : le caviar n’a pas toujours joué dans la catégorie «luxe».

Au XIXe siècle, des esturgeons remontent frayer dans tous les fleuves de l’hémisphère nord, de la Gironde au Danube, de la Volga à l’Amour, du Delaware au Mississipi. A New York, la chair de l’esturgeon de l’Hudson est si commune qu’on l’appelle «Albany beef». Les Etats-Unis sont alors le premier producteur de caviar. Dans les bars, on en offre des coupelles à la place des cacahuètes. La surpêche va alors décimer les esturgeons d’Amérique. Vers 1900, ils ont presque disparu. Les stocks ne se reconstitueront jamais.

L’esturgeon, bien sûr, a une autre patrie, la Caspienne, la plus grande mer intérieure du globe, où se jettent la Volga et l’Oural. Elle abrite des millions d’Acipenser persicus (ossetra), d’esturgeons étoilés (sevruga), ainsi que de bélugas (le géant de la famille, qui peut mesurer 7 mètres). Véritable fossile vivant, avec son rostre cartilagineux lui servant à aspirer ses proies, l’esturgeon se plaît dans ses eaux peu salées depuis… plus de deux cents millions d’années ! Les réserves semblent inépuisables, et le régime tsariste contrôle la pêche. Jusqu’en 1917, Nicolas II prélève chaque année sa dîme en perles noires.

Dans les années 1920, effet collatéral de la révolution bolchevique, les émigrés russes lancent la mode du caviar à Paris. C’est la naissance des grandes maisons comme Petrossian (toujours leader, avec 15% du marché). En 1927, le Russe Arcady Fixon crée Kaspia, à l’Opéra. Bientôt implanté à Nice et à Cannes, il y installe des distributeurs réfrigérés de sandwichs au caviar ! Le restaurateur et importateur de caviar russe Emile Prunier achète quant à lui des pêcheries en Gironde. Il y produit son propre caviar d’Acipenser sturio, l’esturgeon indigène. Génie du marketing, il lance le «caviar frais», livré dans la capitale vingt-quatre heures après fabrication !

A la même époque, les soviétiques sanctionnent de trente ans de goulag la pêche illégale d’esturgeon et placent le commerce du caviar sous le contrôle d’un organisme d’Etat. La nomenklatura en raffole, les Russes ordinaires l’échangent à l’occasion contre des bas de Nylon ou des jeans ! Après 1945, l’Iran, autre riverain de la Caspienne, augmente ses exportations, tandis que le shah éblouit ses invités avec du almas – un rarissime caviar albinos. C’est aux Iraniens qu’on doit la «boîte d’origine» en métal, cerclée de caoutchouc, qui laisse respirer le caviar lors de son affinage. Ils révolutionnent aussi le salage – étape cruciale, car le sel conserve et exalte les arômes – en employant du borax.

«La recette russe, très salée, s’accordait avec le froid et la vodka. Le goût iranien, plus subtil, élargit le cercle des amateurs. Il est enfin permis de déboucher du champagne avec le caviar !», raconte Nicolas Barruyer, directeur du restaurant Prunier.

 

 

 

Charlotte

 

 

 

Drôle de nom, drôle d’histoire pour THE charlotte, ce dessert anglo-russe à la française ! D’origine anglaise, son nom était un hommage à la reine Charlotte, épouse du Roi Georges III (1762-1830). Mais c’était à l’époque une sorte de pudding à la compote de pommes cuit au four (très anglais, quoi !). C’est Antonin Carême (1784-1833), le premier « chef » de l’histoire, qui transforma cet entremet assez rustique.

Pour Talleyrand, qui aimait déguster son vin de Madère en y trempant un biscuit à la cuillère, il créa d’abord le boudoir (allusion à la diplomatie du même nom). Devant le succès de ce biscuit, il décida d’en faire un gâteau sans cuisson, rempli d’une crème bavaroise, qu’il nomma « charlotte à la parisienne ». Plus tard, lorsqu’il travailla dans les cuisines du tsar Alexandre (pourtant ennemi juré de Napoléon), il le rebaptisa « charlotte à la russe » !

Le nom désignait un entremets préparé dans un moule haut à bords évasés. Le moule était tapissé de  pain de mie beurré, bread and butter, ou de brioche, puis rempli de compote de pommes ou de prunes. C’était en fait une sorte de pudding, que l’on cuisait  longtemps au four.

Très éloigné de la charlotte parisienne, moule tapissé de biscuits à la cuillère et de crème bavaroise. Celle-ci fut créée par Antonin Carême vers 1800, quand il était dans les cuisines du Prince Régent d’Angleterre, le futur George IV, et qu’il fit la connaissance de l’ancêtre  british de notre charlotte actuelle.

 

 

 

Chili Con Carne

 

 

 

Le Chili con carne est une recette élaborée dans le Sud des Etats-Unis, au Texas. Elle daterait du début du 19ème siècle. Ce plat était à l’origine un ragoût associant la viande, les piments et la tomate. Ce n’est que dans un second temps qu’on y ajouta les haricots rouges.

Chili con carne : Le chili con carne (chili à la viande) est une sorte de ragoût de bœuf haché épicé dont les ingrédients essentiels sont la viande de bœuf et le chili, originaire du Sud des États-Unis. Il en existe de nombreuses variantes dans lesquelles interviennent divers ingrédients comme les tomates, les oignons, les haricots rouges, l’ail et le cumin.

Le nom est une légère corruption de l’espagnol chile con carne (bien qu’il soit connu aussi en espagnol sous le nom de chili con carne) qui signifie « piment avec de la viande ».

Origine du chili con carne : Bien qu’on l’associe souvent au Mexique, ce mets n’est pas d’origine mexicaine mais texane. Un dictionnaire mexicain de 1959 donne la définition suivante pour le chili con carne : « detestable food passing itself off as Mexican, sold in the U.S. from Texas to New York ». Qu’on peut traduire par « nourriture détestable qui tente de se faire passer pour mexicaine. En vente du Texas jusqu’à New York ».

Voici les deux hypothèses les plus récentes qui s’opposent en ce qui concerne les origines de ce plat :

– Selon la première, le chili aurait été créé à San Antonio et n’aurait été qu’un vague ragoût relevé de piments rouges séchés vendu par les chili Queens sur la military plaza. Selon Le Monde en 2008, il fut inventé au début du XIXe siècle par un Allemand.

– La seconde version parle du chili comme étant l’ordinaire des prisonniers Texans qui, pour les quelques heureux qui retrouvaient la liberté, tentaient de recréer ce plat.

Il est impossible de dire précisément quand le chili con carne fut cuisiné pour la première fois. Aux États-Unis, les États du Texas, du Nouveau Mexique et même l’Arizona se revendiquent comme les terres d’origine du chili con carne. De nombreuses histoires plus ou moins vraisemblables circulent sur la recette d’origine. On entend d’un côté que c’est dans l’armée américaine que fut cuisiné le chili con carne pour la première fois. D’autres versions attribuent la paternité du plat aux Amérindiens ou aux immigrants grecs, irlandais, espagnols ou même chinois.

Il existe toutefois une possibilité que le chili concerné fut créé en même temps en 1959 (recette définitive).

Une origine possible de ce plat viendrait d’une méthode de conservation de la viande connue des Amérindiens sous le nom de pemmican, et encore utilisée aujourd’hui dans les Caraïbes sous le nom de Jerk, qui consiste à sécher la viande au-dessus d’une certaine température avec un mélange d’épices fortes, de sel et de graisse. C’était une méthode utilisée au milieu du XIXe siècle pour conserver les denrées en vue de longs voyages à travers les États-Unis. Conservée de cette façon, la viande pouvait être ensuite préparée avec un peu d’eau et de farine de blé ou de maïs pour former une sorte de soupe épaisse ou de ragoût.

Selon une autre histoire, le chili con carne fut introduit dans les prisons texanes, car les piments et la viande de bœuf comptaient alors parmi les aliments les moins chers, ce qui rendait le plat bien adapté à la pitance de prisonniers.

La première recette écrite attestée et conservée de chili con carne se trouve dans le Livre de cuisine de Mrs. Owen (Mrs. Owen’s Cook Book) en 1880. Une autre recette se trouve également dans le manuel des cuisiniers de l’armée (1896). D’autres traces existent qui évoquent des plats similaires, mais sans donner de nom précis ni de recette ; on peut cependant supposer que l’origine du plat remonte à plusieurs dizaines d’années avant ces publications.

Au temps des Tejanos, une importante population d’immigrants d’Amérique Latine au Texas, le plat se répandit très rapidement. La plupart des Tejanos vivaient en effet dans la pauvreté, de sorte que le chili con carne représentait pour eux une amélioration de l’ordinaire : tous les ingrédients étaient bon marché, voire pouvaient être produits soi-même, c’était un plat nourrissant qui pouvait se cuisiner sans problème en grande quantité.

Ingrédients du chili con carne : Les seuls ingrédients communs à toutes les recettes de chili con carne sont la viande et le chili.

Cependant, il y a déjà de grandes variations dans le choix précis de ces ingrédients. On utilise au choix de la viande émincée (et non de la viande hachée comme dans les préparations industrielles vendues en Europe), ou découpée en petits cubes. Il peut s’agir de viande de bœuf, de gibier ou de porc. On trouve également souvent des mélanges de viandes diverses.

Le choix des chilis donne lieu à tout autant de variantes.

Les chiltepins, à peine plus gros que des petits pois et probablement présents dans les recettes d’origine, sont appréciés, mais on utilise aussi d’autres variétés comme les serrano, les jalapeño, les ancho ou les pasilla. On utilise plus rarement les habanero, car leur goût caractéristique et fruité s’évapore très rapidement à la cuisson. En sus des gousses de chili fraîches, on utilise également des gousses séchées ou du chili sous forme de poudre ou de sauces.

L’origan, typiquement utilisé dans la cuisine tex-mex, et le cumin sont également employés dans la plupart des recettes de chili con carne. Pour cuisiner un plat aussi fidèle que possible à l’original, on peut remplacer l’origan européen par l’origan mexicain, une plante aromatique d’Amérique latine qui n’a qu’un lointain lien de parenté avec l’origan connu en Europe, mais possède un goût similaire, quoique plus fort.

D’autres ingrédients se retrouvent dans presque toutes les recettes de chili con carne : les oignons et l’ail, plus rarement la coriandre, le laurier et le poivre.

L’ajout de haricots est controversée : tandis qu’un chili con carne dit « à la texane » ne contient pas de haricots, il existe de nombreuses variantes dans lesquelles on met des haricots pinto ou haricots rouges. En guise de compromis, des haricots sont parfois servis séparément du chili con carne proprement dit.

On peut justifier historiquement l’ajout de haricots en remarquant que le chili con carne était autrefois un « plat du pauvre », et que les haricots étaient moins chers que la viande, tout en étant source de protéines.

Voici encore quelques autres ingrédients possibles :

– les tomates, qui donnent au chili con carne une consistance plus solide, car elles épaississent après la longue cuisson.

– le maïs, une céréale typiquement américaine, mais qui n’apparaît pas dans les recettes d’origine. Les carottes ou les courgettes sont tout aussi peu utilisées.

– un liquide, qui sert de base au chili con carne. En plus de toutes les variantes de bouillon, on utilise parfois en Europe du vin, de la bière, ou même du café froid.

