Anecdotes Florilège gourmand

Anecdotes surprenantes  amusantes sur la gastronomie

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La réputation de la cuisine française tient autant à ses qualités intrinsèques qu’à quelques spécificités insolites, cultivées tels des emblèmes nationaux.

 

 

 

 

 

La nourriture est tellement devenue une partie intégrale de notre vie que l’on a tendance à ignorer à quel point elle peut être fascinante.

 

 

 

 

Mais, ne l’oublions pas, tout ce que nous mettons dans notre assiette a une histoire d’origine qui explique comment elle est arrivée jusqu’à nous. Où la plante a été cultivée pour la première fois, comment elle a pris l’apparence et le goût qu’elle a aujourd’hui. Souvent, nous pouvons en apprendre sur notre propre histoire à travers l’histoire de la nourriture se trouvant dans nos assiettes.

 

 

 

 

 

 

 Vous devez sûrement savoir que la tomate est un fruit, et non un légume, mais connaissez-vous ces autres faits surprenants sur les aliments que nous consommons au quotidien ? Á découvrir : 

 

 

 

     

 

 

 

L’andouillette AAAAA cache un acronyme craquant

 

 

 

 

 

 

 

Pour rester dans la saucisse, vous êtes-vous déjà demandé d’où venaient les 5A de l’andouillette ?

 

 

 

 

 

 

D’une association au nom sympathique : « L’Association Amicale des Amateurs d’Andouillette Authentique (AAAAA) ». « L’association a pour joyeuse vocation d’honorer l’andouillette tenue pour traditionnelle, notamment par le Code des usages de la charcuterie, ainsi que l’andouille, dont les variétés si diverses reflètent des traditions locales ou régionales », peut-on lire sur le site officiel.

 

 

 

 

 

La prochaine fois que vous croiserez les 5A, vous saurez qu’il s’agit d’une bonne andouillette.

 

 

 

 

Ne bavez pas sur l’escargot

 

 

 

 

 

Baveux, visqueux, terreux… l’escargot n’est pas franchement ragoûtant pour un non-initié. Pourtant, la population d’Europe en consomma à toutes les époques : en témoignent les monticules de coquilles retrouvées sur certains sites paléolithiques.

 

 

 

 

 

 

 

Chez les Romains, l’escargot était un mets apprécié, élevé en bassin. Au cours du Moyen Âge, c’est le produit carné accessible aux plus démunis. Plus tard, à la Renaissance, une réserve de viande fraîche embarquée dans les navires en direction du Nouveau Monde…

 

 

 

 

 

 

C’est grâce au dénommé Antonin de Carême que l’escargot est devenu un emblème gastronomique français. « Le roi des chefs et le chef des rois », comme on le surnomme, donne au produit ses lettres de noblesse lorsqu’il sert au tsar Alexandre Ier des escargots en persillade, baptisés « escargots à la bourguignonne ». On est en 1814.

La consommation du gastéropode s’accélère au début du XXe siècle et se popularise durant les Années folles. À la fois canaille et raffinée, cette spécialité correspond à l’état d’esprit du moment. Les étrangers de passage à Paris se donnent rendez-vous à l’Escargot, rue Montorgueil, pour déguster ce mets tendance. Ils contribuent ainsi à sa diffusion à travers le monde.

 

 

 

 

 

Aujourd’hui, les escargots continuent d’être consommés un peu partout en Europe dans la cuisine populaire ; seuls les Français ont su leur donner le statut de produit de luxe.

 

 

 

 

Le Filet-O-Fish de McDonald’s, imaginé pour les catholiques

 

 

 

 

 

Le Filet-O-Fish a été inventé à Cincinnati dans les années 60 pour les catholiques. Avec 300 millions d’unités vendues par an dans le monde, le Filet-O-Fish de McDo est devenu l’un des « cartons » de la firme.

 

 

 

 

 

Peu de gens savent que le sandwich a, à l’origine, été conçu pour les catholiques dans les années 1960. Un certain Lou Groen ouvre à l’époque la première franchise McDonald’s à Cincinnati dans l’Ohio et connaît un succès plutôt timide.

