Curiosités parisiennes Guide de Paris

Quelques métiers disparus de Paris

Spread the love

 Au XIXe et jusqu’au XXe siècle, les rues de Paris étaient des lieux de travail pour qui voulait gagner quelques sous.

Chiffonniers, marchandes d’arlequin, tapeurs de vitres, étameurs…

Malgré leur nom mystérieux ou poétique, leur réalité était plus prosaïque, entre dureté du travail et salaire minime. Eugène Atget et Louis Vert, photographes du XIXe siècle, ont immortalisé ces métiers d’antan.

En voici une liste non exhaustive, à découvrir :

Chanteur des rues

 

 


 

 

Chanteur des rues est un ancien petit métier qui consistait à chanter des chansons populaires dans la rue.

Du temps où il n’y avait ni microsillon, ni juke-boxes, ni radio ou télévision, les chansons populaires n’étaient répandues que via les chanteurs de rues.

Avec une voix forte qui porte, ou aidé d’un porte-voix, le chanteur de rue entonnait sur la voie publique des chansons du répertoire populaire. Il était rétribué pour sa prestation, ou alors en vendant des feuilles dites des « formats » qui comprenaient la partition et les paroles des chansons chantées1.

En général, les exécutants étaient au moins deux, un qui chantait et l’autre qui vendait les formats.

Chanteurs de rue connus

Aubert, célèbre chanteur des rues de Paris du XVIII siècle et XIXe siècle.

Édith Piaf a commencé sa carrière artistique comme chanteuse des rues.

Lily Lian, présentée comme ayant été la dernière à avoir exercé le métier de chanteur des rues à Paris.

Chiffonnier

Né au Moyen-Âge, le métier de chiffonnier est devenu très populaire au XIXème avec le développement de l’industrie du papier.

Ils achetaient des tissus, des guenilles de laine, du papier, des cordes, pour créer à nouveau du papier ou du tissus.

Métier difficile, celui qui  l’exerçait était considéré comme un personnage inquiétant du fait qu’il était solitaire et qu’il cheminait à pied à travers la campagne.

Homme-sandwich

Un homme-sandwich est une personne dont l’activité consiste à circuler à pied dans les rues en portant deux placards de publicité, un devant et l’autre sur le dos, reliés par des sangles sur les épaules.

Ce qui était à l’époque une manière inusitée de promotion (Street Marketing) a passablement évolué depuis.

Le premier Sandwich Board Person est né à Londres dans les années 1820, dans le but d’éviter de payer des taxes sur les affiches publicitaires, c’est l’apparition du Street Marketing.

Il est vêtu de deux panonceaux (un sur le dos et le deuxième sur sa poitrine) reliés par des bretelles.

L’homme-sandwich fait son apparition à Londres, vers 1820, pour éviter de devoir payer une taxe sur les enseignes et les affiches fixes. Il porte sur la poitrine et sur le dos deux panonceaux reliés par des bretelles ou brandit un panneau portant l’affiche et monté sur un bâton.

L’expression d’homme-sandwich fait allusion à l’image de l’homme pris en « sandwich » entre ses deux panneaux, comme l’est la garniture du sandwich enserrée entre les deux morceaux de pain. Dans le monde anglophone, on utilise l’expression sandwich man en Grande-Bretagne ; dans d’autres pays, sont plutôt préférées les expressions human billboard (panneau d’affichage humain) ou human directional ainsi que d’autres expressions équivalentes.

En 2008, les autorités publiques de Madrid interdisent la circulation des hommes-sandwich dans la ville car cette pratique leur parait porter atteinte « à la dignité de la personne » (décision finalement annulée en janvier 2009 suite aux réclamations de journalistes notamment.

Fort des Halles

Les « forts des Halles » étaient les hommes qui chargeaient et déchargeaient les marchandises vendues aux anciennes Halles de Paris. Ce métier a été inventé sous le règne de Louis IX et le terme « forts » était employé car ces hommes étaient souvent très costauds à force de porter des charges conséquentes. L’habit des forts était reconnaissable parmi d’autres : ces derniers portaient en effet un grand chapeau en cuir jaune avec une calotte de plomb à l’intérieur pour supporter le poids des cargaisons. La hiérarchie entre les chefs et les autres était quant à elle établie par des médailles d’argent, de cuivre….

Le fort des Halles avait pour mission de transporter les marchandises de l’extérieur vers l’intérieur des pavillons des anciennes Halles de Paris. Comme son nom l’indique, le fort portait des marchandises lourdes. Les charges plus légères revenaient au « portefaix ». Les forts étaient reconnaissables à leur grand chapeau de cuir avec une calotte de plomb pour protéger le crane. Ils étaient très considérés et avaient l’honneur de porter le muguet au président de la République chaque 1er mai.

En mars 1969, le transfert de l’activité des Halles vers le marché international de Rungis sonne le glas de leur corporation. 

Poinçonneur

 

 

Ce métier a disparu en 1973, les poinçonneurs étaient chargés de composter les tickets des voyageurs pour vérifier que tout était en ordre.

 

 

                 

Depuis, il a été remplacé par le composteur automatique. Pas sûr que ce soit plus efficace ce côté fraudes.

    

Rémouleur

 

 

Le métier de rémouleur  répandu jusqu’entre les deux guerres mondiales, a quasiment disparu d’Europe.

Se déplaçant avec sa charrette sur laquelle était fixée la meule, le rémouleur pratiquait l’affûtage des ustensiles coupants et tranchants des ménagers, jardiniers, voire agriculteurs, ou encore des commerçants tels que les bouchers.

Le rémouleur ambulant permettait aux passants et restaurateurs d’affûter leurs ustensiles de cuisines n’importe où et n’importe quand.

 

Vendeur de journaux à la criée

 

Le vendeur de journaux à la criée : Un peu comme les aboyeurs, ces vendeurs là, souvent de jeunes garçons, scandaient les Unes des journaux parisiens pour mieux les vendre.

Il en existe encore un (plus tout jeune), qui opère dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés.

Il s’appelle Ali Akbar, il a 64 ans, c’est un petit bonhomme d’origine Pakistanaise au sourire lumineux et aux yeux rieurs. 44 ans qu’il vend ses journaux dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, dans les restaurants, les cafés… Libération et Charlie Hebdo à ses débuts, Le Monde et le JDD depuis plusieurs années.

 

P1040462

 

Une fresque murale lui rend hommage rue Dufour 75006.

 

Vitrier

 

 

Le vitrier portait de grandes vitres sur son dos ; il les découpait, avec un diamant à la dimension voulue et les posait, chez ses clients, à l’aide de mastic et de petits clous, en remplacement des carreaux cassés.

Mais les plus pauvres mettaient du papier huilé aux fenêtres.

Laisser un commentaire