– pour adoucir le goût, on peut ajouter en fin de cuisson du sucre ou du caramel, du miel, du chocolat ou du cacao. Ces deux derniers ingrédients donnent au plat une couleur brune.

Malgré les nombreuses divergences sur les différentes recettes, on peut encore distinguer quelques grandes catégories selon quelques caractéristiques communes. Certaines ont une origine historique, en lien étroit avec les territoires dont elles sont issues ; d’autres, particulièrement les variantes plus récentes, sont le fruit d’habitudes alimentaires plus personnelles.

– Un chili con carne « à la texane » ne contient aucun autre légume que les gousses de chili (si possible entières, fraîches ou séchées). La viande (du bœuf, du porc ou parfois du gibier) est la plupart du temps coupée en cubes. Le Jailhouse chili, cuisiné d’après les anciennes recettes des prisons texanes, est également rattaché à cette catégorie.

– Un Chili verde est une variante provenant du Nouveau Mexique, qui est préparée exclusivement avec des chilis frais et encore verts. La plupart du temps, un chili verde est également plus liquide qu’un chili con carne à la texane. Selon les standards européens, le chili verde se rapproche d’une sorte de goulash épicé.

– Le chili con carne « dans le style de Cincinnati » constitue une catégorie à part. Alors que le chili con carne ne fut apprécié dans un premier temps que dans le sud des États-Unis, il a gagné en popularité avec le temps dans le nord-ouest également, probablement à travers les immigrants grecs. Ce faisant, la recette a été adaptée aux habitudes alimentaires grecques pour en faire un plat moins épicé, assaisonné de cannelle, de piment ou de noix de muscade. Le chili Cincinnati est essentiellement servi comme sauce sur des pâtes ou des hot dogs.

– Le chili sin carne, ou parfois encore chili non carne est une version végétarienne du plat. Il est cuisiné, soit avec des haricots uniquement, soit avec un substitut de viande tel que le soja texturé, des morceaux de soja ou de tofu. On trouve également parfois l’expression chili con soja. On utilise également des légumes comme des courges, des courgettes ou des aubergines pour obtenir un plat de goût similaire et de même consistance.

– Le terme salsa enfin désigne moins un chili con carne au sens propre, que l’ensemble des sauces épicées venant d’Amérique latine. Dans les concours de chili con carne, la catégorie « libre », c’est à dire sans contrainte particulière, est la plupart du temps dénommée salsa.

 

  

Corned-Beef et chou

 

 

 

 

 

Explorez l’influence de l’immigration à travers le corned-beef et chou. Ce plat simple et réconfortant est devenu un symbole de l’héritage culinaire irlandais-américain, reflétant l’histoire de la communauté immigrée et son adaptation aux ingrédients disponibles dans leur nouveau pays.

Mais certains Irlandais-Américains pourraient être surpris par une autre entrée sur cette liste d’aliments suspects : le corned-beef et le chou. Les experts affirment que ce repas est né sur le sol américain à la fin du 19e siècle, lorsque les immigrants irlandais ont remplacé le bacon par du corned-beef, qui était la viande de choix dans leur pays d’origine

Le corned beef, écrit en français corned-beef, est une préparation culinaire de viande de bœuf et un grand classique de l’alimentation anglaise.

Il se présente sous deux formes :

– En une pièce de viande, la poitrine, dite « demi-sel », préalablement préparée dans une saumure,

– En menus morceaux agglomérés de bœuf maigre, additionnés d’un mélange salant, mis en conserve et/ou moulés en forme de pain et se consommant tel quel en tranches.

Dans les pays anglophones, le corned beef est consommé sous ses deux formes, alors que dans les pays francophones, et ce depuis la Seconde Guerre mondiale, il ne se présente que sous sa deuxième forme, le plus souvent en boîte de conserve chez nous d’ailleurs.

Ce fameux corned beef a été effectivement popularisé lors de cette sombre période de l’Histoire. Il constituait l’alimentation quasi principale des soldats, des prisonniers et des civils, car il était la nourriture la moins chère. Aujourd’hui, il est partout dans le monde.

Le terme « corned beef » est issu de l’anglais beef, signifiant bœuf, et corned, voulant dire assaisonné de grains (corn) de sel pour la conservation. Cette appellation anglaise trouve son origine au milieu du 16e siècle, plus de cent ans avant l’apparition de son synonyme bully beef, dérivé de l’expression française de bœuf bouilli.

C’est en 1881 que le corned beef se voit mis en boîte de conserve pour la première fois, vendu dans le monde entier et distribué par Liebig. Il sort des usines de Fray Bentos sous l’intitulé « Compressed Cooked Corned Beef ».

Les ingrédients utilisés pour réaliser le  corned beef  chou sont : poitrine de bœuf salé, bouillon de bœuf, Guinness …

Pour l’assaisonnement : sel, poivre, moutarde grossièrement moulue, cassonade…

Pour les herbes : ail, feuilles de laurier, thym frais…

Pour les légumes : chou vert, oignon, panais, carottes, céleri, ail, pommes de terre rouges…

 

Couscous

 

 

 

 

 

 

Si ses origines exactes sont encore obscures, le couscous aurait été inventé par les communautés rurales du Maghreb au Moyen Age. Avant de devenir un plat de fête consommé par tous.

Plat emblématique de l’Afrique du Nord, le couscous se compose communément d’une semoule de blé dur arrosée de bouillon et garnie de viande et de légumes. Mais ses saveurs et ses appellations varient selon les lieux, les époques, les saisons, les occasions. Son origine, qui serait plutôt berbère qu’arabe, fait débat. Une certitude : le couscous est né au Moyen Age au Maghreb (l’Afrique du Nord entre l’Atlantique et la Cyrénaïque). Il aurait plus précisément été inventé dans le Maghreb occidental et central (Maroc et Algérie actuels) d’où il s’est diffusé vers la péninsule Ibérique (Al-Andalus), au Maghreb oriental (Tunisie actuelle) et probablement en Sicile, qui fut musulmane entre le IXe et le XIe siècle.

Le terme arabe kuskusu, qui désigne aussi bien la semoule que le plat, apparaît dans les livres de cuisine de l’Occident islamique médiéval à partir du XIIe-XIIIe siècle. On peut le reconnaître dès le XIe siècle sous le vocable de taam (nourriture, céréales) dans des récits de saints. La plus ancienne mention évoque un repas offert par les habitants d’Ouargla (dans le nord-est de l’Algérie) à un mystique : « Ils préparèrent un taam surmonté de saucisses. »

Nous connaissons les recettes de ce plat grâce à deux ouvrages : Genre de pharmacopées dans la préparation de toutes sortes de mets (une compilation anonyme du XIIe-XIIIe siècle) et Les Délices de la table, des meilleures nourritures et genre de mets d’Ibn Razin al-Tujibi et Ibn al-Khatib (XIIIe siècle). Sur 900 recettes, 8 sont consacrées au couscous. L’une d’elles indique que « le couscous habituel arrosé de bouillon est connu de tous ». Trois recettes différentes sont ensuite déclinées : une dénommée fityani à Marrakech (la semoule est versée dans le bouillon), une autre à base de miettes de pain remplaçant la semoule et enfin un couscous préparé avec du poulet, des navets et des prunes.

La brièveté des explications contraste avec la minutie dont fait preuve Ibn Razin al-Tujibi quand il décrit les trois étapes de la préparation. Il faut d’abord rouler la semoule dans les paumes des mains jusqu’à obtenir des grains « de la taille de têtes de fourmi ». Vient ensuite la confection du bouillon réalisé à base de viande de boeuf, d’épices et de « légumes de saison tels que des choux, des navets, des carottes, de la laitue, du fenouil, des fèves vertes, de la calebasse-courge, de l’aubergine ». La recette indique enfin la manière de dresser le plat, en surmontant la semoule imbibée de bouillon des morceaux de viande et des légumes, puis en saupoudrant de cannelle, de poivre et de gingembre.

Les cinq autres recettes varient sur l’usage d’ingrédients – des noix ou des fèves – ou sur l’ordre des procédés culinaires – par exemple, placer la semoule dans le bouillon jusqu’à ce qu’il soit absorbé.

Le couscous est aussi mentionné dans des ouvrages diététiques rédigés en Al-Andalus au XIIIe-XIVe siècle. Ces textes médicaux indiquent que ce plat se prépare avec de la viande grasse et qu’il constitue un aliment bon pour la santé si sa digestion est complète et rapide. Un des auteurs, Ibn al-Khatib, le présente comme l’équivalent occidental du tharid. Ce plat constitué de morceaux de pain émiettés et arrosés d’un bouillon était largement répandu dans le monde islamique médiéval. Sans connaître une diffusion analogue, le couscous était aussi consommé dans l’Orient islamique : trois livres du XIIIe-XVe siècle rédigés en Syrie et en Égypte rapportent des recettes en qualifiant le plat de « maghrébin ».

La mobilité des hommes dans le bassin méditerranéen a contribué à la circulation des pratiques culinaires. Ainsi, Ibn al-Azraq (1427-1491), originaire de Malaga et devenu ambassadeur à Jérusalem, qualifie le couscous de « noble et distingué ». A la même époque, le couscous attire la curiosité du voyageur flamand Anselme Adorne, qui a séjourné à Tunis en 1470. Convié à un repas « chez un Maure, hors de Tunis, dans sa maison de campagne », il décrit la « collation du soir [constituée d’] un grand plat rempli d’une pâte qui se présentait comme du riz ; cette pâte se confectionne avec de la fleur de farine de blé : on appelle ce mets « couscous » ; il est d’une consommation courante dans le pays, et on le considère comme un aliment délicat, nourrissant et propre à faire grossir. Nous l’avons vu préparer plusieurs fois […]. Sur ce mets, le couscous, étaient disposés des morceaux de viande et de poulet enveloppés dans des choux. Ils prennent de ce plat avec leurs cinq doigts, et ils forment avec la main une boule qu’ils projettent dans leur bouche ».

Léon l’Africain, qui a grandi au Maroc avant d’être capturé et offert au pape Léon X en 1518, raconte dans sa Description de l’Afrique les habitudes alimentaires de la population de Fès : l’« hiver on mange de la viande bouillie avec un mets qu’on appelle cuscusu, qui se fait avec de la pâte réduite en grains de la grosseur de la graine de coriandre, grains que l’on fait cuire dans une marmite trouée qui reçoit la vapeur d’une autre marmite. On mélange cette pâte cuite avec du beurre et on l’arrose de bouillon. […] Quand [les Africains] mangent le cuscusu, tous les convives puisent dans le même plat et prennent le cuscusu sans cuillère ». Encore au XVIe siècle, l’Espagnol Luis del Marmol présente l’alcuzcuçu comme la nourriture la plus ordinaire des populations d’Afrique du Nord.

Comme le montrent ces récits, le couscous est un plat que l’on mange à plusieurs, notamment durant les fêtes  bien que les sources textuelles ne permettent pas de savoir quand exactement. Des indices suggèrent que dès le Moyen Age il était consommé par une large frange de la population. Comme les pâtes, la graine de couscous permettait de conserver les céréales et notamment le blé dur. Elle était donc sans doute consommée par les communautés rurales  la grande majorité de la population, qui devaient l’agrémenter avec des denrées issues de leurs terroirs ou disponibles sur les marchés : légumes, laitages, viandes, poissons, épices ou aromates.

Le couscous s’est ensuite diffusé jusqu’à compter parmi les plats décrits dans les livres de cuisine médiévaux destinés aux élites urbaines.