 

 

 

 

 

La pire journée ? Le vendredi, jour durant lequel les catholiques (qui représentent alors 87 % de la population) mangent du poisson. Pour booster son chiffre d’affaire, Lou Groen décide de créer un burger composé d’un filet de poisson, enrobé d’une panure et agrémenté d’une sauce tartare.

 

 

 

 

Le vendredi suivant, il vendait 350 Filet-O-Fish et lançait, sans le savoir, un nouveau succès pour la chaîne de fast-food.

 

 

 

 

Foie gras : le chic est dans la graisse

 

 

 

 

 

À l’heure où la chasse aux graisses est lancée, le marché du foie gras ne s’est jamais aussi bien porté. Sa réputation de produit noble a eu raison de tous les a priori.

 

 

 

 

 

On doit la technique de gavage des oies aux Égyptiens de l’Antiquité, qui la transmirent au Romains et aux Byzantins. Durant le Moyen Âge, les communautés juives jouent un rôle décisif dans sa diffusion à travers l’Europe. La pratique prend de l’essor à partir du XVIe siècle avec la découverte du maïs en Amérique : l’aliment permet la bonne synthèse des lipides.

 

 

 

C’est à cette période que la France découvre le foie gras et s’en fait une spécialité. Aujourd’hui, 80 % de la production mondiale provient du Sud-Ouest de la France, où la tradition s’est perpétuée de génération en génération.

 

 

 

 

 

 

Face à la controverse suscitée par la technique du gavage, les Basques espagnols ont trouvé la parade pour rivaliser avec leurs cousins français : depuis 2013, quelques fermes commercialisent un foie gras « éthique », obtenu à partir d’un gavage lent. Mais il faut compter une année d’élevage en Espagne contre 15 jours en France, ce qui fait monter le coût du produit de 40 à 900 euros le kilo…

 

 

 

 

Froggies et fiers de l’être

 

 

 

 

 

Le sobriquet s’est répandu à travers le monde : en donnant aux Français le petit surnom de « Froggies » (« mangeurs de grenouilles »), les Britanniques font preuve à l’égard de la gastronomie hexagonale d’une très british ironie. Mais en 2013, une équipe d’archéologues a révélé que les premiers habitants des îles anglaises dégustaient cet amphibien 7 000 ans avant notre ère… soit bien avant les Français ! Aujourd’hui, avec plus de 4 000 tonnes de grenouilles ingurgitées par an, la France reste néanmoins le plus grand consommateur mondial.

 

 

 

 

 

 

Depuis le XVIIIe siècle, la littérature culinaire hexagonale regorge de recettes qui mettent en vedette les cuisses de grenouille. François-Pierre de La Varenne, à qui l’on attribue la paternité de la gastronomie française moderne, en a fait des amuse-bouche de luxe dans son ouvrage de 1651, Le Cuisinier françois.

Dès lors, les cuisses de grenouilles deviennent un exercice de style obligé de la grande cuisine : Antonin Carême, Auguste Escoffier, Prosper Montagné ou plus récemment Paul Bocuse… à chaque grand nom, on peut associer une spécialité liée à ce mets particulier. Même Alexandre Dumas y a mis son grain de sel : il cuisine la grenouille en potages et fricassés dans son Grand Dictionnaire de la cuisine.

 

 

 

 

 

Mais la plus classique des recettes, les cuisses de grenouilles sautées au beurre, à l’ail et au persil, est toujours la plus plébiscitée, y compris par nos voisins allemands et suisses.

 

 

Ça sent le fromage…

 

 

 

 

 

 

 

Palper, sentir et pourquoi pas goûter… ce petit rituel auquel aiment se livrer les Français lorsqu’ils achètent un fromage en dit long sur leur expertise. Dans la jungle des 300 variétés de fromages tricolores, la loi du plus fort prévaut !

 

 

 

 

 

 

Sur l’échelle de Richter de la puanteur, les variétés à pâte molle et croûte lavée atteignent des magnitudes exceptionnelles, du Camembert à l’Epoisses.

 

 

 

 

 

En 2004, des scientifiques anglais se sont penchés sur cette question fondamentale : quel est le fromage le plus odoriférant ?