Déjà au XIVe siècle, le grand voyageur Ibn Battuta signalait un couscous de fonio consommé dans l’Afrique sahélienne. Aujourd’hui, au Maroc, le k’sksu qadra – littéralement « couscous marmite » – accommode la semoule de blé avec des oignons, des raisins secs et de la cannelle qui lui donnent une saveur plus sucrée. Il en est de même avec un couscous appelé mesfuli ou mesfuf en Kabylie, qui se consomme avec du sucre, du beurre et de la graisse, et parfois des raisins secs.

Le blé dur de la semoule peut être remplacé par l’orge dans un plat qui porte alors le nom d’abelbul, aberbus et barbusa au Maroc et en Algérie et de meltut à Tunis. Le couscous de sorgho consommé au Maroc porte le nom berbère d’aferfur. Ailleurs, on prépare le couscous de manioc (attiéké) et le couscous de mil (bassi salté), le cuscusu trapanese en Sicile (poisson de roche et bouillon dans lequel a cuit le poisson) et même un couscous de maïs (baddaz), aliment d’origine américaine (dans le sud du Brésil notamment) que n’auraient pu consommer les communautés médiévales. En huit cents ans, le couscous est parti à la conquête du monde. Acclimaté en France métropolitaine dans les années 1960, il compte aujourd’hui parmi les plats préférés des Français.

Le couscous est un plat traditionnel et emblématique des pays du Maghreb (Maroc, Libye, Tunisie, Mauritanie, Algérie et le Sahara occidental). Le terme « couscous » désigne à la fois la semoule (une fois cuite à la vapeur) et le plat en entier. De plus, la semoule de blé est un aliment principal de ces pays. Celle-ci est différente du blé tendre, appelé « froment », qui est utilisée pour la fabrication du pain, de la pizza…

Le couscous a une origine berbère dite « seksu ». Il est traditionnellement servi avec de la viande et/ou des légumes dans un plat en terre cuite. L’essor du couscous  s’est effectué grâce aux différentes conquêtes arabo-musulmanes à partir du XIème. Cette expansion s’est accélérée grâce au développement des cultures de blé. C’est ainsi que le couscous fut amené et répandu en Afrique sub-saharienne, en Andalousie et dans le pourtour méditerranéen en général.

Le couscous est un plat faisant partie des plats de tous les jours mais aussi pour des occasions spéciales comme le mariage, des cérémonies religieuses, naissance, offrandes, circoncision, décès etc… Par exemple, celui-ci est particulièrement choisi lors de L’Aïd-el-Kébir qui signifie « fête du sacrifice ».

C’est un plat qui est très fort symboliquement car c’est un plat de partage et de solidarité. Il est fortement utilisé pour se réunir afin de renforcer des amitiés, des alliances ou bien pour témoigner de l’hospitalité et de la générosité de chaque individu. Le couscous est aussi important car cela fait référence à un voyage à travers le temps et dans des lieux fortement invoqués dans les rituels liés à toutes les étapes de la vie, aux traditions agricoles, aux événements religieux, sociaux et officiels.

 Les ingrédients utilisés pour réaliser le couscous sont :

Pour le couscous : semoule spéciale…

Pour la garniture : poulet, haut de côtelettes de mouton, navets, carottes, oignons, tomates, courgettes, piments verts forts, pois chiches, sel, huile d’olive…

Pour la sauce forte : oignons, tomates, piments verts forts, huile d’olive…

 

Croissant

 

 

 

 

Les origines du croissant, ce délicieux pain feuilleté, sont sujettes à débat. Certaines histoires racontent que les croissants ont été créés à Vienne, en Autriche, pour célébrer la défaite des Ottomans lors du siège de 1683. D’autres estiment que le croissant moderne est originaire de France, où il est devenu un symbole de la pâtisserie française. Quelle que soit son origine, le croissant est devenu un incontournable du petit-déjeuner dans le monde entier.

Selon la légende, il aurait été créé en 1683 pour célébrer la victoire de l’armée autrichienne sur les Turcs lors du siège de Vienne. Sa forme évoque le symbole du drapeau ottoman. L’archiduchesse d’Autriche, Marie-Antoinette, aurait introduit le croissant en France dans les années 1770 lorsqu’elle devint reine.

Contrairement aux idées reçues, le croissant n’est pas une pâtisserie qui a été créée en France, mais en Autriche. Plus particulièrement dans la ville de Vienne. Selon une des légendes racontées sur le sujet, ce produit du petit-déjeuner est né lors du siège de la ville par les Turcs, en 1683.

 

Curry Indien

 

 

 

Explorez les ramifications de la colonisation britannique à travers le curry indien. Les épices et les techniques de cuisson indiennes se sont mêlées aux influences britanniques pour créer une cuisine fusionnée et complexe. Découvrez comment le curry est devenu un lien entre les cultures et a contribué à façonner la cuisine moderne.

Utilisé en Inde depuis des millénaires, le curry n’est pas une épice mais un mélange à base d’épices dont les principales sont le gingembre, la coriandre, la cardamome, le clou de girofle, le fenugrec, la graine de moutarde, l’anis, le fenouil, l’ail, et surtout le curcuma qui lui donne sa couleur jaune caractéristique. Pour préparer le curry, toutes les épices qui le composent sont broyées et parfois légèrement torréfiées sur le feu avec un peu de matière grasse. Une fois séché, l’ensemble prend la forme d’une poudre.

Dans son pays d’origine, on connaît plutôt cette poudre sous le nom de massala qui signifie « mélange » en langue tamoule. Ce sont les Anglais, après avoir colonisé l’Inde au XVIIIe siècle, qui l’on importée en Europe et rebaptisée curry d’après le mot tamoul kari qui désigne un plat en sauce. D’ailleurs, dans un premier temps, seuls les plats préparés avec ce mélange d’épices était appelés curry, et c’est par extension que les Anglais ont également employé ce terme pour nommer la précieuse poudre.

Ce sont aussi les Anglais qui ont simplifié la composition du curry en la limitant à une dizaine d’ingrédients pour obtenir cette saveur unique devenue si populaire en Occident.

En Inde, la préparation peut varier selon les régions, les traditions et même l’humeur de la personne qui cuisine ! Parfois, elle peut intégrer plus de quarante épices différentes ! En Asie, d’autres pays comme la Thaïlande, la Chine et l’Indonésie ont créé leur propre recette de curry, tout comme dans l’Océan Indien, notamment sur l’Île Maurice et l’Île de la Réunion où, sous le nom de cari, il est devenu un pilier de la gastronomie locale.

Si le curry intervient dans la préparation de nombreux plats biens connus des amateurs de restaurants indiens, comme le korma, le vindaloo, le tikka masala, le byriani ou le rogan josh, il peut convenir à des recettes moins traditionnelles en apportant un touche exotique à des saveurs plus occidentales.

Avec le poulet, le porc et le veau, il fait toujours merveille, tout comme avec de la lotte, de la sole ou du cabillaud. Sa saveur complexe se marie aussi parfaitement à nombre de légumes comme les carottes, les haricots verts, les poireaux ou les salsifis, et c’est l’ingrédient idéal pour revisiter à l’orientale la bonne vieille soupe du potager ! Il peut également donner à une mayonnaise une touche originale pour accompagner des fruits de mers, ou s’inviter dans une fondue bourguignonne, mélangé à de la crème fraîche pour composer une sauce délicieuse. Encore plus inattendu : il excelle dans des plats régionaux très traditionnels comme les moules frites ou la bouillabaisse ! Enfin, il offre des possibilités merveilleuses avec les desserts : avec des fruits exotiques bien sûr, mais aussi ceux de nos jardins et de nos vergers comme les pommes, les poires, les fraises, les framboises, les pêches ou les abricots. Et quand il vient parfumer un moelleux au chocolat, c’est vraiment le nirvana !

Les ingrédients utilisés pour réaliser le curry  sont : curcuma, cumin, coriandre, paprika, gingembre, fenugrec, moutarde, cannelle de Ceylan, fenouil, cardamome…

 

Döner kebab

 

 

 

 

Créé il y a cinquante ans par des immigrés turcs à Berlin, le döner kebab s’est hissé au rang de plat national en Allemagne. Au point de devenir le meilleur baromètre de l’inflation outre-Rhin. La flambée des prix actuelle est à ce titre une réelle menace sur son pouvoir fédérateur.

À Berlin, capitale du repas sur le pouce servi par les nombreux « Imbiss », ces snack-bars comparables à des stands de ravitaillement pour marathoniens urbains, l’inflation a son thermomètre : le döner kebab. Plat préféré des Berlinois, ce quart de pain pita fourré de viande grillée parfumée aux épices orientales, agrémenté de salade mélangée, d’oignons et d’une sauce plus ou moins pimentée, fut longtemps accessible pour 3,50 euros. Las ! Selon une enquête du groupe de livraison de repas Lieferando, le prix moyen atteignait en septembre 5,41 euros dans la capitale allemande, soit une augmentation de plus de 50 %.

Il a même grimpé jusqu’à 7,10 euros chez Mustafa’s Gemüse Kebap, dans le quartier réputé branché de Kreuzberg. Ce montant n’a pourtant pas réduit la file d’attente de touristes venus du monde entier. Calé en tête des classements des guides touristiques, « c’est un passage obligé », estiment John et Ajay. Après deux heures et demie d’attente, les deux trentenaires californiens dégustent leur sandwich au poulet en face du camion à l’effigie du propriétaire de ce spot berlinois. Son bob vissé sur la tête, Tarik Kara déclare vendre une moyenne de 600 sandwichs par jour.

L’inflation n’en reste pas moins un choc pour les Berlinois, en particulier pour les plus modestes. À l’entrée d’une banque alimentaire dans le quartier populaire de Neukölln dans le sud de la capitale, les clients les plus jeunes font de cette flambée tarifaire le symbole de leurs difficultés. « Vous vous rendez compte, même le döner est hors de prix », s’exclame Andrea, 27 ans. Le fait que ce petit plaisir soit devenu un luxe montre, selon la jeune femme, à quel point sa situation est tendue. « Le döner kebab a toujours été la solution, jamais le problème », soulignait en avril le quotidien local Berliner Zeitung. Sous le titre évocateur « Attaque contre un aliment de base berlinois », le journal célébrait « un sauveur et un prestataire de services fiable : nourrissant, pratique, bon marché ».

Son succès national l’atteste : il se vend outre-Rhin 550 tonnes de viande de döner par jour et autant est exporté dans le reste de l’Europe, selon l’Association des fabricants de kebabs turcs en Europe (ATDID). Avec 18.500 points de ventes maillant le territoire, dont 1.600 à Berlin, le sandwich turc surpasse les quelque 1.430 filiales de McDonald’s en Allemagne. La pandémie a même dopé sa popularité car les Imbiss sont restés ouverts et le kebab s’est invité sur le segment de la vente à domicile. En hausse de 30 % durant cette période, le chiffre d’affaires annuel qu’il génère hors boisson, dépasse 4 milliards d’euros, contre 3,5 milliards d’euros pour la chaîne de fast-food américaine en 2021.

Consécration ultime, l’hôtel Adlon, qui accueille à Berlin stars et hôtes politiques de marque, a adopté en 2018 le döner kebab. Il figure à la carte des plats nationaux, au même titre que la currywurst, l’autre hit berlinois. Dans une ambiance feutrée, le sandwich au pain toasté, rehaussé d’une crème de truffe, est ici servi sur une assiette avec couverts en argent. On hésite puis c’est finalement avec les mains que le quart de pita fourré de généreuses tranches rosées de veau, marinées à la truffe et accompagnées de chou rouge, de tomates et de larges copeaux frais du champignon à l’arôme long en bouche, sera le plus facilement apprivoisé !

 

Les ingrédients utilisés pour réaliser le döner kebab  sont : viande de mouton (ou de veau ou des deux) découpée en fines lamelles.

Pour la marinade: jus d’oignons, gousse d’ail, du jus de citron, thym, piment, sel, poivre, huile d’olive, lait…

Pour l’accompagnement : yaourt à la grecque (qui ressemble davantage au yaourt utilisé en Turquie), pide (ou sur une crêpe de blé noir), tomate, feuille de salade, oignons, piment vert…

 

Feijoada

 

 

 

Deux versions s’affrontent quant à l’origine de la feijoada. La première est celle que m’ont racontée ma belle-famille et la plupart de mes amis. Pour eux la feijoada a été inventée par les esclaves africains.

Arrivés contre leur gré au Brésil pour y travailler dans les plantations, ils étaient rarement nourris à leur faim. Quelques-uns avaient toutefois l’autorisation de cultiver une petite parcelle de terre. Ils y faisaient pousser des haricots pour assurer leur subsistance. À cela, s’ajoutaient les restes de repas que leurs maîtres avaient pris l’habitude de leur lancer. Il s’agissait la plupart du temps de morceaux pauvres du porc comme les pieds ou les oreilles. En cuisinant ces restes avec les haricots cultivés par leurs soins, les esclaves ont inventé la feijoada.

Cette version est très controversée chez les historiens. Pour eux l’origine de la feijoada se trouve dans l’Europe du XVIe siècle. À l’époque, la mode est en effet aux plats de viande et légumes mijotés plusieurs heures. Les liens entre Brésil et Portugal expliquent que ce mode de cuisine ait traversé l’océan.

Même si les haricots noirs représentent déjà une adaptation locale, c’est cependant en observant les accompagnements servis avec ce plat mijoté que la pluralité de la société brésilienne à travers sa cuisine surgit explicitement.

Les Brésiliens ont pour habitude de manger ce plat avec du riz blanc, d’origine asiatique, mais qui a été introduit par les premiers colons portugais. Dans l’assiette, la farine de manioc est également présente en symbole de l’héritage culinaire des indiens d’Amazonie. Les petits quartiers d’oranges aident à faciliter la digestion de ce plat plutôt copieux pour une destination tropicale et le chou vert, coupés finement et sautés dans de l’ail, apporte également un peu de légèreté.

 La feijoada est un plat très populaire au Brésil à base de haricots noirs (Feijão preto) et de viande de porc. C’est un plat peu cher et facile à préparer que l’on sert lors de réunions familiales et de rassemblements entre amis. Ce plat de fête, est normalement réservé aux week-ends et aux dates spéciales, en réunissant toujours un grand nombre de personnes. Au restaurant, elle est servie traditionnellement les mercredis et samedis, les Brésiliens ayant l’habitude d’avoir un plat spécifique pour chaque jour de la semaine.

La feijoada est considérée comme un pur produit de l’histoire du Brésil, un brassage des cultures culinaires européennes, africaines et amérindiennes. Cette recette est née chez les esclaves, ceux-ci n’avaient accès qu’aux bas de morceaux du porc : oreilles, pieds, museaux.

Aujourd’hui, bien sûr, le plat a été agrémenté de morceaux plus nobles et de charcuterie.

Un plat et une recette emblématique qui pour le devenir a dû obtenir un consensus “démocratique”, c’est à dire s’imposer comme plat consommé et apprécié de tous et par la suite présenté sur la table quotidienne du plus grand nombre des brésiliens. Un plat du peuple prisé de tous, en dépit de son aspect parfois peu ragoutant aux yeux de l’étranger mais pour son goût délicieux, sa modicité et son pouvoir gourmand et convivial.

Les différentes parties du cochon (queue, oreilles, peau, pattes, os), de la viande salée, de la viande séchée et des saucisses sont cuites ensembles. En revanche les haricots sont cuits à part. Enfin, on mélange le tout dans un grand bouillon avec des herbes, ail et des oignons pour plus de saveur. Accompagné de riz blanc, de farofa (farine de manioc torréfiée), de couve à mineira (chou vert coupé en julienne). On peut choisir de mélanger le tout ou de manger chaque ingrédient séparément. On sert également de la caïpirinha, cocktail à base de cachaça (un rhum brésilien obtenu par fermentation du vesou, le jus de canne à sucre.), de citron vert et de sucre de canne. L’assiette est toujours une affaire composite et combine les ingrédients au gré de chacun avec un peu de tout !

Les ingrédients utilisés pour réaliser la feijoada sont : haricots noirs, saucisses fumées (genre Morteau), travers de porc salés, poitrine de porc fumée, viande de palette de porc, oignons jaunes, gousses d’ail, bouquet garni, feuilles de laurier, poivre, sel, huile d’olive…

Pour l’accompagnement :

Farofa : farine de manioc, oignon jaune, gousses d’ail, beurre demi-sel, choux verts, beurre, gousses d’ail, riz blanc, oranges à jus…

 

 

 

Fish and chips

 

 

 

 

 

L’histoire du Fish and chips débute en Angleterre, au cœur du XIXe siècle. Plat populaire et authentique, il devient rapidement une fierté nationale dont la paternité fait toujours débat aujourd’hui. Une première version atteste que le Fish and chips serait né à Oldham dans la banlieue de Manchester, à l’entrée du marché Tommyfield. Une plaque commémorative vient même rappeler la création de la première pomme frite à cet endroit. Dans une seconde version, l’invention du Fish and chips est attribuée à Joseph Malin, un commerçant juif qui serait le premier à avoir marié le poisson frit et la pomme de terre et à le vendre dans son échoppe.

Qu’il soit né à Londres ou à Manchester, le traditionnel Fish and chips régale les amateurs de poisson depuis les années 1860. Servi pendant des décennies dans un emballage sommaire fait de papier journal, il est enveloppé dans du papier ordinaire voire dans un emballage cartonné depuis les années 1980, pour éviter le transfert de l’encre du journal sur les aliments. Popularisé par la classe ouvrière au XIXe siècle, ce plat consistant et bon marché qui se déguste sur le pouce est rapidement devenu un véritable emblème de la gastronomie anglaise, apprécié du nord au sud au sein de toutes les classes sociales.

Servi à l’origine dans les pubs et les « chippy », petites cantines typiquement anglaises, le Fish and chips traditionnel se déguste à présent à tous les coins de rue ou presque. Mais qu’est-ce que c’est au fait, un Fish and chips ? Il s’agit d’un généreux morceau de filet de poisson, en général du cabillaud ou de l’aiglefin, même si certains sont préparés avec du lieu jaune, de la plie ou de la raie.  Ce filet est nappé d’une épaisse couche de pâte puis plongé dans l’huile bouillante. Il est ensuite servi avec des frites, à déguster sur le pouce avec une sauce tartare, après avoir arrosé le tout de vinaigre.

S’il a gardé son image de plat populaire et généreux, le Fish and chips anglais est devenu au fil des années un véritable symbole national, au même titre que les célèbres cabines téléphoniques rouges et les gardes royaux. Star des fast-foods britanniques, il séduit depuis quelques années les grands chefs qui n’hésitent pas à revisiter cette recette traditionnelle. Nul doute que le Fish and chips n’a pas fini de faire des adeptes, en Angleterre comme à l’étranger…

Les ingrédients utilisés pour réaliser la  fish and chips  sont : filets de cabillaud, farine, sel, poivre, huile à frire,  grosses pommes de terre (variété Bintje, Monalisa, Manon), filet de vinaigre de malt…

Pour l’appareil : maïzena, farine, levure chimique, bière (blonde ou ambrée)…

Pour la sauce tartare : bouquet d’herbes fraîches : aneth, cerfeuil et ciboulette, mayonnaise, zeste et jus de citron bio, cornichons hachés, échalote, sel, poivre… nb,

 

 

Forêt-noire “tarte à la crème”

 

 

 

 

 

A première vue, tout porte à croire, en effet, que le Schwarzwälder Kirschtorte – littéralement «gâteau à la cerise de Forêt-Noire» – provient de cette région du sud-ouest de l’Allemagne aux vallons et cimes coiffés d’épicéas. La légende raconte d’ailleurs que les copeaux de chocolat qui le recouvrent représentent les épines des résineux… Quant à sa palette tricolore, noir-chocolat, blanc-chantilly et rouge-cerise, elle serait une référence au costume traditionnel des jeunes filles célibataires de Forêt-Noire : jupe noire, chemisier bouffant blanc et Bollenhut, un couvre-chef impressionnant surmonté de gros pompons rouges. Après le chocolat, la crème et les cerises, le quatrième ingrédient indispensable du gâteau frise les 40° : une eau-de-vie de cerises, le kirsch. C’est elle qui distingue la recette originale. Que personne ne s’aventure à la remplacer par un quelconque sirop ou un autre alcool ! Les pâtissiers locaux insistent pour que le kirsch imbibe à la fois le biscuit, la crème et les cerises. Et, surtout, pour qu’il ait été distillé en Forêt-Noire.

Pourtant, l’origine la plus probable du fameux gâteau se situe… à plusieurs centaines de kilomètres de là, à Bad Godesberg, une commune aujourd’hui rattachée à la ville de Bonn, où officiait au siècle dernier un certain pâtissier du nom de Josef Keller. En 1915, celui-ci composa un entremets à base de crème fouettée, cerises au kirsch et chocolat. Puis, pour que sa création soit plus facile à transporter, lui a ajouté un socle : une pâte sablée agrémentée d’amandes ou de noix qui n’a rien à voir avec la génoise au cacao d’aujourd’hui… Quelques décennies plus tard, après-guerre, les réfrigérateurs permettant de conserver la fragile crème fouettée s’étant généralisés, la recette a essaimé dans les cafés du pays jusqu’à devenir l’étendard de la pâtisserie allemande… et la fierté des habitants du massif de Forêt-Noire qui lui dédient tous les deux ans un festival, à Todtnauberg, où les pâtissiers professionnels croisent le fouet avec les amateurs pour le prix de la meilleure Torte.

Les ingrédients utilisés pour réaliser la  Forêt-noire  sont :

Pour la génoise au chocolat : farine tout usage non blanchie, cacao, poudre à pâte, sel, oeufs,  sucre, extrait de vanille…

Pour la préparation aux griottes : sucre, fécule de maïs, pot de griottes, le jus et les griottes séparés, kirsch…

Pour la garniture : crème 35 %, sucre à glacer, extrait de vanille, copeaux de chocolat noir, cerises fraîches…

 

 

 

Goulash ou goulache

 

 

 

 

 « Dans l’Alföld, l’horizon semble inatteignable. De l’herbe à perte de vue. Cette grande plaine, qui se déploie dans la moitié sud-est de la Hongrie, est le fief des «gulyás» (bouviers) magyars. Et ce sont ces hommes rompus aux longues chevauchées qui ont inventé, il y a des siècles, le plat national, une copieuse soupe nommée presque comme eux : la goulache.