 

 

 

 

Munis d’appareils capables de mesurer la puissance des effluves dégagés par un produit, ils sont parvenus à élaborer un top 10. Amateurs d’odeurs fortes, sachez que le grand gagnant est le Vieux Boulogne, fabriqué à Boulogne-sur-Mer.

 

 

 

 

La grenadine n’est plus faite à partir de grenade

 

 

 

 

 

La grenadine était autrefois réalisée à partir de pulpe de grenade, d’où son nom, et de l’eau. Si elle est encore fabriquée ainsi dans certains pays méditerranéens, en France, les fruits rouges ont depuis longtemps remplacé la grenade, fruit exotique trop cher à l’achat.

 

 

 

 

 

Aujourd’hui, les recettes de sirop varient selon les fabricants : framboises, cassis, groseilles, sureau, fraises, citron côtoient colorants, acide citrique et sirop de glucose.

 

 

 

 

Si vous voulez tester l’ancêtre de la grenadine, il existe deux options : réaliser votre sirop maison ou dénicher un producteur artisanal qui en commercialise.

 

 

 

 

Le Nutella, une alternative au chocolat

 

 

 

 

 

La « Supercrema » de Ferrero, ancêtre du Nutella, inventée par soucis d’économie et par accident. 1946, dans l’immédiat après-guerre, Pietro Ferrero, pâtissier réputé de la région d’Alba en Italie, invente la pâte à tartiner.

 

 

 

 

 

 

« Parce qu’il ne trouve plus les fèves de cacao à des prix abordables, il décide de les remplacer par des noisettes. Concassées et ajoutées notamment à du lait, du sucre, et du cacao, elles donnent naissance à un pain de chocolat baptisé Giandujot », apprend-on sur le site de Ferrero.

 

 

 

 

 

 

 

Selon la légende racontée par la marque, en 1949, c’est par accident que serait né le Nutella : « La canicule de cette année-là fait fondre le Giandujot et lui donne une texture plus crémeuse.

 

 

 

 

 

 

 

Voyant l’avantage qu’il pourra en tirer, Pietro Ferrero modifie alors la recette et lui donne le nom de Supercrema. » Depuis la « Supercrema » est devenu le produit industriel que l’on connaît.

 

 

 

 

 

 

 

Et les Français en sont les premiers consommateurs mondiaux, puisque chaque année 84.000 tonnes de Nutella sont vendues dans l’Hexagone, soit 26% de la consommation mondiale !

 

Le saucisson est recouvert de champignons

 

 

 

 

Vous ne mangerez plus jamais votre rondelle de saucisson sec de la même façon. Vous pensiez qu’il s’agissait de farine ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes au regret de vous apprendre qu’il s’agit en fait d’un champignon de surface appelé penicillium. Ce champignon est reconnu pour être à l’origine de la découverte de la pénicilline et des antibiotiques par le biologiste britannique Alexander Fleming.

 

 

 

 

 

 

Ainsi, la poudre blanche qui se forme naturellement, appelée « fleur de saucisson », contribue à l’affinage et à la conservation du saucisson, de la même façon que sur les fromages à pâte molle tels que le roquefort.

 

 

 

 

 

 

Vous pouvez donc la consommer puisqu’elle est bonne pour notre organisme en aidant à combattre les infections. Une raison valable pour s’en refaire une petite tranche.

 

 

Le wasabi européen ne contient presque jamais de wasabi

 

 

 

 

La culture du wasabi, nommé aussi moutarde ou raifort japonais, est très longue et nécessite un terrain et des soins bien particuliers.

 

 

 

 

 

 

 

Au Japon, ce condiment obtenu à partir de la racine de la plante qui s’appelle aussi wasabi est considéré comme un produit de luxe.

 

 

 

 

 

 

 

Face à une demande européenne de plus en plus forte, les industriels ont mis au point un ersatz qui, s’il n’a pas grand-chose à voir en termes gustatifs, a le mérite de produire cet effet piquant qui met parfois les larmes aux yeux. Cet ersatz est composé de raifort, de graines de moutarde et… de colorant vert.

 

 

 

 

 

En Europe, seulement 10 % du wasabi commercialisé serait du vrai. Nous n’en avons donc probablement jamais mangé.

   

      

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