Pendant des semaines, parfois des mois, les éleveurs erraient loin de leurs foyers pour mener leurs troupeaux de bœufs gris en pâture. Pour se sustenter chemin faisant, ils suspendaient, avec un trépied de fortune, un chaudron en fer ou en fonte au-dessus d’un feu vif. A un fond d’eau, ils ajoutaient ce qu’ils avaient à portée de main, comme du cumin des prés et des oignons sauvages, qu’ils agrémentaient de viande, après avoir sacrifié la bête la plus fragile de leur cheptel. Et puis ? Rien. Même pas la peine de remuer, il suffisait d’attendre : pendant que le mélange mijotait des heures durant, les bouviers vaquaient à d’autres occupations.

La recette des cow-boys magyars est sans doute vieille d’un millénaire. Mais c’est au XVIIe siècle qu’elle est devenue aussi savoureuse, grâce à une épice flamboyante : le paprika. A cette époque, l’Europe centrale découvrait un piment rouge sang rapporté du Nouveau Monde par les conquistadores. Ce cousin du poivron pouvait facilement être séché et moulu. La fine poudre a aussitôt été adoptée par les Hongrois, qui l’ont sacrée reine de leur cuisine. Au goulache, le paprika apporte un parfum, une couleur et un piquant incomparables. Impensable aujourd’hui de mitonner ce pot-au-feu des steppes sans le relever de quelques bonnes cuillerées pimentées ! Mais le plus étonnant dans l’histoire, c’est que cette soupe de paysans, ce plat du pauvre, a pu gagner des lettres de noblesse. A la fin du XIXe siècle, la Hongrie rêvait de s’émanciper de la domination autrichienne des Habsbourg. Langue, arts, gastronomie… tout était bon pour faire valoir sa différence. Les aristocrates se mirent donc eux aussi à se régaler de goulache. Par défi d’abord, puis par goût. En quelques années, le pays fut conquis et en fit son mets national.

 Chaque automne, 60 000 personnes se pressent à Szolnok, à une centaine de kilomètres au sud de Budapest, pour déguster un goulache géant qui cuit dans 700 chaudrons. Au grand air, bien sûr.

Succès oblige, le goulache a traversé les frontières et se décline aujourd’hui à l’envi selon les produits des terroirs allemand, autrichien, tchèque ou slovaque. On remplace parfois le bœuf par de l’agneau, du mouton, du porc… Tomates ou carottes peuvent aussi agrémenter le tout. Mais trois recettes ont la faveur des Hongrois.

Qui veut être fidèle à l’art de vivre des éleveurs nomades déguste un goulache très liquide, avec des morceaux fondants de bœuf.

Appelée «paprikás», son jus est plus épais puisque, en fin de cuisson, on ajoute de la crème aigre. Elle se cuisine en général avec de la volaille.

Préparé avec très peu d’eau, le «pörkölt» ressemble à un ragoût et se mitonne avec n’importe quelle viande. »

Les ingrédients utilisés pour réaliser le goulache  sont : paleron de bœuf (coupé en cube), pommes de terre, bouillon de bœuf, grosse boîte de tomates pelées, carottes, betterave cuite, oignons, gousses d’ail, beurre, soupe d’huile, soupe de farine, vin rouge, paprika, cumin moulu, romarin, thym, laurier, brins de persil, sel, poivre…

 

 

Hamburger

 

 

Le hamburger, ce classique de la cuisine américaine, cache une histoire riche et surprenante. Nous vous avons dévoilé notre top 5 des astuces pour réussir un burger maison, mais connaissez-vous son origine ? De la simple galette de viande au cheeseburger, son évolution reflète les tendances et les goûts changeants. Plongez dans les origines fascinantes du hamburger et son incroyable voyage à travers le monde !

Le hamburger a ses racines à Hambourg, en Allemagne. Là-bas, une simple galette de viande hachée était courante. Cette spécialité a traversé l’océan Atlantique au 19ème siècle quand les marins allemands en parlaient dans les ports américains. C’est ainsi que le hamburger a commencé son voyage à l’international.

 L’arrivée des immigrants allemands et la popularisation du hamburger aux États-Unis

Avec l’arrivée massive d’immigrants allemands aux États-Unis, le hamburger a trouvé un nouveau foyer. Ils ont apporté leur recette de galette de viande et l’ont adaptée aux goûts locaux. Le pain a remplacé les accompagnements européens et le hamburger américain était né.

Le premier hamburger américain : un mystère non résolu

La paternité du premier hamburger américain reste un mystère ! En fait, plusieurs villes américaines revendiquent cette invention mais on a tendance à citer cite souvent les frères Richard. Ces derniers auraient servi le premier hamburger aux États-Unis. Mais, la vérité est floue. Une chose est sûre, le hamburger a rapidement gagné en popularité. Il est devenu un symbole de la cuisine américaine.

Chaque pays a adapté le hamburger à sa culture. En France, le hamburger se marie avec des saveurs locales, au Japon on le trouve avec du riz en guise de pain. Toutes ces adaptations montrent l’universalité du hamburger et témoignent de sa capacité à se réinventer. Alors n’hésitez pas à innover et à l’adapter selon vos goûts et vos spécialités ! Avez-vous déjà goûté le burger savoyard, adapté avec des saveurs de la montagne, un burger maison avec une sauce féta ou encore un burger à la raclette et oignons confits ? 

Le hamburger a réellement changé les habitudes alimentaires mondiales et a introduit le concept de repas rapide et, surtout, abordable. Les gens du monde entier reconnaissent le hamburger et c’est devenu un choix populaire pour un repas rapide ou un moment convivial. Le hamburger unit les gens autour d’une expérience culinaire commune.

Le voyage du hamburger, de ses origines modestes en Allemagne jusqu’à son avènement en icône de la fast-food culture, est remarquable. Ce sandwich a traversé des décennies, évoluant du simple assemblage de viande cuite entre deux tranches de pain à une variété infinie de recettes. L’invention du hamburger a révolutionné non seulement la cuisine américaine mais aussi les palais du monde entier ! Devenu synonyme de succès et de popularité, il se marie parfaitement avec des frites, des tomates fraîches ou le meilleur burger selon les goûts de chacun.

En France, sa version revisitée témoigne de l’adaptabilité et de la richesse de ce plat. Le hamburger n’est pas juste un aliment, c’est un phénomène culturel qui continue de se réinventer.

Le hamburger traditionnel est simple. Il contient une galette de bœuf, du pain, des oignons, de la salade, et des cornichons. Aujourd’hui, le goût du hamburger est devenu un classique grâce à la texture et saveur unique de chaque ingrédient.

Le cheeseburger a marqué une évolution clé et cette version est devenue populaire dans les années 1920 avec l’ajout de fromage qui a enrichi le goût du traditionnel hamburger. Le cheeseburger a symbolisé l’innovation en cuisine américaine et a également ouvert la porte à d’autres variations.

Prémices de ce qui ressemblait à un hamburger, ce plat de viande hachée contenait des pignons de pin, du poivre et des arômes de vin et de garum.

Le hamburger a ses racines à Hambourg, en Allemagne. Là-bas, une simple galette de viande hachée était courante. Cette spécialité a traversé l’océan Atlantique au 19ème siècle quand les marins allemands en parlaient dans les ports américains. C’est ainsi que le hamburger a commencé son voyage à l’international.

 

Mac and Cheese

 

 

 

 

 

 

 

Les macaronis au fromage (Mac and Cheese) sont le plat réconfortant par excellence. Pour de nombreux parents américains, c’est aussi une solution idéale lorsqu’il s’agit de nourrir leurs enfants récalcitrants. Les pâtes et le fromage ne sont pas une invention américaine, mais après une visite d’État en Europe, le président américain de l’époque, Thomas Jefferson, a servi ce plat lors d’un dîner d’État sous le nom de « Macaroni Pie ».

Il est ensuite apparu dans le livre de cuisine « The Virginia Housewife » en 1824. Des versions gastronomiques aux plats préparés rapidement, le Mac and Cheese est un symbole patriotique de plaisirs simples et chaleureux et un classique de la cuisine américaine.

S’il y a bien un plat universel qui fait l’unanimité chez les petits et les grands, c’est bien le célèbre « Mac and Cheese » ! Toutefois, même si on a tous déjà mangé des macaronis au fromage (le cas contraire, tu peux les tester avec ce produit), il y a bien des choses à savoir sur ce plat qui existe depuis des siècles. C’est pour cela que My American Shop voulait vous partager quelques fun facts sur les macaronis au fromage.

Le « mac and cheese » est beaucoup plus ancien que tu ne le penses.

La première recette reconnaissable des « mac and cheese » est parue dans un livre de cuisine italien du début du XIVe siècle, le « Liber de Coquina ». On peut y lire la recette intitulée « de lasanis » dans lequel les pâtes étaient recouvertes de fromage râpé, selon le Guinness World Records.

En 1390, une autre recette figure également dans le premier manuscrit de recettes en langue anglaise, intitulé « The Forme of Cury », compilé par les cuisiniers du roi Richard II.

En 1769, une recette détaillée de macaronis au fromage est apparue dans le livre de cuisine anglais d’Elizabeth Raffald « The Experienced English Housekeeper ». Le plat était donc connu bien avant que Thomas Jefferson popularise les « mac and cheese » auprès du public américain !

En 1824, la recette des « mac and cheese » est parue aux États-Unis dans le livre de cuisine « The Virgina House-Wife ».

En 1937, le plat est devenu un succès avec le lancement des boîtes « Macaroni & Cheese Dinner » de Kraft. Le fait que le plat est facile à préparer et peu cher l’a popularisé et il est devenu le plat réconfortant par excellence.

La Journée nationale des « mac and cheese » existe, elle se déroule le 14 juillet. Encore une excuse pour savourer ce bon plat en famille, avec des amis ou solo !

Grâce à Crayola, les « mac and cheese » ne sont pas seulement un plat, c’est aussi une couleur. L’entreprise a baptisé l’un de ses crayons de couleur orange « macaroni and cheese » en 1993, selon son site web.

Le record du temps le plus rapide pour manger une boîte entière de « mac and cheese » Kraft est de 30,50 secondes, et il a été établi en décembre 2017 par Joseph B., selon Record Setter. Tu ne connais pas Kraft ? Tu peux en apprendre davantage sur cette marque sur notre site !

Selon BostonHerald, Oprah Winfrey a déclaré avoir mangé une fois 10 kilos de macaronis au fromage pour se consoler du fait que son film « Beloved » avait eu moins de succès que « Bride of Chucky » en 1998.

Selon le Guinness World Records, le plus grand « mac and cheese » a été fabriqué en 2010 par la Cabot Creamery Cooperative et le chef John Folse & Company à la Nouvelle-Orléans. Il pesait 1119,91 kilos au total et comportait 260,81 kilos de macaronis cuits, 129,72 kilos de fromage mélangé, 25,4 kilos de beurre, 11,79 kilos de farine, 498,95 kilos de lait et 27,66 kilos d’assaisonnement.

Il existe un grand nombre de recettes différentes de « mac and cheese ». En effet, une recherche sur Google donne plus de 400 000 000 résultats.

À la fin de la Grande Dépression, les macaronis au fromage sont devenus un produit alimentaire populaire en raison de son faible coût. Huit millions de boîtes se sont vendues lors de son lancement par Kraft Foods en 1937, selon Smithsonian. La popularité de cet aliment a ensuite explosé une fois de plus pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les macaronis au fromage n’ont pas l’air d’être le plus raffiné des plats, mais ils se marient plutôt bien avec certains vins. L’écrivain culinaire primé Fiona Beckett a déclaré que le « mac and cheese » se marie bien avec, entre autres, le Chardonnay, le Riesling sec et même le champagne.

 Les ingrédients utilisés pour réaliser les  macaronis au fromage (Mac and Cheese) sont : macaronis, beurre, farine, lait, cheddar râpé, noix de muscade râpée, sel, poivre…

 

 

Moussaka

 

 

 

La moussaka est sans aucun doute le plat traditionnel le plus connu de Grèce, prisé aussi bien par les touristes que par les locaux. Vous aurez du mal à trouver une taverne qui ne la sert pas ou un ménage qui ne la prépare pas.

Même si la moussaka est très souvent identifiée comme étant un plat grecque ou parfois turque, c’est une recette traditionnelle qui trouve ses origines dans les Balkans et au Moyen-Orient.

La moussaka est essentiellement composée d’aubergines grillées, d’oignons et de tomates. La fameuse version grecque contient également de la viande hachée de mouton ou de bœuf. On peut y trouver des pommes de terre, et une sauce blanche, proche de la béchamel.

Le nom « moussaka » vient de l’arabe « musaqqa’a », signifiant « frais ». Elle est en effet servie froide dans les pays arabes.

La recette grecque moderne de la moussaka date de 1910. Elle est attribuée au cuisinier Nikólaos Tselementés. Elle consiste traditionnellement en une succession de couches de viande de mouton hachée, de tranches d’aubergines revenues dans l’huile d’olive, et de rondelles de tomates, le tout recouvert d’une sauce blanche, le plus souvent une béchamel épaisse.

Elle est cuite au four traditionnel. C’est un plat estival qui utilise des légumes de saison, les tomates et les aubergines. Repas classique partagé en famille et entre amis, dans le nord de la Grèce et en Macédoine, on y ajoute des pommes de terre.

À la différence de sa cousine grecque, la moussaka turque n’est pas constituée de couches alternant viande et légumes. Elle est préparée avec des morceaux d’aubergines sautés et frits, des poivrons verts, des tomates, des oignons et de la viande hachée, le tout mélangé. Elle est mangée accompagnée de riz pilaf. Il existe aussi des variantes avec des courgettes, des carottes et des pommes de terre.

La recette libanaise de la moussaka, également appelée « maghmour », est une ratatouille d’aubergines grillées cuite avec des tomates et des pois chiches, qui se sert froide, à la façon d’un mezze. La version libanaise, sans viande, inspire de nombreuses versions végétariennes. De manière générale, dans le monde arabe, la moussaka est davantage une salade cuite, faite de tomates et aubergines, similaire à la caponata italienne, et habituellement servie froide, comme mezze.

La version égyptienne est composée de couches alternant des aubergines grillées, des tomates et de la viande de bœuf haché, sans sauce béchamel. Les variantes macédonienne, bulgare, serbe, bosniaque, monténégrine et roumaine sont préparées avec des pommes de terre ou des courgettes, et non des aubergines. Elles ne contiennent pas non plus de sauce blanche ou béchamel.

Dans toutes ces variantes, on ajoute généralement des herbes (origan, thym, feuilles de laurier…) et des épices (cannelle, piment de la Jamaïque, poivre noir…). Enfin, on trouve fréquemment en Europe de l’Ouest des variantes de moussaka où la viande de mouton est remplacée par de la viande de bœuf, et le plat recouvert de fromage à gratiner ou d’une sauce béchamel.

Les ingrédients utilisés pour réaliser la moussaka sont : aubergines, pommes de terre à trancher finement, grosses courgettes, bœuf haché, gros oignon blanc haché finement, gousses d’ail écrasées, huile d’olive extra vierge, vin rouge, feuilles de laurier, tomates hachées fraîches ou en conserve, e. pâte de tomate, huile végétale pour la friture, sucre, beurre, farine, lait, sel, poivre, noix de muscade fraîchement moulue, fromage grec graviera ou gruyère ou tout autre fromage à pâte dure salée (pecorino Grana Padano parmesan, etc.)…

 

Paëlla

 

 

 

 

C’est l’un des plats phares de la gastronomie espagnole, que ce soit dans la Péninsule ibérique ou à l’étranger. La paëlla est célèbre partout, et on peut en manger dans n’importe quel restaurant espagnol. Mais sa véritable origine n’est pas connue de tous.

La paëlla est une spécialité culinaire qui tire ses origines de l’Espagne. Cependant, elle ne s’est pas arrêtée à son pays d’origine, car elle est aujourd’hui connue du monde entier pour ses saveurs et son exotisme. D’ailleurs, les vacanciers qui se rendront en Espagne ne manqueront pas de goûter à la paëlla. Avant de déguster ce succulent repas, il est nécessaire de comprendre son historique. D’ores et déjà, la paëlla a vu le jour au sein de Valences.

Cela se produisit entre le XVe et le XVIe siècle. En ces temps, les cuisiniers s’étaient contentés de quelques ingrédients basiques qu’ils avaient à leur disposition et qui se trouvaient généralement dans les champs. Les premiers ingrédients de la paëlla étaient le lapin, la volaille, les légumes frais et le riz bien évidemment. Afin de donner une saveur subtile au mélange, l’huile d’olive a été ajoutée.

La paëlla se préparait au feu de bois et pour relever la bonne odeur du plat, des branches de pin et d’oranges ont été brûlées avec les autres branches qui devaient allumer le feu. La paëlla a évolué au fur et à mesure et des variantes ne cessent de voir le jour sur le marché. La paëlla aux fruits de mer est une des variétés de paëlla les plus appréciées même jusqu’à ce jour. D’ailleurs, les poissons ont leur place dans cette recette qui ne cesse de raviver les papilles des consommateurs.

La paëlla est une recette qui cache de nombreuses petites anecdotes. Au moment de la guerre d’indépendance, un général de l’armée française a été subjugué par les saveurs exquises de la paëlla qu’une femme lui a cuisinée. Ils passèrent dès lors un accord stipulant la libération d’un prisonnier pour chaque nouveau plat de riz que la jeune femme cuisinerait.

De ce fait, la femme en question décida de recourir à son imagination et de concocter une nouvelle paëlla par jour. De ce fait, avec ses différentes paëllas, la jeune femme réussit à rendre la liberté à 176 prisonniers. À noter que le mot paëlla a même une origine qui lui est propre. Ce mot serait d’origine latine et viendrait de « patella ». Pour d’autres, la paëlla est issue de l’arabe « Baqiyah ». Cette dernière provenance serait plus explicite. En effet, le riz est arrivé en Espagne par le biais des Maures. Cela s’est produit en VIIIe siècle. À noter que Maures est un nom qui désigne les personnes vivant en Afrique du Nord.

La paëlla n’a pas qu’une seule recette, autrement dit les ingrédients ne sont pas fixes non plus. Le cuisinier peut inclure différents éléments dans une paëlla. Les recettes peuvent donc être diversifiées. Par ailleurs, certains agriculteurs ne se sont pas contentés de la viande classique comme le gibier pour leur paëlla. Ils se sont aussi servis d’escargots sur le terrain.

Et pour plus de goût, il a été nécessaire d’introduire du safran dans la paëlla. Les légumes à l’instar de la carotte et de la courgette ne sont pas en marge.

En plus d’accentuer les saveurs, ils donnent plus de couleurs au plat. Même les artichauts servent à préparer la paëlla. Les chefs cuisiniers ne sont pas rares à ajouter du poivron, mais bien évidemment, le principal ingrédient demeure le riz. Pour les adeptes de fruits de mer, ils peuvent faire le choix entre les homards, les écrevisses ou encore le crabe. Les poissons comme la lotte ne seront pas de refus pour parfaire la recette. Quant à la paëlla de Valences, elle se compose de viande de lapin et de poulet. Le riz bomba est celui qui est utilisé pour ce type de paëlla. À noter que ce riz est originaire de la Valence elle-même.

La question se pose de savoir qui cuisine la paëlla. La réponse à cette question est la paellera. Il s’agit en effet de la femme qui se charge de cuisiner la paëlla et de lui procurer autant de saveurs subtiles.

Et la paëlla, quant à elle, est le nom de l’ustensile de cuisine qui est utilisé pour élaborer la paëlla. La paëlla ne définit pas qu’un plat à base de viandes, de légumes et d’épices. En effet, cela désigne aussi une casserole faite en acier poli. Elle est démunie de poignée, mais est pourvue de deux anses lui permettant de porter le poids du plat. Qui plus est, la paëlla a un diamètre qui avoisine les 20 cm. Ses bords mesurent entre 5 et 10 cm. Le tout est fonction de son diamètre. Une paëlla est capable de contenir une quantité de riz donnée. Il est ainsi important de souligner que la paëlla se déguste dans le conteneur au sein duquel elle est amenée à cuire.

Les ingrédients utilisés pour réaliser la paella  sont : riz longs grains, cuisses de poulet,  langoustines ou belles gambas, moules, moules d’Espagne, encornets, poivrons rouges, poivron vert, crevettes, belles tomates, gousses d’ail, petit piment, petits pois écossés, bouquet garni, huile d’olive, safran, sachets spigol (pour colorer le riz), bouillon de poulet, clou de girofle, citrons, oignons, sel, poivre…

 

 

Pastéis de nata

 

 

 

Les pastéis de nata, ces petits flans fondants à pâte feuilletée, sont aujourd’hui populaires partout sur la planète. Vendredi dans « Historiquement Vôtre », le journaliste David Castello-Lopes remonte aux origines de ce savoureux dessert, inventé au 18ème siècle par des moines lisboètes, au Portugal.

Le journaliste David Castello-Lopes, dans l’émission Historiquement vôtre sur Europe 1, revient tous les jours sur les origines d’un objet, d’un concept ou d’une recette. Vendredi, il raconte l’origine des pastéis de nata, ces petits flans portugais qui ont conquis le monde entier. Ce dessert avait été inventé au 18ème siècle par des moines lisboètes.

C’est un dessert portugais récemment popularisé dans le monde entier. Le pastel de nata est un petit flan à pâte feuilletée tout droit venu de Lisbonne et plus précisément de Belem, une ancienne banlieue qui fait aujourd’hui partie de la ville. C’est dans la petite pâtisserie Pastelaria qu’ont été vendus les premiers pastéis de nata dès 1837.  

Juste à côté de la Pastelaria se trouvait un monastère, le Mosteiro dos Jeronimos. Ce sont probablement ces moines qui ont inventé les pastéis de nata au début du 18ème siècle. A l’époque, il n’est pas encore question d’en faire commerce et les moines gardent pour eux la recette. Mais en 1820, la Révolution libérale entraîne la fermeture de nombreux monastères portugais, dont celui de Belem. Certains moines désœuvrés décident alors de vendre leur précieux dessert. Quelques années plus tard, ils transmettent leur recette à celui qui a ouvert la pastelaria de Belem en 1837, il y a 184 ans.

Cette recette originelle est dans les grandes lignes la même que celle de tous les autres pastéis de nata, mais on dit qu’elle contient un ingrédient secret, connu de ses seuls pâtissiers. Autre particularité, on les déguste là-bas avec un petit sachet de sucre ou de cannelle. Ces dix dernières années, les pastéis de nata se sont largement exportées. On en trouve désormais dans de nombreuses boulangeries, supermarchés et franchises de restauration rapide. Celles de Belem restent toutefois une institution.

Les ingrédients utilisés pour réaliser les  pastéis de nata sont : pâte feuilletée, lait, jaunes d’œuf, farine, sucre, beurre, bâton de cannelle…

 

 

Pavlova

 

 

 

 

 

C’est bien le plus poétique des desserts. La pavlova annonce la couleur dès qu’on la nomme : légèreté et douceur sont au rendez-vous.

Première ballerine à se représenter lors d’une tournée internationale, Anna Pavlova a littéralement mis le monde à ses pieds à chaque représentation. C’est dans les années 20 qu’elle se produit en Océanie. Anna Pavlova y est acclamée et ses spectateurs voient en elle un ange : « elle ne danse pas, elle s’envole dans les airs comme un oiseau ». La légende du ballet est née et Anna Pavlova entre alors à jamais dans le cœur des Australiens et des Néo-Zélandais. Sa silhouette gracile, sa légèreté sur scène et son tempérament bien trempé vont faire d’Anna Pavlova une légende pour des générations de danseurs et de danseuses étoile.

Elle déchaîna les passions, notamment de ses adorateurs à travers le monde qui ont parfois été jusqu’à se donner la mort par amour pour elle. C’est la première star du XXème siècle. Jamais auparavant une danseuse n’avait été aussi célèbre et autant adulée à travers le monde. Cette adoration est encore plus présente dans les pays anglo-saxons où elle est identifiée comme « la danseuse qui vole » et dont l’attitude scénique devient légendaire.

Mais alors vous vous demandez, quel est le rapport avec notre fameuse danseuse de ballet russe et l’origine du dessert la pavlova ?

C’est justement au cours de sa tournée en Océanie qu’Anna Pavlova a inspiré de nombreux artistes, jusque dans les cuisines de grands pâtissiers. L’histoire de la Pavlova aurait débuté en 1926 pour être exact. Selon le biographe Keith Mooney, c’est un jeune pâtissier de Wellington fou d’amour pour la danseuse qui aurait élaboré la première pavlova en Nouvelle-Zélande, la meringue étant aussi légère que le tutu de la danseuse. Mais c’est là que ça se complique…

D’autres sources Australiennes attribuent la paternité de la star des desserts au chef Bert Sache. Ce dernier aurait été à l’origine de la première recette de pavlova en 1934 à la demande d’Elizabeth Paxton qui souhaitait alors ajouter à la carte de son restaurant de Perth un dessert léger, élégant et original.

On frôle l’incident diplomatique en 2007 quand une campagne publicitaire néo-zélandaise énumère les appropriations culturelles dont a fait preuve l’Australie au dépend de la Nouvelle-Zélande. Et c’est bien l’excellent dessert meringué aux fruits rouges qui est la star de cette publicité et à l’origine de cette discorde !

Toutefois, après avoir clamé et revendiqué toute sa vie la paternité de la pavlova, Bert Sache finit par admettre en 1973 que sa recette de pavlova était réécrite et tirée d’une recette originale néo-zélandaise. Les écrits et les témoignages penchent donc pour une pavlova originaire de Nouvelle-Zélande bien qu’elle se soit démocratisée aussi grâce à l’Australie.

Les ingrédients utilisés pour réaliser la pavlova  sont :

Pour la meringue : blancs d’œufs, sucre, vinaigre blanc, Maïzena…

Pour la chantilly : crème liquide entière, sucre…

Pour la garniture : fraises, framboises, framboises maison ou acheté…

Pour la décoration : sucre glace…

 

Pizza

 

 

 

 

L’histoire de la pizza remonte à l’Antiquité, elle était à l’origine une simple galette de céréale cuite au feu de bois. Sa recette a évolué au cours de l’histoire pour devenir la pizza que nous connaissons actuellement.

C’est au Moyen Âge que remontent les origines de l’histoire de la pizza italienne, à l’époque connue sous la forme d’un pain plat garni avec différents aliments. Il fallut attendre la découverte des tomates par l’Europe et leur intégration au cœur de la cuisine italienne pour que la recette de pizza évolue.

La mozzarella, spécialité locale, fut rapidement utilisée en garniture avec le coulis de tomates sur les galettes de farine.

Le berceau de la pizza actuelle se trouve plus précisément dans la ville de Naples. Plat dégusté par le peuple, à table ou vendu à la criée dans la rue, la pizza devint peu à peu l’étendard de l’Italie tout entière.

Les pizzerias, très populaires et déjà équipées de fours à bois, se développèrent à partir du XVIIIe siècle. La première pizza moderne fut confectionnée en 1780 par le napolitain Pietro Colicchio. Sa pizzeria nommée « Pizzeria Brandi » existe toujours.

À cette époque, les habitants pauvres de la ville se tournaient vers les vendeurs ambulants pour des plats rapides, rassasiants et peu coûteux. La pizza est alors devenue un choix populaire parmi les travailleurs et les ouvriers. Par la suite, les boulangeries commencèrent à vendre des pizzas, puis les premières pizzerias sont nées. Le propriétaire populaire de l’une d’elles, Raffaele Espósito, a reçu la mission de préparer des pizzas pour le roi et la reine d’Italie, répandant ainsi la consommation de cette spécialité dans toute l’Italie.

Dans le vieux Naples, deux variétés de pizzas étaient particulièrement populaires. La « pizza Marinara », garnie de tomates, d’ail, d’origan et d’huile d’olive, et la « pizza Margherita », avec ses couleurs représentant le drapeau italien, garnie de tomates, de mozzarella et de basilic frais.

La popularité de la pizza a augmenté au fil du temps, dans d’autres régions d’Italie puis dans toute l’Europe. Avec l’arrivée de l’immigration italienne aux États-Unis à la fin du 19ème siècle, la pizza a voyagé outre-Atlantique, devenant rapidement populaire. Au fil des décennies, la pizza est devenue un symbole international de la cuisine italienne, avec une multitude de variétés de garnitures, des plus simples aux plus originales. Aujourd’hui, la pizza est l’un des plats les plus appréciés et les plus consommés dans le monde, incarnant la convivialité et la diversité culinaire. Le port de Naples a été le point de départ du rayonnement de la pizza dans le monde. C’est après la fin de la Deuxième Guerre mondiale que les Italiens quittant leur pays ont exporté la pizza dans le monde entier, en France et aux Etats-Unis et est devenu un plat incontournable de la cuisine américaine.

Les ingrédients utilisés pour réaliser l’authentique pizza italienne  sont :

Pour la pâte : farine de type 00 ou T45, e levure sèche instantanée (instant dry yeast), eau froide, sel, huile d’olive vierge extra,

 Pour la garniture : sauce tomate, parmesan râpé (parmigiano reggiano), tranches de mozzarella,  feuilles de basilic (les mettre à la sortie du four)

 

Ramen

 

 

 

 

 

Originaire de Chine, le Ramen est arrivé au Japon au début du siècle dernier, vers 1900 durant l’ère Meiji. Différents vagues de popularité ont ensuite frappé le Japon jusqu’à ce que le Ramen devienne au fil du vingtième siècle un des plats les plus populaires.

Il faut reconnaitre que le ramen est d’origine chinoise : le nom a été utilisé à l’origine pour 2 autres plats : le Chūka soba & Shina soba. En fait, les deux se traduisent par « nouilles chinoises » avec des connotations différentes.

Pour comprendre, c’est à la fin du XIXe siècle, en pleine révolution industrielle que le Japon adopte le fameux ramen. Alors que les ouvriers ont peu de temps pour préparer leurs repas, ils se tournent vers les bars à ramen.

De toute évidence rapides, nourrissants, savoureux et surtout économiques, le succès des ramens explose et devient petit à petit une institution dans tout le japon. Au fur et à mesure, les bars à ramen ont évolué en de réelles chaines multinationales : Ichiran Ramen pour la plus connue.

Shio, Shoyu, Miso et Tonkotsu Ramen

Il s’agit des 4 différentes saveurs de base pour les ramen. Bien que les déclinaisons soient infinies, ce sont les 4 points de départ. On va en voir un maximum de déclinaisons possibles.

Le premier, le Shio ramen, (qui veut dire « sel ») propose une apparence claire et transparente. Quant au Shoyu ramen (qui signifie sauce de soja) propose aussi un bouillon transparent, mais plus foncé et sucré que le premier.

Par ailleurs, on trouvera le Miso ramen, qui propose un bouillon opaque et plus complexe avec un fort goût en bouche.

Et enfin, le Tonkotsu ramen est une combinaison de sauce soja, de sel et os de porc broyés qui apportent ensemble une 4ème identité : un classique !

 Il est devenu extrêmement populaire dans les années 1960 jusqu’à nos jours. Plat plus conçu pour être consommé avec des températures froides, il n’est pas rare d’y ajouter du beurre, du maïs ou des morceaux d’ail entiers. Les nouilles seront souvent plus épaisses.

 

 

Riz cantonais

 

 

 

Le riz cantonais est un plat emblématique de la cuisine chinoise. Originaire de la région du Guangdong (anciennement appelée Canton), il a été popularisé dans le monde entier par les immigrants chinois qui se sont installés en Amérique et en Europe. La base de ce plat réside dans l’utilisation de riz sauté aux légumes frais et aux diverses viandes ou fruits de mer : poulet, porc, crustacés.

Hong Kong, avec son histoire en tant que colonie britannique, a bien sûr joué un rôle important dans la diffusion de la cuisine cantonaise hors des frontières de la Chine. Ainsi, on trouve aujourd’hui différentes variantes du riz cantonais selon la culture locale, mais les principes d’origine restent les mêmes.

Il figure sur toutes les cartes des restaurants chinois de France : le fameux « riz cantonais ». Et pourtant, contrairement à ce que son nom indique, il ne vient pas de Canton. Essayer d’aller demander un « riz cantonais » à Canton, on vous rira au nez. La dénomination riz cantonais est arrivée en France dans les années 1950-1960, au moment de la migration d’une importante population chinoise. Beaucoup de ces nouveaux arrivants ont ouvert des restaurants parce qu’ils n’étaient pas nécessairement qualifiés pour exercer un métier en France. Mais en réalité, ils n’étaient pas non plus des professionnels de la restauration. Ils ont bricolé des recettes qui étaient à mi-chemin entre les saveurs chinoises et européennes. Le « riz cantonais » en est l’illustration.

Il y a bien une base chinoise derrière cette recette, puisque le riz sauté est une recette traditionnelle du 6e siècle. L’Empereur Yang demandait déjà qu’on fasse frire son riz avec des œufs et qu’on y rajoute différents ingrédients.

Il s’agit d’une recette de récupération : le « riz cantonais » est une manière de ne pas gaspiller le riz qui n’avait pas été mangé et de vider un peu les fonds de placards. Raison pour laquelle il n’existe pas une recette, mais probablement des dizaines de milliers.

Le « riz cantonais » s’est appelé ainsi parce que beaucoup de ces restaurateurs chinois venaient de Canton, mais si vous regardez bien, d’un restaurant à l’autre, cette recette est assez libre. Il s’agit généralement d’une base de riz précuit et d’œufs, à laquelle on ajoute souvent des petits pois, mais aussi du jambon, de l’oignon, voire de la saucisse. Le tout lié avec de la sauce soja.

Les ingrédients utilisés pour réaliser le  riz cantonais  sont : riz thaï cuits la veille de préférence,  carotte, kailan (brocoli chinois) , œufs , saucisses chinoises lap cheong, échalote, gousses d’ail, sauce d’huître, sauce de soja claire, poivre, huile neutre…

 

 

 

Sachertorte

 

 

 

 

Surnommé le bavarois des Habsbourg, le Sachertorte est certainement la plus célèbre des pâtisseries autrichiennes. Son histoire romanesque commence à Vienne en 1832.

 Le Sachertorte est un gâteau recouvert d’un glaçage au chocolat et fourré avec de la marmelade d’abricots pour donner du moelleux au biscuit. Il est traditionnellement servi avec de la crème fouettée.

Le Sachertorte est un gâteau recouvert d’un glaçage au chocolat et fourré avec de la marmelade d’abricots pour donner du moelleux au biscuit. Il est traditionnellement servi avec de la crème fouettée. Getty Images

Un soir de 1832, le prince autrichien Clément-Wenceslas de Metternich organise un dîner particulièrement important pour lequel il demande à son chef cuisinier de servir un dessert épatant. Souffrant, celui-ci ne peut honorer la commande qui revient alors à un jeune apprenti, Franz Sacher, âgé de seulement 16 ans. « Ne me faites pas honte, c’est tout ce que je vous demande » lui aurait dit le prince.

Aux convives, le jeune Sacher sert un gâteau composé d’une génoise au chocolat agrémentée d’une fine couche de marmelade d’abricots et recouvert entièrement d’un glaçage de chocolat. C’est un succès.

Quelques années plus tard, en 1848, Franz Sacher ouvre sa pâtisserie-salon de thé avec son fils Eduard, formé chez Demel, alors pâtissier officiel de la cour impérial. Il commercialise son gâteau sous le nom de Sachertorte. En 1876, Eduard Sacher et Demel s’associent et ouvrent l’hôtel Sacher où l’on sert encore aujourd’hui la célèbre pâtisserie.

Les choses se compliquent quand les deux maisons Sacher et Demel se disputent la recette. Le petit-fils Sacher l’aurait vendu au clan Demel. Au début des années 1960, le différend se mue en véritable feuilleton judiciaire qui divise Vienne en deux camps. Finalement, un arrêt de la Cour suprême autrichienne entérine le premier jugement reconnaissant la paternité du Sachertorte à la famille Sacher.

Aujourd’hui, même si le gâteau est produit à plus de 300.000 exemplaires par an, seul le café de l’hôtel Sacher peut se prévaloir de la mention « Original ». C’est d’ailleurs là-bas que l’authentique recette jalousement gardée demeure… bien au chaud dans un coffre-fort.

Les ingrédients utilisés pour réaliser le  sachertorte  sont :

 Pour la génoise : beurre, sucre glace, chocolat noir, œufs, sucre en poudre, farine…

Pour le nappage : confiture d’abricots…

Pour le glaçage : sucre, chocolat noir, eau…

 

 

Saumon gravlax

 

 

 

 

 

 

Le saumon gravlax nous vient tout droit de Suède. Au Moyen-Age, les pêcheurs suédois utilisaient cette méthode particulière de conservation du poisson en salant le saumon et en l’enterrant dans le sable à l’écart des marées, pour conserver le fruit de la pêche plus longtemps.

 Gravlax, c’est quoi? Commençons déjà par donner le sens de ce mot : il signifie « enterrer le saumon », en suédois. Maintenant, une petite tranche d’histoire pour comprendre de quoi il retourne : au Moyen-Âge, pour subsister en hiver, les pêcheurs scandinaves enfouissaient le saumon dans la terre des berges du fjord durant les mois d’été. La méthode est entrée dans les mœurs : jusque dans les années 1940, la plupart des petites maisons de village abritaient une chambre froide dans laquelle le saumon était entreposé dans de petits tonneaux et conservé ainsi pour plusieurs mois. Le procédé, réduit désormais à six jours en moyenne, consiste à faire mariner le poisson dans 60 % de sel, 40 % de sucre, du poivre et de l’aneth. Le sel cuit le poisson pendant que le sucre fait fermenter et ressortir les arômes. Ainsi transformée, la chair du poisson est fondante et parfumée…

Fort heureusement pour nous, l’histoire du saumon « gravlax », sorte d’alternative au saumon fumé, ne s’est pas arrêtée aux frontières des pays scandinaves : cette spécialité a largement conquis les chefs et le grand public partout dans le monde. On le trouve, sous bien des formes, à la carte de très nombreux restaurants gastronomiques, y compris ici, en France.

 Les ingrédients utilisés pour réaliser le  saumon gravelax sont : filet de saumon de 1,5 kg avec la peau non écaillée, bouquets d’aneth, gros sel marin, sucre, poivre noir concassé…

Pour la  sauce moutarde : jaunes d’œufs à température ambiante, moutarde suédoise douce ou de Savora®, miel liquide, huile d’arachide, vinaigre blanc, sucre, aneth frais finement haché, sel, poivre du moulin…

 

Steak tartare

 

 

 

Célèbre dans le monde entier, le steak tartare est une recette à base de viande crue de bœuf, d’oignons émincés, de câpres et de cornichons. Généralement, on ajoute un jaune d’oeuf sur cette préparation. À l’origine, le steak tartare date du Moyen-Age. À cette époque les mongoles et leurs alliés Turcs, les Tatars (ou Tartares), se nourrissaient en mangeant de la viande de cheval crue finement hachée, mélangée avec du lait et des œufs. Au fil des siècles, cette recette a changé et a voyagé jusqu’en Europe.

Durant le XIXème siècle, beaucoup d’Allemands sont partis de la ville de Hambourg pour immigrer aux USA. Ils ont apporté avec eux cette recette qu’ils aimaient beaucoup et de nombreux restaurants à New-York ont commencé à servir des préparations à base de viande crue. Ce plat est devenu très populaire aux États-Unis. Il a été appelé “Hamburg-style American filet”. Dans la recette américaine, la viande de cheval a été remplacée par de la viande de bœuf et elle était mélangée à des oignons et de la chapelure.

Au XXème siècle, en France, on préparait souvent la recette américaine. Mais un grand chef cuisinier, Auguste Escoffier, a décidé de réinventer la recette américaine et l’a appelée “steak à la tartare”. On pourrait penser que le nom de “steak tartare” a été donné à la recette parce que ce sont les peuples “Tartares” qui l’ont créée, mais en réalité, le chef Escoffier a donné ce nom parce que dans sa recette, la viande était accompagnée d’une sauce qui s’appelle “la sauce tartare” et c’est une sauce typiquement française.

Maintenant, partout dans le monde on donne le nom de “steak tartare” à cette recette…

La recette a encore évolué car maintenant il n’y a plus de sauce tartare dans le steak tartare.

Les ingrédients utilisés pour réaliser le  steak tartare sont : viande de bœuf hachée, jaune d’œuf, moutarde de Dijon, huile d’olive, persil, câpres, oignon émincé, cornichons en morceaux…

 

 

 

Sushi Sashimi

 

 

 

 

 

Le sashimi est un plat japonais de poisson cru tranché servi sans riz. Son origine remonte à l’ère Heian (794-1185) au Japon, lorsque les pêcheurs découvrirent qu’ils pouvaient conserver le poisson plus longtemps en le coupant en fines tranches. Au fil des siècles, le sashimi est devenu une technique de préparation raffinée, mettant en valeur la qualité du poisson.

Les origines du sushi remontent à l’Antiquité au Japon. À l’origine, le riz était utilisé pour conserver le poisson cru. Le sushi tel que nous le connaissons aujourd’hui, avec du poisson cru ou des fruits de mer tranchés sur du riz vinaigré, a évolué à Edo (aujourd’hui Tokyo) au XIXe siècle. Il est devenu un mets populaire au Japon avant de se répandre dans le monde entier.

Le sushi est un plat emblématique du Japon qui a conquis le monde entier avec ses saveurs venues d’ailleurs et sa présentation alliant tradition et modernité.

Né il y a plusieurs siècles pour conserver le poisson cru, le sushi fait la part belle aux produits de la mer mais aussi plus récemment de la terre, pour le plus grand plaisir de vos papilles.

Le sushi aurait été créé au IVème siècle et se présentait comme une technique de conservation pour le poisson cru qui consistait à le vider, le saler et à le farcir d’un riz fermenté.

A cette époque, le riz n’était pas consommé. Ce n’est qu’à partir du XIVème siècle, que les japonais ont commencé à manger également le riz qui entourait le poisson cru.

C’est au XVIIIème siècle que le sushi a pris sa place de plat à part entière, avec l’apparition de points de vente appelés « yatai» qui étaient implantés dans les rues nippones. L’objectif de ces établissements était de proposer une nourriture rapide, pratique et peu chère.

Les sushis tels que nous les connaissons ont été attribués à Hanaya Yohei (1799-1858) , qui est considéré par beaucoup de personnes comme le premier sushiman (maître sushi). Il pressait ses sushis à la main tout en y ajoutant du wasabi, de la sauce soja ou encore du gingembre et du riz vinaigré afin d’agrémenter ce plat devenu l’emblème de son pays.

Les différents types de sushis :

Quand on parle de sushis, on parle de plusieurs types de plats qui diffèrent selon leur composition et leur présentation.

Futomaki

 

 

Le futomaki est constitué d’une couche épaisse de riz et de nombreux ingrédients à l’intérieur.

 

 

Gunkan

 

 

Le gunkan est une petite boule de riz entourée d’une bande d’algue nori et garnie d’oeufs de poissons ou de purée de fruits de mer.

 

 

Hossomaki

 

 

L’hossomaki est composé d’une couche fine de riz avec le plus souvent un seul ingrédient, le poisson.

 

 

 

Maki

 

 

 

Le maki est le sushi le plus courant et se présente comme une boule de riz généralement accompagnée de poisson cru ainsi que de légumes et enveloppée dans une feuille d’algue nori.

 

 

Nigiri

 

 

Le nigiri est un petit bloc de riz pressé à la main et qui est recouvert d’une fine tranche de poisson cru ou de crevettes par exemple.

 

 

Oshi

 

 

 

L’oshi est préparé dans un moule en bois quadrangulaire contrairement au nigiri.

 

Temaki

 

 

Le temaki se présente comme un cône de feuille d’algue nori farci de riz et d’autres ingrédients.

 

Uramaki

 

 

L’uramaki est connu aussi sous le nom de rouleau inversé où l’algue nori est à l’intérieur de la préparation et le riz, à l’extérieur.

Le sashimi (n’est pas vraiment un sushi) c’est la combinaison de lamelles de poisson cru et n’est donc pas considéré comme un sushi.

La sauce soja, le wasabi et le gingembre sont les accompagnements les plus courants afin d’apporter des saveurs acidulées à votre repas :

*la sauce soja se marie bien avec le poisson ;

*le gingembre vous permet de rincer votre palais afin de pouvoir profiter de chaque saveur entre chaque sushi ;

*le wasabi relève vos sushis tout en facilitant votre digestion.

 

 

 

  

 

 

Chaque plat a une histoire unique qui reflète l’évolution des sociétés et des cultures au fil du temps. Les coutumes locales, les ingrédients disponibles et les mélanges de saveurs donnent naissance à des plats variés qui restent étroitement liés à leur patrimoine d’origine. La découverte de ces histoires passionnantes nous permet non seulement d’enrichir notre connaissance culinaire, mais aussi de renforcer nos liens avec les cultures qui nous entourent.

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